Je n’ai pas lu l’interview
de M. Grunberg dans le JDD vu qu’il est réservé aux abonnées mais je suis totalement
d’accord avec le début et je ressasse les mêmes trucs dans la plupart de mes billets
politiques. « Cette faiblesse [de la gauche] date
de 2017 : à l'élection présidentielle, les gauches rassemblaient 28 %, contre
44 % en 2012. […] Cet effondrement est dû essentiellement au recul du parti
socialiste, passé dans le même temps de 29 % à 6 % […]. Ça résulte de deux
phénomènes : la moitié de cet électorat, plutôt social-libéral, a suivi Macron
en 2017, tandis qu'une partie votait pour Mélenchon. Globalement, tandis que la
gauche pourrait perdre près de 20 points entre 2012 et 2022, l'extrême droite
en gagnerait plus de dix, dépassant 30 % (et 50 % chez les classes populaires). »
On ne va pas, aujourd’hui, tenter d’expliquer à nouveau la
cause de la chute : des andouilles la mettraient sur François Hollande
sans se rappeler que c’est le seul type de gauche à avoir remporté la présidentielle
depuis François Mitterrand, sans compter les victoires locales obtenues lors qu’il
était premier secrétaire et qui permettent, aujourd’hui encore, au Parti Socialiste
d’exister.Les méchants qui dépensent le plus
Ces andouilles sont les mêmes à penser que la politique menée
par Hollande puis par Macron est ultralibérale sans se rendre compte que la France
est le premier pays d’Europe pour les dépenses de protection sociale…
Il faudrait voir un blogueur de droite donner sont avis sur
la chute de LR vu que le candidat, s’il n’est pas aussi loin dans les sondages
qu’Annie Hidalgo, est derrière deux candidats qualifiés d’extrême droite dont
un, tout nouveau, qui représente la droite réactionnaire. Vous avez deux heures.
Vous pourrez expliquer que Marine Le Pen est plutôt une candidate de « protestation »
pour les électeurs qui n’en peuvent plus des autres pays qui ne les écoute pas contrairement
à Eric Zemmour…
Mais je m’en fous. Revenons à la gauche et au Parti
Socialiste.
Chute de rose : illustration
A-t-il une chance de revenir au premier plan ? On va
dire oui pour se faire plaisir (j’ai plutôt tendance à penser que le retour de
la gauche se fera en dehors) mais à deux conditions. La première est de tourner
le dos à ce qu’on appelle maintenant le wokisme. Dans la semaine, on a beaucoup
parler du « iel » qui est entré dans Robert. Tiens ! J’ai vu un sondage
qui demandait « êtes-vous pour et contre ». Il n’y avait pas de case
avec mon choix « je n’en ai rien à cirer, Robert est une entreprise privée
qui fait ce qu’elle veut, tant pis si Rey se retourne dans sa tombe mais il
faut bien admettre que tout cela est bien ridicule ». Foutons en l’air
tout ce qui va avec, le décolonialisme et tout ça. Je voyais une petite dame
qui criait dans Facebook : « Il n’y a pas de culture française mais la France
a des cultures. » Je vais lui répondre : « Madame, allez
vous faire sodomiser dans un autre pays, s’il vous plait ». Et réfléchissez un peu. C’est peut-être aussi
la culture française qui fait qu’on est au top des dépenses sociales.
La deuxième est d’avoir une position politique claire que l’on
va qualifier de « social libérale républicaine » vu que les électeurs
concernés s’évertuent à donner une majorité à Emmanuel Macron tout en se tournant
vers l’électorat populaire sans le prendre pour un débile…
Si le changement pouvait avoir lieu avant la fin du mois, ça
serait parfait.