Cela m’énerve de plus en plus de voir des militants insoumis
dans Facebook expliquer que le programme de Roussel (« les jours heureux »)
et celui de Mélenchon (« l’avenir en commun ») sont à 90% identiques,
surtout qu’ils espèrent, ainsi, que les andouilles qui pensent voter pour
Roussel vont voter pour Mélenchon car la probabilité qu’il ait un pourcentage
supérieur est réelle.
Je pense que ces lascars n’ont pas lu les programmes des
différents candidats de gauche (je parle des cinq moins petits) sont à 80%
identiques : aucun d’entre eux n’envisage la baisse du SMIC ou la diminution
des impôts sur les bénéfices. A ma connaissance (Taubira est capable de tout…) !
On pourrait étudier le détail de ce qui rapproche ou
distancie « LJH » et « AEC » mais l’un souhaite un
changement de Constitution et un arrêt du nucléaire. Pas l’autre. Cela suffit à
les rendre bien différents… et rien que pour ça, je choisirais LJH si un
premier choix ne s’était pas déjà opéré en moi provoqué d’une part par la
personnalité même de Jean-Luc Mélenchon et d’autre part par le comportement de
ces supporters ! A ce sujet, je ne vais citer qu’un exemple : ce que
je disais en préambule… Les types sont tellement persuadés d’avoir raison qu’ils
pensent convaincre les électeurs par ce genre de démonstration débile.
Je dis tout cela sans méchanceté, ce n’est pas la peine de
grimper sur vos chevaux ou vos tabourets de comptoir : je ne voterai pas
Mélenchon. Je ne voterai pas, non plus, Hidalgo ou Taubira sauf au cas
improbable où Anne Hidalgo serait opposée à Emmanuel Macron au second tour. Pour
cette phase finale, je voterai pour Macron, Hidalgo ou Roussel. Je ne voterai
pas Taubira, Jadot ou Mélenchon. On peut donc dire dès à présent que je voterai
pour Macron, évidemment, sauf cas improbable où il serait absent.
Si, au deuxième tour, on élimine, selon l’adage, au premier
tour on n’en est souvent pas loin et, surtout, le choix de l’électeur n’est pas
toujours d’une grande objectivité. Si je vous dis : je ne voterai pas pour
Mélenchon car lui et ses militants m’énervent et que vous me dites « ah
mais il ne faut pas », le résultat sera une croissance de mon énervement.
C’est ainsi. Et ne me dites pas que je fais de la propagande antimacron, mon
blog n’a pas assez de lecteurs (tout comme vos médiocres statuts Facebook). Je
n’ai pas l’habitude de me fatiguer pour rien.
Ils ne sont peut-être pas toujours objectifs, mais, tout de
même… La probabilité que Jean-Luc Mélenchon, par exemple, soit au second tour
est dérisoire et, s’il parvient au second, celle qu’il gagne est proche de zéro
(il faudrait qu’un concours de circonstances fasse qu’il soit opposé à Le Pen
ou Zemmour : n’y croyons pas). Et, tant bien même il serait élu, sa
première action serait de lancer le processus d’établissement d’une sixième
république puis de provoquer ce qui permettra de la mettre en œuvre : de
nouvelles élections. En aucun cas, Mélenchon ne pourra mettre en œuvre son
programme. Il ne fait que du marketing…
Finalement, je ne sais plus ce qui est objectif ou non. J’ai
un tas de potes du centre gauche qui ne peuvent pas se résoudre à voter pour
Roussel car il est communiste et ça nous rappelle les heures les plus sombres
de l’histoire de l’humanité. Je pourrais rappeler que les candidats de l’extrême-droite
frisent avec les 30% et que les heures les plus sombres ne sont pas très éloignées
pour essayer de les convaincre. Après tout, hein ? Je pourrais aussi dire,
objectivement…, qu’il n’a aucune chance d’être élu : ils n’aideront donc
pas les chars soviétiques à approcher de Paris. Ce qui me rappelle une autre
raison de ne pas voter pour Méluche… Il a dit que pour faire la paix en
Ukraine, il suffira qu’il aille parler à Biden et à Poutine. Un peu de sérieux…
Il reste une question à se poser. Pourquoi voter Mélenchon alors
qu’il ne sera pas élu ? D’ailleurs, pourquoi voter pour Roussel alors qu’il
a encore moins de chance d’être élu ? Disons-le : cela ne sert pas à grand-chose
de voter vu que Macron sera le prochain président de la République. C’est un
peu comme si les urnes étaient remplies à l’avance.
