Commençons par les commerces de proximité et rappelons la polémique
du premier jour : les librairies et les FNAC sont obligées de fermer
pendant le confinement contrairement aux « espaces culturels » des
hypermarchés. Il est vrai que c’est complètement con… Des andouilles ont
protesté ce qui aboutit à la fermeture des rayons cultures des FNAC et des hypermarchés.
Pour ne pas créer de concurrence déloyale, il y avait également la possibilité d’ouvrir
les magasins spécialisés plutôt que de fermer les rayons…
Fonctionnellement comme on dit dans mon job, la mission est
accomplie : les andouilles ne pourront plus s’attarder dans des rayons de livres
et se transmettre la rusée covid tout en pouvant continuer à acheter des livres
sur Amazon.
Tout a été très vite, hier : l’annonce de la fermeture
des librairies, la revendication de leurs tauliers de voir fermer les espaces
culturels, l’acceptation par ces derniers… Mais le résultat obtenu est que s’il
va dans le bon sens d’un point de vue virologique, il a pour conséquence que
les seuls à pouvoir vendre des bouquins en France sont des multinationales
étrangères et surtout Amazon. Et je ne sais pas si les libraires qui ont protesté
en premier ont bien réfléchi. Les hypermarchés ont eu un autre raisonnement, du
genre : « montrons-nous solidaires des petites commerçants (d’autant
que nous avons besoin de récupérer le personnel des espaces culturels pour approvisionner
le drive qui va encore exploser) et évitons de générer des clusters. » En
fin de compte, hors confinement, est-ce que ne se sont pas les hypers qui sont
plus concurrencer par Amazon que les petits libraires ? Je n’ai pas la réponse !
Mais j’en ai eu autre : ce sont bien les chaînes de grandes surfaces de
périphérie des petites villes qui font du mal au commerce dans les centres et à
qui Amazon va faire du mal…
Cela n’a pas empêché toutes les andouilles d’internet de
ronchonner contre les grandes surfaces en oubliant de pousser le sujet… et ses
à-côtés : les libraires ne sont pas les seuls concernés. Les grandes
surfaces continuent à vendre des produits, comme des fringues, qui sont aussi
vendues par des petites commerces… (et Amazon d’ailleurs). N’est-ce pas
complètement ridicule d’obliger un chausseur à fermer alors que le client peut continuer
à acheter des chaussures chez Auchan, Super U, Leclerc, Carrefour ou autre ?
Est-ce que la covid a moins de chance de s’épanouir dans le rayon chaussure d’un
supermarché que dans une boutique spécialisée ? Enfin, quelle est l’incidence
de la fermeture des rayons en question ? Je suis persuadé que la plupart
des gens qui traînent dans un rayon livre dans un hypermarché le font parce qu’ils
sont sur place. Ils ne viennent pas exprès dans le magasin. Si ces rayons sont
fermés, ils viendront quand même baguenauder dans la boutique (du moins, je pense).
Depuis environ deux mois (voire depuis fin juillet…), je
reparle de ce reconfinement parce que j’étais persuadé qu’il allait arriver à
défaut de mesures drastiques (que j’ai proposées dans mon blog). Je disais
notamment qu’il fallait interdire temporairement (mais longuement) ce qui ne
relève pas de l’activité économique essentielle du pays ! Je disais que
les bistros étaient indispensables en rigolant mais je visais expressément les salons
de coiffures et les salles de sport. Il n’est absolument pas incontestable qu’ils
peuvent rester fermer (les cas par cas se discutent. Par exemple, une personne
âgée n’a parfois que pour seule consolation à l’usure du temps de se pomponner
la tignasse. Les coiffeurs à domicile sont là pour ça et les clients en attente
ne sont pas entassés). Je parlais des marchands de fringues et de pompes :
il n’y a rien d’indispensable mais quand la dernière paire de pompe rend l’âme,
il faut bien la remplacer… Pendant le premier confinement, il a fallu rouvrir
les déchèteries, les jardineries, les magasins de bricolage… parce qu’il
fallait bien que les gens puissent s’occuper. Par contre, je viens de recevoir
un mail de mon assurance pour m’informer que mon agence restait ouverte pendant
le confinement ! C’est une aberration que le garçon qui y travaille ne
puisse pas remplir toutes ses missions en télétravail. L’activité économique
essentielle du pays ne doit pas être la seule considération à prendre en
compte. Il y a aussi la manière de la pratiquer et le président n’a pas assez
parlé de télétravail. On peut aussi pousser le bouchon plus loin : pourquoi
un libraire ne pourrait-il pas recevoir des clients un par un dans une boutique
suffisamment aérée et, surtout, ne pourrait-il pas prendre les commandes par
téléphone et faire les livraisons ? (ce n’est qu’un exemple, j’ai bien sûr
un doute sur la rentabilité de la chose).
