Toi, à la sortie du confinement |
Youpi ! Tout va mal ! Tiens, avant-hier, Macron,
nous dit : « popopo, le masque sera obligatoire dès août ». Nous,
les cons : « Ahah : et pourquoi pas avant ? ». Le gouvernement :
« OK, tas d’imbéciles ! Dès la semaine prochaine ». On dirait bien
une séquence de communication bien rodée ce qui nous change un peu car, ne l’oublions
pas, je suis là pour compter les jours et je crois bien qu’on est au
cent-vingt-deuxième jours depuis le commencement du jour d’après de la fin du monde.
Je racontais sur mon blog annexe disponible en cliquant en
haut à droite que nous avions eu une réunion professionnelle à propos du
télétravail et que notre sympathique directrice des ressources humaines a tenu
des propos qui veulent dire : bon, les gars, on pourrait arrêter le
télétravail en septembre mais bon, hein, quoi, vous pouvez quand envisager de
ne pas oublier que tout se passe bien et qu’il n’y a aucune raison que nous
nous précipitassions.
La covid plane au-dessus de nos têtes à une hauteur qui me
semble dérisoire par rapport au niveau de nonchalance qui nous caractérise. Tiens !
On se demandait pourquoi attendre, disais-je, et j’ai peut-être une raison à
invoquer : il faut que les textes de loi soient parfaits pour autoriser
les autorités notamment préfectorales à fermer les établissements recevant des
clients (les fameux lieux fermés qui reçoivent du public) qui ne respectent pas
les règles.
Aussi, je vous le dis, bande con (pas toi, hein !),
vous feriez mieux de vous préparer dès demain à mettre le masque partout et si,
vous tenez un bistro ou un autre commerce, à obliger les gens à respecter les
consignes que vous avez encore à imposer. Je vais être large. Vous avez jusqu’à
mardi. Après, au fur et à mesure de la publication des décrets, les couperets
vont tomber et les mesures de fermeture administrative éclorassionner.
Vous vous direz en lisant mon pessimisation ambiante que je
n’y connais rien et que je raconte n’importe quoi. Il y a deux solutions et
vous avez raison : soit je raconte n’importe quoi, soit je ne raconte pas
n’importe quoi. Nous exclurons l’autre possibilité qui est que je puisse avoir
une légère ébriété mais j’ai un prétexte : au 1880, ils préparent une
grosse fête pour demain (et j’ai tenu à les accompagner au comptoir pendant la
préparation) car ils sont des commerçants raisonnables : ils savent que
les bistros risquent de fermer très rapidement, qu’ils risquent la fermeture
administrative pour l’exemple puis la fermeture de tous les lieux recevant du public
dont l’ouverture n’est pas strictement nécessaire à la vie économique du pays.
Notre bon gouvernement va laisser les hôtels et restaurants
gagner un peu d’oseille jusqu’à la fin de la saison pour ne pas trop
démoraliser les troupes mais hop !, dès le 15 septembre on ferme si on a
tenu jusque là… Pour tenir, il faudra qu’aucun client ne se fasse baiser par
les casques bleus de nos forces de sécurité en allant pisser sans le masque.
Les bistros et équivalents sont coupables : ils avaient
des règles à respecter (le personnel porte un masque de même que les clients
quand ils se déplacent) mais ils ont chié. Ils n’ont pas joué le jeu et peuvent
donc aller se faire voir ailleurs. Cela étant, c’est foutrement con pour les
rades qui ont joué le jeu dès le départ et sont menacés de fermeture au même
titre que les autres.
Cela étant, on peut continuer à raconter des conneries pour
jouer à se faire peur mais il y a des signes. J’en citais un : les propos
de ma DRH mais vous pouvez en trouver d’autres. Par exemple, interrogez un
patron de bistro près de chez vous. Demandez-lui s’il a un stock de bière pour
tenir une crise. Il vous dira que non, que son fournisseur a refusé de lui en
vendre beaucoup parce qu’il serait responsable si les fûts se périment à cause
d’une fermeture généralisée des commerces.
Ma prédiction est la suivante (et j’ai le droit – et l’espoir
– à l’erreur) : dès septembre, les règles de confinement vont s’alourdir
méchamment.
Vous pouvez avoir un autre avis. Relisons-nous dans deux
mois et, dans l’instant, mettez des masques plutôt que de jouer aux marioles.