A ce stade, nous somme bien obligés de tenir un résultat
alambiqué pour justifier un déplacement vers le bureau de vote. D’ailleurs, un
bon alambic ne nous fait pas peur.
Je considère que Jean-Luc Mélenchon a atteint une espèce de plafond
de verre : il ne gagnera jamais la présidentielle et ne sera probablement
jamais au second tour. Il est fort probable que, après lui, LFI s’effondre même
si je ne doute pas du talent de Ruffin ou Quatennens pour faire les guignols
sur les planches (contrairement à Méluche, je n’ai rien de « personnel »
contre eux).
Il reste donc un rapport de force à établir à gauche, cette
gauche zombie éparpillée façon puzzle. Je ne crois pas du tout à une
refondation venant de zozos comme Taubira et Jadot et leurs formations réciproques (sans
remettre en cause la justification de l’existence mais, par exemple, si les
écolos n’ont pas réussi à émerger alors que le PS est à la rue, ils ne peuvent
s’en remettre qu’à eux-mêmes… et je me demande bien pourquoi les radicaux sont
allés furtivement soutenir Mme Taubira).
Le PS mérite bien ce qu’il lui arrive. Il a écarté les Le
Foll et autres Cazeneuve, non pas qu’ils aient la moindre chance d’être élu
mais ils représentent une tendance forte du parti et il a choisi la mauvaise
candidate (je ne vais pas le démontrer, on trouverait quelques gugusses pour me
traiter de machiste alors que cela n’a rien à voir… mais Mme Hidalgo représente
tout ce qui reste à gauche, au PS : le wokisme).
Alors imaginons que Roussel fasse 6% (et la dynamique
actuelle voudrait qu’il fasse plus) et que les suivants soient à 4% (il aurait
donc 50% de plus, somme toute). Cela suffirait peut-être à faire bouger notre vieille
gauche coincée entre un populisme et un libéralisme débridé d’un type qui bride
nos libertés depuis deux ans.
Nous pourrions alors fêter cela au bistro.
En marge et en petit, je précise que les militants insoumis qui ajoutent les pourcentages de Mélenchon et Roussel m'énervent aussi. S'ils ont respectivement 10 et 5 pour cent, ils ne feront pas 15% en cas de candidature unique vu que, si Roussel retire sa candidature, à peu près la moitié des électeurs potentiels ne votera pas pour l'autre...
Avant, on avait la droite la plus bête du monde, on se retrouve à avoir un combo droite-gauche qu'on peut affubler du même mot. Le résumé du programme de Melenchon qui ne sera pas applicable même si il est élu est bien vu. Je ne sais même plus qui est la caricature de qui... Donc Roussel, oui et surtout si il n'est pas élu... Pour l'avenir... ce qui en parlant d'un communiste est quand même assez déroutant... on n'est pas sortis du sable
RépondreSupprimerPerso, je ne serais pas aussi définitif dans les résultats finaux. Les sondages donnent toujours de projections qui ne se révèlent jamais exactes. Même si les résultats donnés montrent qu'il y a encore une grosse marge d'erreur à avoir pour changer la donne. Mais il ne faut pas oublié non plus le résultat surprise qui a toujours existé. Je ne crois pas non plus à un Macron à 25% au premier tour. A gauche, la dynamique du mois de février n'a jamais fait le résultat d'avril. Sans parler que des candidats déclarés ne pourront pas aller au bout faute de parrainage. Bref, moi dans tout ce merdier, je ne sais toujours pas pour qui je vais voter si toutefois je vote. Et je pense qu'on est un sacré paquet dans ce cas de figure et ça peut tout changer. Surtout que je ne crois pas que les électeurs de gauche se sont réveillé un matin en se disant "Putain, et si j'étais de droite maintenant?" (quoi que) On est plus nombreux qu'un misérable 30%.
