« L'aérien ne doit plus faire partie des rêves d'enfant » a déclaré la mairesse écolo de Poitiers ce qui a fait bondir les réseaux sociaux de tous les bords politiques comme si les propos d’une inconnue improbable avaient le moindre intérêt. Tous les militants en peau de fesse ont suivi comme des moutons mal dessinés…
Pourtant, il y avait des polémiques plus rigolotes comme ces
histoires de restaurants sauvages. Pour ma part, l’aviation ne m’a jamais fait
rêver contrairement aux hôtesses de l’air avant que le trafic intérieur ne
prenne plus que les vieilles qui étaient usagées pour l’international. Je n’ai
jamais imaginé être un avion (sauf un jumbo mais le débat n'est pas là). J’ai
rêvé de piloter des machins spatiaux, même avant que je découvre la Comète,
mais jamais des avions.
Le contexte : « On y
retrouve l'édile en train d'annoncer la suppression progressive des subventions
allouées aux aéroclubs de la ville, tout en justifiant : «C'est triste, mais
l'aérien ne doit plus faire partie des rêves d'enfants aujourd'hui.» Léonore
Moncond'huy répondait par là à une élue LREM, Isabelle Chedaneau, qui rappelait
que les associations d'aéroclub «ont permis aux jeunes Poitevins de passer le
brevet d'initiation aéronautique et ont accueilli l'opération “Rêves de
gosses”».Un événement annuel qui permet à des enfants atteints d'un handicap de
faire un tour en avion. »
Pourtant, sur le fond, Moncond’huy n’est pas spécialement
bouchée. Elle a même parfaitement raison. L’aéronotisme reste une activité onéreuse,
donc élitiste, et n’a donc absolument pas à être subventionnée par les
collectivités. Je suis bien désolé pour les enfants handicapés concernés mais
les enfants normaux pas handicapés n’occupent pas leurs loisirs à s’envoyer
en l’air. Laissons les parents plein de pognon et de gamins débiles faire ce qu’ils
veulent ! Augmentons leurs taxes pour compenser les infrastructures et la
pollution, ça leur fera les pieds et justice sera rendue. Amen.
Les opposants basaient leurs polémiques ironisaient sur la
liberté de rêver et tout ça et l’on doit bien admettre que les propos de
Moncond’huy étaient tordus mais tout cela est hors sujet. A partir du moment où
un gamin monte dans un avion, ce n’est plus un rêve. Au contraire, même, une
fois qu’il l’aura fait, il arrêtera de rêver !
Il faut prendre du recul pour cerner l’ironie de la chose,
notamment en voyant Mélenchon trépigner, lui qui a passé des mois et des mois à
lutter contre des aéroports.
Moncond’huy a été élue et, en accord avec ses principes
écologiques, a décidé de ne plus subventionner l’aéronautisme et elle a bien
raison même si, au fond, chacun est évidemment libre de juger que telle ou
telle mesure est complètement idiote.
Admettez quand même qu’il est préférable de construire et subventionner des lieux d’accueil pour les gamins est préférable au fait de leur offrir des heures de vol à l’issue desquelles ils ne feraient que vomir et l’aérophagie de Moncond’huy n’y changera rien.
Si les Poitevins ont été assez cons pour élire une décervelée verte, il est tout à fait moral qu'ils en assume désormais les conséquences, y compris les plus stupidement idéologiques.
RépondreSupprimerQuant aux enfants, qu'ils soient infirmes ou ingambes, ils continueront à s'abrutir sur leurs consoles et leurs tablettes sans se rendre compte de rien. Et, devenus grands, ils voteront Front national, juste pour emmerder leurs abrutis de parents écolâtres.
(Quand je dis "décervelée", il est probable que c'est plutôt une histoire de cerveau encrassé. Bref : il y a de la suie dans Moncond'huy.)
Voila ce que donne Moncond'huy en état d'ivresse.
Supprimerle choquant de l'affaire est que cette suppression impacte le peu de rêves qu'un enfant handicapé peut avoir. Voler, ne plus avoir la pesanteur d'un corps privé de beaucoup de mobilité.
RépondreSupprimerEt puis avant de sortir son ânerie, elle aurait pu se renseigner.
l'Aviation civile commerciale, c'est environ 2 % du total des gaz à effets de serre.
Les réseaux sociaux, environ 4 %.
Ce n'est pas la suppression qui "impacte" mais les propos de Moncond'hui. Pour le reste, ce sont les petits ruisseaux qui font de grandes rivières et je n'aime pas les loisirs polluants.
SupprimerUn loisir qui serait vraiment non polluant n'aurait rigoureusement aucun intérêt ! Le seul vrai loisir qui vaille étant d'emmerder les écolos jusqu'à la gauche (et même un peu au-delà).
SupprimerLa pollution par un petit avion est dérisoire. Ça ne vaut pas le coup. Un gamin devrait faire de la formule 1 au minimum.
SupprimerJe suis d'accord. On a trouvé un feu de paille contre les bamboches au resto. Perso j'ai du faire 2 mn sur flight similator quand il est sorti en version 23 disquettes et d'entrée ce côté techno m'a dérangé. Je m'en fiche du nombre de cadrans pourvu qu'il y est la vitesse.
RépondreSupprimerMême les bamboches au resto, on s'en fout !
SupprimerJoli titre.
RépondreSupprimerNB Je ne vois pas mon commentaire précédent. En gros, je disais que j'étais d'accord avec toi.
Merci.
SupprimerPas vu ton commentaire. Tu as du le mettre avec Wordpress... ;-)
Bah... ce qui est questionnant est soit cette capacité des nouveaux élus à "flinguer" un programme voire leur image parce qu'ils se lâchent en live (entre les arbres morts, les trucs sur le tour de France, etc...) soit ce que les réseaux sociaux produisent à savoir sortir une phrase et la monter en épingle. Après, les mêmes qui se vautrent dans le bashing, seront les premiers à pleurer sur les discours aseptisés et la langue de bois... y a des cabinets de conseils en communication qui vont se faire des c... en or.
RépondreSupprimerMais bon, en politique, on construit des rêves (quitte à ce qu'ils ne soient que des rêves), on ne détruit pas ceux des autres (même si l'argumentaire du billet est plus que vrai)
On est d'accord ! Ce bashing est une catastrophe depuis longtemps (disons la crise financière de 2008 qui coïncide avec la montée en charge des RS mais je fais bien la distinction entre les deux : en début de son mandat, Sarkozy n'était pas "bashé" pour des raisons autres que les actions du gouvernement - et on s'en fout).
SupprimerDepuis la crise sanitaire, c'est abominable... et toujours de pire en pire. L'autre jour, je voyais des proches de gauche faire la comptabilisation des morts de la covid directement dus à Macron, ce qui est n'importe quoi.