En salle

18 août 2020

Le grain de la folie, le nouveau monstre et mes vacances

En ce cent-cinquante-cinquième jour d’après moi le déluge, ça fait six jours que je n’ai pas fait de billet dans ce blog : c’est mal. Tout s’explique, néanmoins, avec une formule qui ne restera pas dans les annales : « je n’ai pas que ça à foutre non plus ».

 

Pour tout vous dire, à chaque fois que je fais un billet de blog, je n’ai pas le temps de le finir et je n’aime pas trop reprendre un billet commencé la veille. D’ailleurs, en commençant celui-ci, je suis tombé sur celui que j’avais commencé samedi sur le thème du grain de la folie. Vous pouvez bien-entendu cliquer si vous ne comprenez pas la référence culturelle. Une histoire de petit Chinois qui montre la folie des hommes.

 

Dans mon billet, le petit Chinois aurait évidemment été la Covid vu que c’est son petit nom dans l’Eure qui vient de se faire imposer le port du masque en permanence. Le billet était plein de jeux de mots autour de « porc du masque » mais j’ai tout effacé. En 6000 signes, j’y parlais de la folie collective qui règne depuis que le déconfinement est bien engagé (je ne dis pas que nous n’étions pas tous tarés auparavant mais il y a quelques choses de plus depuis quelques semaines). En trois ou quatre exemples :

 

Voyons le premier. Des scientifiques nous sortent des chiffres sur le nombre de malades, d’hospitalisations, de positivité… Comment certains individus peuvent-ils en déduire que l’épidémie est terminée alors que d’autres sont persuadés qu’ils prouvent l’imminence d’une seconde vague ? Je vais pas rentrer dans l’argumentation détaillée de chacun (je le faisais dans mon billet de l’autre jour, non publié). Les chiffres disent : « on a eu dix morts ce week-end ». Les unes « ah ben vous voyez bien que c’est presque terminé ». Les autres « oh mon dieu, c’est abominable, on va tous mourir. »

 

Etudions un peu plus le deuxième. On peut débattre sur l’utilité du masque, notamment en extérieur (et vous savez que je suis pour, je vais y revenir) mais comment en est-on arrivé à un point où, habitant dans une impasse avec quatre maisons habitées, je vais devoir mettre un masque pour tailler les trois branches de ronce qui dépassent de mon muret alors que la probabilité que je croise quelqu’un est à peu près de zéro ! Et si quand bien même un voisin passerait dans la rue, il s’approcherait de moi pour dire la bon jour et médire sur les autres voisins, comme il se doit, il pourrait le faire sans danger si j’étais de l’autre côté de cette clôture (de 20 cm de large et 40 de haut)… C’est grotesque. J’avais néanmoins dit « étudions un peu plus » ! La cause est que nos concitoyens sont incapables d’adapter leurs comportements à la situation. Ce n’est quand même pas compliqué de comprendre qu’il faut mettre un masque quand on croise un peu de monde (je sais, on peut négocier sur ce qu’est le monde en question, sur l’utilité de remettre un masque déjà porté et tout ça).

 

Le troisième pour finir, tiens ! Le second était bien orienté dans mon sens (contrairement au premier, soyez-en sûr !) ; le dernier le sera aussi mais dans un autre sens, sans doute. Le gouvernement, émanation du peuple papati patata comme ceux de la plus grande partie des peuples au monde est extrêmement prudent, presque alarmiste, et nous demande de porter des masques et de prendre des précautions (tout en autorisant des spectacles de fous). Il est l’émanation machin et je ne vois pas comment nous pourrions ne pas avoir de stratégie collective devant la pandémie. Je veux bien me faire traiter de mouton (notre illustration) dans Facebook mais je ne comprends pas la bêtise des andouilles qui moutonnent eux-mêmes au point de mettre la ceinture de sécurité dans leurs voitures. Certains sont relativement mitigés mais beaucoup nous expliquent des raisons absconses du gouvernement. Ce dernier, par exemple, voudrait ruiner l’économie en obligeant le port de masque pour mettre aux puissances financières de gagner plus d’oseille.

 

Pour ma part, je veux bien croire à tout complot mais j’aimerais bien qu’on m’explique à qui profite le crime (et comment). Il n’y aurait que le gouvernement français, je voudrais bien penser qu’il ne soit composé que de trouillards incompétents… A l’échelle mondiale, j’ai du mal.

 

Une des raisons qui fait que je ne glande rien sur ce blog est que je suis en vacances. Le matin, je me lève entre six heures trente et onze heures, après je glande (ce matin c’est dans mon blog mais les autres jours, c’était plus dans des bouquins et les nouveaux réseaux sociaux comme Instagram – évidemment nouveau que pour moi – et TikTok qui me fascine. J’aime comprendre comment quelques centaines de milliers d’andouilles vont liker quelques photos ou vidéos sans intérêt et ne rapportant rien à leurs diffuseurs, à part quelques gros Youtubers qui s’en servent comme tremplin.

