En cette
cinquante-deuxième journée de confinement, j’ai mangé un excellent pavé de bœuf
avec des pommes grenailles et de la béarnaise. Le bonheur… Bonne journée de
travail avec une interruption vers 16h30 pour faire des courses. Cela fait
trois fois en quatre jours (sans compter le jour où je suis sorti deux fois).
Pour ceux qui ont suivi, dans le magasin, je me suis rendu compte que j’avais
oublié le masque et, en sortant, que la crème fraîche avec subi le même sort. J’ai acheté un
cubi de trois litres de blanc, par contre, un long week-end arrive.
J’ai croisé
un copain (Patrice, c’est l’ex gendre du proprio du bistro). Ce n’est pas un
cubi qu’il a acheté mais cinq ou six. Comme moi, il est tout seul… Il ne
confine pas avec sa copine. Toujours est-il qu’on n’avait strictement rien à se
dire. Le monde s’est arrêté, il n’y a plus d’anecdotes de bistro.
Visiblement,
je ne suis pas encore totalement prêt pour le déconfinement. Le gouvernement a
fait des annonces aujourd’hui mais, avant de les lire, je me disais qu’on
rencontre trois types de comportement dans la presse et les réseaux sociaux :
ceux qui s’en foutent, les optimistes qui pensent que tout sera terminé dans
quelques semaines et les pessimistes qui nous y voient encore dans un an. Je
crois que je me retrouve un peu dans les trois. Je pourrais m’en foutre si je n’étais
pas confiné à Paris mais en Bretagne (pour la grande maison et la proximité
avec ma mère) et si les bistros étaient ouverts mais mon rythme de confiné est
bien préférable à celui de travailleur. Je suis optimiste car je me dis que
cela pour être terminé dans un mois. Mais je suis lucide, je sais très bien qu’on
peut se taper la crise pendant des mois et des mois…
En gros, je
n’en sais rien. Comme tout le monde.
J’ai lu des
articles sur les annonces du jour par le gouvernement pour le déconfinement, il
n’y a rien de spécial à signaler. Visiblement, je ne suis pas prêt d’aller voir
la Bretagne. Aussi bien, les bistros y seront rouverts en Bretagne alors que
Paris sera toujours semi-confiné !
Des aberrations :
l’ouverture des plages est laissée à l’appréciation du préfet. Une manière
particulière de dire que toutes les plages n’auront pas les mêmes traitements
(ce qui est une bonne chose). Les grands centres commerciaux resteront fermés
en Ile-de-France (c’est logique mais ça serait plus sage d’avoir des vigiles
pour vérifier qu’il n’y a pas trop de monde : ce sont dans les petits
centres que les gens vont aller se promener… et ils seront tassés comme des
sardines). Le port du masque n’est pas obligatoire (seuls les plus riches vont
pouvoir en avoir…).
Emmanuel
Macron fête les trois ans de son élection. Le lendemain, j’écrivais ceci :
« Comme d'habitude, après l'élection, plein de militants d'opérette nous
expliquent, dans les réseaux sociaux, que le type qui est arrivé en tête aux
deux tours n'est pas légitime, que les gens n'ont pas voté pour son projet, ce
qui, comme à chaque fois, est la stricte vérité. Pourtant, il est élu, il est
légitime. Pour ma part, je le soutiendrai mais combattrai ses mauvaises idées.
Je n'ai pas voté pour son projet. Aucun candidat n'a su me convaincre. Et celui
avec lequel j'étais le plus proche s'est effondré dès son entrée en campagne. »
Je ne sais
pas si je l’ai soutenu. Disons que pendant quelques temps, je lui ai laissé sa
chance. J’ai essayé de lutter un peu contre le bashing en tentant un peu d’objectivité,
en me disant que c’est au bout de cinq ans qu’il fallait juger les résultats…
Puis, en deux ans, j’ai divisé par trois mon nombre de billets de blog, blog
relancé en 2020 à cause de la gestion calamiteuse de la crise et de la
communication qui va avec…
J’ai relu
aussi mon billet du 21 avril, la veille du premier tour, où je
confirme mon vote pour Macron. Je n’en retire pas une ligne. Je pourrais réécrire
aujourd’hui à peu près la même chose et sans doute dans deux ans qui la gauche
ne se bouge pas les fesses. Et pourtant, on saura alors qu’il est aussi mauvais
que les autres.
Je crois que
je vais manger des « croustillants au jambon et au fromage », ce
soir, contrairement à ce que j’avais prévu, à savoir des galettes (toutes
prêtes) au jambon et au fromage. Je me rappelle ce que j’ai oublié chez Leclerc :
des entrées et des desserts. J’y retournerai samedi.
