Depuis longtemps, on a une bande de copains autour des blogs politiques (mais pas que), ça a généré les leftblogs, les Kremlin des blogs et j’en passe mais il y a surtout un réseau d’amis forts sympathiques. Avec le Covid, on a mis en place des séances de visio et, comme d’habitude pour toutes ces cochonneries, j’organisais les aspects pratiques.
Au début, on se voyait tous les samedis et, quand les
bistros ont rouvert, on avait mis ça au mardi et au mercredi et, le temps
passant, on a laissé tomber ! Chacun avait ses contraintes et sa propre vie
sociale : une réunion régulière n’avait plus d’intérêt (sauf celui de rigoler).
On a chacun mené notre vie, j’ai raconté la mienne : télétravail, maison
de retrait, bistro et dodo puis vacances, puis de re télétravail et tout ça
avant de revenir à Paris pour une semaine, de revenir un week-end à Loudéac
avant de repartir pour heures à Paris. On se suivait dans nos blogs, Facebook
et tout ça…
En début de confinement (vous n’échapperez pas au comptage :
nous sommes le 205ème jour et les bistros de Paris referment), j’avais
échangé à je ne sais quel sujet avec Catherine B par SMS. Nous étions seuls
dans nos logis respectifs et on a fini par convenir de s’appeler de temps en
temps et comme je suis un garçon assez « casanier », ça s’est fait
tous les samedis à 12 heures tapantes. Et c’est alors que, tous les deux, nous
avons lancé les visios avec les autres loustics !
Il y a environ un mois, j’ai constaté qu’elle n’était plus
sur les réseaux sociaux depuis début juin. Je trouve ça fou comment cet abruti
de Covid a pu me faire zapper des copains pendant plus de deux mois. Pendant
les premières semaines, on a aucune raison de s’appeler mais le temps passe… Un
seul être vous manque…
J’ai fini par m’inquiéter mais un des aspects qui me caractérise est une certaine froideur idiote. Son absence pouvait être expliquer par différents aspects : elle fait la gueule, la covid a eu sa peau… Reconnaissons bêtement que savoir la vérité importait peu. Deux mois avaient passé, si elle avait eu besoin de nous, il était trop tard. Cela importait peu mais j’avais quand même quelques nœuds mais, au fond, la vie privée des gens ne me regarde pas et surtout leur santé. Autant, je raconte beaucoup de trucs dans les réseaux sociaux, autant il n’y a rien de confidentiel… Mes histoires comportent un tas de personnages, issus de la vraie vie, mais qui restent des personnages. Mes blogs racontaient l’histoire de certains d’entre eux, comme le vieux Jacques, Tonnégrande, Marcel Le Fiacre mais mes lecteurs ne les connaissant pas, le tout relevait de la fiction pour eux. Si Catherine avait disparu, elle avait parfaitement le droit de le faire.
L’inquiétude a fini par l’emporter. J’en ai parlé aux
copains. Certains d’entre eux m’ont suggéré de l’appeler ! Je n’y avais
même pas pensé. En fait, on ne téléphone pas à un personnage ! On le
rencontre dans son élément : les réseaux sociaux. Et je n’ai même pas osé
le faire, tant je suis un ours. Alors des copines l’ont fait : elle ne
répondait pas.
Un copain a dit qu’on pouvait appeler la mairie mais on ne connaissait pas son adresse, j’ai fini par la retrouver et « on » (pas moi, hein !) a fini par avoir des nouvelles puis par lui parler. Elle va aussi bien que l’on peut après ce qui lui est arrivé et reprendra le droit chemin d’internet prochainement.
Si un de vos proches disparait quelques jours sans raison
valable, alors que vous ne savez pas s’il a de la famille (encore une fois,
cela ne vous regarde peut-être pas pour un personnage virtuel), n’hésitez pas à
le chercher. Il peut avoir besoin de vous. Néanmoins, si vous me cherchez après deux jours d'absence de Facebook, je ne manquerai pas de vous suggérer d'aller vous faire enculer, on est comme on est...
Un grave « accident domestique » est vite arrivé.
Merci aux copains, dans le désordre : Elodie, Sylvie, Romain et Denis.
t'as disparu de FB e j'ai rien remarqué !
RépondreSupprimerTu peux aussi aller te faire enculer. ;-)
Supprimerremarque le seul accident domestique qui aurait pu t'arriver c'est de perdre un doigt en tentant d'attaquer une entrecôte avec un couteau à beurre.
SupprimerJe n’ai pas de couteau à beurre.
SupprimerLa métaphore fonctionne aussi bien avec un couteau à huile…
SupprimerIl faudrait que j'essaie avec la métaphore avec un couteau à margarine, pour mon régime.
SupprimerY'a un "avec" de trop. Coupons le au montage.
SupprimerPutain d'Adèle ! On ne peut même plus s'offrir le luxe de disparaître sans qu'une bande de guignols désœuvrés ne se mettent à vous traquer aux quatre coins du monde jusqu'à ce que retrouvailles s'ensuive !
RépondreSupprimerLa vie est devenue un enfer…
Elle n'avait qu'à faire une publication du genre : "vous me cassez les burnes, je disparais."
SupprimerQuant à mézigue, j'aurais pu accorder mon verbe avec son sujet…
SupprimerJe ne vous dénoncerai pas.
SupprimerNon du coup elle est toujours vivante et ça, c’est cool !
RépondreSupprimerOui.
SupprimerVoilà une nouvelle fort réjouissante
RépondreSupprimerQuelle magnifique conclusion !
RépondreSupprimerTavussa !
SupprimerElodie est dans le désordre, je ne suis pas étonné.
RépondreSupprimerC’est tout elle.
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