La conséquence de mon revirement est que je suis dorénavant
pour l’obligation d’avoir le vaccin pour tous ceux qui fréquentent des lieux à
caractère public, le tout mis en place progressivement (Macron nous a mis le
couteau sous la gorge et, comme chaque décision depuis le début de la crise,
celle-ci a des défauts). Il aurait pu laisser deux mois de plus (de toute
manière, s’il y a un vrai danger avec le nouveau variant, il faudra reconfiner…).
L’interdiction pour les non vaccinés de fréquenter les lieux publics pose
évidemment des problèmes notamment si elle empêche toute activité
professionnelle. Je vais sans doute y revenir mais le gouvernement a fait
passer un texte, hier, pour indiquer que les entreprises pouvaient licencier (sous
conditions) les salariés refusant le passe-sanitaire. C’est scandaleux et c’est
une grosse régression dans le droit du travail (si le salarié ne veut pas se
mettre en condition de travailler, on peut lui supprimer le travail mais il
faut être vigilant quant à ses revenus).
Ce qui m’énerve, avec le passe sanitaire, c’est qu’il introduit
un amalgame entre la notion de test et celle de vaccination alors que cela n’a
rien à voir et met la grouille dans l’opposition. Par exemple, si, pour
fréquenter un lieu, disons un bistro, un test ou un vaccin sont nécessaires,
pourquoi faire un papier qui regroupe les deux, sous la forme d’un « passe » ?
C’est une question de principe, de communication ou de politique, que sais-je ?,
mais on se retrouve avec une espèce d’Ausweiss (je pointgodwine pour rigoler) !
En outre, ça laisse penser que les deux sont similaires… Cela empêche toute
pédagogie.
Reprenons.
Le test (PCR) est un truc qui indique qu’au moment du prélèvement
tu n’étais pas malade au point de propager la maladie. S’il n’est pas trop
ancien, il n’y a qu’une faible probabilité que tu sois devenu contagieux. Le
vaccin (deux doses résolues) montre que tu risques très peu de développer une
forme grave de la maladie et que la probabilité que tu puisses « attraper
le virus » est faible, te permettant ainsi de participer à ce qu’on appelle,
à tort ou à raison, l’immunité collective.
Si tu vas visiter une maison retraite, il y a très peu de
chance pour que tu tombes malade (les établissements sont surveillés et tout
ça). La vaccination, en tant que telle, n’est pas suffisante. Par contre, il ne
faut pas que tu y introduises le virus. La garantie apportée par le vaccin est
insuffisante : il faut faire un test avant… Par contre, si tu vas dans un
bistro fréquenté, c’est presque le contraire : le test ne sert pas à grand-chose
tant il est fort probable que d’autres imbéciles importeront le virus par contre,
le vaccin est souhaitable pour t’éviter d’emporter la bestiole avec toi et te
permettre de participer aux efforts collectifs.
Tu vas te dire que j’ai une fâcheuse tendance à la sodomie
des diptères mais la question n’est pas là. On peut comprendre que le test
devienne obligatoire pour certaines actions (comme la visite des maisons de
retraite) si le « taux d’incidence » est élevé mais pourquoi obliger
la vaccination d’un type qui ferait le choix de vivre sans fréquenter des lieux
avec beaucoup de public ?
Je veux aller voir ma mère en maison de retraite : je
me teste. Je veux aller au bistro : je me vaccine. Pourquoi mélanger les deux ?
Le passe sanitaire tel que présenté par Emmanuel Macron
et promu par de nombreux lascars enjoués laisse à penser que c’est LA solution
mais il n’en est rien. Tant que le taux de couverture vaccinal est insuffisant,
les formes graves de la maladie se multiplieront. Il convient donc de maintenir
les anciennes mesures jusqu’à cette couverture or on sent un relâchement (ne
serait-ce qu’au bistro, les poignées de main ont repris comme si les imbéciles
se disaient maintenant « je suis au-dessus de tout ça, maintenant). S’il y
a une nouvelle vague avec de nouvelles mesures strictes, comme un
reconfinement, il ne faudra pas être surpris. Ceux qui accusent les non
vaccinés (ou, pire, les non « passesanitarisés ») sont des imbéciles.
Ils feraient mieux de se demander s’ils ne sont pas fautifs, pour les précédentes
vagues. Pour ma part, j’ai toujours joué le jeu (aidé par ma possibilité de
faire du télétravail et ma haine de la foule, des centres commerciaux…).
Il me faut parler, maintenant, du caractère obligatoire
de la vaccination. Tout d’abord, je n’ai pas changé d’avis quant à la
vaccination : j’étais contre mais j’ai pris le choix de me faire vacciner
parce qu’avec les textes qui s’annoncent ma situation personnelle serait
devenue invivable. En outre, le consensus scientifique est fort : la vaccination
permettra d’arriver à une forme d’immunité collective. J’ai mis le temps à l’admettre
mais je n’ai plus de doute. Par contre, il est hors de question que je me
désolidarise des copains qui, comme moi, étaient « antivax non
complotistes ».
Je suis donc opposé à la vaccination obligatoire sauf pour
la fréquentation de certains lieux (la plupart : travail, vie associative,
loisirs…) et la pratique de certaines activités. Cette obligation doit exclure
les transports en commun terrestres parce que la liberté de circuler est
importante (j’ai d’autres raisons en tête et ce n’est pas l’objet du billet) et
les lieux d’achat de produit de première consommation.
S’il n’est pas possible de mettre en place la vaccination
obligatoire, le respect des gestes barrière doit être drastique tout comme les
contrôles qui vont avec. Des dérogations doivent pouvoir être accordées mais de
manière très contrôlée (pourquoi faire chier les bars tabacs de campagne, par
exemple ?).
Si des salariés refusent de se faire vacciner alors que les
conditions l’imposent, les entreprises doivent pouvoir les mettre en chômage
partiel à condition qu’ils fournissent une attestation sur l’honneur visée par
la sécu… Le nombre de personnes concernées ne devrait pas être très élevé…
Tout comme le nombre de fraudeurs. On commence à voir
dans les réseaux sociaux des personnes qui s’inquiètent de la fraude. Ne nous
affolons pas ! Le con moyen préfèrera passer chez le toubib que subir des
poursuites judiciaires… La fraude ne concernera que peu de monde et comme il s’agit
d’atteindre un taux d’immunité (qu’on ne connait), il n’y aucune raison de s’inquiété
pour 5% d’imbéciles.
Il reste donc pour le gouvernement à supprimer le passe sanitaire
mais à mettre en œuvre une obligation de vaccination telle que décrite ici et à
renforcer, encore et toujours, les gestes barrière. Dont les PCR gratuits font
partie.
Et la sodomie des diptères, ça fait mal. A qui ?
RépondreSupprimerJe sais pas. Je suis pas veto.
Supprimer« antivax non complotiste" voilà une dénomination qui vaut son pesant en cacahuètes de comptoir streptocoque free.
RépondreSupprimerBen non.
SupprimerSur le même sujet, un article qui tente de, comme on dit, "prendre de la hauteur".
RépondreSupprimerIl est ici.
Oui...
Supprimer..
RépondreSupprimerJe suis pour le pass sanitaire qui encourage la vaccination de masse ce qui nous permettra de sortir de cette pandémie et de retrouver ainsi une vie normale...
RépondreSupprimerComme si vous aviez jamais mené une vie normale…
SupprimerAutant que vous...
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