Je ne suis pas optimiste pour vous (pour moi, je m’en fous,
je vais pouvoir continuer à confiner dans la résidence familiale avec 150 m2
habitable, autant de dépendances, et 450 de jardin). J’espère que je pourrais
continuer à compter les jours jusqu’au bout.
: ils avaient des règles à respecter (le personnel porte un masque de même que les clients quand ils se déplacent) mais ils ont chié. en Mayenne, ce sont des gens et les personnels des magasins alimentaires qui ont oublié dès le déconfinement les gestes et le masque (cf article franceinfo). Sans doute en se disant que l'épidémie était parisienne et à l'est, et hop on se contamine. Le Auchan (parisien) où je fais mes courses : gros relachement des clients, affiche "port du masque obligatoire le 20 juillet" et un 2e distributeur de gel à l'entrée.
RépondreSupprimerIls sont fous...
SupprimerOn a donc le choix entre faire les marioles ou faire les moutons. Le point commun est que, in fine, tout le monde sera tondu. La différence est que les moutons applaudiront en réclamant encore plus d'interdictions, plus de masques et plus de taxes.
RépondreSupprimerEt, après ça, il se trouve encore des gens pour s'intéresser à l'avenir…
Tant qu'il n'y a pas d'avenir, on s'en fout un peu...
SupprimerPlus sérieusement, il ne s'agit pas de moutons, du moins dans mon cas, ça fait des mois que je plaide pour le masque obligatoire et vous m'avez assez critiqué à ce sujet. Et il est probable que si la mesure avait été prise il y a deux mois, on n'en serait pas là.
SupprimerOn n'en serait pas où ?
SupprimerOù ? A se préparer à un nouveau confinement, une nouvelle paralysie du pays et toutes ces joyeusetés qui, en fin de compte, m'arrangent bien : je n'ai pas à reprendre mon quotidien à Paris... quotidien plaisant par ailleurs mais pas quand les bistros sont fermés, ce qui nous pend au bout du nez.
SupprimerJe vais donc reprendre un autre angle : le déconfinement a commencé le 11 mai, de mémoire et les bistros (en zone verte) ont pu ouvrir un peu après (vers le 20 juin en zone rouge) avec des règles à respecter, règles certes ridicules dans certains cas mais qui avaient au moins pour avantage que les gugusses ne s'entassent pas au comptoir au moment de commander, de régler,...
Ceux que vous appelez les marioles n'ont pas respecté et, même si les bistros n'en sont pas la seule cause, les règles vont devoir être renforcées ce qui va se traduire dans un premier temps par des amendes puis des fermetures administratives puis des fermetures totales (ou avec des règles impossibles à mettre en oeuvre). On va arriver à ce que vous appelez "plus d'interdiction".
Or, ma demande n'est pas d'avoir plus d'interdiction mais plus d'obligations, notamment celles de respecter les consignés qui ont été diffusées et établies.
Il suffisait sans doute de ce tenir à carreau pendant l'été (et vous vous en foutez : vous ne bougez quasiment pas de chez vous) pour obtenir plus de libertés (là les types ont eu une liberté totale pendant un mois, bravo les gars...) tout en conservant ensuite quelques contraintes mais je ne vois pas en quoi c'est très chiant de porter un masque dans le métro ou dans un hypermarché !
« ma demande n'est pas d'avoir plus d'interdiction mais plus d'obligations »
SupprimerC'est ce qui s'appelle "jouer sur les mots" : on n'est pas plus jésuite !
C'est le verre à moitié vide ou à moitié plein...
SupprimerBientôt, il sera interdit d'aller au bistro. Je préfère qu'il soit interdit d'y aller sans masque. Donc qu'on soit obligé de mettre un masque pour aller au bistro.
Il ne sert à rien de promulguer des lois que la majorité de la population ne respectera pas ( j'avais été impressionné, en Syrie, sous Afez-el-Assad, qui n'était pas un gentil, de voir tout Alep recouverte de paraboles de téle, qui étaient strictement interdites; mais on ne pouvait pas mettre tout Alep en prison).
SupprimerLe taux de transmission du virus en Bretagne est passé de 0,92 à 2,62 entre le 10 et le 14 juillet.
