06 janvier 2021

Duhamel et du cul !


S’il y a des sujets avec lesquels j’ai un de peu de mal, dans mon blog, c’est tout ce qui touche à la sexualité pas totalement consentie voire aux bonnes mœurs ! Je ne suis néanmoins pas un pervers sexuel. Au contraire ! Mon abstinence culière frise la perversité. Prenons un exemple : un type qui serait maintenant ministre de l’intérieur et qui se serait fait faire une pipe en l’échange d’un service, comme trouver un appartement, aurait toute ma sympathie s’il n’avait pas fait un acte illégal, genre « abus de position dominante frisant la corruption passive (le terme est bien choisi) et j’aurais tendance à me foutre de la donzelle qui s’est fait aussi facilement baiser (c’est une façon de parler) mais qui mérite, quant à elle, une accusation de corruption, active, cette fois ! Tout est une question de point de vue. Voire de position.

 

Je passe le cas de cette andouille d’ancien candidat LREM à la mairie de Paris qui a diffusé des moments de plaisirs avec son smartphone. Il est con. Point. Et nous ne méritons probablement pas d’avoir des dirigeants de cette âge se laissant aller à ce genre de plaisir. A 14 ans, à la limite. Plus tard, on est trop occupé à participer à des fêtes illégales (ce qui est devenu un pléonasme). De fil en aiguille, je ne vais pas blâmer un brave producteur américain qui aurait promis quelques travaux à d’énigmatiques starlettes en échange de quelques faveurs sexuelles, il ne pourrait avoir que ma considération : faudrait pas se priver, non plus !  

N’allez pas croire que je suis dénué de toute moralité, pour l’instant je plante le cadre ce que je fais avec d’autant plus de plaisir que je n’ai pas planté autre chose depuis longtemps. Quitte à poursuivre un tantinet la provocation, on peut bien que si le créateur (ou l’évolutionniste) a prévu quelques orifices dans le corps humain, il ne pouvait pas penser à tous les usages possibles inventés par des créatures qu’il a lui-même produites, ça lui apprendra.


Ainsi notre histoire et notre littérature dont les livres de Cavanna et de San-Antonio regorgent d’histoires de cul qui ne sont pas spécialement à la gloire du ou de la pénétré.e mais nous font bien rigoler. Tenez ! A propos de l’affaire DSK, JFK parlait de troussage de bonne ce qui a scandalisé le chalant mais le cul n’est qu’à la marge dans ces machins, le mal vient surtout de l’abus de position dominante, comme on dit. « Tiens, ma cocotte, baisse ta culotte », c’est mal ! D’un autre côté, une chatelaine profitant de la fraicheur des valets de chambre scandaliserait assez peu.

On est peu de chose mais je ne suis pas franchement un « père la morale » et vous présente mes excuses si, par mégarde, vous penseriez que je ne penche pas du côté du bien… J’ai le sens du mal, aussi.

 

Par exemple, l’abus (le fait d’obtenir une faveur parce que la personne en face n’a pas le choix), c’est mal. C’est une saloperie. Mais nous ne parlons pas, ici, de simple abus mais de viol et de pédophilie vu que c’est bien évidemment « l’affaire Duhamel » qui motive ce billet. Néanmoins, au risque d’exaspérer mes camarades de jeu, je vais continuer à être léger (moralement, hein !, parce que physiquement, le confinement est passé par là) tout en restant sérieux.

