30 juin 2020

Opposants au télétravail : foutez nous la paix !


Outils chocolat laitEn ce cent-sixième jour depuis de la fin du jour d’avant, je me retrouve enfin dans ma situation de vie en télétravail jusqu’au vingt-et-un septembre dans la maison de Loudéac. Je vais rappeler un peu longuement ce que sera ma vie de télétravailleur avant de tordre le coup à ceux qui sont contre, pour des raisons éditoriales, et méritent des baffes.

L’été sera coupé par trois semaines de vacances et des allers-retours à Paris pour prendre l’air frais des bistros près de chez moi, au Kremlin-Bicêtre. Lors de mon précédent séjour au bled, de 3 au 21 septembre, j’ai eu un très mauvais temps (et ça ne va pas mieux après un séjour au soleil de Paris) et j’ai eu à remettre la maison en marche, remplacer le frigo, déconfiner le jardin et trouver mon rythme, moi qui n’avais jamais vécu dans une maison après mes 18 ans (ou presque, disons, après mes 24 ans).

Pendant cette semaine au Kremlin-Bicêtre (du 21 au 28, donc), provoquée par différents motifs (une visite à faire au bureau, la réouverture de la Comète, les élections,…), j’ai beaucoup réfléchi à tout ça, à la différence entre mes deux vies. Il n’y a pas photo. Dès la descente du car, hier midi, j’ai retrouvé mes marques. Mon après-midi était chargée : il fallait que je déjeune, que je bosse et que j’aille voir ma mère.

Que doit-on prévoir dans son coffret à outils ?Figurez-vous que les « résidences service », une partie des maisons de retraites, ne sont pas déconfinées contrairement à ce que l’on peut voir à droite ou à gauche, seules les Ehpad le sont parce qu’ils ont un médecin attitré. C’est grotesque. Il faut que je prenne rendez-vous pour voir ma mère.

Aujourd’hui, c’était la première journée complète. J’ai choisi de commencer à bosser très tôt (pas le choix, comment voulez-vous dormir dans une maison où il fait 16 degrés ?), de prendre du temps à midi et de finir tôt pour aller à « mon rendez-vous » qui finira traditionnel puis d’aller revoir les copains au bistro.

Dans mon agenda, j’accepte les réunions de 8h à 18h30 (sauf après 17 heures si elles ne sont pas planifiées avant la veille pour me permettre d’honorer mon rendez-vous quotidien ou de l’annuler), je ne reste pas plus de quinze minutes loin de ma messagerie professionnelle de 8 à 12h et de 14h à 19h et la vie se passe.

Le télétravail n’est pas que travailler à la maison, c’est aussi, une façon de s’organiser, de gérer ses journées. Aujourd’hui, j’ai fait ma toilette à 11 heures après avoir commencé la préparation de mon déjeuner. J’ai repris le boulot à 11h30, bossé une demi-heure, continué la cuisson de la viande (des filets de poulet au four avec des herbes de Provence), suis allé faire un tour, ai déjeuné, repris le taf,… Pendant l’après-midi, j’ai consacré quinze minutes à trucider les mauvaises herbes à coup de vinaigre blanc…

L'outil de démolition perfectionné On lit beaucoup de choses fausses sur le télétravail, je l’ai déjà dit, mais aujourd’hui, je suis tombé sur un billet d’un blog du Huffington Post qui racontait n’importe quoi. Rien que le titre est à chier : « La vraie question que pose le télétravail, c’est l’utilité du travail ! » La rédactrice, une sommité, sans-doute vu son titre, nous explique sagement que seuls les métiers manuels sont utiles. Extrait : « L’attente forte vis-à-vis du télétravail accentue encore la faille puisque, dans bon nombre de cas, les vrais productifs (ouvriers, caissiers, infirmiers…) ne pourront bénéficier de ce dispositif, avec la tentation de pointer du doigt “ceux qui restent à la maison”. » Cette conne prétend donc que ce que je fais est improductif, ce que nous faisons tous dans des bureaux est improductifs. A mon avis, elle mérite directement le cabanon. Cet article, elle l’a rédigé où, dans son entreprise ? En quoi est-elle productive ? Et mes parents, que j’ai vu pendant une trentaine d’années corriger des copies à la maison et préparer les cours pour le lendemain ? Ils faisaient quoi ? Ils ne produisaient pas ? Ils étaient inutiles à la société ? Et mes collègues (et moi), en télétravail, pendant la crise sanitaire, qui mettaient tout en œuvre pour que les prestations sociales puissent être distribuées, ils se branlaient les couilles ? 



8pcs / lot bricolage outils de couteau à découper en bois ensemble ...Cette folle pense donc que seuls les types qui sont obligés d’aller « sur un lieu de travail » sont productifs, que tous les autres sont d’immondes crevures. Evidemment que le télétravail va créer une fracture entre ceux qui peuvent en bénéficier et les autres mais il faudrait qu’on se force à prendre deux heures de transports en commun et faire des afterworks avec les collègues (lisez bien le papier) pour être qualifiés de productifs ?

Décapsuleur simple en acier - Meilleur du ChefLe plus drôle est que cette débile mentale (je cite : « Directrice générale de l'INSEEC Business School et Directrice de la recherche et de la valorisation académique du groupe INSEEC U » pour vous dire à quel point elle a passé ses journées à faire du travail productif) ne cite qu’un seul exemple de télétravail : un étudiant que passe sa thèse ! Il peut maintenant passer les deux ou quatre heures de soutenance en visioconférence, ce qui est très certainement lamentable, et symptomatiques de toutes ces fainéasses d’improductifs qui bossent à la maison.

Je ne félicite pas le Huff d’avoir laissé public ce truc d’autant que le boulot des journalistes ne consiste pas, non plus, à rester 8 heures par jour au bureau (d’autant qu’on peut recevoir les dépêche AFP et rédiger des papiers de chez soi).

Foutez-nous donc la paix, tas d’imbéciles qui ne connaissent pas le boulot d’un bureaucrate ! Vous croyez que je stresse moins à la maison qu’au bureau quand un serveur se plante, que je dois monter une cellule de crise, assurer la communication auprès des clients tout en aidant les collègues à résoudre les problèmes ?

Foutez-nous la paix et laissez-nous vivre ! Vous passez à côté d’une évolution majeure de la société qui, certes, ne concerne pas tout le monde, et vous allez nous gâcher la vie par seule envie ou besoin de produire des lignes d’un texte à chier.

Décapsuleur Promotionnel Multifonction 'Brento' | ObjetramaAllez donc vous faire foutre. 

La crise sanitaire a montré que le télétravail est possible, qu’il est bénéfique aux salariés et aux entreprises, qu’il permet de limiter l’encombrement des transports en commun, ce qui est bénéfique à tous, non seulement à ceux qui sont obligés de les utilisés mais aussi à ceux qui en supportent la pollution, qu’il va permettre la diminution de la construction d’immeubles de bureaux. Ce sont des évidences mais le confinement a permis une belle expérimentation : le télétravail est possible.

Prétendre des entreprises emploient volontairement des improductifs pour occuper des bureaux mérite un examen mental approfondi.

Les peine-à-jouir, fermez-la !