RépondreSupprimerLes sondages de février donnent généralement le bon vainqueur et, là, Macron a une belle avance. On n'est évidemment jamais sûrs de rien.
SupprimerVous oubliez que Zemmour vient de parler près d'une heure avec Trump.
SupprimerÇa change tout !
Maxime.
Ah bon? Ca change quoi? La couleur des haricots? Même pas...
Supprimer2002 - sondages mi février : Chirac gagnant face à Jospin (Jospin a repris un peu la tête ensuite avec au maximum 1,5 points d'avance).
RépondreSupprimer1995 - Chirac est passé devant Balladur fin février au premier tour et pour tous les sondages seconds tour face à Jospin était en tête.
1988 - Mitterrand a toujours été donné gagnant.
1981 - Mitterrand a commencé a être donné gagnant en février (mais le suspens a duré...).
On se rappelle plus des élections plus récentes :
2007 - Sarkozy a "toujours" été donné gagnant devant Royal (deux ou trois sondages ont montré unne égalité).
2012 - l'hypothèse Hollande-Sarkozy a été testée dès début 2011. Hollande a toujours été donné gagnant.
2017 - tous les sondages avec Macron-Le Pen au second tour a montré Macron vainqueur. S'il y a eu un doute, c'est sur la participation de Macron au second tour mais pas depuis mi février où il était donné dans les deux premiers par toutes les estimations.
Je pense qu'en 1965, la victoire de Mon Général ne faisait aucun doute.
Mes commentateurs bien présents et ceux virés car trollistiques et donneurs de leçon pourront donc noter qu'il n'y a qu'en 1974 où les sondages se sont plantés (pour le premier tour), et encore, les résultats ne sont pas facilement disponibles sur le web.
J'ai beau commenter précisément, il y a des trous du cul qui viennent me contredire car ils croient se rappeler... Ils passent leur temps à donner des leçons et s'étonnent si je censure.
SupprimerEn 2002, c'est ce que je dis : Jospin avait repris la tête.
En 2007, Royal n'a jamais été donnée gagnante.
En 1995, c'est plus compliqué. Chirac est passé en février devant Balladur et a toujours été en tête face à Jospin au second tour. Mais quoi qu'on en dise, les élections ont lieu un peu plus tôt dans l'année qu'en 1995, donc à cette "distance", Chirac était bien donné vainqueur.
Mais dans les trois cas, Wikipedia est très précis.
Je vais battre mon record de commentaires supprimés : je ne lis même plus ceux dont le début montre un hors sujet.
RépondreSupprimerQuestion primordiale : la raie est-elle meilleure aux câpres ou au beurre noir ?
Supprimer(C'est juste pour voir si le taulier supprimer réellement tous les commentaires hors sujet…)
Aux beurre noir. voyons.
SupprimerLe PRG vient de lâcher Taubira. Le PS est moribond derrière Hidalgo.
RépondreSupprimerTout ça est triste bien triste... Roussel vous redonne un peu d'espoir sur un sursaut de la gauche non extrémiste, soit. Mais pensons un peu aux législatives d'après Présidentielles !
Je souhaite vivement que la gauche "traditionnelle" se ressaisisse, propose de travailler à l'Allemande, avec un programme commun entre les sociaux-libéraux-démocrates et les verts. A défaut, que personne ne vienne surtout se plaindre si LREM reprend la majorité parlementaire à nouveau pour 5 ans.