En salle

02 janvier 2022

2022 : élections en ligne de mire (vas-y, Nanard et allez, la République !)

 


Disons-le tout net : je vous souhaite une bonne année 2022. C’est tout ce que je souhaite. Pour 2021, des andouilles m’avaient souhaité une bonne santé. Pour mon bilan de 2021, je me suis contenté de parler de la pandémie et de ce qui me peine le plus : l’extrême-boutisme des copains « pour ou contre » dans les réseaux sociaux alors qu’on est tous dans la même merde et que, au fond, toute ma bande est, disons, d’un centre gauche élargi… Justement ! 2022 est une année électorale… Alors parlons-en pour ce premier billet de l’année.

Disons-le franchement, la gauche est dans un état lamentable et la droite ne vaut pas mieux (elle a encore choisi le mauvais cheval : Madame Pécresse est charmante mais elle ne représente pas l’idée que l’on pourrait avoir d’un candidat de droite. C’est bien pour ça que Xavier Bertrand était favori, le pauvre…). Emmanuel Macron devrait l’emporter et encore, si je mets du conditionnel, c’est pour faire joli : je ne sais même pas s’il sera candidat. Et, toujours avec la même franchise, disons aussi que sa victoire ne me déplairait pas franchement : les autres candidats, de gauche comme de droite, flirtent sur une vague souverainiste antilibérale qui pourrait me faire vomir si j’étais fragile. Je ne vais pas m’en expliquer ici, aujourd’hui, mais quand on fait de la politique dans des réseaux sociaux américains avec des smartphones construits en Chine, faire campagne sur des thèmes antilibéraux et souverainistes est quand même à plier de rire !

Ainsi, les partis flirtent avec n’importe quoi mais ceux de gauche, du moins officiellement de gauche, sont de nos jours assez éloignés des idées républicaines auxquelles je le crois. Disons-le toujours franchement (je me répète, aujourd’hui) : si je suis viscéralement de gauche ou, du moins, me prétends comme tel, je n’hésiterais pas une seconde à voter pour un type de droite qui défend des idées républicaines et européennes pour m’opposer aux autres.

Alors, évidemment, on pourrait se demander ce que j’entends par « être de gauche » mais ce n’est pas la question du billet. Disons que je suis pour un partage du travail, une meilleure répartition, par l’impôt, des revenus (ou du moins des fruits du travail), je suis internationaliste, et suffisamment libéral d’un point de vue sociétal, pour être réellement égalitariste. En d’autres termes, je ne vois pas un pédé comme un homosexuel, un arabe comme un musulman ou un black comme un africain mais comme des êtres humains. J’utilise le mot « pédé » (et j’aurais pu parler de « nègre » à la place de black) car je n’y vois strictement rien de péjoratif et si un type veut prendre le vent par derrière, c’est strictement son problème. Il faut se battre pour qu’il ait le droit de le faire et pas pour mettre sa communauté en avant.

Par ailleurs, à un niveau économique, j’estime que beaucoup de thème de la gauche sont quand bien de droite. Par exemple, Macron avait raboté les aides au logement provoquant la colère de mes congénères mais n’oublions pas que ces aides vont directement dans la poche d’acteurs privés vivant du capital. Défendre les APL ne me semble pas spécialement gauchiste.

Par ailleurs, je suis très fatigué de ces types de gauche qui se plantent lamentablement en courant après les électeurs en jouant avec des idées qu’ils croient à la mode comme l’écologie. D’ailleurs, parmi les programmes, on voit des trucs comme des aides à la rénovation des logements mais les andouilles ont oublié de préciser que ces aides vont être distribuées à des propriétaires. Le plus caricatural est la position de ces écolos en peau de fesse vis-à-vis du nucléaire…

On verra bien ce qu’il y aura dans les programmes présentés dans les prochains mois et, surtout, si les candidats apparaissent crédibles dans leur capacité à mettre en œuvre ces projets. Et si les partis de droite présentent des thèmes de gauche (ce qui n’aurait rien de surprenant, finalement, vu que la gauche est souvent à droite), on avisera.

