En
ce soixante-douzième jour de déconfiture, on connaît le protocole sanitaire pour
la réouverture des restaurant le 2 juin dans les zones vertes. Il faut une
distance d’un mètre entre les tables. Voila typiquement le genre de truc débile ;
j’espère que le protocole est précis. La plupart des tables des bistros sont
pour deux personnes. Comment va déjeuner un groupe de quatre personnes qui
vivent ensemble quand ils sortiront ? Il faudra deux tables côte à côte.
Les restaurants peuvent donc en mettre 10 alignées, la police n’ira pas
vérifier que les gens sont bien habilités à déjeuner ensemble…
Décidément,
toutes les mesures depuis le confinement sont grotesques et mal ficelées, comme
l’attestation machin.
Je
suis un peu médisant : « Toutefois, chaque table ne pourra accueillir qu'un maximum de 10
clients qui devront toutes être servies par le même membre du personnel.
Personnel qui devra d'ailleurs se laver les mains toutes les 30 minutes, ou
porter des gants. » Mais je n’ai pas tout faux : les tables
sont bien prévues pour 2 pour deux personnes, surtout pour les terrasses vu que
le personnel doit les rentrer tous les soirs. Et qui vérifiera que le personnel
se lave les mains ? Ou qu’il ne gardera pas les mêmes gants toute la
journée ?
Allez !
Encore un : « De leurs côtés, les buffets restent autorisés à condition
d'organiser un sens de circulation et d'avoir un marquage au sol. Idem pour les
toilettes où les distances de sécurité devront être clairement matérialisées en
cas de file d'attente. » A la Comète, les toilettes sont au sous-sol,
juste à côté d’un escalier en angle. Le type qui sort des toilettes passera par
la lavabo puis l’escalier : il croisera donc les gens de la file d’attente
vu que, quand on est en haut, on ne sait pas ce qu’il y a en bas et si les toilettes
sont occupées.
Dans
l’actualité covidurale, on a les médias qui se posent « la » question :
pourquoi, après le déconfinement, il n’y a pas de nouvelle vague (à part quelques
légères reprises temporaires dans certaines régions de certains pays) ?
Les raisons sont nombreuses et variées. Par exemple, l’été approchant, les gens
passent plus de temps dehors et le virus se développerait surtout à l’intérieur
ou le virus se fatigue. L’autre hypothèse est qu’une grande partie de la
population est déjà immunisé. Les anticorps et autres machins qui ont
fonctionné pour d’autres maladies, des rhumes, seraient efficace aussi contre
la covid.
C’est
amusant que l’interdiction idiote de l’hydrochloromachine tombe aujourd’hui
alors que les scientifiques commencent à valider les thèses que le Professeur Raoult
défendait dès le début de l’épidémie : d’une part, le virus crèvera tout
seul et, d’autre part, des combinaisons de vieux médicaments sont efficaces.
Je
ne dis pas que c’est prouvé mais que c’est amusant. Je ne tombe pas dans la
théorie du complot.
L’autre
information que je retire de l’actualité est qu’on commence vraiment à réfléchir
à propos du vaccin. Le premier axe de réflexion est qu’il faut au minimum
dix-huit mois pour avoir un vaccin en tenant donc de la longue phase de tests
pour vérifier l’absence d’effet indésirables. Vous vous rappelez du vaccin qui
provoquait une hépatite B ? Imaginons que celui contre la covid provoque
une cirrhose du foie et que les tests n’aient pas été suffisants ? On aurait
l’air malins. Depuis le début de la crise sanitaire, j’en parle dans le blog.
Vous
avez vu mon côté rationnel ? Dans un paragraphe, je me moque des anti-Raoult
et dans le suivant, je justifie une extrême prudence. Il y a néanmoins une
nuance : la nivaquine est un médicament utilisé depuis 70 ans et que
plusieurs pays au monde le préconisent tout en sachant qu’ils ont les mêmes incompétents
que nous au pouvoir. Je pense que nous avons des bureaucrates qui prennent des
décisions hâtives. Interdire l’usage d’un médicament qui était en vente libre
le mois dernier alors qu’il est possible qu’il soigne la nouvelle maladie. Je
ne sais pas si l’hydrochoromachine est efficace contre le Covid ou provoque des
effets secondaires abominables mais, si je tombe malade, j’espère que ce
prescrira mon médecin sera efficace et je le crois plus compétent que beaucoup…
Le deuxième point évoqué par la presse est qu’on ne sait même pas si on trouvera
un vaccin un jour. Je me fais aussi une réflexion similaire. Peut-être qu’on
trouvera un vaccin mais ces saloperies ont tendance à « muter ». Il
faut donc qu’on pense à rester en situation de crise sanitaire assez longtemps (jusqu’à
ce que la médecine provoque un miracle) et à préparer le maintien de certaines
précautions. Porter un masque dans le métro ou les commerces n’est pas très
grave. Ne plus serrer la main ou faire la bise aux collègues de bureau est un
progrès indépendant des épidémies. Se laver les mains régulièrement aussi.
Garder ce masque au cinéma ou en concert n’est pas dramatique tout comme éviter
de s’entasser dans des centres commerciaux pour autre chose que de faire des
achats nécessaires. Gardons l’absence de précautions pour les situations où on
a besoin de la bouche pour autre chose que parler. Enfin, le télétravail me
semble indispensable car il évite de surcharger les transports en commun et
permet aux gens qui ont la chance d’en faire de limiter les risques pour eux et
leurs proches, il évite la construction d’immeubles de bureau et est parfaitement
écologique.