29 juin 2020

N'enterrons pas trop vite ma famille politique


https://www.francetvinfo.fr/image/75s1gz1hs-994e/1200/450/21759319.jpgNous sommes au cent-cinquième jour après le début de la recherche du jour d’après et, au lendemain de municipales, je lis dans la presse : « Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, s’est dit lundi "prêt" pour la présidentielle de 2022 à se ranger derrière le candidat qui "incarnera le bloc social écologiste", quelle que soit son "origine" politique, au lendemain d’une vague verte dans plusieurs grandes villes. »

Mon coco, tout d’abord je ne crois pas que tu puisses décider à la place du Parti Socialiste d’une chose aussi importante même si nous sommes tous d’accord : ça serait con de partir en ordre totalement dispersé. Parler d’un bloc « social écologiste » est également prématuré on ne va pas jeter la sociale démocratie avec l’eau du bain.

Tout d’abord, félicitons les verts pour leurs belles victoires, à ces municipales mais, sans les minimiser, admettons quand même qu’elles se sont faites sur un beau bordel dans les anciennes majorités, pour la plupart. Je ne veux pas minimiser mais nous avons des bobos des grandes villes qui ont voté écolo pour éliminer des ringards. Non, je ne minimise pas, je m’adresse à Olivier Faure. On peut donc se foutre de la gueule de Collomb en tout premier lieu et de la bande à Juppé ensuite pour rigoler.

Mais on n’oubliera pas Paris, Nantes, Rennes, Lille et j’en passe. Des maires de grandes villes de France ont réussi à être réélues. Et ne boudons pas notre plaisir avec des belles conquêtes socialistes comme à Nancy et Bourges. D’une manière générale, le PS se sort très bien de ces élections municipales et est la formation politique qui dirige le plus d’exécutifs municipaux en France. Il est un peu tôt de se ranger derrière les verts, il faut prendre en compte le contexte, la pandémie, l’abstention.

Dans ma commune par exemple, la liste du candidat que je soutenais et regroupant plein de formations politiques de gauche est arrivée en tête d’une triangulaire. La liste du maire sortant, issu de la même formation politique de gauche (avant d’en être viré), alliée avec une partie du PS et une partie de la droite locale, est arrivé deuxième. La liste LREM, associé avec le Modem et le reste de la droite, est arrivée troisième. Ils étaient dans un mouchoir de poche (entre 32 et 34 points : quasiment 33,33 chacun !). Ce résultat n’a plus trop de sens (même s’il me réjouit, ce n’est pas la question).

Par ailleurs, on peut regarder les résultats des très grosses villes et constater le bon coup des écolos mais il faut regarder les villes de plus de 30000 habitants. Une infographie du Monde circule dans les réseaux sociaux. Elle montre que la gauche est au même niveau qu’en 2014 (en gros, la gauche de la gauche perd de ces villes et les écolos en gagnent) et reste bien plus basse que les périodes antérieures.

Ne regardons pas les villes plus petites, dont les miennes comme Loudéac et le Kremlin-Bicêtre (10000 et 25000 habitants), le résultat serait encore plus démoralisant (sauf dans mes patelins où « mes » listes sont en tête ; c’est la première fois depuis plus de vingt-cinq ans que je partage ma vie entre ces deux communes).

Enfin, il ne faut pas oublier que personne chez EELV ou au PS n’a la notoriété ou la stature pour se présenter à une présidentielle. Ce n’est pas le tout d’accepter de se ranger derrière quelqu’un d’autre alors que le quelqu’un n’existe pas. Olivier Faure a tout faux.

Ma consœur Elodie parle de Lille. Comment en est-on arrivés là ? Comment on peut se concurrencer entre deux partis de gauche, presque de la même gauche, pour un second tour ? D’ostensibles baffes se perdent.

Alors regardons Paris où Anne Hidalgo a brillamment été réélue alors que, si on en croit les réseaux sociaux, personne ne peut la blairer… Elle a réussi à fédérer les forces de gauche autour d’elle. Elle a quand même une autre envergure qu’un petit premier secrétaire du PS qui laisse entendre que le PS pourra s’aligner sur des candidats d’autres partis sans même prendre de recul sur le fait que seul son parti dispose des personnalités avec un tantinet de notoriété.

En juin 2010, on ne parlait pas de Hollande comme potentiel futur président. En juin 2015, on prenait Macron tout au plus comme un sale gosse. Alors en juin 2020, n’oublions pas qu’on a du monde en réserve. Hidalgo, Cazeneuve, Montebourg et qui sais-je !

Pour ma part, je suis revenu confiné en Bretagne après une semaine à Paris très agréable pour bien des aspects mais pas pour le boulot. Nous en sommes à quinze semaines, si je compte bien, depuis le vrai début de la crise sanitaire, où l'on commençait à parler du monde d'après, ce qui m'exaspérait.

Côté politique, on reste à fond dans le monde d'avant : on tire les mauvaises conclusions des résultats d'une élection.

Ca me fatique. 

27 juin 2020

Déconfinons la Comète


C’est un samedi comme j’aime, à Bicêtre, le premier depuis fin février. Il résume assez bien ma vie de patachon… Ce matin, je me suis réveillé vers heures, j’ai vaqué à des tâches ménagères et j’ai joué à des conneries sur mon iPhone. A 12h30, je suis allé prendre l’apéro à la Comète avec les copains puis j’ai déjeuné et suis rentré pour faire la sieste. A 18h30, je suis allé à l’Amandine puis à l’Aéro avant de revenir dans mon fief vers 20h… A 23h, les derniers clients sont partis, j’ai fait pareil.

C’est ma vie et j’aime ça. En principe, demain midi, tous les copains devraient être là, sauf Patrice en week-end chez ses vieux. Jean-Michel, Tonnégrande, Djibril, Benjamin,… La suite du bonheur ! Lundi, je retourne en Bretagne parce que c’était prévu… mais aussi parce qu’il est évident que j’y suis mieux, la maison, la famille, l’autre fief… Je reviendrai au Kremlin-Bicêtre deux ou trois fois, cet été, avant d’en refaire ma résidence principale fin septembre sauf si les patrons nous donnent quartier libre pour le télétravail. Je reprendrai mon statut de pilier de la Comète mais il va falloir que la Comète change…

Il y a un nouveau patron depuis lundi et ses premières mesures ne me satisfaisaient pas. Je ne lui renie pas le droit de faire ce qu’il veut mais, s’il continue ainsi, il va à la catastrophe. Par exemple, les apéritifs au comptoir sont passés de 2€50 à 3€50. Il a le droit. Il nous explique que les tarifs n’avaient jamais augmenté depuis 10 ans (ce qui est la vérité, je crois). La Comète a toujours été l’établissement haut de gamme de Bicêtre et donc eu des tarifs supérieurs de 10% aux autres bistros, c’est un peu normal. Nous y étions fidèles alors qu’on aurait pu faire des économies en prenant l’apéro ailleurs.

Cette fois, c’est trop ! Pourquoi resterions-nous payer des tournées avec des verres à 3€50 alors qu’ils sont à 2€30 ailleurs ? Le patron fait ce qu’il veut mais il commet une erreur : la Comète n’est plus un établissement supérieur aux autres. Nous avons au comptoir une espèce de barman espagnol qui n’arrête pas de brailler, d’engueuler les clients, de se mêler des conversations ! Je l’adore : il est adorable. Mais il a un pantalon de treillis et une chemise trouée à chier. Il passe de la musique à chier, des machins espagnols… Depuis qu’il est là, le chiffre d’affaire au comptoir a évidemment baissé alors qu’il est persuadé du contraire. En salle, ce n’est pas mieux ! Le personnel est drôle et sympathique mais il n’a rien de ce qu’on attend d’une brasserie haut de gamme. Les serveurs sont mal fringués, ne font pas toujours très propres…

On s’en fout, j’y suis bien.

