En salle

11 décembre 2020

Confinés pour en chier


Je me rends compte que ça fait au moins huit jours que je n’ai rien écrit dans ce blog et je vous assure que la mort de Giscard n’y est pour rien contrairement à la bonne santé de la Covid 19 qui commence à me gonfler plus que de raison vu l’éloignement continu du bout du tunnel qui provoque en moi une mélancolie dont la nature semble échapper à nos dirigeants et à beaucoup des commentateurs qui crachent leur haine et leur avis dans Facebook.

En un mot comme en cent, il n’aura échappé à aucun de mes lecteurs réguliers que je suis un éternel célibataire et que la crise sanitaire m’empêche presque toute vie sociale depuis mars (parce qu’en plus, je joue le jeu des mesures de prudences et je ne me suis pas précipité, à l’été dans des coins touristiques) notamment pendant les périodes de confinement plus ou moins dures (il n’y a pas que le confinement officiel mais aussi celui de la maison de retraite de ma mère avec en plus les longues fermetures de bistro). Vu sous un autre angle, je m’emmerde prodigieusement.

Je parle de moi à la première personne ce qui est quand même la moindre des choses (je n’allais pas dire en parlant de moi  « nous nous emmerdons prodigieusement ») mais je pense être le porte-parole de tous les confinés ou couvrefeutés sans prétexte de sortie et je pense que nous sommes plusieurs millions dans ce pays ! Entendons-nous bien. Chacun est isolé pour des raisons qui lui sont propres (pour ma part, j’ai toujours préféré faire la foire à construire un foyer ou un truc comme ça) mais ça ne change rien au problème (j’ai toujours passé mon temps au bistro avec un tas de gens) mais, en cette période, cela devient problématique !

 

Je vais le dire autrement. Depuis quelques jours mais surtout depuis l’intervention du premier ministre, hier, on voit des imbéciles pleurer : « ouinnn, on ne pourra pas être à plus de six pour le réveillon de Noël ». Pour ma part (pour ne pas dire « pour notre part »), je vais probablement passer cette soirée tout seul ce qui ne m’empêchera peut-être pas de sortir le sapin de Noël et de remplacer la bière par du Champagne quitte à choper une abominable gueule de bois. Tous ces gueulards feraient mieux de fermer leurs gueules sans parler des abrutis qui évoquent des fins de libertés à propos du réveillon de la Saint Sylvestre alors qu’il suffira de rester cuver dans une couette sur le divan de la puissance invitante jusqu’à la fin du couvre-feu.

 

Je vais étendre ma colère à tous les individus qui exigent tout et n’importe quoi depuis quelques semaines, comme l’ouverture des librairies alors que l’on s’en fout à un point incroyable, qu’ils soient tauliers ou clients putatifs : consommer n’est pas une priorité et faire vivre de pitoyables boutiques inutiles non plus. N’allez pas croire que je vise les libraires, il y a les vendeurs de jouets, de parfum, de fleurs, de chaussures, de fringues,… Vous nous faites chier : avec vos exigences bidon qui ont provoqué de misérables interventions du gouvernement, vous avez provoqué l’échec de ce second confinement et l’emmerdement maximum des plus concernés : les solitaires.

 

Notons que le gouvernement aurait pu lire mon blog cet été et respecter ce que je disais : un confinement assez lourd en octobre et novembre pour nous libérer pour les fêtes le tout en réfléchissant bien à ce qui était les « activités utiles ». Rien de cela n’a été fait et on est en situation d’échec avec pour seule consolation que d’autres pays sont encore plus dans la mouise que nous. Je ne déconne pas !

D’une part, si vous avez bien écouté hier, Castex a commencé son discours en disant « ça va plus mal ailleurs mais tout de même ». D’autre part, on voit un tas de pingouins dans les réseaux sociaux avec une telle soif de taper sur le gouvernement sortir des chiffres pour démontrer que les autres pays font mieux. Nous dépassons les limites du ridicule sans compter qu’on se fout totalement de tout cela. Des peine-à-jouir et des dort-en-chiant. Le virus circule comme bon lui semble, il y a les circonstances météorologies et un tas de paramètres qui nous échappent.

