En salle

06 juin 2020

Libérez nos vieux !


La presse reprend les annonces du gouvernement relatives au déconfinement dans les maisons de retraite et autres Ehpad mais la réalité est tout autre. Loin d’un déconfinement, on assiste à un renforcement des mesures pour différentes raisons qu’il ne me revient de détailler, n’ayant la vision que de celui dont la mère est confinée et se morfond.

C’est un véritable scandale. Les autorités expliquent que le maintien des conditions soi-disant d’alléger est nécessaire pour protéger les plus anciens mais qu’est-ce qu’on peut en avoir à faire de quelques mois ou quelques années de plus si c’est pour passer encore trois ou six mois confinés quand on a plus de quatre-vingt ans, sans la moindre certitude d’une libération prochaine, voire avec une absence totale de confiance et d’espoir vu que les conditions se durcissent !

Il ne s’agit pas d’en finir avec les précautions, le masque, les gestes barrières mais de remettre une lueur d’espérance dans les regards… A cet âge, on a connu la seconde guerre mondiale, on en a chié, la peur, les privations, les bombardements,… puis on a vécu libre pendant soixante-quinze ans. On s’en retrouve maintenant dans des conditions presque pires, humainement.

Laissons la vie reprendre ses droits, les visites se dérouler dans un protocole allégé, les promenades se passer librement. Voire se passer tout court et pas s’en passer.


27 commentaires:

  1. Je confirme qu'à presque 82 ans, on a connu tout ça.

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  2. Je suis entièrement d'accord avec vous : ces façons de faire sont parfaitement ignobles. Honteuses pour ceux qui les ont édictées, humiliantes pour leurs victimes.

    Je prêche la grande révolte des mouroirs ! que tous les vieux se lèvent et aillent exploser leur tronches à leurs "directeurs" geôliers, à grands coups de béquilles et de déambulateurs !

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    1. On rigole mais ça aurait pu arriver il y a quelques mois. Maintenant, beaucoup sont résignés et s’accommodent de la situation. Pour ma mère et quelques uns, c'est l'inverse : au début, ils prenaient ça avec philosophie en se disant que ça durera un mois ou deux et que c'est un mal nécessaire... Et craquent maintenant à chaque mauvaise nouvelle.

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  3. Révoltant ! La mélancolie tue aussi !
    Ramener madame Jegou chez elle avec une aide à domicile et le passage des infirmières ?
    Bien entendu il y a des cas où c’est impossible, nous avons pu pour papa, pas pour maman.
    De tout cœur avec vous, Hélène

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    1. Pas possible maintenant mais vers la fin du mois, ça pourrait se faire.

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  4. Je vais signer votre pétition..et suis de tout cœur avec vous et surtout votre maman..
    Sylvie

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  5. Signé ! Et c’est bien la première fois que je le fais sur internet 🙂 Hélène

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    1. C'est gentil mais je l'ai supprimée pour différentes raisons... Désolé.

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  6. J’ai une homonyme dans une mairie du Var. Ça n’est pas moi. 🙂Hélène

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  7. Je crois que tous les cas des plus de 80 ans ( dont je fais partie) sont différents: certains préfèrent mourir chez eux que d'aller dans une structure collective et d'autres ne s'y trouvent pas trop mal, certains ont besoin de visites fréquentes et d'autres beaucoup moins, etc. Il y a tant de réactions possibles face à l'approche de la mort ( qui peut mettre tout de même 20 ans... )

    EA

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    1. Sans doute, mais comme dirait le taulier : vous êtes un peu hors sujet, là ! Il ne s'agit pas de savoir si c'est "mieux" de mourir chez soi ou dans un environnement collectif, il s'agit de savoir si des connards de bureaucrates mononeuronaux ont le droit moral de gâcher la vie à des gens qui ont deux à trois fois leur âge et à qui il en reste sans doute fort peu, de vie.

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    2. Mais je crois que des décisions du même type, plus ou moins rigides,ont été prises dans beaucoup de pays.
      Il faut se mettre à la place de ces types, pas spécialistes en gériatrie ( au fait: a-t-on entendu beaucoup de gériatres protester, sur le moment? Après coup, c'est si facile... ), devant prendre une décision immédiate, pour une durée de confinement qu'ils imaginaient plus courte, et qui voulaient éviter une hécatombe dans les EHPAD pire que celle qui a eu lieu ( et qui y sont probablement parvenus)? S'ils n'avaient pas pris cette décision, je suis sûr qu'il y aurait actuellement des pétitions pour qu'ils soient traduits en Justice.