Mais le nouveau patron fait l’erreur de croire que la Comète peut rester une brasserie haut de gamme avec des tarifs élevés sans des changements importants. Il a le droit de tuer le comptoir avec des tarifs prohibitifs en espérant gagner sur la salle mais il ne devrait pas le faire sans des changements.

Je les écoutais discuter entre eux, ce midi. Ils étaient contents parce qu’il y avait enfin un plat du jour le week-end. Je leur ai dit que c’était le même qu’hier. Ils m’ont dit que ce n’était pas grave, que ça montrait aux clients qu’ils savaient faire des plats du jour frais, qu’ils n’ont pas les mêmes clients la semaine que le week-end, donc qu’ils peuvent avoir deux fois de suite le même plat du jour. Je leur ai rappelé que j’étais client depuis la nuit des temps et que je savais que les plats du jour du week-end sont les invendus de la semaine, que les clients qui passent devant la Comète en rentrant chez eux tous les soirs et envisagent d’y déjeuner le samedi regardent le menu affiché !

Il va falloir changer, les gars ! Le bistro fait le plein le midi en semaine mais la seule marge de progression est le soir et le week-end. Les précédents patrons avaient tenté de faire quelque chose mais ça a toujours capoté avec la lassitude.

Et même en semaine, il faut changer ! Je suis en télétravail et j’y ai déjeuné trois fois. Une assiette anglaise avec des pâtes, un tartare de saumon avec des frites et un onglet avec une salade de pommes de terre. Rien de spécial. Je sais que ce n’est pas facile de prévoir les plats pour l’été mais ce n’est pas mon boulot, c’est le leur…

La Comète doit se déconfiner. A ce rythme, le seul atout qui lui reste est l’espace pour les clients ; on est à peu près sûrs d’avoir une place assise.

Pour la « montée en gamme », ce n’est pas gagné et la seule hausse des tarifs n’y suffira pas.

Des gestes, bordel !, des gestes !


Au cent-troisième jour depuis le commencement, je suis surpris et déçu par la nonchalance de beaucoup face au virus alors que la situation mondiale reste très préoccupante te que la Covidtonverre menace de faire parler de plus en plus d’elle y compris par chez nous. On parle beaucoup des rassemblements qui ont eu lieu pour la fête de la musique mais le comportement au quotidien me désole.

Hier soir, j’étais au comptoir de l’Amandine avec cinq autres personnes que je connais bien plus le patron  et nous parlions de l’épidémie. On se foutait de la gueule des autres parce qu’ils étaient à moins d’un mètre des autres. Le patron à même sorti son mètre pour vérifier. A un moment, un copain s’en ai pris à moi parce que je lui ai fait une réflexion et m’a fait comprendre que j’étais ridicule avec mon masque sur le menton ce en quoi il n’avait pas totalement tort mais j’avais mis mon masque en sortant de chez moi au cas où je crois un voisin dans le couloir ou l’ascenseur, mis sur le menton dans la rue, remis normalement pour entrer dans le bar et rebaisser pour boire ma bière.

Borne distributeur gel hydroalcoolique - accessoire de bureau ...Un a dit « mais de toute manière, il n’est pas obligatoire. » Je lui ai répondu qu’il était dans l’illégalité parce qu’il n’en portait pas au comptoir. Il m’a demandé comment il pouvait boire sans masque. Je l’ai informé qu’il n’avait pas le droit de boire debout au comptoir à moins d’être réellement à moins d’un mètre des autres ! Et je lui ai montré les irrégularités environnantes : le patron et le serveur qui n’ont pas le masque, par exemple, ou l’absence de borne avec du gel à l’entrée, l’absence de plexiglas entre le barman et les clients, les clients qui se déplacent sans, toujours, le masque, ce fameux masque.

Certaines règles paraissent loufoques mais je préfère en respecter quelques-unes plutôt que de devoir être à nouveau confiné et vivre ce que nous avons vécu. Ce n’est pas compliqué : se laver les mains avec du gel en rentrant dans un lieu public, mettre un masque dans lieux fermés partagés avec des gens que vous ne fréquentez pas au quotidien, éviter de serrer la main ou de faire la bise. Ce n’est pas compliqué et, depuis début mai, on commence à être habitués…

J’ai quitté l’Amandine et je suis allé à la Comète où l’espèce d’imbécile de barman sévissait. Cette andouille espagnole fait la bise à tous les habitués. Quand on s’est revus après une douzaine de semaines, lundi, il m’a serré dans ses bras sans que je puisse y échapper alors que je n’avais pas serré une paluche depuis le début de la crise. Il est fou et c’est délirant ! Je n’ai pas le droit d’embrasser ma mère qui ne voit que des gens protégés et un barman fait la bise aux gens sans qu’ils puissent y échapper…

Alors, hier soir, justement, un client a refusé tout net. Le barman s’est fâché : « je ne rentre pas dans votre parano ! ». Pauvre con.

Il ne s’agit pas de parano. La probabilité de chopper la Covid est faible, celle d’en tomber malade encore plus, celle de devoir être hospitalité et intubé encore davantage et celle d’en mourir est dérisoire si vous n’êtes pas dans « la population à risque ». Ce n’est pas de la parano, c’est du bon sens : éviter qu’un petit chinois puisse sauter de l’un à l’autre comme il veut et freiner son expansion au moins jusqu’à ce qu’il meure naturellement ou qu’on trouve un vaccin ou un médicament réellement efficace. C’est une question de semaines ou de mois… Ou d’années.

Et même en période normale, il y aurait quoi comme honte à porter un masque au cinéma, au supermarché ou dans les transports en commun ? Il y aurait quoi comme gène à ne plus se faire la bise (sauf entre proches) ou se serrer la main ? Depuis quand c’est un scandale de se laver les mains ?

Du bon sens, rien que du bon sens ! Nous sommes tous responsables.

C’est vrai que le gouvernement a merdé en début de crise notamment par la communication en disant que le masque ne servait à rien, en imposant un formulaire idiot et contournable laissant croire qu’on était immunisé quand on était en règle, en infantilisant des « gestes barrière » comme tousser dans son coude ou se laver les mains. Ils ont cru être pédagogiques et faire de la prévention. On ne va pas ressasser cette période infiniment (il y aura des élections, il faudra s’en souvenir mais les mêmes pourraient être réélus tant l’opposition est nulle) mais il convient quand même d’en parler, trois mois après, dans la situation où nous sommes !

Il ne s’agit pas de dire ce qu’on aurait fait, ce que j’aurais fait, mais de rappeler quelques erreurs commises. On va dire que le confinement dans l’urgence était indispensable (même s’il a été bordélique) mais pourquoi, au bout de quinze jours, ne pas l’avoir adapté. Pourquoi, par exemple, avoir fermé les parcs et mobilisé les forces de l’ordre pour contrôler des attestations idiotes plutôt que pour surveiller et empêcher les attroupements ? Pourquoi ne pas avoir plus incité les bistros à installer des terrasses « distanciées » et faire de la vente à emporter ? Pourquoi avoir laissé ouverts les hypermarchés où l’on pouvait tout acheter mais laissé fermés les petites commerces non alimentaires ?

