Du masque, de la culture du viol, du monde d'après : ça m'énerve !

Nous sommes le 14 juillet 2020 et le cent-vingtième jour depuis le début du confinement soir le premier jour de la dix-septième semaine et bientôt à la fin du quatrième mois. La plupart des Français a oublié la covid qui traîne au-dessus de nous et je suis perplexe. C’est la première fois depuis le début de cette période que je ne fais pas de billet pendant aussi longtemps.

Je dois avouer que l’envie s’est arrêtée samedi alors que j’avais fini la rédaction d’un billet que je n’ai pas diffusé. Je parlais de la manifestation du vendredi par les andouilles qui ne veulent pas de Darmanin et de Dupond-Moretti au gouvernement. J’y défendais ces deux individus. Politiquement, je suis opposé à Darmanin et je me fous de Dupond-Moretti. Je vais résumer mes propos.

Pour le premier, il est accusé de viol mais l’affaire semble bien différente. Elle est très glauque. Une petite dame lui a fait deux pipes en espérant quelques avantages. Il faut reconnaitre que si la donzelle n’était pas un thon – et encore – il n’a rien fait de mal et il aurait eu tort de refuser d’autant qu’il n’a rien accordé. En d’autres termes, la dame se livre à une forme de corruption active mais porte plainte à un autre sujet car le type ne s’est pas laissé faire. Il n’y a pas de viol, presque à l’évidence (et je vais sans doute avoir des commentaires pour tenter de me prouver le contraire). Cela montre que la présomption d’innocence doit toujours être respectée. Vous pouvez lire l’historique de mon blog, j’ai toujours dit la même chose ce qui ne m’a jamais empêché de me foutre de la gueule de types comme Tron qui tripotait les pieds de ses assistances.

Pour le second, on lui reproche certains propos dans le cadre d’affaire dont il avait la charge, en l’occurrence, des affaires de viol. Le principal propos incriminé est « Une starlette qui accepte de coucher pour un rôle, ça ne s’appelle pas un viol, ça s’appelle une promotion canapé. Et nier cela, c’est faire injure à toutes les femmes qui refusent. » Nos protestateurs n’ont évidemment pas lu la deuxième phrase mais attachons-nous à la première. Pas trop longtemps. Pensons au nombre d’individus qui ont utilisé leurs fesses pour monter dans l’ascenseur sociale. Toujours est-il qu’il n’y a pas viol et que ces propos sont du simple bon sens.

Après avoir rédigé mon billet, j’ai eu un doute : suis-je un immonde salopard, moi qui ne ferais pas de mal à une jeune fille (pour les vieilles, elles rechignent moins, n’en parlons pas) ? Alors, je suis allé faire un tour dans les réseaux sociaux pour voir ce qui se disait et je suis tombé sur les propos d’un imbécile : « Vous qui défendez la présomption d’innocence, vous ne faites que soutenir la culture du viol ! »

Ceci est tellement crétin qu’il était évidemment ridicule d’argumenter. Je suis néanmoins allé relire mon billet pour éviter qu’il ne soit « border line » mais il ne ressemblait plus à rien et j’ai laissé tomber. Dimanche aussi, lundi également.

Ce matin, j’ai toujours les mêmes pensées et, en regardant les cérémonies à la télé, je me disais que la justice était quand même un fondement de notre République et que le droit à la défense et la présomption d’innocence en sont deux piliers. Tant pis si certains les mettent de côté au nom de leurs propres luttes, même si elles sont justes. Après tout, j’ai moi-même le droit à la défense : en tant que mâle blanc j’en prends plein la gueule depuis quelques années.

Alors je vais continuer à rigoler avec les informations, comme ce titre : « Balance ton post : Rokhaya Diallo et Geoffroy Lejeune [patron de Valeurs Actuelles] rejoignent l’émission. » Je reste droit dans mes bottes.

