En salle

07 septembre 2021

Le Trépassé

A chaque fois qu’une personnalité passe l’arme à gauche, les internautes multiplient les hommages et ça m’énerve. Je me fous de savoir de ce que pensait chacun de tel ou tel disparu et… trop d’hommages tue l’hommage. Les propos sont ridicules.


Déjà, les précédentes années, on avait perdu quelques « monstres sacrés » tels Marielle, Rochefort, Brasseur… et la Covid n’avait rien amélioré. On a d’ailleurs l’impression qu’ils sont tous morts au cours des 18 derniers mois.

Des géants ! Subitement relégués au rang de nains. Comment lutter face à Belmondo ? Mais où ce dernier pourra-t-il siéger quand le tour de Delon arrivera ?

Et il restera Bardot !

La dernière des monstre.sse.s sacré.e.s que nous qualifierions volontiers de vieille vache acariâtre et fascisante si notre respect ne frôlait pas la vénération.

 

Pendant un post mortem sacris monstris, la question se pose souvent : « quel est ton film préféré avec le monstre trépassé ? » Jusqu’à il y a environ quatre ans, on pouvait répondre « les tontons flingueurs » sans prendre trop de risque. De nos jours, on réfléchit plus. Il faut prendre un film un peu intello et un peu populaire. La démarche est chiante. Avec Belmondo, prenez l’As des as. Déjà, il est drôle, plaisant, divertissant mais vous pourrez en ajouter quelques couches pour montrer votre admiration pour Bébel et votre haine pour les forces du mal vu qu’il a tourné bénévolement pour se foutre de la gueule des nazis.

J’ai une raison beaucoup plus objective d’avoir préféré l’As des as. On l’avait regardé en famille pendant les vacances de Noël et la soirée ne fut que du bonheur. Pour vous dire, il m’a fallu rédiger ces lignes pour me rappeler quel film nous avions pu aller voir ce soir là…

 

Cela étant, s’il ne restera bientôt plus que Bardot, il nous faut quand même bien penser qu’après elle, il n’y aura plus que Depardieu et on ne saura pas trop quoi en faire.

Mais au moins, après lui, il n’y aura personne… On aura la paix.


10 commentaires:

  1. Mais enfin, qui vous dit que Delon va forcément replier son ombrelle avant Bardot ? C'est du sexisme à l'envers, du féminicide inversé ! Je ne le tolérerai pas plus longtemps !

    RépondreSupprimer
  2. Pour ce qui est de Belmondo, je lisais tout à l'heure le titre de l'article de Causeur : « On a tous quelque chose de Belmondo. »

    Eh bien, non, désolé d'avoir à le dire : Belmondo, vivant ou mort, je m'en contrepignole à deux mains.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je sais. On en avait déjà parlé dans les commentaires d'un de vos billets sur Delon.

      Supprimer
    2. Ah, merde, j'ai complètement oublié ! Ce qui d'ailleurs, ne m'étonne nullement.

      C'est très bien, la vieillesse : on n'a même plus besoin de picoler pour oublier les conneries qu'on débite…

      Supprimer
    3. Notre vénéré président a déclaré que "nous aimons Jean-Paul Belmondo parce qu'il nous ressemblait". Grace à lui, j'ai compris pourquoi, depuis des décennies, tant de femmes se ruent sur moi en m'appelant Jean-Paul !

      Supprimer
    4. A deux mains... Ne seriez-vous pas un peu vantard ?

      Supprimer
  3. On ne peu pas nier à Bebel son coté popu et gouailleur, même si en tant que voyou, forcément j'aurai plus de peine pour le chat Delon.
    Quant a Bardot je ne dis rien. on va dire que je suis macho.
    En plus comme moi elle aime les animaux.

    RépondreSupprimer
  4. J'adore "Flic ou voyou", l'arrogance, l'indestructibilité et l'humanité du personnage. J'adore son côté franchouillard.

    RépondreSupprimer
  5. Pour moi c'était sans conteste Docteur Popaul !

    RépondreSupprimer
  6. Ce n’était pas mon genre d’homme mais surtout le cinéma j’en ai été gavée enfant, maman m’y emmenait tous les jeudis, qu’elle plaie !
    Du coup je ne m’en préoccupe pas, sauf si Robert Redford y joue. Comment peut on être aussi envoûtant ?

    Bon quand même Bébel avait un « truc » d’enfer, il riait tout le temps, il sentait bon la côte d’Azur, la peau bronzée en été et les vapeurs des hors bord « riva », je le voyais de temps en temps l’été dans les ports avec son copain.
    Il nous faisait sentir vivants.
    Aujourd’hui on se sent un peu mort.

    Hélène qui lui dit merci

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...