Après le confinement, il reste des cons qui ne voient pas qu'on ferme. |
En ce quatre-vingt-dix-huitième jour après le début du
confinement, j’entamais une nouvelle phase de télétravail à Bicêtre après trois
semaines à Loudéac et, ce matin, j’ai eu une envie de petit déjeuner, ce que j’avais
zappé pendant mes onze semaines dans mon appartement et redécouvert en
Bretagne. J’ai donc décidé d’aller prendre un café au bistro et de faire mes
courses chez Leclerc avant de commencer le boulot.
J’étais encore parisianoconfiné : pendant mon confinage
à Bicêtre, j’avais fini par ne faire ma toilette que quand les bonbons
collaient aux papiers alors qu’en Bretagne, je prenais une douche ou un bain
tous les jours. Je suis sorti comme un pouilleux sans dent et pue la sueur et…
Miracle ! La Comète était ouverte. J’ai pris le café, papoté un peu avec
le nouveau patron et les serveurs restant de l’ancien monde, Annie et Cédric.
Le bonheur !
J’y suis retourné à midi pour l’apéro (je voulais y déjeuner
mais la cuisine n’était pas ouverte). Jean-Michel est parti avec une ébriété
accentuée sans payer sa note et je dois avouer que ma sieste récupératrice
après mon repas acheté chez Leclerc n’a pas été inutile. Heureusement que j’avais
bossé samedi pour prendre de l’avance…
Ce soir, la soirée était normale ! Donc excellente.
Avec des copains au comptoir de la Comète. Je suis même allé pisser dans ce
lieu magique pour la première fois depuis quatorze semaines, si je compte bien.
Jean-Michel était moins saoul qu’à midi mais Benjamin a fait le con. Je ne sais
pas pourquoi mais une gonzesse lui a collé deux baffes. D’après Jean-Michel, c’est
lui qui avait donné une baffe à l’avance. Selon Cédric, il lui aurait touché
les nichons. On ne saura jamais. Toujours est-il qu’il est parti sans payer. J’ai
calmé le nouveau patron : il reviendra demain et paiera. Je vais le
contacter. S’il ne revient pas je paierai.
Il n’y a qu’au bistro qu’on voit un tel bordel. La pouffe
faisait partie d’un groupe de copains du nouveau, venant l’encourager pour l’ouverture.
Ils étaient une petite dizaine dont trois ou quatre vraiment très sympa ce qui
laisse penser que le nouveau doit l’être.
J’ai néanmoins un doute. Quand on est patron de bistro, on n’affiche
pas ses opinions politiques au comptoir. Surtout quand on est ostensiblement de
droite avec une clientèle qu’on ne connait pas et qui, pas de chance, est
plutôt de l’autre côté.
Je suis parti avant dernier (j’ai laissé Jean-Michel, je ne
suis pas assistante sociale, non plus…). Ca faisait longtemps que je n’avais
pas fait une fermeture de la Comète…
Aller pisser à la Comète : ce n'est pas à moi qu'un tel bonheur écherrait !
RépondreSupprimer(Y a de la veine que pour la canaille, tiens…)
Jaloux !
SupprimerTout le monde avait des masques,ou ce n'est plus obligatoire ? ( ça change tous les jours, j'ai renoncé à suivre,)
RépondreSupprimerSi nos difigeants avaient le sens du marketing, ils ne fabriqueraient que des masques de Mickey et de Pluto, et tout le monde en porterait !
EA
Seuls le patron et moi avions des masques. Ils sont obligatoires pour le personnel et les personnes qui circulent dans le bistro. Il est interdit de consommer debout (ce qui est complètement con : je refuse de ne pas boire debout, l'important est de ne pas être près de types qu'on ne connait pas).
Supprimer??? Les types qu"on connaît peuvent être contaminateurs depuis 2 heures sans le savoir!!!
SupprimerOn ne s'en sortira pas, je vous le dis... Macron doit être bien emmerdé d'être président, c'est le truc qu'on n'est pas du tout préparé à affronter quand on sort de l' ENA; d'ailleurs, vous noterez le silence de Hollande,qui a peur de dire des conneries... Il n'y a que Ségolène Royal qui n'a peur de rien.
EA
Qu'il se débrouille. Ce que je voulais dire est qu'on peut difficilement éviter les gens qu'on connait, on peut rester loin des autres.
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