RépondreSupprimerSoyez prudent
Marc
Non, c'est 2 grammes 62.
SupprimerJ'avais entraperçu la possibilité d'aller en Bretagne fin août.
RépondreSupprimerC'est râpé ! j'ai presque la même ici.
Bien d’accord avec toi sur le port du masque.
RépondreSupprimerIl ne manquerait plus qu’on en vienne au reconfinement (même partiel) sans avoir pris avant les précautions qui s’imposaient : gestes barrière et masque.
Hélène
Voila !
SupprimerM. Jegou,
RépondreSupprimerJe trouve que vous y allez un peu fort en accusant les gens de ne pas avoir respecté le confinement après des mois de claustration, de jobs perdus, de revenus en baisse, d'amendes à 135 euros, d'interdiction de célébrer le culte et d'enterrer ses morts dignement! Tout cela est ridicule. Je crois que les autorités ont paniqué devant des modèles faux qui annonçaient 500.000 morts en France et que beaucoup se complaisent dans la rédaction de règlements tatillons. Et ce n'est pas parce que vous porterez un masque ou un nez rouge qu'elles changeront pour adopter une attitude moins hygiéniste et respectueuse de la vraie vie. Que l'on teste (surtout aux frontieres) et que l'on s'occupe des personnes atteintes d'accord, mais que l'on re-confine tout le pays parce qu'il est devenu interdit de mourir: NON!
Bravo. Ducon ! On va re confiner parce que les connards ne portent pas de masque. La terre entière panique mais tu vas essayer de démontrer que c’est à cause de nos énarques.
SupprimerJe me trouve pleinement en accord avec M. Henri.
Supprimerhein ? tester aux frontières de la Bretagne ? et puis quoi encore ? et depuis quand on commente sur un blog en disant M. Jegou?
SupprimerC'est normal : il a quelques réflexions justes mais la base de la discussion est fausse (je n'ai jamais accusé les gens de ne pas avoir respecté le confinement et j'ai toujours dit qu'il avait été abusif ; je reproche aux gens de ne pas avoir respecté les règles du déconfinement) pour aboutir à une conclusion débile !
SupprimerOn ne va pas reconfiner parce qu'il est interdit de mourir mais parce que quelques abrutis ne comprennent pas les conditions de propagation d'une épidémie.
Et arrêtez d'être d'accord avec un type que j'insulte copieusement, bordel ! Ca pourrait me gêner.
Et j'en profite pour rappeler que mes propos sont à peu près constant depuis le début de ce pataquès (les vôtres aussi, d'ailleurs) ce qui me fait être d'accord avec une large partie des propos de M. Henri, sauf qu'il a fait une faute à mon nom, à peu près tout sauf les deux dernières phrases (et avec une nuance : le confinement a été nécessaire au début parce que les hôpitaux auraient explosé et qu'il fallait bien faire quelque chose faire bouger les gens).
Quant au respect de la vraie vie, je me demande bien ce que ça vient faire dans cette histoire : il s'agit d'éviter d'ôter des vies en mettant un masque en faisant des courses.
Un peu de sérieux.
On ne va pas dire M. Captainhaka, ça serait ridicule !
SupprimerN'empêche, M. Haka, que tu as raison pour les frontières. Encore un bon vieux nationaliste qui s'imagine qu'un contrôle des frontières corrigerait tout et qui ne voit pas que le virus se développe maintenant dans des régions peu touchées auparavant, ce qui semble logique, notamment la Bretagne.
SupprimerEt ca fait chier de censurer EA qui, pour une fois, vient de faire un commentaire avec lequel je suis parfaitement d'accord. Mais si je publie, il va recommencer son cirque.
SupprimerMerci M Jegou.
SupprimerAh ! Le Henri a répondu mais j'ai effacé son commentaire par mégarde. Non. Pas par mégarde. Il faut être con pour se fatiguer à faire un long commentaire en commençant par insulter le taulier. C'est de l'énergie dépensée pour rien.
SupprimerJuste pour dire que j'espère que ceux qui refusent le masque et donc prennent le risque de contaminer les autres ( car c'est de cela qu'il s'agit: un prix Nobel dont j'ai perdu le nom a estimé que cela équivalait à conduire en état d'ivresse) refuseront logiquement de se faire soigner par le système hospitalier...
