En politique, l'important, c'est d'être d'accord avec le patron de bistro d'autant que son métier consiste essentiellement à taire ses désaccords avec les clients.
26 avril 2021
23 avril 2021
2022 : la gauche peut-elle encore gagner ?
Je vois passer des tribunes, des appels et autres pétitions
visant à l’unité de la gauche en vue d’une victoire : il faut un programme
commun, un candidat unique et que sais-je… Etant parfois de bonne humeur, je
vais jusqu’à en signer mais tout cela serait amusant si je ne pensais pas
sincères les gens, voire les copains, qui sont derrière ! Beaucoup veulent
l’union derrière leurs idées, leurs chefs… et personne n’est prêt à la moindre
concession.
Même moi, je veux bien voter pour un candidat LFI mais à
condition qu’il ne soit pas LFI, c’est vous dire…
Par ailleurs, la gauche va mal (on n’est pas au « jeu
de la vérité », non plus, ne nous cachons rien) et cela met un coup au
moral des bons vieux militants qui veulent absolument s’en sortir au plus vite
sans relativiser par des généralités du genre : Hollande a fait le con,
les frondeurs ont fait les cons, depuis 2017, la gauche fait la conne… Du coup,
les cons, ils se rattrapent à des branches. J’en lisais un qui m’expliquait,
hier, dans Twitter qui disait que le plus important pour les électeurs
susceptibles de voter à gauche était « la planification écologique ».
Je précise pour les andouilles qu’il ne s’agit pas de faire un planning dans des conditions nécessaires au maintien de l’environnement, du genre : il était interdit de faire un planning dans un bureau climatisé sur du papier non renouvelable. Pourtant, littéralement… Il ne s’agit pas non plus, de savoir quand on pourra polluer. Comme : « on pourra tondre la pelouse dimanche matin parce que les entreprises seront fermées. » Si j’ai bien compris, il s’agit de réfléchir à long terme. Par exemple, dans 8 ans, à 7h43, on pourra éteindre la lumière.
Inutile de dire à quel point les électeurs n’en ont rien à
cirer. Alors disons-le franchement : la victoire de la gauche ne passera
pas par l’écologie. Par exemple, moi, je suis dans le camp du bien. La terre
frise les 10 milliards d’habitants. S’il faut des OGM pour les nourrir,
utilisons des OGM. On ne sait pas ce que c’est même si on devine que les
scientifiques spécialistes ont du poil qui sort des narines. C’est aussi bien d’utiliser
des machins louches que de laisser crever des gens de faim. Effectivement, si
on pouvait éviter les deux.
Prenons un exemple sérieux : le nucléaire. On sait que
c’est dangereux, qu’on peut avoir des explosions qui détruiront la moitié de la
planète mais disons-nous bien que l’ombre « projetée » par les
espèces de cheminées pour être propice à la récolte du muguet. Par contre,
expliquons à un électeur qu’il risque de manquer l’électricité huit jours par
an si on ne construit pas des centrales thermiques très polluantes ou à un
ouvrier du nucléaire qu’il risque de perdre son job, il ira voter ailleurs. Les
militants ont sans doute raison : il faut éviter le nucléaire. Mais si on
pouvait éviter de continuer à se prendre des vestes aux élections, on pourrait
peut-être favoriser une politique sociale réduisant les inégalités et le coût
de la bière.
L’écologie étant balayée au niveau de la communication (pas
des pratiques, hein, continuons à polluer avec de l’électricité plutôt qu’avec
du pétrole), un autre terme est à aborder et concerne le sujet qui a fait le
plus de bruit dans ce blog dans l’année écoulée : la relation à laïcité, à
la République et toutes les conneries qui vont autour.
Déjà, près de la moitié des électeurs sont des hommes
blancs. Ils savent faire la part des choses mais évitons de les prendre pour
des lapins de six semaines. Evitons surtout tous les débats d’intellectuels de
bas étage qui visent à faire croire que le port de voile est bon pour l’émancipation
des grosses connes. C’est faux. Evitons de penser que les électeurs de gauche
ne sont pas effrayés par certaines évolutions de la société, voire de la
démographie. Arrêtons de dire que s’ils ne sentent pas en sécurité, physique ou
culturelle, c’est uniquement parce que leur bêtise dépasse l’entendement. Cessons immédiatement d’expliquer que la
laïcité étant subitement défendue par le Front National, c’est le mal.
Claironnons que c’est une valeur de gauche de même que la République et d’indivisibilité
de cette dernière !
Quand on pourra affirmer qu’on aura les couilles et les
ovaires clair.e.s, ça ira mieux !