Revenons à samedi, le lendemain de cette manifestation qui m’a mis en colère parce que ces braves gens défendant des nobles causes ont oublié la pandémie, de même que toutes les andouilles qui ont participé à un concert à Nice, le samedi et, d’une manière générale, tous ces citoyens incapables d’interprété les informations : l’épidémie qui repart en avant avec un « R » supérieur à un, une seconde vague annoncée pour l’automne qui pourrait très bien arriver avant la fin de ce mois, ou, du moins mi-août, des clusters qui se multiplient, une situation mondiale catastrophique et j’en passe. On le voit dans les commerces, les gens ne mettent plus de masque, ils gueulent quand on les pousse à en mettre un.

Un groupe de toubibs à publier une tribune pour exiger l’obligation du port du masque dans tous les lieux publics clos (ce que je réclame dans mon blog depuis quelques temps). Il ne s’agit pas de se protéger soi-même. Somme toute, la probabilité de chopper la maladie, d’en tomber malade, d’en crever… mais de limiter la propagation de la covid. Il faut bien se le mettre dans le crâne.

Ce R est le taux de propagation du virus. Si R est à un, ça veut dire qu’une personne infectée en infecte une autre. Si R est inférieur, la propagation diminue, s’il est supérieur, le virus se développe. Il faut donc maintenir ce R en dessous de ce seuil. Cela ne me semble pas compliqué à comprendre. Plus la covid a du mal à prospérer, plus vite il s’éteindra de lui-même.

Le masque n’est pas spécialement utile pour se protéger soi-même mais il évite de postillonner sur autrui. Un de vos gamins ramasse le virus à l’école, il vous le transmet, vous n’êtes pas malade, vous allez innocemment dans une manifestation, paf !, vous éternuez ou vous parlez trop près d’un lascar et, hop, il a le virus qu’il pourra aller propager à son tour. Il faut que ça cesse, il faut boucler ce cercle vicieux.

Il faut mettre un masque. Ce n’est pas dramatique. Vous le faites déjà dans les transports en commun parce que c’est obligatoire. Vous pouvez le faire quand vous allez faire vos courses ou au cinéma. Ne pas participer à des grandes manifestations, des concerts, des festivals, n’est pas dramatique.

Il y a des cas où c’est impossible, notamment avec les mômes mais aussi les bistros ou les restaurants. Il n’empêche qu’il faut respecter les protocoles car c’est le minimum qu’on puisse faire. J’ai l’impression de me répéter : le personnel doit avoir un masque et se laver souvent les mains car il touche des verres et des machins. Les clients en mouvement doivent avoir un masque.

Le troisième sujet qui m’énerve rejoint un peu le premier : la connerie de la gauche. Depuis la fausse victoire des verts aux municipales (ben oui, ils ont gagné quelques grandes villes mais, pour le reste,…), on lit ce genre de conneries : « François Ruffin et Delphine Batho ont déposé une proposition de loi qui devra être examinée par l’Assemblée nationale visant à limiter les trajets en avion. La mesure phare prévoit d’instaurer un quota carbone pour chaque Français et Française. » On nous avait promis un monde d’après et tout ce que ces crétins trouvent est de limiter les libertés individuelles pour un gain dérisoire (quel est le coût pour l’environnement des vols privés par des individus qui font deux voyages en avion par an ?).

Disant cela dans Facebook, je me suis fait tomber dessus par un tas d’abrutis hors sujets et à courte vue…

Ce qui me fait rigoler, à 11 heures, ce matin, c’est que le Président doit expliquer dans une paire d’heure comment il voit se monde d’après et qu’il est fort probable qu’il annonce des mesures à long terme bien plus efficaces que ces mesurettes démagogiques et contre-productives pour différentes raisons (vous vous rendez-compte, par exemple, qu’il va falloir un fichier national pour suivre vos transports en avion ?).

Contre-productives ? Comme ces manifestations « metoo », comme ces barouds d’honneur devant la santé publique, comme toutes ces mesures ineptes, le tout avec une gauche au plus bas depuis longtemps et une extrême droite au plus haut.

C’est ça, le monde d’après ?