Nous sommes dans une situation où, après avoir connu une terreur démesurée au sujet de règles à appliquer, qu’on n’en respecte plus que quelques-unes maintenant que le gros de l’orage est passé… Et encore ! On met le masque dans le métro plus par crainte d’être verbalisés que pour freiner la Covid… On met le masque dans le métro pour se rendre à des manifestations où on l’enlève.

Il va nous falloir revenir à plus de pédagogie, pas celle du gouvernement qui essaie d’expliquer ses mesures mais celle du bon sens, toujours du bon sens !

Le nouveau marché très noir des masques de protection contre le ...On met un masque dans un lieu fermé qu’on partage avec des gens qu’on ne fréquente pas au quotidien (parties communes d’un immeuble, commerces, travail,…). On se désinfecte les mains quand on va toucher des objets qui seront touchés par d’autres.

Du bon sens.

Au bistro, ce n’est pas possible de mettre un masque pour boire ? On peut en mettre un quand on ne boit pas, quand on va régler à la caisse, quand on circule entre les tables pour aller à la sienne ou aux toilettes ! C’est quand même facile de protéger les autres quand on ne veut pas, soi-même, se protéger parce qu’on préfère boire l’apéro avec les copains.

Du bon sens.

26 juin 2020

Ne modifions pas la loi pour le télétravail !


Nous sommes au cent-deuxième jour depuis le confinement et de télétravail joyeusement réunis et dans mon dernier billet à ce sujet, je disais que je ne voulais pas de loi ou de négociation nationale pour encadrer le télétravail mais ce n’était pas le cœur du billet. Un commentateur, puisqu’il faut appeler ça comme ça, me disait qu’il fallait une loi, même vide, ne serait-ce que pour encourager les négociations.

Je ne suis pas d’accord ! S’il faut une loi, c’est à la marge, pour régler des bricoles. Par exemple, ça me fait une belle jambe d’être remboursé d’un pass Navigo et d’avoir une prise en charge partielle de mon repas quand je mange à la cantine. Je ne veux pas pour autant de tickets restaurants et je n’ai pas envie d’acheter des tickets de transport à l’unité quand je prendrai le métro plus régulièrement (et me faisant rembourser, je n’ai pas interrompu mon pass Navigo). Une loi peut permettre de  résoudre cela mais de manière plus globale, par exemple, en obligeant les entreprises à donner 150 balles non fiscalisés en plus sur la fiche de paye et à arrêter les subventionnements des repas et des transports ! Ce n’est pas l’objet de mon billet et je sais que ce n’est pas simple et qu’il faut gérer les cas particuliers, comme les serveurs de bistro qui ont un avantage en nature quand ils mangent sur place ou se font rembourser le taxi quand ils terminent après minuit.

Ce n’est pas lié au télétravail ! Cela touche tous ceux qui ont des notes de frais, des primes de « panier ».

Ou alors, s’il faut une loi pour le télétravail, c’est pour faciliter la consultation des salariés sans que les DRH doivent passer par les représentants du personnel et, d’une manière générale, à ce que les salariés soient obligatoirement consultés pour tout ce qui touche l’organisation globale de l’entreprise.

Ce n’est pas lié au télétravail !

Il ne faut pas changer la législation. Je vais essayer de faire une démonstration, peut-être un peu technique dans certains points, je te présente mes excuses par avance.

La première raison que la loi a déjà évolué pour permettre le télétravail. Je vais citer une partie de la page du ministère : « La loi sur le renforcement du dialogue social crée un droit au télétravail pour les salariés. L’exercice de ce droit suppose que le travail du salarié puisse être exercé à distance grâce aux technologies de l’information et de la communication. Tout salarié qui souhaite télétravailler informe l’employeur de son intention, par tout moyen (oral, courrier, courriel…). L’employeur donne son accord, également par tout moyen (accord oral, courriel…). En cas de refus, l’employeur doit motiver sa décision. Lorsqu’il existe une charte ou un accord, le télétravail est mis en place dans les conditions prévus par ces documents. » La faute à « prévus » vous est offerte par LREM.

Tout est dit dans cet extrait : le télétravail doit être possible et doit être demandé par le salarié (il ne peut pas être imposé sauf, visiblement, en cas de crise sanitaire). Par contre, s’il y a un « accord », il doit être respecté, ce qui est la moindre des choses, mais cet accord est souvent restrictif et mauvais. S’il l’est, c’est notamment parce qu’il est négocié par des gens qui ne connaissent pas le télétravail et n’en veulent pas… Je ne vais pas trop parler de celui de ma boîte mais, par exemple, il prévoit un jour (fixe) par semaine (avec des possibilités de dérogation, par exemple en cas de grève des transports). Pourquoi un jour par semaine ? Pourquoi pas deux jours toutes les deux semaines, ce qui m’arrangerait bien avec mes week-ends en Bretagne ? Et pourquoi faire un accord si des dérogations sont possibles ou si le télétravail peut être imposé par les entreprises (en cas de crise sanitaire, toujours, cas bien prévu par la loi) ce qui ne me choque d’ailleurs pas (mais la loi prévoit qu’une personne a le droit de refuser de télétravailler ce qui est paradoxal) ? Le texte dans ma boîte prévoit que le salarié doit faire son télétravail à son domicile (ce qui n’est pas imposé par la loi) mais il m’a fallu une dérogation pour avoir le droit de faire le mien de celui de ma mère et, en travaillant chez moi, pendant la crise sanitaire, je ne respectais plus cette dérogation : je ne travaille pas dans l’endroit où je suis assuré pour le faire…

Nous avons donc une série de contradictions idiotes… Vous pouvez continuer avec  ce site qui détaille la loi mais je vais prendre des extraits sur légifrance.

« Le télétravail est mis en place dans le cadre d'un accord collectif ou, à défaut, dans le cadre d'une charte élaborée par l'employeur après avis du comité social et économique, s'il existe. » En d’autres termes, l’employeur fait ce qu’il veut. Les personnes habilités à « négocier » ne savent généralement pas ce qu’est le télétravail. Je vais donner un exemple simple : le texte dans ma boîte oblige les salariés à avoir un téléphone mobile professionnel ce qui est imposé pour le droit à la déconnexion et cela vient des négociateurs. Or, je n’ai pas besoin de téléphone portable vu que je peux être joint sur mon PC, par téléphone. Le texte prévoit également qu’on doit être équipé d’un ordinateur portable professionnel. Je ne vois pas pourquoi une boîte paierait un ordinateur professionnel à un type qui en a déjà chez lui. Mais c’est imposé par la boîte parce que les responsables sécurité veulent maîtriser les accès aux serveurs ce qui les louable. Mais à l’heure du cloud, il ne serait peut-être pas inutile de modifier les moyens techniques liés à la sécurité…

Ainsi, je ne vois pas ce que pourrait apporter une loi ou une négociation nationale alors que la loi actuelle prévoit à peu près tout. Un salarié peut demander le télétravail et un accord dans l’entreprise peut donner un cadre général, cadre général qui est forcément restrictif mais sans doute nécessaire pour éviter aux entreprises de gérer des tonnes de cas particuliers…

Je cite enfin le commentateur de mon billet de blog dont je parlais : « Je reste persuadé qu'il faut une loi absurde pour que les gens se rendent compte que ça ne va pas et se mettent à réfléchir. Sinon, ils font comme la direction a décidé, après pseudo-concertation ou pas. » Une loi absurde reste une loi. Une concertation est forcément « pseudo » notamment parce que les participants à la concertation ne connaissent pas le sujet. Les gens en télétravail forcé et les entreprises ont eu six mois pour y réfléchir et le gouvernement incite à poursuivre le télétravail.

