A chaque fois qu’une personnalité passe l’arme à gauche, les
internautes multiplient les hommages et ça m’énerve. Je me fous de savoir de ce
que pensait chacun de tel ou tel disparu et… trop d’hommages tue l’hommage. Les
propos sont ridicules.
Déjà, les précédentes années, on avait perdu quelques « monstres
sacrés » tels Marielle, Rochefort, Brasseur… et la Covid n’avait rien amélioré.
On a d’ailleurs l’impression qu’ils sont tous morts au cours des 18 derniers
mois.
Des géants ! Subitement relégués au rang de nains.
Comment lutter face à Belmondo ? Mais où ce dernier pourra-t-il siéger
quand le tour de Delon arrivera ?
Et il restera Bardot !
La dernière des monstre.sse.s sacré.e.s que nous qualifierions
volontiers de vieille vache acariâtre et fascisante si notre respect ne frôlait pas la
vénération.
Pendant un post mortem sacris monstris, la question se pose
souvent : « quel est ton film préféré avec le monstre trépassé ? »
Jusqu’à il y a environ quatre ans, on pouvait répondre « les tontons
flingueurs » sans prendre trop de risque. De nos jours, on réfléchit plus.
Il faut prendre un film un peu intello et un peu populaire. La démarche est
chiante. Avec Belmondo, prenez l’As des as. Déjà, il est drôle, plaisant, divertissant
mais vous pourrez en ajouter quelques couches pour montrer votre admiration
pour Bébel et votre haine pour les forces du mal vu qu’il a tourné bénévolement
pour se foutre de la gueule des nazis.
J’ai une raison beaucoup plus objective d’avoir préféré l’As
des as. On l’avait regardé en famille pendant les vacances de Noël et la soirée
ne fut que du bonheur. Pour vous dire, il m’a fallu rédiger ces lignes pour me
rappeler quel film nous avions pu aller voir ce soir là…
Cela étant, s’il ne restera bientôt plus que Bardot, il nous
faut quand même bien penser qu’après elle, il n’y aura plus que Depardieu et on
ne saura pas trop quoi en faire.
Mais au moins, après lui, il n’y aura personne… On aura la paix.
Mais enfin, qui vous dit que Delon va forcément replier son ombrelle avant Bardot ? C'est du sexisme à l'envers, du féminicide inversé ! Je ne le tolérerai pas plus longtemps !
RépondreSupprimerPour ce qui est de Belmondo, je lisais tout à l'heure le titre de l'article de Causeur : « On a tous quelque chose de Belmondo. »
RépondreSupprimerEh bien, non, désolé d'avoir à le dire : Belmondo, vivant ou mort, je m'en contrepignole à deux mains.
Je sais. On en avait déjà parlé dans les commentaires d'un de vos billets sur Delon.
SupprimerAh, merde, j'ai complètement oublié ! Ce qui d'ailleurs, ne m'étonne nullement.
SupprimerC'est très bien, la vieillesse : on n'a même plus besoin de picoler pour oublier les conneries qu'on débite…
Notre vénéré président a déclaré que "nous aimons Jean-Paul Belmondo parce qu'il nous ressemblait". Grace à lui, j'ai compris pourquoi, depuis des décennies, tant de femmes se ruent sur moi en m'appelant Jean-Paul !
SupprimerA deux mains... Ne seriez-vous pas un peu vantard ?
SupprimerOn ne peu pas nier à Bebel son coté popu et gouailleur, même si en tant que voyou, forcément j'aurai plus de peine pour le chat Delon.
RépondreSupprimerQuant a Bardot je ne dis rien. on va dire que je suis macho.
En plus comme moi elle aime les animaux.
J'adore "Flic ou voyou", l'arrogance, l'indestructibilité et l'humanité du personnage. J'adore son côté franchouillard.
RépondreSupprimerPour moi c'était sans conteste Docteur Popaul !
RépondreSupprimerCe n’était pas mon genre d’homme mais surtout le cinéma j’en ai été gavée enfant, maman m’y emmenait tous les jeudis, qu’elle plaie !
RépondreSupprimerDu coup je ne m’en préoccupe pas, sauf si Robert Redford y joue. Comment peut on être aussi envoûtant ?
Bon quand même Bébel avait un « truc » d’enfer, il riait tout le temps, il sentait bon la côte d’Azur, la peau bronzée en été et les vapeurs des hors bord « riva », je le voyais de temps en temps l’été dans les ports avec son copain.
Il nous faisait sentir vivants.
Aujourd’hui on se sent un peu mort.
Hélène qui lui dit merci