15 mai 2021

Qu'est devenue la gauche ?

 Depuis quelques semaines, sur ce blog, j’ai tendance à tortiller sur le thème « qu’est devenue la gauche ? » Un article de Causeurs, qu’on me signale en commentaire, apporte un élément de réponse. Il mérite d’être lu et je suggère à mes camarades de ne pas se mettre sur la défensive et de prendre du recul. Je vais tenter de résumer. C’est en quatre points.

Le premier est le déni de réalité. Aucun pays avec une politique de gauche n’a pu faire recette dans le monde. Le deuxième est un aveuglement au sujet des minorités qui a fait que la gauche s’est détourné de son électorat traditionnel, le peuple ouvrier et tout ça tout en l’accusant d’être contre les minorités en question. Il n’y a plus de justice pour tous mais uniquement en fonction de l’orientation sexuelle ou de la couleur de peau… autant de marottes d’extrême droite. Le troisième est l’incapacité de parler au peuple. Le constate est rude. Et à force de dénoncer le populisme… Le quatrième est l’entre-soi bunkerisé. « Un milieu qui prône le partage tout en se prémunissant contre les doléances populaires, un microcosme qui vante l’éco-responsabilité bienveillante et inclusive tout en faisant la sourde oreille aux difficultés que vivent les habitants des quartiers « difficiles » et communautarisés. »

 

Chacun de ces thèmes pourrait être développé. Je parle souvent des minorités et de la nécessité de défendre l’universalisme face au communautarisme, par exemple. Mais prenons le troisième : l’incapacité de parler au peuple. C’est aussi ce que je critique, à longueur de billets, par exemple quand je dis d’arrêter de nous les briser avec l’écologie même si vous sentez que c’est essentiel parce qu’à force de traiter les automobilistes de gros dégueulasses, ils vous crachent à la gueule ! Dans mes derniers billets, je parle aussi du travail du dimanche, de la retraite à 60 ans... Les électeurs en veulent-ils ? Ou veulent-ils du pognon pour élever leurs mômes ? La question n'est pas de savoir si la retraite à 60 ans est utiles socialement ou économiquement, on peut en être persuadés ! Mais posez la question à un couple qui a commencé à bosser à 30 ans et a du des enfants juste avant 40...

J’y reviendrai…


Mais cela n'empêche pas l'idéologie et le progrès ! Je parlais de la retraite à 60 ans et je reste un inconditionnel du partage du travail. Il y a du boulot pour réinventer le monde.

 

3 commentaires:

  1. Causeur sans "s" au bout : il est tout seul à causer, le mec…

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  2. Super analyse, je partage totalement ces points. Allez vers les minorités alors que hier c’était normalement le mouvement des ouvriers, des masses laborieuses.

    Les think’tank à la con on une grosse responsabilité.

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  3. "Incapacité de parler au peuple" la notion de peuple reste à définir. si c'est la classe moyenne (anciennement laborieuse et ouvrière)dont on cause je pense que c'est cuit. ils sont allé au fn. si c'est des immigrés ou bien descendants qui se considèrent toujours comme tel, c'est râpé, ils sont chez mélenchon et raoult.
    ça n'empêche pas le progrès comme tu dis.

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