      Voir ce qui se passe actuellement au Québec,où on parle de " Génocide gériatrique", et où le reponsable de la santé a déclaré avec un humour involontaire " Touchés plus tard que l'Europe, nous avons pu mieux nous préparer et avoir de meilleurs résultats; mais il faut avouer que les personnes âgées ont été l'angle mort de notre stratégie"

      EA

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    3. « S'ils n'avaient pas pris cette décision, je suis sûr qu'il y aurait actuellement des pétitions pour qu'ils soient traduits en Justice. »

      Là, malheureusement, vous avez très probablement raison. Il n'y a qu'à voir tous les petits Sarkofrance de la blogoboule qui en frétillent d'avance, de tous ces procès qui s'annoncent…

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    4. Le problème n’est pas là. Avant il y avait des consignes du ministère via les ARS. Depuis hier, c’est sous la responsabilité des directeurs d’établissement. S’il y a de nouveaux morts, ils pourraient être accusés. Alors ils se débrouillent comme ils peuvent peuvent mais ne peuvent plus limiter franchement les contraintes. Le gouvernement dit : il faut que plusieurs personnes puissent être visitées en même temps. Donc chaque visite est encadrée. Plus qu’avant. Pendant la première phase du deconfinement, les directeurs pouvaient tolérer les rencontres dans les jardins parce que tout le monde s’en fout.

      Nouvelles consignes : on assouplit un peu et on laisse la responsabilité aux directeurs de manière à pouvoir s’adapter patati patata. Maintenant, les directeurs sont obligés de donner l’ordre au personnel de ne rien laisser faire qui ne soit pas autorisé. Tout ça parce que des connards parisiens ont décidé des conneries et qu’ils se permettent de communiquer en oubliant un détail : la famille d’un type qui meurt du virus peut porter plainte contre le directeur.

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    5. J’avais fait mon commentaire avant de lire celui de Didier.

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    6. Comme Freud l'a dit une fois à une de ses patientes,à propos de son comportement envers son enfant :" Quoi que vous fassiez, ce sera mal". Alors, dans ce type de situation,et dans un pays où plusieurs ministres sont déjà l'objet de plaintes pour cette histoire de virus (Olivier Véran a eu droit à sa 1ère alors qu'il était ministre depuis moins d'une semaine), la tentation est forte de déléguer les responsabilités à d'autres.

      EA

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    7. Je vous ai répondu : bug ?

      EA

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    8. @ Didier Goux
      Mais comment peut-on oser suivre le blog d'un type qui a écrit " Macron est responsable des 28 000 morts du virus en France"?
      EA

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    9. Pas vu de réponse. Je vais regarder mais plus tard.

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    10. EA : comme tous les gens sujets au vertige, je suis en fait ATTIRÉ par le vide… y compris celui de la pensée.

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  8. Absolument ! (et) merci nos aïeux, etc.
    Demain, la "fêtes des mères" (youpie) amour naturel, sa part éternel,
    ailleurs la déréliction patientera (premier ou dernier, tous seront servis) Jaq D

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    1. Oui, je comprends bien la responsabilité qu’on fait endosser aux directeurs d'établissements.
      Juste la logique qui m’échappe, en quoi le salon est il plus protégé des contagions que les chambres sauf peut être le volume de la pièce en rapport avec le nombre de personnes.

      Bref, j’ai lu que Guy Bedos ne s’alimentait plus pendant le confinement parce qu’il était très triste de ne pas voir sa famille. Attention que le remède ne soit pas pire que le mal.
      Hélène

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    2. Guy Bedos était atteint d' Alzheimer depuis 4 ou 5 ans; je doute qu'il pouvait reconnaître les gens de sa famille.

      EA

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  9. «....Je t’en veux de ne plus être là, papa. Et je m’en veux. J’en veux à ce putain de corona, putain de confinement qui nous a éloignés de toi avec Nicolas »
    On n’a pas pu venir te voir par peur de te tuer en t’embrassant. Et on t’a tué en ne venant pas t’embrasser finalement »
    Tu as cessé de manger, de marcher, de lutter. A quoi bon puisque mes enfants ne m’aiment plus ? Maman avait beau te rappeler que c’était à cause du confinement, tu ne voulais pas, ne pouvais plus comprendre ... Victorie
    Bedos »
    Hélène

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  10. Je suis dans le même cas. Cette haute sécurité commence a nous les briser menu a ma reum et a moi. Ils font chier ses branques.

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