 

Ensuite, il est souvent temps d’aller faire les courses (c’est le cas ce matin, mais il faut que je fasse ma toilette avant et donc que je finisse ce billet, l’intérêt est que je ferai les courses juste avant l’heure de l’apéro). Ensuite, je déjeune ce qui me pousse à 14 heures pour une sieste absolument pas méritée. Il me faut après faire quelques travaux ménagers puis vers 16h30, il me faut bouger pour aller voir ma mère, par exemple, et prendre l’apéritif avec les copains (là, ce n’est pas un exemple).

 

Sur ces entre-faits, il faut prévoir l’imprévisible : l’autre jour, j’ai reçu ma belle-sœur et mon frère à déjeuner, qui en ont profité pour m’amener un ordinateur portable à réparer, dimanche, c’était autour de ma sœur mais pour un chien (notre illustration), cette fois. Hier, une roue de mon vélo électrique a crevé (la deuxième fois de cet été) ce qui m’a bien occupé. Cette après-midi, c’est un autre PC que j’aurais à mettre en service, ce qui devrait nous pousser jusqu’à l’apéritif puis au visionnage du match de foot au bistro.

 

Quand je suis au télétravail à la maison, je m’oblige à me lever puis à faire des pauses régulières par exemple pour tailler les rosiers mais, en vacances, je suis un patachon débordé.

 

Ce qui nous amène à l’illustration, le chien de la sœur qui a choisi mon jardin comme lieu de villégiature pour la semaine. J’aime beaucoup les chiens, celui-ci en particulier, mais je n’en ai jamais eu à cause mes patachonneries sus-citées et je ne sais pas trop comment m’en occuper. J’ai donc Ghao, un magnifique chowchow quoi que vieillissant, depuis hier 15h30 dimanche. Il a été très câlin, presque collant, jusqu’à 16h30, heure à laquelle j’ai décidé d’aller le promener (j’ai diffusé la vidéo dans Facebook mais elle est sans intérêt, évidemment) : il était heureux comme tout quand j’ai sorti le harnais !

 

Mais il ne marche pas vite. C’est exaspérant (la première fois : hier, ça allait mieux). A la fin d’heure de marche, je l’ai libéré dans le jardin (monsieur à 250 m2, je crois, à lui tout seul, le muret l’empêche de sortir) puis suis allé boire un coup avec les copains. Quand je suis revenu, il m’a fait la gueule… jusqu’au lendemain et la promenade suivante. Le soir, il n’a pas voulu rentrer dans la maison (je lui accorde pourtant la véranda, le séjour et la cuisine, soit 80 m2). Dans la nuit, il a aboyé une fois puis, vers une heure, il a tapé à la porte d’entrée, au fond d’un petit porche. Je suis allé le voir, j’ai allumé la lumière. Il m’a alors fait comprendre par un magnifique mépris que tout ce qu’il avait besoin était de la lumière en question. Monsieur doit avoir peur dans le noir ! Quand ce ne sont pas ses ronflements qui me réveillaient (ma chambre est presque juste au-dessus), c’est l’angoisse ne pas l’entendre…

 

Il m’a ainsi fait la gueule jusqu’à l’heure de la promenade suivante que j’avais fixée à 16h30. Il m’a à nouveau « fait des joies » quand il a vu le harnais. Au retour, je suis allé voir ma mère puis suis allé au bistro. Quand je suis revenu, il avait arrêté de me faire la gueule !

 

Là, il dort sous la fenêtre de ma chambre, sans doute rassuré par la présence de l’ami qui devrait lui accorder une heure de libération d’ici peu…

 

Ce qui est complètement con : j’avais décidé de le sortir deux fois aujourd’hui mais j’ai perdu ma matinée à pondre une tartine dans le blog…


C'est un des chiens les plus gentils que je connaisse alors que les chowchows sont généralement agressifs ! Lors de ma promenade dominicale, des gamins de cinq ou six ans l'ont vu et se sont empressés de lui faire des papouilles avant que je ne puisse prendre les précautions de rigueur comme présenter moi-même les enfants à pépères.


Sa majesté était aux anges ! Mais cette andouille n'arrête pas de se gratter et de se mordiller jusqu'au sang.

7 commentaires:

  1. « Mais cette andouille n'arrête pas de se gratter et de se mordiller jusqu'au sang. »

    Il a très probablement des puces. Ou des aoutats. Bref, il serait prudent de le traiter…

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    1. Il a toujours été comme ça et eu plein de traitements, la frangine ne s'inquiète plus... Une sorte de stress...

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    2. Dans ce cas, il importe de mettre sur pied une cellule de soutien psychologique…

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    3. Il ne va pas assez vite pour aller au bistro.

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  2. ça commence par les gamins, et ça finit par les mamans. les clébards, c'est mieux que tinder pour coincer des gerces.

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  3. Bin oui, ces bestioles-là stressent aussi et se mordillent jusqu'au sang. Ils ne supportent pas la solitude.
    Par contre, en saucisse, ce n'est pas mauvais même s'ils ont la langue bleue.

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  4. Vive les chiens. Le mien retourne le salon quand je sort boire ma mousse. Si il se gratte c'est le stress. Courir. C'est le truc des chiens.
    Le mien se grattait. deux bornes en spad avec moi. Cela passe. Bonnes vacances. Mais ça revient toujours. Les chiens sont plus inquiets que nous. Pourtant peu on attrapés la covid.
    Un ou deux si j'ai bien lu. A+

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