J13 - Le vrai déconfinement est-il maintenant ? Pas celui des communautarises, visiblement !

Racisé attendant le déconfinement de la Comète !

En ce quatre-vingt-dixième jour après le confinement alors que nous allons boucler la treizième semaine depuis le début de ce bordel, Emmanuel Macron a parlé. Il annonce la réouverture normale des bistros à Paris dès demain alors que je suis en Bretagne. Autant dire qu’il me gonfle. Je ne pourrai pas assister à la réouverture de la Comète mais, d’un autre côté, je ne sais pas quand elle aura lieu. Il faut que les patrons déconfinent les serveurs, les fournisseurs et les cuisiniers ! En un temps record…

L’annonce du Président n’en est donc pas une.

C’est comme pour les maisons de retraite. « Enfin, pour nos aînés en maison de retraite ou en établissement, les visites devront désormais être autorisées. » Pour ma mère, elles sont déjà autorisées même si les conditions sont un peu ubuesques ! Qui va nous faire croire que le gouvernement sortira un texte demain pour dédouaner les responsables d’établissement de toute responsabilité ?

On a écouté le discours au bistro, en Centre Bretagne, où je déconfine depuis bientôt deux semaines après onze dans mon appartement de banlieue parisienne. Ecouter est un bien grand mot : le patron a fini par mettre « Antisocial » de Trust alors nous lisions les sous-titres. Les copains attendaient une annonce de la fin de l’obligation des masques pour se déplacer dans ce genre d’établissement. Je fois avouer que c’est la dernière de mes préoccupations. A la limite, en tant que Parisien et usager régulier des transports en commun, je considère ce masque comme un mal nécessaire. Mais avouons que mettre un masque pour aller pisser n’ai pas plaisant. D’un autre côté, il ne s’agit pas d’une capote, non plus…

Ces mesures sont floues. « Dès demain tout le territoire, sauf Mayotte et la Guyane passera en vert avec réouverture des cafés et restaurants en France. » On a une pensée pour les lascars qui habitent dans ces bleds de sauvages (et dans tous les pays sous-développés comme les USA où le virus sévit toujours) mais Macron a oublié de dire que la réouverture ne serait pas normale. Il faudra garder le masque pour se déplacer, la distance d’un mètre entre les tables…

Je suis un peu provocateur dans la première partie de l’avant dernière phrase mais je ne me suis pas exprimé, dans mon blog (et peu dans Facebook), au sujet de l’agitation du week-end autour du racisme.

Il y a néanmoins une partie du discours de Manu que j’apprécie. « Notre combat doit donc se poursuivre, s'intensifier pour permettre d'obtenir les diplômes et les emplois qui correspondent au mérite étincelant de chacun et lutter contre le fait que le nom, l'adresse, la couleur de peau réduisent trop souvent dans notre pays. Mais ce combat noble est dévoyé lorsqu'il se transforme en communautarisme, en réécriture haineuse ou fausse du passé. Ce combat est inacceptable lorsqu'il est récupéré par les séparatistes. Je vous le dis très clairement ce soir, mes chers compatriotes, la République n'effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire. Elle n'oubliera aucune de ses œuvres. Elle ne déboulonnera pas de statue. Nous devons plutôt lucidement regarder ensemble toute notre histoire, toutes nos mémoires, notre rapport à l'Afrique en particulier pour bâtir un présent et un avenir possible d'une rive à l'autre de la Méditerranée, avec une volonté de vérité et en aucun cas de revisiter ou de nier ce que nous sommes. »

Vive la République, vive la France, toussa, quoi ! Mais j’appelle mes potes de gauche à y penser. On peut ne pas aimer Macron et je ne l’aime pas mais la défense de la République est indispensable.

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »

Ne l’oublions jamais. Je dis ça parce qu'on a eu une discussion "amusante" dans Facebook suite à la rumeur de la démission de Macron pour mieux se représenter. Je disais qu'il ne prenait que peu de risques (on peut ne pas être d'accord) vu qu'il n'y a personne à gauche pour se présenter et qu'il y aura toujours des lascars comme moi pour tenter d'éviter un duel entre la droite et son extrême au second tour. Peu importe le débat ! Il y a des copains qui m'ont répondu qu'ils ne voteront jamais plus pour cette sous-merde (je cite).

Je ne voterai jamais pour des sur-merdes qui remettent en cause les fondements de notre pays, de notre patrie, ne notre nation, de notre République. Et j'en passe.

La gauche m'a beaucoup déçu, cette semaine, mais je m'en fous un peu : une gauche qui n'est pas universaliste ne peut pas être une gauche.