Donc ne touchons à rien !

Pour la victoire de la gauche aux élections municipales au Kremlin-Bicêtre !


J’ai très peu parlé des élections municipales aux Kremlin-Bicêtre et pas du tout du deuxième tour. Au premier tour, j’ai expliqué les raisons de mon choix de soutenir Jean-Luc Laurent et pas Jean-Marc Nicolle. La situation ne me plait pas : ce sont tous les deux amis et je ne choisis pas entre mes amis.

Je ne crois pas aux programmes politiques car les aléas (comme une crise sanitaire…) peuvent tout chambouler mais je crois aux grands projets. Dans celui de Jean-Luc, il y a ce qui tourne autour de l’Avenue Eugène Thomas, celle qui va entre le métro et l’Hôpital. Ca me plait bien, j’habite à côté. Dans celui de Jean-Marc, il y a la rénovation de la place Victor Hugo. Ca me plait bien, j’y habite. Par contre, il a le développement du street-art et cela ne me va pas du tout. Et à y regarder de près, Jean-Luc a aussi un projet pour ma place et en fouillant bien, je pourrais également trouver des points qui me font bondir ù

Alors laissons tomber.

Il y a trois listes au second tour : une autour du candidat LREM avec la droite autour, une autour de Jean-Marc qui avait sur sa liste des candidats sur les listes de droite aux dernières élections et celle de Jean-Luc.

Celle de Jean-Marc est arrivée en tête au second tour mais il n’a plus de réserve de voix. Celle de Jean-Luc devrait arriver devant. Le système des triangulaires fait que la droite pourrait arriver en tête en 2020, après une longue histoire à gauche dont les vingt-cinq dernières années. Ne laissons pas notre ville où il fait si bon vivre notamment grâce aux actions conjointes de Jean-Luc et Jean-Marc passer aux mains de la droite avec un programme non disponible sur leur site web…

Il y a un réel danger. La liste de droite est le groupement de trois listes qui, en cumulé, ont dépassé les trente pourcents au premier tour.

Votez Jean-Luc Laurent !


24 juin 2020

Télétravail : foutez-nous la paix !


En ce centième jour depuis le confinage, je vais revenir sur un sujet qui me tient à cœur : le télétravail. Dans mon équipe, on y est depuis mi-mars et on le sera jusqu’à mi-septembre. L’objet, pour moi, en multipliant les billets est de démystifier la chose pour tenter d’aider à desserrer quelques freins et de tordre le cou aux informations qui circulent dans la presse.

On va rappeler que le télétravail n’est pas que travailler chez soi. C’est aussi un autre mode de vie qui consiste à être plus productif dans son boulot en adaptant son rythme pour y gagner du temps, y retirer de la satisfaction,… Ainsi, après trois jours à Paris en plein soleil, il me tarde de revenir en Bretagne, de pouvoir me lever, prendre le café dans véranda tout en me connectant au travail (pourquoi croyez-vous que j’ai acheté des machins pour le wifi ?), de faire ma toilette à 11h30, d’aller faire les courses juste ensuite, de reprendre le boulot quand j’en ai envie, d’appeler le couvreur pour qu’il répare le machin et d’attendre le type d’EDF qui doit changer le compteur et de profiter de sa présence pour tondre la pelouse (la tondeuse est sur batterie contrairement à la box wifi).

Ce matin, à Paris, je me suis levé à sept heures. Je me suis mis devant mon PC dans mon séjour. J’y suis depuis plus de quatre heures, j’attends midi pour aller déjeuner à la Comète parce que je ne l’ai pas fait depuis début mars. Cette après-midi, je vais enfiler quatre réunions avant de retourner au bistro pour voir un pote que je n’ai pas vu depuis près d’un an.

Hors télétravail, j’aurais pris le métro, mené la même activité dans une tour de la Défense puis repris le métro.

Ce n’est pas à un syndicat de décider ce qui est le mieux pour moi ou pour l’entreprise. Il suffit d’une recherche dans Google News pour constater que le sujet intéresse beaucoup la presse qui met en avant différents arguments dont ceux complètement crétins, disons-le, des syndicats : « La plupart plaident pour un accord national encadrant la pratique. Un chiffre fait consensus : trois jours de télétravail maximum par semaine. À quelques exceptions près, on ne peut pas passer sa vie à travailler à la maison », estimait, hier matin, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, au micro de France Inter. Avis partagé par Jérôme Chemin (CFDT Cadres) : Un ou deux jours par semaine, c’est déjà bien. Au-delà, gare au risque d’isolement. »

S’il y a un accord national, il ne sera plus possible d’innover, d’adapter la situation à chaque cas. S’il y a un risque d’isolement, il n’est pas à résoudre par des syndicats qui ont d’autres intérêts à voir les ouailles rester au bureau.

Parmi mes trois  types de travail, chez ma mère en Bretagne, chez moi en banlieue ou au bureau, je préfère largement le premier puis le second. La décision doit être prise d’un commun accord entre le salarié, l’entreprise et le chef de service du salarié, en toute intelligence… Hier encore, j’écrivais que le passage au bureau est nécessaire de temps en temps mais je ne veux pas que des andouilles m’imposent une histoire de deux jours par semaine parce que ce n’est pas mon intérêt qui serait plutôt d’alterner 10 jours (calendaires) en Bretagne avec 10 à Paris dont deux tiers des jours ouvrés au bureau avec quelques variations selon les époques (par exemple, je n’ai rien à faire au bureau en juillet si une partie des collègues est en congés vu que j’y vais pour les voir).

Chacun aura sa propre opinion sur le télétravail, en général, comme pour son cas particulier. Pour ma part, je continue à me chercher. J’ai fait onze semaines chez moi, c’était bien. J’en ai passé trois dans la maison de Bretagne, c’était encore mieux mais je n’ai pas eu du beau temps et il faut encore que je m’habitue au rythme….  

Je n’attends rien d’un accord national avec les syndicats sauf qu’il permette aux entreprises plus de libertés. Je pense que les chefs d’entreprise n’en attendent pas beaucoup plus. Je ne suis pas libéral (de gauche) pour rien. S’il faut un texte national, c’est peut-être uniquement pour la prévention des risques psycho-sociaux (l’isolement dont parlais l’andouille) mais aussi des contreparties financières à autoriser (pourquoi me faire rembourser la moitié de mon passe Navigo si je ne prends plus le métro ? pourquoi aurais-je une subvention pour aller manger dans une cantine que je ne fréquente plus ?).

Je suis le seul à pouvoir décider que, pour moi, le mieux est de faire du télétravail en Bretagne parce que j’y ai de l’espace. Ma hiérarchie immédiate est la seule à juger si mon travail nécessite une dose de « présentiel » et à quel niveau. Et ma direction générale et les RH sont les seuls à pouvoir valider nos propositions. On n’a pas besoin d’un accord en haut lieu.