La réponse est totalement négative si on se base sur les
travaux des partis et des militants actuellement en cours. Excusez mon
indélicatesse mais si on pouvait arrêter dès maintenant d’en parler, on
pourrait passer plus de temps à regarder des séries sur Netflix.
Qu’est-ce la gauche ?
« Entre la droite et la gauche, il y a la
différence qu'il y a entre ce qu'on dit de moi et ce que je dis de moi. L'homme
de droite, en général, est dit de droite.
On le parle. On l'accuse. On le définit. Être de droite, c'est être dans
une attitude passive, une situation de défini. Masochisme. L'homme de gauche,
en revanche, se dit de gauche. C'est de lui-même que vient sa propre
définition. Quand il le dit, il manifeste en même temps une immense
satisfaction de son être. Il faut entendre ce qu'il dit de lui-même comme un
soupir de satisfaction. »
Ouf ! Je suis dans le camp du bien : à gauche. Mes
copains de droite n’osent pas dire qu’ils sont dans le camp du mal. A la
limite, on sait ce qu’est la gauche, on ne sait pas ce qu’est la droite. C’est
con. A droite, ils pensent être dans le camp du bien. Surtout les minorités. A
gauche, on est égaux donc on n’a pas de minorité. Pendant que, à droite, ils
vont à la messe, à gauche, on va distribuer des tracts sur les marchés pour
expliquer qu’on est dans le camp du bien. A la fin, tout le monde se retrouve
au bistro et on est embarqués par la police pour ébriété sur la voie publique.
C’est malin.
La gauche a-t-elle encore une chance de gagner ?
On l’a vu : si on se base sur les idées et les projets
c’est raté. C’est con. A gauche, on a toujours voulu faire le bonheur des gens
mais on ne leur demande pas leur avis. Ils votent parfois pour nous mais c’est
pour éviter certains cons de droite qui arrivent à être plus cons que les cons
de gauche.
On ne peut donc plus se baser que sur les personnes mais, on
le voit au cours des sondages, la gauche est systématiquement donnée perdante
face à la droite, quel que soit le candidat. Je propose de faire un sondage de
deuxième tour entre Mélenchon et Asselineau. Le premier gagnerait et les
militants LFI seraient aux anges mais ça ne nous occuperait qu’une dizaine de
minutes. Ainsi Mélenchon se maintient mais personne ne l’imagine gagner, Jadot
et Hidalgo sont au fraises (d’Espagne pour la seconde), Montebourg a jeté l’éponge.
Les prétendants actuels sont dans les choux et le camp du bien peut se mettre
sa victoire sur une oreille pour la fumer plus tard.
Ce qu’il faudrait, pour avoir une chance de gagner, c’est au
minimum une autre personne qui arrive à se débarrasser des projets actuels et
qui emporte la confiance d’une majorité des Français, un tantinet au centre
gauche pour rester dans le camp du bien tout en n’effrayant pas la droite,
assez républicain pour la même raison les mêmes raisons.
Une personne neuve mais connue du public pour ne pas avoir
de retard ou des problème de visibilité, de légitimité…
Vous avez deux heures.
Et encore faut-il que ces crétins de gauche ne tapent pas sur l'heureux élu qui fera de l'ombre à leurs poulains.
07 avril 2021
Les serveurs du restaurant privatisé étaient sous-dimensionnés
Je parlais, hier, de l’aéronautique écolo-poitevine mais je ne voudrais pas rater deux autres polémiques récentes, cette histoire de bouffe dans des restaurants privatisés ou des appartements transformés en restaurant et celle des serveurs de l’Education Nationale qui ont planté hier.
Commençons par la bouffe. On l’aura compris à mon indécision :
je n’ai pas du tout suivi le sujet. Il n’a aucune espèce d’importance. Je ne
vois pas pourquoi des gens qui ont du pognon voire ont une certaine notoriété n’iraient
pas faire les conneries que tout un chacun rêve de faire, manger avec les
copains, voire le fait en cachette ! Si les plats coûtent une fortune, ça
n’est pas plus scandaleux que si on n’était pas confinés. D’ailleurs ce n’est
pas scandaleux : chacun fait bien ce qu’il veut de son pognon et s’il y a
un problème, il porte uniquement sur les inégalités et les différences de
revenus parfois délirantes.
Par contre, si un ministre est réellement pris la main dans
le sac, il doit faire la une de la presse et être montré du doigt car son
boulot est aussi de nous expliquer qu’il ne faut pas faire certaines bêtises
et, à ce titre, il doit quand même montrer l’exemple. A ma connaissance, M6, à
l’origine du reportage qui a tourné en polémique, n’a toujours pas dit quel
membre du gouvernement était en cause.