Nous avons donc M. Duhamel qui est accusé d’avoir abusé du fils de sa compagne dont le père était (et est toujours) une personnalité importante ce qui ne change rien au fond de l’affaire pas plus que M. Duhamel est connu donnant qu’il porte le même patronyme que d’autres célébrités. Ce n’est probablement pas neutre parce que ces messieurs se croient souvent au-dessus de la mêlée mais aussi parce que le bas peuple qui juge dans les réseaux sociaux aiment bien taper sur les gens connus, notamment ceux qui apprennent que leur fils a été violé alors qu’ils sont ministre ou quelque chose comme ça et qui ferme sa gueule parce que l’élite a le droit de sacrifier ses enfants. Les juges des réseaux sociaux savent être encore plus ignobles que leurs cibles…

 

Tout d’abord, notre justice a un certain nombre de piliers, y compris en matière de pédophilie et de viol dont la présomption d’innocence et la prescription. On ne va pas en débattre parce que ce n’est pas le sujet de mon billet mais les histoires de M. Duhamel ne sont pas prouvées et qu’il y a peut-être prescription (a priori non, de peu, la loi ayant changé en 2018) mais je ne suis pas pénaliste. Je conserve, en l’occurrence, la présomption d’innocence, ce que j’ai toujours fait. En outre, l’affaire Duhamel, quels que soient les protagonistes, reste un fait divers ! Au moins, avec DSK, le fait divers avait un peu perturbé la politique française…

 


Je vais continuer ma légèreté volontairement provocatrice pour aboutir à la démonstration que je veux faire et ne croyez pas que je pense vraiment ce que je vais dire. Par exemple, le viol n’est qu’un mauvais moment à passer. Vous prenez un truc dans un orifice prévu ou pas pour cela dans un mimétisme d’une personne qui aimerait ça, vous n’avez qu’à pensez à autre chose, comme, par exemple, à ce qu’on pourrait faire pour rouvrir les bistros. Je n’ai jamais rien pris dans le moindre orifice à part de la bière dans le cornet mais, a priori, certains aiment ça, cela ne doit pas être totalement désagréable. Quant à la pédophilie, ce n’est pas joli joli et même très mal mais, à une époque, quand le môme n’était pas trop jeune, c’est-à-dire avait l’âge de celui qui nous concerne, on appelait ça de la pédérastie et c’était amusant. Et presque la norme. 

T’as vu ça ? J’ai presque réussi à faire passer un viol pédophile pléonastique pour une banalité. Fallait le faire, non ? Je vais être pourchassé par #metooteampremierdegré…

 

Comme beaucoup, j’ai lu des articles à propos du livre de Camille Kouchner, vu des extraits de journaux télévisé et même une espèce de débat tel que seule CNEWS sait produire. L’affaire est tellement glauque qu’il y a eu une omerta de près de 30 ans ce qui n’empêche pas les andouilles habituelles de dire « tout le monde savait ».

A ce sujet, je vais citer un copain de Facebook : « J'aime beaucoup les histoires qui nous racontent que "tout le monde savait". Parce que ça ne veut rien dire, "tout le monde savait".

Comment les gens savaient-ils ce qu'ils savaient ? Récit direct ? Rumeur ?

Ma première rumeur de viol en politique, je l'ai entendue environ 3 mois après mon adhésion au MJS. Le copain accusé n'a bien évidemment jamais été condamné. D'ailleurs, on ne m'a jamais dit le nom de la victime. Mais "tout le monde savait", visiblement. Bon, le petit problème étant que rétrospectivement, il y aurait à redire sur les accusateurs/calomniateurs de l'époque, mais c'est un autre sujet.

Savoir, c'est aussi, c'est d'abord, savoir qu'on sait, c'est à dire disposer d'éléments objectifs prouvant qu'on a raison de penser savoir ce qu'on sait. Sans quoi, on reste juste dans la croyance d'une rumeur.

De là ressort un point qui devrait selon moi guider nos réflexions : il vaut mieux être humble dans certaines situations et éviter certains jugements à l'emporte-pièce. »

Je vais résumer parce qu’on ne parle pas la même langue et que je ne comprends pas tout : ceux qui savaient sont des trous du cul.