Foutez-nous la paix et pensez au travail. On est payés pour ça.

23 juin 2020

J22 - Un pied au bureau, l'autre au bistro


Accessoire pour téléphone mobile – achat/vente Accessoire pour ...En ce quatre-vingt-dix-neuvième jour depuis le début du confinement, je me dis qu’il ne faut pas que je loupe le billet de demain. Surtout, j’avais passé 100 jours sans aller au bureau. J’y suis retourné, ce matin, pour faire mes cartons en vue du déménagement. Notre arrivée dans nos nouveaux locaux est prévue pour le 21 septembre, ce que je viens d’apprendre, dans trois mois, donc, ce qui fera 188 jours, soit près de 27 semaines.

Je vais continuer mes comptes d’apothicaire et je prie mon aimable lecteur.e (toi.e) de m’en excuser mais il faut que je continue mon militantage pour le téléboulot. Compte tenu des trois semaines de congés à venir, celle déjà prise depuis le début de la confination, des quelques demi-journées que je vais prendre, des six jours fériés de la période et des cinquante-quatre jours de week-end, on aura passé plus de cent jours consécutifs sans mettre les pieds au bureau (sauf une heure pour préparer un déménagement, la moitié étant consacrée à des papotations avec les collègues).

Tout c’est très bien passé à part quelques problèmes techniques qui auraient pu être évités si des ayatollahs de la sécurité informatique et des postes de travail individuels étaient un peu moins écouté ou, du moins, ne contournaient pas, par habitudes, des problèmes de sécurités par des interdits divers ce qui fera l’objet de billets complémentaires. Mais il y reste toujours des gens qui sont persuadés qu’on ne peut pas faire du télétravail massif dans certaines professions (massif ne veut pas dire « total »). A part les premières semaines de confinagement intégral, j’ai adoré cette période, notamment mes trois semaines en Bretagne et les quelques jours à Bicêtre avec des bistros ouverts.

Reprenons la journée avec son lot d’anecdotes sans le moindre intérêt. Ce matin, j’ai confusionné. Depuis 99 jours, je commence à bosser quand j’ai envie ce qui se traduit par une plage horaire entre cinq et dix heures. Quand je vais au bureau, je m’arrange pour y être vers 10 heures. Ce matin, il était hors de question que je travaille chez moi puisque j’avais des cartons à faire au bureau mais j’ai oublié que j’avais une heure de trajet. C’est à neuf vingt que j’ai réagi, d’autant plus à la bourre que j’avais rendez-vous, à la Comète, entre 9h et 10h pour prendre un café avec l’ancien patron qui était là pour récupérer les machins électroniques. A 10 heures, j’ai décidé de prendre le taxi (en fait, la décision étais sans doute prise avant vu que je me vois bien passer 188 jours sans métro). Je me trompe dans la commande et réserve une voiture de La Défense à Bicêtre au lieu du contraire…

Je me pointe au pied de la tour, au deuxième sous-sol, mais l’entrée était interdite aux salariés. Il fallait passer par l’entrée principale au rez-de-chaussée, pour nous inscrire sur un registre (sans doute pour prévenir les gens au cas où un des types présents serait infecté par la méchante Covid ce qui est complètement con vu que tous les salariés doivent passer pour faire les cartons selon un planning bien précis…

J’ai croisé une petite dizaine de collègues sur une centaine. Deux travaillaient là car ils ne peuvent pas travailler chez eux pour des raisons étranges qu’il ne faudra pas que j’oublie lors de mes élucubrements sur le téléworkage, un parce que, tout simplement, il n’arrive pas à se concentrer quand il doit travailler chez lui (et j’avais bien cru que je serai dans le cas ; il faudra que je discute avec lui, pas pour le convaincre mais pour le comprendre). Quant à l’autre, comme lui, il bosse à plein temps au bureau mais parce qu’il ne supportait plus ses adolescents à la maison, ce que je comprends très bien. Deux autres sont obligés de travailler là une partie du temps et le reste de la bande n’a pas le choix : on a assez rarement des distributeurs automatiques de billets de test dans son salon.

Ca m’a fait plaisir de les voir, notamment les jeunes qui apporte une curage de jouvenciation. J’ai passé plus de temps à papotassionner qu’à embarcader mes effets personnels dans un carton prévu à cet effet. 16 ans que je bosse pour eux et mes affaires se limitent à deux boites de café, trois cahiers entamés, deux finis, et des papiers administratoires que j’ai toujours eu la flemme de ramener à la maison qui étaient parfaitement rangés depuis mon dernier déménagement, il y a dix-huit mois, dans deux sacoches. J’ai trouvé des cartes de visites qui dataient de la boîte de consultation que j’occupaillais jusqu’à débutement de 2008. Et des bouquins que j’avais fini de lire dans le métro en venant au bureau.

Ensuite, je suis allé au bar tabac un peu au-dessous, vers le métro. Le copain patron n’avait pas remis en route les fûts de bière. Il n’a jamais fermé de la période car il continuait à faire de la vente à emportationner et il y a de l’espace, dehors pour les clients. Mais il n’a pas remis de bière en perçage car il n’y a pas assez de clients et les fûts s’éventillent. J’ai pris un jus d’orange.

Je suis passé au Nouveau Monde. Le patron était content de me voir et m’a offert une bière avant que je puisse commander. Par politesse, j’en ai pris une seconde puis j’ai décidé de déjeuner là. Mon premier repas au restaurant depuis la confination. Il me fallait donc une autre bière en mangeant. Ce n’était pas bon, d’ailleurs, je n’y avais jamais mangearé mais je soupçonnaissais une cuisation à base de sous-vide. C’est dommage, c’est bien sympathique et les gens sont extras.

Sur ces entrefaisage, j’ai réalisé que j’avais égaré mon câble d’iPhone. Il était illusatoire que je le retrouvasse en retournant au burlingue vu que la probabilité qu’il échouât dans mon carton n’est pas nulle. Il me fallait donc faire une nouvelle aquérence en urgeation. Je plongeas donc le métro en espérance de l’ouverture d’un commerce idoine mais que nenni. Mon passe Navigo fonctionnait toujours mais quand j’ai vu une rame passer avec la moitié des places assises condamnés à une lourde et des andouilles entassées près des portes pas lières mais presque, je suis sorti pour happer un nouveau taxi qui m’a entrainé à l’hypermarché de Biscaille dont au sujet duquel il y a une boutique en face qui vend un tas de trucs. Il m’a coûté dix euros. J’espère qu’il va durer jusqu’à mon retour en Bretagne où deux câbles m’attendent sageament ce qui me fait penser que j’en ai cassé deux en trois mois.

On rigole avec nos téléphones à prix démesurationnément supérieur à 1000 euros mais comme ils durent quatre ans, ils nous coûtent presque plus cher en câbles et batteries de secourage.

Pédibulant jusqu’à la maison, je suis passé devant le PMU où le patron présent n’avait pas été observé de moi depuis près de six, de mois aussi. J’entris donc et un demi me fut alloué automatiquement par le préposé de même qu’à la Comète où je voulais prendre un café pour faire passer le tout.

