Pour 2022, il est temps de commencer à choisir pour qui
voter voire pour qui faire campagne vu que je ne pas parler uniquement de Covid
sur mon blog. Même un choix par élimination pourrait bien aboutir à un choix
par conviction.
En 2017, je n’ai pas voté pour Benoît Hamon parce que je le
trouvais mauvais candidat ce qui ne m’a pas empêché de relayer certains thèmes
de sa campagne, sans doute les meilleurs du lot. Je ne suis pas à un paradoxe
près. En 2022, je n’ai pas envie de voter pour Anne Hidalgo car je la trouve
mauvaise candidate. Par contre, je ne peux pas faire la promotion de ses idées
car je ne les connais pas et, pour rédiger ce billet, je suis bien obligé de
faire appel à Wikipedia. Pire qu’Hamon, donc, il est hors de question que je dépose
un bulletin à son nom dans l’urne (sauf si, d’ici là,…).
Notons que Wikipedia me permet aussi de vérifier l’âge des
candidats pour valider le titre de mon billet de blog mais, trêve de
plaisanterie, bordel !
En voila une éliminée et, passons à la suivante :
Christiane Taubira. Notons que si j’admire sa capacité à faire des longs
discours sans note et le fait qu’elle ait porté des sujets sociétaux importants
du précédent quinquennat, je ne supporte pas ses écrits, ce que certains
considèrent comme de la grande poésie n’est en fait qu’une espèce de vomi
verbal incompréhensible, et je la considère pour une arriviste abominable (d’autant
qu’un ami à moi a fait de la politique en Guyane et m’en a dit de belles). Je n’ai
absolument aucune idée de son projet et j’apprends par Wikipedia qu’elle « entend
faire de la santé, de l'éducation, de la justice et de l'environnement des
causes prioritaires dans la perspective de la prochaine présidence. » J’imagine
un candidat expliquer qu’il n’en a rien à cirer de la santé, de l’éducation, de
la justice et de l’environnement. C’est étrange d’admirer et de détester quelqu’un
en même temps… Elle n’aura pas voix (sauf si, d’ici là,…).
J’ai à peu près le même sentiment pour Jean-Luc Mélenchon, d’ailleurs…
J’en parle assez souvent, dans Facebook, pour ne pas envie d’en faire un long paragraphe,
ici. Je vais quand même tenter quelques mots. Tout d’abord, il ne me parait pas
entouré de grands républicains mais plus de ce qu’on appelle des indigénistes,
des islamogauchistes et autres militants en peau de fesse. Ensuite, je ne suis
pas partisan d’une sixième République, ce n’est qu’une façade destinée à faire
croire qu’on n’est pas en démocratie (rappelons aux militants qu’il y a en France
plus de 30% des gens « adeptes d’une droite dure » et qu’en la
complétant avec ceux d’une droite modérée, on ne peut constater que s’il y a un
manque de démocratie, en France, c’est aussi par sous-représentation de la
droite… La cinquième République permet de faire avancer des idées de gauche
même si, évidemment, on pourrait faire mieux). Je ne crois pas en son programme
(mais j’en ai déjà parlé dans le blog) et la constituante qu’il promet pour
préparer la sixième République rend caduque le programme qu’il peut exposer vu
les évolutions constitutionnelles proposer vont déboucher sur d’autres
élections. Mon bulletin ira ailleurs (sauf si, d’ici là,…).
Il est en outre hors de question pour que je vote pour une
formation politique partisan de la sortie du nucléaire à court terme. Sur ce sujet,
Yannick Jadot me par.ait mesuré et l’homme ne me rebute pas. D’ailleurs la
présentation de sa vision pour la présidentielle, dans Wikipedia, aurait assez
tendance à me convaincre. Mais je n’ai aucune confiance dans son entourage et
je n’ai pas envie de « voter pour eux », donc pour lui (sauf si, d’ici
là,…). C’est con. Et je n’aime pas sa vision de l’évolution de la Constitution
(ou du moins des pratiques institutionnelles).
Compte tenu de cet exposé, il faut bien reconnaître qu’il ne
reste plus beaucoup de lascars disponibles pour moi. C’est ainsi que j’ai dit
plusieurs fois que j’envisageais à nouveau de voter pour Emmanuel Macron mais, « en
même temps », son gouvernement fait de plus en plus de conneries et je
commence sérieusement à en avoir ma claque, sans compter que je désapprouve la
politique fiscale menée depuis 2017. En outre, je préfère largement la position
des autres par rapport au Covid (en gros : oui au vaccin, non au passe et
à l’obligation). J’ai toujours dit que je ne pouvais pas blairer Arnaud
Montebourg depuis que je l’ai rencontré, fin 2011. Je ne crois d’ailleurs pas
qu’il sera candidat et il faudrait qu’il fasse de sérieux efforts pour me
convaincre !