 


Mais n’arrêtons pas là ! Le père de la victime, ministre sarkozyste de gauche (faut bien rigoler), a découvert les faits 20 ans après. Il voulait légitimement « donner une trempe » au présumé mais la sœur et le frère de la victime l’ont empêché de le faire pour la protéger. Et la sœur a encore attendu encore dix ans avant de causer. On croit rêver ! Je ne porte aucun jugement. Je constate : c’est abominable. Je comprends. Il y a la honte du viol. Il y a la honte du viol d’un garçon vu que le créateur ne pensait sans doute pas à cet usage pour l’orifice probablement utilisé (ou alors dieu serait vicieux ce qui est un autre débat surtout qu’il n’existe pas).

Il y avait un slogan parmi ceux qui luttent contre les abus, quels qu’ils soient, les abus des « producteurs de cinéma » comme les abus avec violence physique : « la honte doit changer de camp ». Cela ne veut rien dire : la honte pour le violeur n’existe pas. La peur de se faire prendre n’est pas de la honte. Duhamel, s’il est coupable, a peut-être honte 30 ans après mais cela nous fait une belle jambe.

 

Alors, dans toutes ces affaires, plutôt que jouer à la vierge effarouchée, ne faut-il pas banaliser l’abus pour que la victime puisse ne pas avoir honte, puisse s’en sortir la tête haute (30 ans, bordel !), puisse dénoncer les faits, le violeur… Et empêcher que ça se reproduise ?

Et « plutôt que jouer la vierge effarouchée en disant que tout le monde savait… »

 

Vous vous rendez compte, en marge de ce billet, qu’il y a des foldingues qui exigent la démission de Mme Guigou, présidente de « la commission sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants », sous prétexte qu’elle est proche des protagonistes de cette histoires ? Je dis bien « foldingue » parce que, plutôt que de s’occuper des violences sexuelles faites aux enfants ou des « 30 ans », ce pétasse va insister sur le "tout le monde savait" recommandant ainsi que tout le monde ferme sa gueule.


Les illustrations de ce billets sont fournies par Elodie qui doit assurer la promotion d'un jeune blogueur éphèbe.

16 commentaires:

  1. En tout cas, inceste ou pas (car enfin, on n'en sait rien du tout), le "plan com" a l'air très bien au point. C'est ce qu'on appelle un lancement éditorial en fanfare !

    Cela dit, il faudrait à combien se vendent réellement ces œuvrettes incestoïdales. J'ai un peu peur pour leurs auteurs que le filon soit finalement moins lucratif qu'ils ne se l'imaginent.

    M'enfin, y aura toujours quelques petites pièces à prendre à l'arrivée… voire au départ, comme à-valoir.

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    1. Je pense en effet que ça se vend très peu. Ca n'a aucun intérêt, l'essentiel est dans la presse et comme ça touche des "gens de la politique" ça ne fera pas pleurer le people

      Mais je ne pense pas que ça soit le but (de gagner de l'argent, je n'ai pas dit que le vrai but était "moral").

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  2. Ce qu'on ne dit pas assez de la loi du silence et de ce que j'ai lu ici ou là sur cette affaire c'est qu'elle est imposée souvent par la victime elle-même, non pas - je pense mais je ne suis pas psy- pour protéger son agresseur ou sa famille ou sa réputation mais dans une sorte de pensée magique inversée : tant que ce n'est pas dit ça n'existe pas, tant que ça n'est pas dit je ne suis pas un enculé, tant que ça n'est pas dit je en suis pas une victime... Et ainsi à refuser d'être une fois victime devant un tribunal et obtenir justice, on reste victime toute sa vie... Je pense que c'est vraiment ça le sujet de "la honte qui doit changer de camp", pas tant foutre la honte aux agresseurs (qui s'en foutent comme de leur première érection nocturne - enfin je dis ça forcément je suis assez peu compétente sur le sujet mais c'est pour rester dans le ton ), que de la retirer aux victimes : IL N'Y A PAS DE HONTE à avoir été abusé, à ne pas avoir su dire non à temps, assez fort, à n'avoir rien compris sur le coup à ce qui se passait...