Pour mes prochaines journées de télétravail à Bicêtre, penser à ne pas faire plusieurs bistros à midi ou crier qu'on ne veut pas de bière en pénétrant. Il y a un temps pour tout...

22 juin 2020

J21 - La Comète déconfinée !

Après le confinement, il reste des cons
qui ne voient pas qu'on ferme.

En ce quatre-vingt-dix-huitième jour après le début du confinement, j’entamais une nouvelle phase de télétravail à Bicêtre après trois semaines à Loudéac et, ce matin, j’ai eu une envie de petit déjeuner, ce que j’avais zappé pendant mes onze semaines dans mon appartement et redécouvert en Bretagne. J’ai donc décidé d’aller prendre un café au bistro et de faire mes courses chez Leclerc avant de commencer le boulot.

J’étais encore parisianoconfiné : pendant mon confinage à Bicêtre, j’avais fini par ne faire ma toilette que quand les bonbons collaient aux papiers alors qu’en Bretagne, je prenais une douche ou un bain tous les jours. Je suis sorti comme un pouilleux sans dent et pue la sueur et… Miracle ! La Comète était ouverte. J’ai pris le café, papoté un peu avec le nouveau patron et les serveurs restant de l’ancien monde, Annie et Cédric. Le bonheur !

J’y suis retourné à midi pour l’apéro (je voulais y déjeuner mais la cuisine n’était pas ouverte). Jean-Michel est parti avec une ébriété accentuée sans payer sa note et je dois avouer que ma sieste récupératrice après mon repas acheté chez Leclerc n’a pas été inutile. Heureusement que j’avais bossé samedi pour prendre de l’avance…

Ce soir, la soirée était normale ! Donc excellente. Avec des copains au comptoir de la Comète. Je suis même allé pisser dans ce lieu magique pour la première fois depuis quatorze semaines, si je compte bien. Jean-Michel était moins saoul qu’à midi mais Benjamin a fait le con. Je ne sais pas pourquoi mais une gonzesse lui a collé deux baffes. D’après Jean-Michel, c’est lui qui avait donné une baffe à l’avance. Selon Cédric, il lui aurait touché les nichons. On ne saura jamais. Toujours est-il qu’il est parti sans payer. J’ai calmé le nouveau patron : il reviendra demain et paiera. Je vais le contacter. S’il ne revient pas je paierai.

Il n’y a qu’au bistro qu’on voit un tel bordel. La pouffe faisait partie d’un groupe de copains du nouveau, venant l’encourager pour l’ouverture. Ils étaient une petite dizaine dont trois ou quatre vraiment très sympa ce qui laisse penser que le nouveau doit l’être.

J’ai néanmoins un doute. Quand on est patron de bistro, on n’affiche pas ses opinions politiques au comptoir. Surtout quand on est ostensiblement de droite avec une clientèle qu’on ne connait pas et qui, pas de chance, est plutôt de l’autre côté.

Je suis parti avant dernier (j’ai laissé Jean-Michel, je ne suis pas assistante sociale, non plus…). Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait une fermeture de la Comète…


21 juin 2020

J20 - le déconfinement vu par un carton à pizza


Boite à pizza marron écologique impression motifs pizza 24x24x 3 ...En ce quatre-vingt-dix-septième jour après le début du confinement, et en ce 21 juin qui est peut-être bien le premier de l’été, je retourne à Bicêtre pour entamer ce qui aurait dû être la quatrième phase de la période mais la Comète ne rouvre pas demain comme prévu… Je vais à nouveau miconfiner pendant une semaine. J’aime bien les autres bistros comme l’Aéro ou l’Amandine mais j’y suis moins chez moi…

Nous finissons ainsi la quatorzième semaine. La première phase en a duré huit, avec le confinement strict. Elle peut être décomposée en plusieurs période, le KO initial, le rythme qui s’installe, les derniers jours qui se comptent, la douche froide avec la limite des cent kilomètres. J’en ai déjà fait un billet, je crois, et, avec le temps qui passe, c’est presque risible, maintenant ! Il n’empêche que j’ai rencontré un tas de potes, récemment, et on a beaucoup parlé de cette vie, de ces jours fériés interminables…

La deuxième en a duré un peu plus de trois. Toujours coincé dans ma banlieue mais avec beaucoup moins de restrictions et la possibilité de boire des coups avec des copains. La particularité, pour moi, et j’en ai déjà parlé, c’est que j’ai pu acheter un ordinateur personnel : mon temps libre n’était plus ponctué de rappel de ma présence au « ebureau », comme ce dimanche où mon ancien chef est venu discuter avec moi, très sympathiquement, parce qu’il avait vu que j’étais connecté…

La troisième, un peu moins. Disons deux semaines et demie, avec mon retour en Bretagne, dans de bonnes conditions de vie et de télétravail mais, aussi, la découverte d’une vie dans une maison, ce que je n’avais pas fait en dehors des vacances depuis près de 40 ans. Je me demande finalement si je suis bien fait pour ça ou quelle sera la durée d’acclimatation ! Dans un appartement, quand il n’y a rien à faire, vous vous poquez dans votre fauteuil et ne faites rien. Dans une maison, il y a toujours quelque chose à faire, du travail dans le jardin, des plantes à arroser, un brin de ménage à faire, une poubelle à sortir… Tout cela semble évident mais il y a autre chose.

Je vais illustrer : quand vous mangez une pizza achetée « à emporter », vous ouvrez la boîte, mettez la pizza dans une assiette et mangez ! Vous jetez le carton dans un coin. Quand vous avez fini, si vous habitez une maison, vous allez mettre le carton dans la poubelle de recyclage. Si vous habitez un appartement, vous ne faites rien, vous l’amènerez naturellement au local poubelle lors de votre prochaine sortie ! Si vous vivez dans un appartement, vous pouvez tolérer le bordel à moins d’être une fée du logis maniaque, pas dans une maison parce que si vous commencez à le faire, vous vous rendez compte que vous finirez submergés de carton à pizza et de cubis de rouge… Dans un appartement, vous entassez le linge sale dans un coin. Dans une maison, vous ne pouvez pas le faire. C’est probablement psychologique et on ne va pas s’étendre.

La quatrième période aurait dû être des allers-retours entre Loudéac et le Kremlin-Bicêtre mais la Comète aurait dû ouvrir la veille de mon départ en Bretagne. La date a été décalée à demain, j’ai donc décidé de retourner à Paris (je ne suis pas fou, j’ai d’autres choses à faire : une visite obligatoire au bureau et une élection). Elle est reportée à la semaine prochaine. Je vais la louper car je ne peux baser mon emploi du temps sur celui d’un bistro où je ne connais pas les patrons et, probablement, la plupart des employés… Ensuite, je comptais aller à Bicêtre vers le 14 juillet mais j’ai une obligation à Loudéac (encore que…) le 16. Je vais donc repasser tout le mois de juillet à Loudéac, cinq semaines de suite, sans voir mon petit monde (j’irai à Paris en août, pendant mes vacances).

Côté actualité covidesens, il n’y a pas grand-chose à signaler. Le déconfinement est un peu en trompe l’œil, notamment dans les maisons de retraite. Tant que je n’aurais pas pu rendre visite à ma mère sans rendez-vous, je continuerai à pester.