Parmi les candidats, il reste donc Fabien Roussel, le cadet
des candidats de cette gauche raisonnable (ou pas…) et, si tout va bien, il
aura mon soutien. Cela pourrait surprendre des gauchistes à la mords-moi le nœud
qui lisent mon blog depuis longtemps d’autant que j’affiche un positionnement
de centre gauche depuis longtemps. Pour vous dire, j’ai voté pour Pierre Juquin
en 1988 (seuls les anciens savent…) et, quand on habite mon coin (le
Kremlin-Bicêtre) depuis près de 30 ans et qu’on se revendique de gauche,
échapper au vote communiste ou, du moins, à une gauche relativement radicale, n’est
pas facile pour les départementales et les législatives… D’ailleurs recevoir
des leçons d’insoumis dans les réseaux sociaux de la part de types qui se sont
découverts à gauche depuis qu’ils ont ouvert un compte Facebook m’amuse
beaucoup.
Je vais raconter une anecdote (pour la deuxième fois sur ce
blog). Quand j’étais en première année d’IUT, en 1984 ou 1985, j’avais un
camarade de classe et, surtout, de cité universitaire (ce qui explique le temps
passé à refaire le monde) qui était Camerounais et assez à droite, un peu par
tradition familiale (à cet âge, et même après, on est tous influencé par le
milieu familial, moi le premier). A force de papoter à la cafétaria ou au
bistro (voire en salle de classe pendant les pauses, j’ai des souvenirs
précis), j’avais réussi à le convertir au communisme le plus dur ! A la
fin de la première année, il avait abandonné ses études pour aller faire la
révolution au bled…
C’est après que j’ai été convaincu par la liberté d’entreprendre
voire par les inepties du code du travail, quand j’ai commencé à bosser, et à
plus insister sur l’importance du partage des revenus et ce genre de détails
qui m’ont rendu social-démocrate et même jospiniste quelques années après, vers
1990 (encore une fois, j’ai des souvenirs précis de potes qui me qualifiaient
ainsi…).
Malheureusement, la social-démocratie est dans une impasse
pour des raisons que j’imagine mais que j’ai du mal à formuler d’autant qu’elle
est écartelée entre « des » populismes et une droite qui devrait être
européenne et qui ne l’est plus vraiment à force de flirter avec de conneries,
sans compter des souverainistes abrutis et des antieuropéens du même métal. Je ne
parle même pas que de la France où elle a été torpillée par Emmanuel Macron et des
frondeurs inconséquents s’imaginant majoritaires.
Les espèces d’ersatz que nous avons en France dont je
parlais ne sont pas à la hauteur et je n’espère plus une victoire de la gauche.
Il me reste peut-être à aider à une certaine renaissance d’une gauche plus
traditionnelle et sans doute plus « travaillée ». C’est ainsi qu’un
vote pour Fabien Roussel de ma part n’est absolument pas à exclure (sauf si, d’ici
là,…).
Outre la sympathie naturelle de ma part pour mon ancienne
famille politique d’adoption, ce qui m’a convaincu, ou presque, est une
conversation de comptoir, vendredi soir, je crois, au cours de laquelle nous
parlions de ce lascar avec des gugusses de différents horizons (dont certains
que je ne connaissais pas mais que je savais bons clients de la maison) qui
étaient d’accord pour reconnaître la justesse de ses idées et, surtout, de ses
propos quand il passait à la télé. Le gars franc du collier, qui appelle un
chat un chat, qui ne tourne pas autour du pot et ne tient pas des arguments
politiques électoralistes tout en conservant une cohérence totale.
La récente polémique sur la bonne bouffe française a évident
renforcé mes convictions, ce qui, surtout, s’est traduit par une volonté, pour
moi, d’en savoir un peu plus
sur ses idées. Je suis évidemment loin d’être d’accord avec tout mais le type
semble républicain, partisan du nucléaire et ça fait un bien fou de voir cela à
gauche d’autant que les idées des autres en matière économique sont tout aussi
farfelues.
Il semble dire la même chose que moi sur la pandémie (pour
la vaccination mais contre le passe).
Donc… (sauf si, d’ici
là,…). Son slogan de campagne (le défit des jours heureux) me plait bien et il n'y a aucun complexe à avoir en votant pour un candidat qui a peu de chance d'être élu, somme toute.