Macron devrait être élu, de toute manière. Et n’argumentez pas sur le manque de fiabilité des sondages au début de l’année : un tour sur Wikipedia montre qu’ils sont assez fiable depuis le passage au quinquennat sauf en 2007 où Ségolène Royal était donnée gagnante mais les sondés étaient probablement saouls comme des cochons.

Cela ne doit pas nous empêcher de faire campagne et de causer politique…

 

Ainsi, je voulais faire mon dernier billet de 2021 sur le thème de la République mais mes doigts ont fourché et j’ai surtout parler de Covid. Et c’est juste après que je suis tombé sur des extraits d’une interview de Bernard Cazeneuve (qu’on m’a d’ailleurs signalée en commentaires). Je vais donc recopier, à titre d’exemple, de larges extraits de cet article du Figaro.

« Interrogé sur la possibilité pour la gauche de triompher des populismes, l'ancien ministre de l'Intérieur affirme: «Elle n'y parviendra qu'en rompant nettement avec la ligne de la cancel culture, du wokisme, de la complaisance à l'égard du communautarisme qui gangrènent certaines mouvances et qui sont incompatibles avec la conception que je me fais de la laïcité, de l'unité et de l'indivisibilité de la République». Pour soutenir qu'une «grande partie de la gauche s'est égarée», Bernard Cazeneuve fait notamment référence à la manifestation «contre l'islamophobie» en novembre 2019 à Paris, à laquelle ont participé plusieurs responsables de gauche, surtout Insoumis, écologistes et d'extrême gauche. Bernard Cazeneuve explique: «on court désespérément derrière des minorités comme après autant de clientèles, en cherchant à tout prix à les séduire, avec la préoccupation d'un bénéfice électoral à court terme.» Or selon lui, «un parti politique n'a pas à parler à des segments en particulier de la société, mais à la Nation tout entière».  »

Je suis évidemment entièrement d’accord mais il y a aussi : « Celui qui a été un temps pressenti pour être candidat à l'élection présidentielle livre aussi sa vision d'une possible «union» à gauche, actuellement poussée par la candidate socialiste Anne Hidalgo et l'ancienne ministre Christiane Taubira, qui «envisage» une candidature. «S'il n'y a pas de force, il ne peut pas y avoir d'union, dit-il. Lorsque tout est faiblesse, l'addition de particules insignifiantes aboutit inéluctablement à soustraire à de petits scores électoraux des scores plus petits encore.» » 

On y verra bien entendu un appel à l’union mais aussi à cette « force » et il nous faut nous interroger sur ce qu’elle pourrait être.

Et je suis persuadé qu’il faut chercher la réponse parmi ses propos précédents. Wikipedia nous présente des sondages pour 2022.

Bernard Cazeneuve n’est pas testé, c’est dommage. Je n’ai aucune idée de sa popularité. Il n’empêche qu’il me parait le plus à même à éviter un score grotesque pour un candidat de la gauche socialiste.

8 commentaires:

  1. BONNE ANNEE 20232
    Et comme tu dis, on va en rester là !

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  2. Mon clavier a encore raconté n'importe quoi.
    C'est bien de 2022 qu'il s'agit.
    (je vais être obligé de prendre des sanctions, l'année commence mal)

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  3. mais il est inconnu ce monsieur, donc ferait un score grotesque dans les sondages. Je précise que j'ai déjà écrit ce que je pense de lui : c'est une personne intelligente, bien plus que d'autres dans son camp. Et son propos sur la nation et la société, je plussoye d'un facteur 42. Mais ces propos ont du lui valoir des remarques pénibles de la part des militants d'une certaine gauche non ?

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    1. Il est plus connu que des guignols comme Jadot et serait assuré de faire une douzaine de %.

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    2. Dommage c'est un peu tard mais c'est vrai que parmi tous ces candidats c'est le seul qui pourrait rassurer.

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  4. Tu sais l'admiration et le profond respect que j'ai, en tant que Républicain (dans les deux sens du terme), du trio Hollande-Valls-Cazeneuve pendant des heures noires.

    Autre chose que les pitres d'aujourd'hui qui nous envoient au casse pipe et nous interdisent de manger dans le train ou de boire un café debout.
    (des pitres y en avait aussi au mandat précédent hein :) )

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    1. Ne faisons pas un concours de pitre sinon je te rappelle le gouvernement d'encore avant...

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