Je peste aussi contre tous les citoyens qui font comme si la menace d’une deuxième vague n’existait pas, comme si la covid ne planait pas au-dessus de nos têtes. Dans les commerces de Loudéac, par exemple, je ne vois que le 1880 où les consignes sont à peu près respectées (même si on ne met pas toujours un masque pour aller pisser). Les clients sont surpris quand on leur demande s’ils ont un masque quand ils rentrent vu que c’est un obligation « légale » d’en porter un pour se déplacer dans un bistro. Il ne s’agit pas que d’échapper à la police mais de ne pas favoriser une saloperie de galoper facilement d’un individu à un autre.

Beaucoup ne comprennent pas certaines interdictions, comme celle des rassemblements. Ils comparent les trains à une salle de cinéma et ne voient pas la différence au niveau « épidémiologique ». Je comprends qu’ils attendent avec impatience leurs loisirs préférés mais il faut prendre du recul et ne pas jalouser bêtement.

Je retourne à Paris avec une certaine peur de rester coincé là-bas à nouveau et quelques insouciants ronchonnent quand on leur fait prendre des mesures de bon sens. Et si l’épidémie repart, ils ne manqueront pas d’en rejeter la responsabilité sur le gouvernement.

Restons sereins…

Quand j'étais confiné à Paris, je faisais mon billet ad hoc quasiment tous les jours. en Centre Bretagne, je n'ai plus le temps. J'ai pourtant beaucoup de choses à dire, notamment sur le télétravail toujours par compris pour ce qu'il est... C'est un grand sujet de conversation, ici, et les copains - qui ne peuvent le pratiquer - sont toujours surpris de mon point de vue, qu'ils ne manquent pas d'adopter !

Il y aura donc d'autres billets.

17 juin 2020

J16 - mon télétravail s'aménage


En ce quatre-vingt-treizième jour après le déconfinement dont près de deux semaines après mon retour en Bretagne après avoir confiné onze semaines en banlieue, je n’étais pas encore tout à fait à l’aise en télétravail alors je me suis décidé à franchir un deuxième pas pendant le point d’équipe avec les collègues ce matin.

Depuis le tout début du confinement, je pensais à mon retour en Bretagne et n’avais qu’une hâte, acheter une chaise de bureau confortable (je ne parle pas d’un fauteuil de bureau, réglable, avec des roulettes et un accoudoir) vu que celle que j’avais ne l’étais plus… et ne me faisais plus confiance (elle a été achetée quand j’avais 11 onze et pas encore la légère surcharge pondérale qui me caractérise). Finalement, j’ai résolu le problème en prenant une autre chaise dans la maison, celle du bureau de ma mère. Tout va bien.

Une autre chose me rongeait, le fait que le wifi passe mal dans certaines pièces de la maison (et pas du tout avec l’iPhone). J’avais commencé à me renseigner dans Facebook auprès des copains et dans Google mais n’étais pas convaincu. Le machin le plus recommandé est « eero » mais ce n’était pas exactement ce que je voulais. C’est un copain qui bosse au rayon correspondant chez Leclerc, Laurent, qui m’a conseillé d’acheter un machin « Metronic » qui répond au doux nom de « Wifi partout ». Il sait que je m’y connais un peu (non pas techniquement mais mon boulot fait que j’ai quelques choix à faire : quand vous avez 12500 machines équipées de PC, vous n’avez pas besoin d’installer chacune mais de choisir les bonnes avec des applications correctes. D’ailleurs, c’est souvent très facile de donner des conseils notamment en se basant sur ses propres choix car ils sont forcément les meilleurs. Notons que je n’ai rien contre les conseils : j’en ai moi-même demandé et tout étudié en suite).

Me voila donc avec mon système de « Wifi partout » avec un boîtier branché sur la Livebox et relié, par CPL, à un autre boîtier que je peux brancher sur toute prise de courant de la maison et j’ai internet partout. Notons bien que ce n’est pas ce que je voulais acheter mais ce n’est pas trop cher. On a déjà un machin CPL à la maison pour la télé et je voulais connecter au machin près de la télé un boîtier wifi. Le machin de mon copain Laurent a l’avantage de ne pas être cher… et d’être disponible en magasin.

Ce matin, pendant le point d’équipe, j’en avais marre qu’on me dise qu’on n’entendait rien à ce que je disais (depuis quelques jours, déjà) alors que tout fonctionnait bien avant. Et j’ai compris qu’en changeant de chaise de bureau, je m’étais éloigné du micro du PC… J’ai donc acheté un casque avec un micro, d’où ma présence chez Leclerc.

Même que j’ai fait des audios avec moi-même, sur deux PC différents, pour vérifier qu’il fonctionnait bien. Ce qui est le cas.

Revenons sur mon passionnant « Wifi partout » ! J’ai fait des tests de performances à partir de la fonction Speedtest disponible dans Chrome. Les résultats détaillés intéresseront mon frère et ma sœur plus que les lecteurs habituels.

A noter des trucs évidents et des trucs étonnants :

Petit 1 : le « Wifi partout » fonctionne très bien et répond aux besoins.
Petit 2 : en 4G, l’iPhone a un débit qui varie beaucoup d’un test à l’autre dans les mêmes conditions.
Petit 3 : le débit du flux montant (ce que vous envoyez) est à peu près constant en wifi contrairement au débit « descendant ».
Petit 4 : par contre, en 4G, le flux montant a un débit exceptionnel, supérieur au montant.
Petit 5 : la débit de mon forfait 4G professionnel avec un Galaxy A3 est délirant par rapport aux autres.

Pièce
Equipement
Mode de connexion
Flux descendant
Flux montant
Véranda (au bout de la table, face à la porte)
PC
Boîtier dans le séjour (prise entre la porte et l’horloge)
10,6
0,8
Boîtier dans la véranda
12,7
0,8
Livebox
0,3
0,1
iPhone
Boîtier dans la véranda
9,5
0,8
4G
8,8
21
Séjour (au bout de la table, face à la fenêtre)
PC
Boîtier dans la véranda
13,1
0,8
Boîtier dans ma chambre (prise à côté de la porte)
12,7
0,8
Boîtier dans le séjour
12,5
0,8
iPhone
Livebox
7,9
0,8
Boitier dans ma chambre
1,9
0,7
Boitier dans le séjour
10,6
0,8
4G
10,4
23,3
Cuisine (dos au radiateur)
PC
Boîtier véranda
8,33
0,7
Boîtier dans le séjour
12,9
0,8
Livebox
0,34
0,10
iPhone
Boîtier dans le séjour
11
0,8
4G
7
13
Chambre (bureau de gauche)
PC
Boitier dans le séjour
11,2
0,7
Boîtier dans la chambre
12,6
0,8
Livebox
10,7
0,8
4G via iPhone
Très variable (de 3 à 15)
18 en moyenne
4G via Galaxy A3 (forfait pro)
41,6
44,7
iPhone
Boîtier dans la chambre
10,7
0,8
Livebox
11,6
0,8
4G
9,7
19,2
4G via Galaxy A3
38,2
40
Galaxy A3
4G
36,8
39,2
Boîtier dans la chambre
11,8
0,8
Bureau
PC
Livebox
11,7
0,8
Boîtier dans la chambre
12,9
0,8
Livebox (par câble)
13,2
0,8
iPhone
4G
Très variable
Très variable
Livebox
12,2
0,84
Libebox
ADSL
13,9
0,9