 

Le dernier point qui explique ma mauvaise humeur et mon silence ici sont les propos tenus à propos de la stratégie de vaccination (stratégie qui pourrait bien tomber à l’eau, d’ailleurs, dès que quelques gugusses auront mal supporté la satanée piqûre). On nous dit : il faut vacciner en priorité les populations à risque ! C’est beau.

Mais qui est à risque : la personne âgée grabaire qui ne sort plus jamais de son Ephad ou le célibataire qui n’en peut plus de la situation ? Est-ce prioritaire de vacciner ceux qui sont potentiellement le plus fragilisés par le virus ou ceux qui font circuler ce virus ?

 

Restons sérieux. Par exemple :

Petit 1 : refaisons un confinement dur jusqu’au 23 décembre. Si vous ne pouvez pas acheter du foie-gras, commandez du pâté Hénaf et ne faites pas chier.

Petit 2 : libérons tous sauf les magasins non alimentaires jusqu’au 2 janvier.

Petit 3 : ouvrons les bistros le plus tôt possible, le seul coin où les célibataires peuvent ne pas se biturer la tronche tous seuls sans passer pour alcooliques et donnons leur des vaccins, tout comme aux vieux encore valides qui ne pensent qu’à ne pas rester calfeutrés dans une chambre d’Ehpad avec comme seuls contacts la visite de quatre aides-soignantes par jour.

Petit 4 : envoyons les gendarmes au bistro pour vérifier que les distanciations sociales, voire sociales démocrates, sont bien respectées. Pendant ce temps, ils ne feront pas chier les islamlistes.

 

Au boulot !

12 commentaires:

  1. En même temps, s'il fallait s'empêcher de reconfiner une deuxième fois juste pour faire plaisir à quelques célibataires invertébrés... pas pousser non plus.

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  2. Plus sérieusement, j'entendais un gugusse dire à la radio : "on attend du gouvernement qu'il cesse d'infantiliser les français". Après avoir longuement disserté sur le mode "ouais c'est de la privation de libertés, on n'a besoin de se retrouver en faille, faire la fête, aller au ski, enculer belle-maman... que sais-je. Des cons de sales gosses, voilà ce que c'est.

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    1. Oui, mais le gouvernement s'y prend mal ! Par exemple avec cette histoire de 6 personnes. Le pire est la Saint Sylvester pour laquelle il ne se rend même compte qu'il invite les Français à rester coucher chez les copains pour faire la fête peinard et à rentrer après le couvre feu.

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    2. « Le pire est la Saint Sylvester »

      D'ailleurs, Stallone vient d'adresser une protestation officielle au gouvernement.

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  3. Qui peut croire un instant à cette fable de 6 à table ? Même pas ceux qui l'ont décidé et annoncé... Je suis persuadé que c'est un truc au doigt mouillé, un coup de dés, ça passe ou ça casse, parce qu'il n 'y a rien d'autre à faire. Dans tous les cas, y aurait eu des abus. On verra si la 3 vague "thanksgiving" n'est pas trop haute en attendant le vaccin et on croise les doigts. Moi, je vois personne durant ces fêtes. ça va être vite vu, j'ai un stock de Côtes du Rhône !

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    1. Moi, j'ai des fûts de bière mais je m'emmerde quand même.

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    2. Il a bien été précisé que les "6 à table" ne sont qu'un conseil et pas une obligation et sans les moutards (heureusement).

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  4. Je comprends ta colère. Moi c'est plus de l'abattement devant une situation absurde, mais c'est vrai que je profite de ma famille. Je comprends que beaucoup c'est dur.

    Je trouve que ce confinement était une blague. Métro boulot dodo.

    Un truc qui n'a rien à voir mais je viens de voir, en commentant, que tu as commencé en décembre 2005. je vais lire le billet "un blog politique ?" que je pense ne jamais avoir lu
    Prends soin de toi.

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