31 août 2020

Obono les grands remèdes

En ce cent-soixante-huitième jour (24 semaines, donc) depuis le début de la fin, je dois reconnaître que, blogosphériquement parlant, j’ai un sacré poil dans la main. Ce n’est pas faute de rédiger des billets de blog mais je n’ai jamais le temps de les publier vu que j’ai repris le travail la semaine dernière et que je ne peux aller voir ma mère à la maison de retraite qu’à 17 heures…

Ce matin, je réfléchissais à « la polémique Obono ». Je dois avouer que je n’y comprends pas grand-chose et, sans me vanter, si je ne comprends pas grand-chose, c’est que le grand public n’y comprend par plus. Elle me parait donc générer de la publicité pour le torchon incriminé pour pas grand-chose.

Le dessin me paraissait à chier mais sans être condamnable pour autant : en quoi est-il dramatique de rappeler que les noir.e.s si je puis me permettre ont été victime de l’esclavagisme et que la députée en question aurait pu être esclave il y a quelques siècles ? Au contraire, ça me parait dans le sens du vent qui pousse à condamner l’esclavagisme… à condition de pouvoir accuser les blancs, surtout les mâles mais des andouilles comme moi refusent de payer les fautes de mes ancêtres alors que je veux bien les condamner.

 

Donc, il faudrait lire le texte pour comprendre qu’il évoque les noirs qui participent à la traite de leurs congénègres (toujours si je puis me permettre, je me suis déjà fait fusiller dans Twitter avant-hier). A la limite, je ne sais pas si c’est vrai. Si oui, il faut le dénoncer et arrêter de dire des conneries, si non, il faut taper sur ce canard qui raconte des conneries révisionnistes.

Mais mettons-nous dans le cas où « c’est vrai ». Le journal sous-entendrait que Mme Obono aurait fait partie des esclavagistes en question et c’est lamentable. Il mérite les condamnations unanimes et la député tout mon soutien.

Sauf qu’elle fait partie de ces braves gens qu’on appelle les indigénistes ce qui nous fait passer pour étant d’extrême droite alors que nous ne sommes bêtement qu’universaliste ce qui a été oublié par quelques lascars de gauche qui tournent entre eux dans Twitter pour s’autoconvaincre que tout ceux qui ne pensent pas comme eux, par exemple, dans un autre registre, en critiquant l’islamisme politique, sont d’immondes fascistes avec du poil dans les oreilles. 

Ainsi, en tant qu’indigéniste intersectionnaliste et je ne sais plus quoi, elle aurait une fâcheuse tendance à émasculer tous les blancs qui peuvent l’être ce qui exclut donc les blanches si je comprends bien l’anatomie car ils sont non seulement des esclavagistes mais des responsables du monde et de son état.

 

Vous m’avez suivi, j’espère par ce que ce n’est pas forcément mon cas mais vos éclairages pourraient être potentiellement bienvenus dans les commentaires.

Dans les prochains billets, nous traiterons du port du masque et de la connerie du Parti Socialiste et de ses militants : je pourrais faire des pavés de trois pages en me faisant haïr mais sans trop passer pour raciste. Surtout que j'ai retrouvé le rythme : écrire le matin et publier pendant la pause déjeuner.

 

Cela étant, je n’aimerais pas être traité d’esclavagiste. Mme Obono a tout mon soutien. J’espère qu’il ne lui viendrait pas à l’idée de traiter les autres d’escalavagiste.

 

 

24 commentaires:

  1. Fais gaffe quand même, la députée en question pourrait juger ton soutien comme une réflexe pavlovien et néanmoins patriarcal de la part d’un cis-genre non racisé de vouloir l’humilier de façon re-colonialiste !

    RépondreSupprimer
  2. Que des Africains aient pratiqué la mise en esclavage d'autres Africains (soit pour les vendre aux Arabes, soit pour les vendre aux Européens, soit pour leur propre usage), c'est une évidence qui "ne fait pas débat", comme on dit en jargon post-moderne. Il est donc tout à fait possible que les ancêtres de cette dame se soient enrichis dans ce sympathique petit commerce.

