En salle

18 juillet 2020

La bataille du masque !

Les ânes dans la Grande Guerre
Âne contraint par l'autorité.

Ma belle-sœur m’a dit avoir vu sur Facebook la publication d’un type dont la mère est la concierge d’une dame dont l’époux est barman dans un  bistro fréquenté par un planton du ministère de la charcuterie dont le collègue de la santé aurait lors de séance photo précédent le conseil de la ministre que les masques ne servaient à rien. Ce à quoi, un autre client du même troquet aurait rappelé qu’ils étaient même dangereux vu que la cousine du petit copain de son fils homosexuel, ce qu’il tient de sa mère, qui est la femme de ménage d’un chirurgien qui souffre apparemment d’une pleurésie forcément dû, selon elle, au port du masque que ce brave soignant doit porter depuis qu’il est rentré en faculté de médecine.

Pensez donc ! Quand on porte un masque, on est obligé de respirer du CO2 ce qui est mauvais pour la santé d’ailleurs ils n’arrêtent pas de le dire dans les chaînes d’informations continue : il provoque le réchauffement climatique sans bouger les oreilles.

C’est donc sûr ! Il ne faut pas porter de masque. Tant pis si le gouvernement et des imbéciles, notamment bossant à l’ONU essayant de faire un consensus mondial disent le contraire, sots qu’ils sont.

Ces gens-là racontent n’importe quoi ! Ne voila-t-il pas qu’il viennent d’expliquer que la méchante covid pourrait se trimbaler par voie aérienne alors que mon copain Denis à d’autres informations. « J’ai appris récemment par des salariés du CHU de Rouen qu’il fallait être exposé durant 15 minutes à moins d’un mètre d’une personne contaminée pour ramasser le virus. » Ils racontent vraiment n’importe quoi, à l’Onu. Ils disent que le virus pourrait sauter d’un type à l’autre en profitant lâchement d’une respiration alors qu’il a une montre à gousset pour vérifier que le quart d’heure réglementaire est bien passé. J’en ai connu un, tellement poli, qui allait même jusqu’à attendre vingt minutes pour laisser le temps à la femme de ménage de désinfecter les molécules d’air une par une.

Ainsi, Denis est contre le port du masque. C’est un excellent copain, comme mon autre pote Didier, également normand et on sait maintenant, grâce à Uderzo et Goscinny, que ces braves gens ne connaissent par la peur.

Du coup, Denis fait un autre billet, aujourd’hui, pour crier sa haine du masque.  Notons bien qu’il ne dit pas que des bêtises. Par exemple : « Comment, par magie, peut-on parvenir à contraindre des êtres rationnels à porter le masque au cours du déconfinement, sachant qu’on leur a dit l’inverse lors du confinement !!! » Je vais lui répondre : on peut le contraindre par la loi. Je suppose que son « comment » porte sur l’aspect moral de la chose. Effectivement, on l’a tous constaté, la communication du gouvernement a été très mauvaise en début de crise. Je recommande néanmoins de l’oublier jusqu’aux prochaines élections…

La fin de son billet est parfaite : « Et comme l’ont dit tous les spécialistes invariablement depuis le début de cette épidémie, qu’ils soient pour ou contre les labos ou le docteur Raoult, pensez à vous laver les mains et tâchez de maintenir les règles de distanciation sociale ! Le masque peut être utile lorsque, à l’image des personnels soignants, dans le métro, le bus, les concerts, nous sommes exposés à une promiscuité extrême. » Je ne savais pas que les personnels soignants étaient soumis à une promiscuité externe.

Mais il s’agit bien de cela : mettre un masque quand on est soumis à une proximité extrême. Les débats font rages dans les réseaux sociaux, aujourd’hui, par ailleurs cent-vingt-sixième jour depuis le début du confinement.

Cette après-midi, je suis allé faire les courses à Intermarché. Il n’y avait qu’une caisse ouverte. Fatalement, on était soumis à une certaine proximité. Je ne sais pas ce qu’est une proximité externe. Être à moins d’un mètre d’un autre lascar selon les fameuses règles de distanciation asociale ? Donc faire la queue dans un supermarché vu qu’une grande partie de nos joyeux administrés ne saitpas respecter les précautions élémentaires. Rien que le bon sens préconise le port du masque.

Mais le bon sens est oublié par beaucoup. Alors le masque sera obligatoire. Pas pour se protéger soi mais pour protéger les autres. Et tu n’as pas le droit, tout seul dans ton coin, de décider ce qui est bon pour autrui. Tu peux espérer que la montre à gousset se grippe.



9 commentaires:

  1. Mince je voulai faire une note sur le masque. Mais ton billet m'a pris de cours. Ou court. Bref. Je ferai donc pas de billet. Le tiens est suffisamment juste.
    aujourd'hui alors que je promenais Buck avec mon masque, (je le met quand je veux, pour les bobards gouvernementaux,
    J'ai donné avec radio Tchernobyl),une mamie m'a interpellé.
    - hé le kien, il a pas de masque lui.
    J'ai explosé de rire. L'espace d'un instant, mais d'un instant seulement, j'ai failli répondre. mais non.
    On est trop nombreux.
    Debarrassons nous des plus cons en premier.

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  2. Voilà. On doit porter un masque, on a des masques, on porte un masque. Et on sauve des vies. C’est pourtant simple.
    J’ajouterais volontiers qu’on active son StopCovid sur son smartphone, aussi. Même si ça bouffe un peu de bluetooth...

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    1. Le bluetooth consomme de la batterie, plus que ma "réserve" (il faut que je tienne de 17 à 22).

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  3. Voilà. On doit porter un masque, on a des masques, on porte un masque. C’est pourtant simple.
    J’ajouterais volontiers qu’on active son StopCovid sur son smartphone, aussi...

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  4. Si on prend la peine de préciser : proximité "externe", c'est donc qu'il doit exister aussi une proximité "interne". De quoi peut-il bien s'agir ?

    Après y avoir longuement réfléchi (j'ai à peine fermé l'œil cette nuit ; de toute façons, je dors très mal depuis que je couche avec un masque afin de ne pas contaminer les acariens qui vivent dans mon matelas), j'en suis arrivé à la conclusion que "proximité interne" ne pouvait désigner que ce qu'on appelait jadis, et même naguère : une bonne séance de baise. Laquelle doit également se pratiquer masqués, d'ailleurs, le vagin pouvant être considéré comme un lieu clos.

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  5. Je trouve ton illustration parfaitement expressive.
    Les deux poilus ont bien écouté leur animal de compagnie qui, lui, contrairement à d'autres est ferré sur la question.

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