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    1. Tu as sans doute raison et, sur la fin, on est totalement d'accord : c'est un peu ce que je voulais démontrer.

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    2. Oui. Claire, c’est ce que je dis aussi dans mon dernier billet.

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    3. Tiens... mon avant-dernier commentaires n’est pas passé ?
      Celui où je parle d’un kdb ?

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    4. « Tiens... mon avant-dernier commentaires n’est pas passé ? »

      Ah ! vous voyez : vous aussi vous devenez un brin parano, avec les commentaires !

      Bon, je vous laisse à votre nouveau fait divers…

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  3. On sent en effet que tu n’es pas à l’aise avec le sujet 😉
    Je crois que personne ne l’est.
    Même moi, j’ai galéré à écrire le mien.
    Parlons-en en kdb...

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  4. Tiens, c'est nouveau ce machin des réactions en bas de billet ?

    Comme toi (comme beaucoup d'autres sans doute), si ce n'est dire que ces actes me révulsent, je ne sais trop comment aborder ces sujets et ne me sens point très à l'aise non plus.

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    1. Je ne sais pas si c'est nouveau (je me demande si je ne l'ai pas activé l'autre jour en testant un truc mais ça ne me dit plus grand chose).

      Pour le "pas à l'aise", il faudrait savoir de quoi on parle... Par exemple, avec cette histoire Duhamel, le viol d'un môme me révulse évidemment. Mais l'idée d'un bouquin 30 ans après aussi c'est pour ça que je ne suis pas à l'aise car mon objectif n'est pas de me fâcher avec des gens qui pensent que c'est normal, qu'il faut parler, qu'il ne faut pas oublier, rien lâcher et tout ça !

      Prenons un autre exemple, les affaires DSK. Celle du Carlton : pour moi, il a fait une partouze avec des putes on ne devrait pas en parler. Celle du Sofitel : pour moi, il s'est fait sucer sans insister par une femme de chambre, pas de quoi en faire plat. A mon avis, il n'y a aucun viol là dedans (je ne connais plus par coeur ces histoires mais s'il y avait vraiment un viol prouvé, mon avis changerait). Je suis parfaitement à l'aise mais je ne peux pas écrire ça comme ça sur mon blog parce que je passerais pour un fumier auprès de la terre bienpensante entière (où du moins la terre bienpensante voulant détruire DSK) alors que ça ne veut même pas dire que je soutiens DSK pour ces histoires : s'il a un problème d'hormones, il ne mérite sans doute pas de gouverner la France (mais Sarkozy et Hollande se sont montré aussi des chauds lapins tout comme les prédécesseurs, alors, hein...).

      Ainsi, je ne suis pas mal à l'aise avec mes propres opinions mais par le fait de les formuler sur mon blog ou dans Facebook ce qui pourrait faire que les gens se méprennent sur moi (ce n'est pas parce que je parle de viol avec légèreté que je soutiens le viol et suis un infâme goret) d'une part et qu'on traite le sujet avec hypocrisie d'autre part (c'est à dire que d'être montré du doigt par des abrutis qui pensent pire que moi mais tiennent à se faire bien voir ce qui est généralement le cas dans toutes ces cabales ou, comme je le disais plus haute, que la dénonciation soit purement politique parce qu'un type nous déplait, ce qui est le cas avec Duhamel car il représente une espèce d'élite de gauche que conchient des ânes).

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  5. Ah oui... et je ne suis pas d’accord avec toi sur Griveaux.
    Il a certes diffusé des photos intimes de lui à une femme avec qui il avait une relation, mais il a ensuite été victime de revenge porn passible de 60 000€ d’amende et 2 ans (ou 5 ans je ne sais plus) d’emprisonnement.
    Et les adultes de son âge qui échangent ce qu’on appelle des sextos avec d’autres adultes, il y en a plein.

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