Les brachycères ont mal au cul.
Poursuivons par les serveurs de l’Education Nationale. Ils ont
connu une rapide montée en charge suite au reconfinement et ils n’ont pas
tenus, probablement victime, en plus d’une attaque dont on ne sait rien (un
truc genre « dénis de service » semble logique : des gugusses
qui simulent des connexions en masse pour que pépère ne sache plus où donner de
la tête) mais dont on parle beaucoup. Cela est bien normal et il faut bien
laisser le temps aux informaticiens de régler quelques boulons : tout ne
peut pas être prévisible, notamment le comportement des utilisateurs et les
endroits où ils vont cliquer.
Tout type ayant eu en charge des serveurs connaît le
problème et peut commenter avec des « moi je » mais on s’en fout. Le « moi
je » étant généralement d’attribuer plus de ressources que nécessaire afin
d’être sûr de tenir. Cela a un coup et, à la limite, le gouvernement aurait été
plus blâmable s’il n’y avait pas eu de plantage : ils auraient mis en œuvre
des serveurs d’un dimensionnement… démesurer afin plein de CPU, de machines
virtuelles, de mémoire et toutes ces saloperies plein de poil dans les narines
nous coûtant la peau des fesses. Cela aurait coûté la peau des fesses.
C’est un peu comme si en Centre Bretagne, on achetait ses
chasse-neige pour faire face à trois semaines de chute intensive alors qu’on a
à peine une demi-journée de difficulté en moyenne.
Il faut gueuler, il faut polémiquer. La vaseline pour les
diptères n’a pas de prix.
06 avril 2021
Dessine-moi un mouton
« L'aérien ne doit plus faire partie des rêves d'enfant » a déclaré la mairesse écolo de Poitiers ce qui a fait bondir les réseaux sociaux de tous les bords politiques comme si les propos d’une inconnue improbable avaient le moindre intérêt. Tous les militants en peau de fesse ont suivi comme des moutons mal dessinés…
Pourtant, il y avait des polémiques plus rigolotes comme ces
histoires de restaurants sauvages. Pour ma part, l’aviation ne m’a jamais fait
rêver contrairement aux hôtesses de l’air avant que le trafic intérieur ne
prenne plus que les vieilles qui étaient usagées pour l’international. Je n’ai
jamais imaginé être un avion (sauf un jumbo mais le débat n'est pas là). J’ai
rêvé de piloter des machins spatiaux, même avant que je découvre la Comète,
mais jamais des avions.
Le contexte : « On y
retrouve l'édile en train d'annoncer la suppression progressive des subventions
allouées aux aéroclubs de la ville, tout en justifiant : «C'est triste, mais
l'aérien ne doit plus faire partie des rêves d'enfants aujourd'hui.» Léonore
Moncond'huy répondait par là à une élue LREM, Isabelle Chedaneau, qui rappelait
que les associations d'aéroclub «ont permis aux jeunes Poitevins de passer le
brevet d'initiation aéronautique et ont accueilli l'opération “Rêves de
gosses”».Un événement annuel qui permet à des enfants atteints d'un handicap de
faire un tour en avion. »
Pourtant, sur le fond, Moncond’huy n’est pas spécialement
bouchée. Elle a même parfaitement raison. L’aéronotisme reste une activité onéreuse,
donc élitiste, et n’a donc absolument pas à être subventionnée par les
collectivités. Je suis bien désolé pour les enfants handicapés concernés mais
les enfants normaux pas handicapés n’occupent pas leurs loisirs à s’envoyer
en l’air. Laissons les parents plein de pognon et de gamins débiles faire ce qu’ils
veulent ! Augmentons leurs taxes pour compenser les infrastructures et la
pollution, ça leur fera les pieds et justice sera rendue. Amen.
Les opposants basaient leurs polémiques ironisaient sur la
liberté de rêver et tout ça et l’on doit bien admettre que les propos de
Moncond’huy étaient tordus mais tout cela est hors sujet. A partir du moment où
un gamin monte dans un avion, ce n’est plus un rêve. Au contraire, même, une
fois qu’il l’aura fait, il arrêtera de rêver !
Il faut prendre du recul pour cerner l’ironie de la chose,
notamment en voyant Mélenchon trépigner, lui qui a passé des mois et des mois à
lutter contre des aéroports.
Moncond’huy a été élue et, en accord avec ses principes
écologiques, a décidé de ne plus subventionner l’aéronautisme et elle a bien
raison même si, au fond, chacun est évidemment libre de juger que telle ou
telle mesure est complètement idiote.