Peut-être qu’une réflexion globale pourrait être menée ?
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Reprenons. Nous avons un méchant virus qui se trimbale. Il
faut absolument limiter les rencontres entre les personnes. Les mesures prises depuis
quelques mois n’ont pas suffi. Il faut maintenant un nouveau confinement (ce
que je ne nie pas) mais est-ce qu’on ne pourrait pas revenir à l’aspect
essentiel : ne pourrait-on pas faire moins de confinement tout en évitant
les rencontres entre personnes ? On a par exemple la possibilité de faire
des promenades à moins de 1 km de chez soi. Pourquoi n’aurions-nous pas le
droit de prendre nos voitures (j’en ai pas…) et d’aller à la campagne avec le
chien pour ramasser les champignons, le tout pour une durée limitée à 2h ?
Cela nous amène directement à l’attestation. J’ai dit et redis
qu’elle était inutile. Je recommence : elle est inutile. C’est simple, les
gens peuvent en remplir plusieurs et ne sont pas (heureusement !) obligés
de prouver son exactitude.
Pour varier, je vais raconter une anecdote. J’ai donc acheté
une tireuse de bière pour mon usage personnel (et pour limiter les
allers-retours en supermarchés pour ramener des canettes). Je me disais « chouette,
en plus je vais pouvoir inviter des copains à boire un coup et on pourra
continuer à se voir ! » J’ai eu ensuite un raisonnement alambiqué :
« tu es gonflé, mon garçon, tu es en train d’obligés des copains à remplir
des fausses attestations pour leur permettre de venir boire une bière avec toi ! »
La lumière est alors revenue à tous mes étages « ben non, au fait !
Tu n’inviteras personnes : le confinement est là pour qu’on ne se croise
plus, tu ne vas pas mettre une exception, boire avec toi ! »
L’attestation est non seulement inutile mais elle est injuste :
les gens peuvent tricher et ceux qui ne vont pas le faire sont ceux qui
comprennent les enjeux du confinement alors que, pour ce qu’il soit utile, il
faudrait qu’un maximum de personnes y participent. Et, comme d’autres, je vais
être comme un con alors que dès le début, j’ai respecté toutes les consignes
parce que j’ai fait l’effort d’en comprendre le sens mêmes si elles étaient
pourries.
J’espère que le gouvernement révisera progressivement les règles.
Ils l’avaient fait lors de la première confination, par exemple en créant l’attestation
électronique, faisant ainsi en sorte que la moindre sortie ne soit plus une
galère.
Mais j’ai peu confiance dans ces gougnafiers.
Moi, j'aimerais tout de même savoir si on est tenu, le soir, de tous se mettre au balcon ou à la fenêtre pour applaudir dans le vide. Et, si oui, pendant combien de temps.
RépondreSupprimerPourquoi est-ce qu'on ne me tient jamais au courant des grandes initiatives citoyennes, des battements de mains équitables et des élans d'enthousiasme solidaires, moué ?
Le protocole a un peu changé : vous devez baisser votre pantalon et souffler dans une trompette avec le trou du cul pour faire beaucoup de bruit. Je suppose qu'il faut un certain entrainement et que les forces du bien nous laisseront quelques jours d'entrainement.
SupprimerCette façon de jouer de la trompette risque de nous laisser le sexe aphone…
SupprimerTant qu'on ne se branle pas sur nos iPhone.
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