RépondreSupprimerP.CASTOR
Castor, dans mes bras !
Supprimer(encore que, je me demande si un castor n'a pas un peu de proximité avec un pangolin).
Lorsqu'on éprouve le besoin de glisser l'adverbe "logiquement" dans une de ses phrases, c'est parce qu'on sait que ce qu'on raconte ne l'est nullement, logique. Que c'est même, au contraire, parfaitement spécieux.
SupprimerAh.
SupprimerVoilà un argument d'une rare élégance , digne d'un homme de Goux :on attaque sur la forme, au passage parfaitement correcte , qui renvoie à une cohérence de comportement.Le suffisant mr Goût a la rancune tenace...
SupprimerP.Castor
PS ( sans jeu de mots)mes interventions sont rarissimes, je vais y renoncer totalement .
P CASTOR
Tu peux rester. On connaît Didier. Oups ! Tu dois rester. Il me faut des types sains dans mon entourage.
SupprimerJe n'attaquais pas sur la forme mais bien sur le fond ! (La forme, en effet, est parfaitement correcte.)
SupprimerSi ceux qui refusent le masque devaient logiquement refuser les soins en cas de contamination, alors il faudrait appliquer la même logique partout ailleurs. Ainsi, les fumeurs refuseraient de soigner leurs éventuelles bronchites, ceux qui dépassent les limitations de vitesse sur la route de se faire rafistoler en cas d'accident, les skieurs "hors piste" renverraient les sauveteurs avec indignation, etc.
Et, bien entendu, les buveurs d'alcool jetteraient immédiatement à la poubelle leurs médicaments contre l'hypertension, le diabète et le cholestérol.
Non mais !
Ah, une dernière chose : pour quelle raison éprouverais-je de la "rancune" envers vous ? À propos de quoi ?
SupprimerLe masque ne sert pas à se protéger soit mais à protéger les autres, c'est un peu comme les limitations de vitesse...
SupprimerM. Henri
RépondreSupprimerIl faudrait
1. que les personnes à risque (je pense particulièrement à ceux en dessous de 65 ans), soient protégés.
2. que l’épidémie ne frappe pas en même temps la majorité de gens -> les symptômes sont suffisants pour être dans l’impossibilité de travailler même en télé travail ... évitons un deuxième ralentissement de l’économie, et il est hors de question de retrouver comme en mars, la vilaine situation des hôpitaux.
Voilà, ama, pas la peine de chercher plus loin.
Helene
Un des éléments qui amène les gens à ne pas prendre tout ça au sérieux est la forme de cette maladie.
RépondreSupprimerJe connais quatre personnes testées positives à la covid. Si on écoute leurs récits, on dirait qu’aucun d’entre eux n’a eu le même truc. Entre celle qui a failli y passer et qui trois mois après est toujours très affaiblie, et celui qui ne s’en serait pas rendu compte et qui se moquait de son généraliste qui insistait pour le test, les écarts sont énormes. Comme la presse a beaucoup dit que la grande majorité des malades ne ressentirait quasiment rien, nos concitoyens prennent le risque, en se disant qu’au pire, ils auront la forme bénigne.
J’étais dans les Hautes-Pyrénées récemment, et on voit bien aussi la différence entre les coins où il n’y a pas eu, ou très peu, de cas, et ceux où tout le monde connaît des malades.
Oui sans compter les informations contradictoires du début de la crise. Et il y a aussi une différence entre les coins, indépendamment des cas constatés : quand je suis à Bicêtre, le masques me semble indispensable alors que quand je suis en Centre Bretagne, je ne vois pas comment les gens pourraient s'imaginer que c'est utile...
SupprimerMon commentaire a disparu, je recommence. Dans le 65, ils n’ont eu qu’une trentaine de morts, principalement dans les EHPAD. Du coup, les porteurs de masques sont minoritaires. Mais pendant le pont du 14, il y avait des touristes, y compris des Suisses, des Belges... Donc, cela va brasser.
RépondreSupprimerDans le 29, où je suis en ce moment, je crois que les gens sont plus inquiets, à cause des alertes récentes. Mais pareil, y a du monde là.
La modération des commentaires de ce blog fonctionne comme les masques.
SupprimerDans le 22, où je suis, certains sont inquiets mais c'est la discipline qui prend le dessus.