En salle

04 octobre 2020

Mon blog et la covid


Cette espèce de chappe de plomb nous est arrivée sur la gueule il y a six mois (disons environ 202 jours pour ne pas oublier que nous terminons demain la 29ème semaine depuis le début du confinement…) et on n’y comprend pas grand-chose chacun se fait son avis et l’exprime où il peut, dans les réseaux sociaux, dans les blogs même s’il en reste assez peu d’actifs parmi ceux d’actualité dans ma blogroll. Même Sarkofrance a jeté l’éponge.

La covid n’est pas le seul sujet d’actualité, heureusement. Stéphane, par exemple, nous parle de la tempête qui a dévasté son coin. Denis, en revanche, évoque bien cette saloperie, un peu sur le même thème que mon introduction. A propos de cette épidémie, je ne suis pas souvent d’accord avec lui. Et, visiblement, Didier exprime ses désaccords avec moi dans son journal mais son blog n’est pas, a priori, un blog politique... Il n’aime pas ce que je dis sur l’épidémie et c’est tout à son honneur. Je vais néanmoins tenter de m’expliquer auprès de ces deux camarades de blogage.

 

Pour ce qui concerne la covid elle-même et les informations que l’on peut avoir, je me réfère aux annonces du gouvernement. Je préfère croire Véran quand il nous explique les consensus établis par des groupes de scientifiques qu’un inconnu de Facebook qui nous dit que sa belle-sœur connait un grand un infectiologue. Je ne suis pas sûr d’avoir la vérité avec « l’information officielle », au contraire, même, mais je ne joue pas au petit complotiste de salon qui va s’imaginer des raisons pour le gouvernement de nous manipuler, à un niveau mondial. S’il le fait, c’est sans doute parce qu’il est perdu et essaie de sauver ses fesses pour les prochaines élections, certainement pas pour faire passer des réformes louches, pour nous museler… Je veux bien passer pour naïf mais je peux aussi rigoler des arguments…

Soyons clairs : on nous dit que Trump a la covid. Je ne sais pas si c’est vrai. C’est peut-être un mensonge dans le cadre de sa campagne pour se faire plaindre, pour fuir le débat, pour montrer, que finalement, il résiste bien alors que, pour son adversaire, encore plus âgé, on n’en sait rien. Il se trouve que je m’en fous. Je prends « l’information officielle » : Trump est malade. Point barre. Je ne vais pas verser dans la théorie du complot.

Ainsi, je me base essentiellement sur « les informations officielles », celles issues du gouvernement, des grands sites de presse,… en essayant d’avoir un certain recul (je ne sais pas lequel…). Je ne crois pas ce que je vois ailleurs. 


Je lis bien beaucoup de chose mais plus pour avoir un ressenti de ce que pensent les gens… Je prends en compte les réflexions intelligentes comme celle de JJU il y a peu : « La peur est peut-être pire que le mal. Je ne suis pas sûr, s’il y a une fin, que le poids de la mortalité liée à la façon dont on gère les divers virus soit moindre que les dégâts psychologiques et sociaux incidents. Et vous ? »

Je n’ai pas la réponse précise à sa question mais je constate effectivement que les dégâts psychomachins en sont pas maigres, j’en parlais récemment avec Olympe pour les Ephad. Moins sérieusement, pour « moi-même personnellement », c’est une catastrophe : je vis depuis un mois dans l’incertitude la plus complète quant à ma vie dans les prochaines semaines. Cette après-midi, je prends le train pour Paris. Pendant mon trajet, on va avoir de nouvelles consignes officielles. Aussi bien, je serai de retour en Bretagne demain (plus probablement mardi matin), j’ai trop peur de rester bloquer plusieurs semaines dans mon appartement, de devoir vivre sans bistro (non pas pour le bistro mais pour la vie sociale qui va avec). Le pire, pour moi, serait de devoir reprendre tous les jours les transports en commun aux heures de pointe (d’où mon souhait d’avoir des bistros pour attendre 20 heures pour rentrer à la maison).

 

Dans les réseaux sociaux, on trouve néanmoins des choses très intéressante. Par exemple, Agnès nous explique très bien comment circule le virus par aérosolisationnement. Vous prenez un type qui a une cigarette électronique. Quand il souffle après une taffe, on voit le nuage de fumée. Il marque, en gros, où pourraient être les particules de saloperies coronavidienne d’un lascar atteint de la saloperie.

 

De tout ça, les lectures diverses, l’information officielle, le sentiment des gens autour de soi et ses propres sentiments, on tire des réflexions, des conclusions… Pour ce qui me concerne, ça génère des billets de blog et j’en fais de moins en moins souvent ce qui est très pénalisant (surtout pour compter les nombres de jours !) mais souvent sur le même ton péremptoire que j’ai depuis le début que je tiens un blog pour expliquer ce que je crois qu’il faudrait faire. Je l’ai fait pour la réforme territoriale, celle des institutions, Notre-Dame-des-Landes et des sujets plus politiques comme la préparation d’élections ou la survie du PS.