Admettez quand même qu’il est préférable de construire et subventionner des lieux d’accueil pour les gamins est préférable au fait de leur offrir des heures de vol à l’issue desquelles ils ne feraient que vomir et l’aérophagie de Moncond’huy n’y changera rien.
02 avril 2021
La difficile critique des séries
Je n’ai pas parlé des réunions non mixtes où les blancs doivent fermer leurs gueules. Je n’ai pas parlé du dernier discours de Macron. Tout cela me navre et je dois avouer que je passe plus de temps derrière l’écran de la télé que celui du PC pendant les heures de loisir depuis que j’ai pris mon abonnement Netflix. Et je fais quoi ? Hé bien, je regarde des séries, andouille ! Parmi les plus longues, il y a The Crow, Borgen et House of Cards. Je viens d’entamer Homeland.
J’entrecoupe avec des fictions plus courtes, telles que Le jeu
de la dame et I care a lot et d’autres choses moins connues tout en continuant
à regarder des choses proposées par nos chaînes traditionnelles même si
TNTesques. Outre les « grands films », je regarde Grey’s Anatomy à
20h tous les jours et souvent New York, police judiciaire à 19h. Ce soir, ça
devrait être L’arme fatale (tirée du film du même nom). Hier, il y avait le
dernier épisode de Gloria. Mercredi, c’était The Resident ; mardi SWAT. Je
passe celles dont la diffusion a cessé depuis quelques semaines.
Je suis devenu boulimique de séries enfilant les épisodes
les uns après les autres, cessant toute autre activité tant que je n’ai pas
fini et mes visionnages Netflix ne sont interrompus que par ce que je suis
encore sur les vieilles chaînes. Boulimique mais pas taré. J’ai vu The Crown en
un week-end, House of card en une semaine et j’entends bien passer plusieurs
semaines sur Homeland. Je me soigne, quoi !
A l’occasion, j’essaie d’en faire des billets de blogs sur l’annexe (voir en haut à droite sur le
présent blog). Il s’agit de dire ce que j’en pense et de tenter de partager
avec le lecteur hypothétique : lui donner envie de regarder ou de tourner
la page. L’exercice n’est pas facile dit
le titre de ce billet : les hypothétiques en question sont pour l’instant
essentiellement des copains qui sont souvent intéressés par mon avis personnel
sur les séries qu’ils ont déjà vu, voire que je regarde suite à leurs
recommandations. Un jour, peut-être, ma prose sera utile à des inconnus…
L’exercice n’est pas facile. Je ne peux pas raconter la
série (je pique le résumé à Wikipedia pour faire l’introduction) vu que mon
hypothétique susnommé l’a déjà vue et que, en plus, s’il n’a pas le même avis
que moi ne donnera pas le sien autrement que sous la forme d’un « je n’ai
pas réussi à regarder jusqu’au bout ». En outre, je n’ai aucune
expérience. Mon premier billet fut sur « Le Doc », série hospitalière
de TF1. J’exprimais mon enthousiasme mais on m’a répondu « ha ha, tu
découvres les séries hospitalière, c’est toujours pareil : une histoire en
arrière-plan et des épisodes avec des gens à soigner avec souvent la nécessité
de faire une enquête sur eux ».
D’ailleurs, pour la plupart, on pourrait dire : « les
deux premières saisons sont très bien et les personnages sont sympathiques ».
Comme si le type qui dépense du pognon allait se ruiner en sortant un héros qu’on
ne puisse pas blairer et comme si il était possible de maintenir un rythme
après avoir bien tiré sur la corde d’un sujet. Que dire ? J’ai fait un
billet sur Borgen après n’avoir regardé que les premiers épisodes mais, après
avoir fini cette série (très plaisante, ne passez pas à côté) je ne sais plus
quoi dire de plus.
Je parle, ci-dessus, de Grey’s Anatomy et de New York,
police judiciaire. Quel serait l’intérêt d’en faire des billets ? Question
purement rhétorique vu qu’il est probable que je finirai par trouver un
angle d’attaque vaguement original. Réponse factuelle : les deux séries
dépassent les quinze saisons et si des couillons ont continué à y mettre du
pognon, c’est que je ne suis pas le seul intéressé. Pourtant, prenez NYPJ :
chaque épisode présente très peu d’intérêt. Ils sont mêmes assez lents, presque
chiants, parfois, répétitifs… Pourtant, il y a un petit plus qui pousse à
regarder mais je serai bien incapable de le décrire. Pour Grey, on arrive à l’imaginer
mais quel intérêt à dire que les personnages sont attachants, sympathiques…
Il va bien falloir que je trouve une voie. Ou pas.