Ainsi,
la troisième information que je relève dans l’actualité (je me fous de Balkany
alors que des idiots se réjouissent dans les réseaux sociaux depuis ce matin)
est le nombre d’articles dans la presse en ligne défavorables au télétravail
(et de réactions stupides dans les réseaux en question). Je pense qu’ils sont
faits pour des raisonnement purement mercantiles soit pour faire plaisir aux
annonceurs qui bossent dans l’immobilier, soit, tout simplement, pour avoir des
clics. Ces crétins vont être lus par des patrons et des syndicalistes et le
plus grand progrès que l’on peut espérer dans le monde du travail va nous
échapper.
Ils
feraient mieux de faire des articles objectifs et dire clairement les aspects
négatifs que je vais résumer. Dans certaines professions, dont la mienne, il ne
me semble pas souhaitable que les gens viennent en moyenne moins de deux jours
par semaine au bureau, non pas pour moi, qui suis indépendant (j’ai d’ailleurs
fait des billets pour voir comment je verrais cela mais je ne peux pas échapper
au règlement intérieur d’une entreprise ou demander des privilèges particuliers).
Petit 1 : il y a un problème d’isolement social pour certains qui n’ont
vraiment de contacts qu’avec les collègues de bureau. Petit 2 : il est bon
de connaître ses collègues pour développer une certaine connivence pour
faciliter l’avancement des dossiers (et j’ajoute que ne plus voir certains des
miens me manque, pour des raisons humaines car je les aime bien, mais aussi
parce que cette connivence se perd). Petit 3 : il faut être au boulot pour
former les nouveaux embauchés ou consultants et autres prestataires. Petit 4 :
il ne faut pas créer de fracture entre ceux qui doivent être au bureau tous les
jours et ceux qui ont la chance de télétravailler). Petit 5 : il ne faut
pas qu’on se coupe de l’entreprise et des employés avec qui on n’a pas l’occasion
de faire des réunions presque tous les jours.
Cela
posé, il ne faut pas négocier les avantages, dont la baisse des frais
immobilier, des salariés reposés et détendus car ils évitent les transports en
commun, la baisse du trafic dans ces derniers dont je parlais et tout ce qui
concerne l’écologie, les avantages propres à chaque salarié.
Enfin,
il faut répondre aux inquiétudes légitime des employeurs et des représentants
du personnel. Par exemple, le patron pourra se dire qu’il ne peut pas vérifier
si les types bossent vraiment quand ils sont chez eux. La réponse est simple :
ils ne peuvent pas le faire quand ils sont au bureau et la plupart des
imbéciles se créent eux-mêmes du travail pour se rendre indispensables quand
ils sont dans les locaux. Laissons les managers juger de l’efficacité et de l’utilité
de chacun, ils ont généralement intérêt à défendre les budgets et à justifier
tout le monde quel que soit le mode de travail.
Il
reste donc les syndicalistes qui aiment bien créer un esprit de corp face à la
direction en parlant aux gens. Le télétravail est donc un atout pour les
patrons, dans ce contexte. Mais il faut rassurer les représentants du personnel
en leur donnant les moyens de faire le job à distance, comme le droit d’utiliser
les moyens professionnels pour communiquer, un intranet pour diffuser leurs
documents et tout ça. Enfin, il faut expliquer à tout le monde ce qu’il faut
faire pour le droit à la déconnexion (par exemple, j’ai acheté un PC pour
éviter d’être 15 heures par jour sur celui du bureau et ça marche).
Le
télétravail est donc très bien mais il faut lui donner un cadre spécifique à
chaque entreprise ou chaque service. Thèse, antithèse, synthèse, ne me
remerciez pas.
D’ailleurs,
arrêtons de parler des autres et parlons de moi. J’ai eu une grosse contrariété professionnelle vers 17h45 (rien de bien grave mais un type de l’équipe n’avait
pas osé me dire qu’il était en congés demain et qu’il ne pouvait pas faire un
boulot, j’ai donc annoncé au client que le travail serait fait…). J’ai appelé
ma mère et nous avons papoté un petit quart d’heure. Puis, pour la première
fois en dix semaines, je suis sorti sans but précis car il fallait que je
prenne l’air. Toutes mes autres sorties avaient une raison (faire des courses
ou boire un coup avec un pote) sauf une, après le début du déconfinement, j’avais
décidé par principe qu’il fallait « se promener ». Cette fois, rien à
voir, il fallait que je sorte de chez moi et oublie la messagerie
professionnelle.
Je
suis donc allé directement chez l’Arabe du coin et j’ai acheté une canette de
1664 pour la boire sur la place de la Comète, accoudé à une barrière. Cette dernière
était d’ailleurs occupée par deux lascars qui faisaient la même chose que moi.
Je suis donc allé sur un autre… J’y suis resté une heure et quart !
Comme
quoi, c’est bien mon truc de regarder les gens qui passent en ne faisant rien d’autre
que de boire de la bière et surveiller les réseaux sociaux. Ca m’a permis de
discuter avec un copain adjoint au maire des perspectives en vue du second
tour. Il est pessimiste pour son candidat et je le suis pour le mien alors qu’un
des deux sera le futur maire. Comme quoi…
La
bonne nouvelle est que je vais recevoir des caleçons propres demain ce qui m’évitera
de devoir en acheter des nouveaux chez Auchan samedi comme la semaine dernière !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...