Soumis bien urbains |
En ce cent-vingt-sixième jour marquant la fin de la dix-huitième
semaine depuis que le grain de la folie nous pousse à diminuer notre sympathie
pour le roi de la Chine, vous aurez compris depuis longtemps, si vous me lisez
assez, que je suis un partisan du masque et pas uniquement parce qu’il permet
de soustraire à notre regard des boutons aussi purulents que disgracieux et à
notre odorat des haleines pestilentielles mais surtout parce que je crois qu’il
est la seule solution d’empêcher cet imbécile de virus de se développer en se
propageant de l’un à l’autre d’entre nous.
Ma conviction intime et nécessaire respectable est que la covid
n’arrêtera de nous escagasser que le jour où il ne pourra plus se « reproduire »,
jour qui pourrait être lié à la production d’un remède, d’un vaccin ou, tout
simplement, au fait qu’il ne puisse plus pénétrer en nous comme la célébrité
des années 70 dans des petits enfants bien tendres.
En revanche, je veux bien comprendre que l’on soit opposé au
masque pour certaines raisons, que je ne partage pas nécessairement mais que je
ne peux pas éluder. Tiens ! On ne saura pas si la stratégie de l’immunité
collective fonctionne tant qu’on ne l’aura pas testé. Il n’empêche qu’assez peu
de pays ont réussi ce pari… Je veux bien aussi que l’on refuse de baisser les
bras devant le petit guignol alors que nous avons déjà traversé tant d’épidémie
même si je n’aime pas spécialement les comparaisons de chiffres.
D’ailleurs, il est assez dommage que ceux qui s’y prêtent ne
craignent pas le ridicule. Tout d’abord, on ne sait pas combien l’épidémie
actuelle fera de victimes ni combien elle en aurait faite si on n’avait pas
pratiqué le confinement et mis en place certaines protection. Comparer une épidémie
de grippe espagnole pendant une guerre mondiale dans l’état de la science de l’époque
avec notre distraction actuelle n’est pas franchement sérieux…
Mais il y a des arguments des opposants au masque (tu parles
d’une croisade ! S’opposer à un bout de tissus sur le nez à porter pour
aller acheter un cubi de rouge chez Leclerc !) que je n’aime pas, c’est
qui tournent autour du fait que nous soyons des soumis, des moutons,… Je me
demande bien qui aurait intérêt à ralentir l’économie mondiale à ce point à
part les écolos et les vendeurs de masques et ce en quoi les maître du monde
gagneraient à nous forcer à mettre une serpillière devant nos péninsules
miniatures.
Il ne s’agit pas, pour moi, de balayer des arguments mais de
les obtenir plutôt que de voir des abrutis crier dans Facebook « vous êtes
des moutons ! ». Que l’on me dise pourquoi !
Parce que, pour l’instant, les militants en peau de fesse
contre une bite en bois ne font que passer pour des cons dans les réseaux
sociaux. Ce qui assure sans doute la fortune de leurs actionnaires, ce qui fait
un argument.
Quelques exemples :
Le point commun entre toutes ces andouilles est qu'il n'y a aucun argument, aucune réflexion,... et surtout que tous se croient plus intelligents que les autres.
Il y a bien un argument qui pourrait faire mouche :
comme on n’ose plus aller dans les commerces, ce sont les grands de la vente
par correspondance qui y gagnent. Néanmoins, il est grotesque : quand on ose
mettre un masque, on ose aller dans une grande surface pour acheter des
caleçons et, surtout, le phénomène de la VPC n’est pas nouveau : quand j’étais
môme, les parents nous achetaient les fringues aux 3 Suisses, à la Redoute ou,
pour ma part, à la Camif…
Amazon ne doit pas son succès au coronavirus mais à des
types qui préfèrent acheter sur internet pour payer moins cher. Allez-donc
acheter un robif pas cher avec un masque dans la boucherie halal du coin plutôt
de le commander en urgence à l’aide de google.
Amen.
Il n'empêche que j'ai bien hâte qu'on nous l'annonce, ce virus qui plane à un mètre et plus du sol.
RépondreSupprimerPour voir…
Attendons...
SupprimerJ'en ai vu d'autres genuflexer pour moins de péril.
RépondreSupprimerOui
SupprimerJe suis d'accord...portons le, sinon c'était pas la peine d'applaudir les soignants..
RépondreSupprimerOn ne peut pas à la fois se plaindre de ne pas en avoir eu et maintenant se plaindre de le porter.
Et puis ca finira par devenir un élément de mode..on commence à en voir des rigolos et des très chics !
Sylvie
J'en déduis donc que, si on s'est bien gardé d'applaudir qui que ce soit, on est dispensé de masque ? Parfait !
SupprimerOui mais vous êtes dispensé de sortie aussi...
SupprimerDe sortie, non : seulement des courses…
SupprimerOui, mais il vous faudra bien un masque pour aller chez le proctologue.
SupprimerUn masque anal ?
SupprimerDe toute façon, peu importe masques et bergamasques, puisque le camarade Musseb nous affirme déjà que le monde de demain (le fameux "monde d'après" qui fait tant de bien en gargarisme) ressemblera à Mad Max. Encore quelques semaines de macération et il passera à Terminator avant de se voir en dernier survivant de Je suis une légende.
SupprimerC'est ça, avoir l'esprit hollywoodien.
Non, un buccal !
SupprimerJ’ai pris en compte certains arguments des opposants aux mesures sanitaires et même si ils ne me convainquent pas, ils ont raison sur un point : ça ne serait pas la première fois ni la dernière qu’ »on ne nous dit pas tout ».
RépondreSupprimerEn tout état de cause j’y vois un intérêt majeur -> ça fera un exercice grandeur nature pour se préparer à une éventuelle attaque bactériologique ou autre marque de sympathie de voisins récalcitrants.
(J’espère que sur ce point les pastoureaux éclairés seront d’accord ou alors, c’est qu’ils souffrent d’héminégligence).
Hélène
Un masque anal, ça s'appelle un slip
RépondreSupprimerGadebois