    En fait, les seuls noirs qui se sortent indemnes de ce genre de soupçons, ce sont les descendants d'esclaves eux-mêmes (Antillais, noirs américains, etc.).

    Cela dit, même si les ancêtres de Dame Obono avaient vendu leurs petits frères de la forêt, qu'est-ce qu'on en aurait à foutre ?

    Pour ce qui est de la "polémique" elle-même, c'est évidemment sans le moindre intérêt, une façon de faire du bruit avec sa bouche, de montrer qu'on est vachement progressiste et qu'on existe toujours malgré le petit Chinois.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce qui me "choque", Didier, c'est qu'il me semble que je sois le seul à mettre les pieds dans le plat (à part quelques blogueurs réacs de ma connaissance, évidemment) alors que je pense que tous les types de la gauche républicaine aurait eu intérêt à prendre un peu de recul sur le thème : tu vois, mémère, à force de traiter tous les autres d'esclabagistes patati patata... mais tu as notre soutien parce que patati patata. Tous les communiqués et autres publications Facebook sont incompréhensives...

      Supprimer
    2. En attendant : grosse publicité gratuite pour Valeurs actuelles.

      Supprimer
    3. Cela dit, je ne vois absolument pour quelles raisons cette dame aurait besoin d'un quelconque "soutien". À ce moment-là, il faudrait aussi penser à "soutenir" Michel Houellebecq, sous prétexte qu'un obscur apprenti romancier en a fait un personnage et a eu l'audace ignoble de le faire entrer dans un bar à putes. Pardon : à hôtesses.

      Supprimer
    4. Houellebecq a eu besoin d’une cellule de soutien psychologique ?

      Supprimer
    5. Il en a eu une… mais ses membres n'ont pas tardé à vouloir se suicider collectivement, donc on la lui a retirée.

      Supprimer
  3. En gros, les descendants d'esclaves sont en Martinique, en Guyane, en Guadeloupe, aux USA et ceux ( dont descendants ) qui les ont razziés et vendu sont restés en Afrique...

    RépondreSupprimer
  4. j'aime ton titre. le sujet... bof, chacun est dans son rôle finalement, y a pas réellement d'offense. d'ailleurs aucun tribunal ne trouvera la plainte recevable. On gagne rarement contre la presse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je n'aime pas le sujet non plus... Pour la plainte, tu as raison.

      Supprimer
    2. Le titre est fantastique. Du grand Nico, notre maître a tous pour les titres

      Supprimer
    3. J’aime bien faire un billet uniquement pour caser un titre.

      Supprimer
  5. Non cette dame qui a eu des positions scandaleuses, pas du tout Charly, n’a pas mon soutien.

    Trop facile d’interdire tout critique et caricature. Ça me rappelle, à un degré moindre, Ségolène Royal qui mettait en face de toutes critiques ou contradictions : « c’est que je suis une femme que vous dites ça ». Le temps qu’on passe à se défendre on n’argumente plus.

    Cette député était choquante quand elle ne voyait pas problème qu’un Medine aille chanter au bataclan avec ses positions. De ne pas voir le problème quand des chauffeurs de bus avaient des positions radicales et communautaristes. D’accepter qu’on puisse chanter des insultes sur la France et la République.
    Le dessin était nul et de mauvais goût. Mais de là à se à jouer martyre, non.

    Enfin, quand les victimes deviennent les bourreaux d’aujourd’hui c’est gênant. Mais quand elles jouent encore et toujours la victimisation, stop

    Marianne a aussi été taxé de racisme pour avoir émis des critiques sur cette député d’un parti politique extrémiste...

    RépondreSupprimer
  6. t'as eu des twitts de la clique Cyclozu et autres gogochos en pamoison devant les barbus et racialistes?

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...