Avec un
masque, si j’y pense.
"Et celui avec lequel j'étais le plus proche s'est effondré dès son entrée en campagne. »
RépondreSupprimerMais qui donc ?
Relis mes billets de l'époque ! J'ai fait campagne pour Hamon lors de la primaire... A laquelle j'ai refusé de voter, d'ailleurs, mais ça n'a rien à voir. Je ne voulais pas à avoir un engagement moral à soutenir Montebourg ou Valls s'ils gagnaient... Hamon avait une vraie réflexion sur l'évolution du monde du travail.
SupprimerMais tu avais deviné...
Oui, mais on ne peut pas sortir une telle réflexion (revenu universel, etc... plus les perturbateurs endocriniens, dont 99 % des gens ignorent ce que c'est ) à 1 mois de l'élection! Il faut commencer au moins 1 ou 2 ans avant, sortir des bouquins pour passer à la télé , etc...
SupprimerEt tout ça pour un quinquennat dont l'événement majeur aura été (et restera) le Codiv-19, que personne n'avait prévu, et qui n'était pas au programme de m' ENA.
Le RU était dans les thèmes de la primaire. Je n'ai jamais cru, en revanche, à la possibilité pour Hamon ou tout autre types de gauche de gagner la présidentielle.
SupprimerEt personne ne prévoit les événements majeurs. Sarko a eu la crise financières, Hollande a eu les attentats, Chirac avait eu le 11 novembre,... Personne n'a bien géré. Sarko a dépensé de l'argent public pour renflouer les banques, à raison, peu savent à quel point, mais sans contrepartie ce qui fut une grosse connerie. Hollande a sorti cette histoire de déchéance de la nationalité (et nous nous sommes largement engueulé vous et moi à ce sujet). Chirac a foutu une telle merde au point de renforcer le Front National contre lequel on le voyait comme rempart...
Je ne suis pas en mode "j'aurais fait mieux", je fais des constats a posteriori.
LE 11 septembre, imbécile que je suis !
SupprimerTon premier commentaire reviendra. La modération des commentaires n’est pas facile avec Blogger. Je vais sans doute la virer vu que l’autre connard a disparu.
Supprimerj'ai pas disparu !
SupprimerJe vais te modérer.
SupprimerTiens, justement, à propos de votre "revenu universel", ceci.
SupprimerIl fut un temps où ce site fut libéral...
SupprimerEt ils écrivent "Et c’est une bien triste société que celle où les gens n’ont pas d’autre motivation au travail que le salaire."
Ils pensent que ramasser les poubelles est un plaisir pour les éboueurs ?
" les pessimistes qui nous y voient encore dans un an"
RépondreSupprimerCeux qui pensent que l'on en a que pour 1 an sont des super-optimistes (même avec une éventuelle trêve estivale entre 2 vagues).
On sait qu'on a des masques à vie et qu'on devra arrêter de faire la bise aux collègues de bureau. Et si on pouvait confiner les vieux pour internet, ça serait bien.
SupprimerConfiner les vieux pour internet ...
SupprimerC'est pour qui que tu dis çà ? Le "télétravail" c'est souvent la seule activité qui leur reste.
oui, j'attends.
RépondreSupprimer« On sait qu'on a des masques à vie »
RépondreSupprimerAlors, ça y est ? Vous aussi, vous voilà atteint mentalement par le Covid de sens ?
Enfin… bienvenue, donc, à "l'épidémie éternelle" !
N'importe quoi, vraiment !
SupprimerJ'espère...
Supprimer"On sait qu'on a des masques à vie" est pourtant une métaphore qui aurait pu inspirer à M.Didier Goux de beaux développements littéraires...
SupprimerIl est visiblement dans un jour sans.
SupprimerN'avez qu'à vous les bricoler vous-mêmes, vos "développements littéraires" !
Supprimer(Non mais c'est vrai, quoi…)
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerJe sais bien que Masques et Bergamasques est une oeuvre musicale, mais sur des poèmes de Verlaine, tout de même: il y avait de quoi faire !
RépondreSupprimerEt puis "On sait qu'on a des masques à vie", sur des échanges ou presque tout le monde poste sous un pseudo...
Je crois ( je suis ça d'assez loin) que les masques ne seront obligatoires que dans les transports en commun.Vous n'avez qu'à vous acheter un vélo, comme tous les gens de 81 ans et insuffisants respiratoires comme moi.
RépondreSupprimerManquent d'imagination,nos dirigeants... S'ils avaient mis en circulation des masques rigolos, type Mickey, Droopy ou Pluto, ça aurait eu beaucoup plus de succès...
RépondreSupprimer(bon, j'arrête pour ne pas saturer ce billet )