Et je continue. Il y avait ce week-end, à Loudéac, le championnat régional de billard (200 personnes dans une salle) et le semi-marathon annuel vers la ville d’à côté (2000 coureurs en plein air et autant d’accompagnateurs).  Je me permets de penser que ces deux trucs ne servent à rien et, dans le contexte de la pandémie, auraient pu être annulés. Je me permets aussi de penser que, en région Parisienne, le plus gros risque de transmission du virus est dans les transports en commun et pas au travail ou bistro. Imaginez la fumée de mon vapoteur qui tout en soufflant dans un masque aurait quand même du mal à éviter les voisins…

Je me permets donc de penser que les autorités n’auraient jamais dû permettre les deux activités à Loudéac, tout comme tout rassemblement de population en relation avec les loisirs surtout quand elles encouragent les particuliers à ne pas faire de rassemblements privés. Je me permets de penser que les autorités en question devraient tout faire pour diminuer le monde dans les transports en commun parisiens et que la seule solution, pour y arriver, n’est pas de permettre à chacun d’aller au boulot en voiture ou en vélo, mais d’arrêter les activités économiques qui ne sont pas indispensables. Je citais les salles de sport et les coiffeurs, pour rigoler.

 

Cela étant, on peut débattre de tout ! Les bistros sont-ils indispensables ? Chacun aura son opinion et j’ai la mienne, bien évidemment axée sur ma propre vie. La réponse est donc oui. D’autres ermites diront non. Amen. On ne m’empêchera pas de penser que le billard est une activité de bistro, avant tout, et qu’on passe son temps à tripoter des queues et des boules (je fais dans le populaire, maintenant…) qu’il faut donc désinfecter entre chaque partie et des types passent leurs temps à s’appuyer sur le cadre du billard. Les billards sont donc quasiment interdits dans les bistros ! Pourquoi les autoriser dans des salles municipales ? On frise le grotesque. On interdit à 10 personnes de faire un barbecue au jardin mais on va autoriser 2000 personnes à prendre le départ d’une course à pied. On nage dans le délire.

Evidemment, chacun est libre de penser que le virus n’est pas dangereux, que l’épidémie est derrière nous et que l’eau ferrugineuse est bonne. Je préfère penser qu’on a chaud aux fesses mais qu’il vaut mieux aller au bistro en vélo électrique qu’au boulot en transports en commun bondés.

3 commentaires:

  1. j'évite encore plus les fumeurs en marchant ou vélo. Après pour le semi-marathon, ils classent les coureurs par classe de temps entrainement, par exemple je coure cette distance entre 1H50 et 1H55 , on me mettrais dans le goupe 1H45-2H et ainsi de suite. Normalement t'as pas de grappe de 2000 personnes. Faudrait verifier.Et ces gens là ne se parlent pas en face à face, pendant de longue minutes avec aérosols. Mais personnellement je n'y serai pas allé. le Avant et Après course sont des moments où les gens parlent, donc risques potentiels, si non usage de masques.

    Le risque dans le métro ? mais personne ne crie, parle fort dedans (à part les fous) tout le monde a un masque d'après ce que j'ai vu . C'est moins risqué donc qu'être dans un lieu fermé avec des fumeurs/vapoteurs générateurs d'aérosols par exemple: que ce soit un barbecue ou autre.

    Après on a des stats "clusters" ; lieu où un malade, disons Marie-Gertrude a mis le covid aux autres, par exemple "milieu privé": sa famille . On classe les lieux en genre, mais on ne documente pas (ça serait bordélique) comment Marie-Gertrude a attrapé elle même le virus. Exemple si Jean-Kevin a filé le virus à N personne dans une fête d'étudiants où Marie-Gertrude a touché des queues et des boules et s'est fait infectée. Ou a t-il choppé le virus lui-même ?

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    1. Pour le semi, je pensais aussi plus à l'arrivée et au départ.

      Les fumeurs et vapoteurs ne génèrent pas spécialement plus d'aérosol qu'un type qui respire. Si j'en parle c'est parce qu'on peut suivre le trajet de la fumée. Et ne pas crier dans le métro n'empêche pas de tousser, de respirer,...

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  2. Je reviens avec insistance, au vu de tant d'errements, d'indécisions à mon leitmotiv. Aurons-nous d'autres choix que d'aller vers l'immunité collective ? Raoult expliquait, ce matin sur Cnews qu'une des raisons de la saturation des ras était le fait qu'on prenait aujourd'hui en charge les plus de 75 ans. Et avant ? En tout cas, c'est une grande avancée que nos gouvernants n'ont hélas pas su anticiper. Et ça ne date pas de Macron.

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