Photo à gauche d'un type regardant à droite
Hier ou avant-hier, un commentateur abruti de mon blog a laissé
ce commentaire (à peu près) : « Ce con de Jégou croit encore que
Macron est de gauche ». Je pense connaître l’auteur et je n’ai pas eu besoin
de publier sa bouse vu que je la diffuse dans un nouveau de billet de blog, n’ayant
honte de rien.
Ce type doit être de la vraie gauche : ils sont tous
persuadés que tous les autres sont à droite et qu’ils sont les seuls purs de
gauche. On le voit actuellement à tous ces gauchistes insoumis qui tapent sur
Roussel comme s’ils craignaient que Méluche régresse. Notons que je me fous de
la régression de Mélenchon : il n’a aucune chance d’être élu tout comme
les andouilles de gauche, officielle et reconnue ou pas, et je souhaite donc
que Macron le soit, plutôt que Pécresse, Le Pen ou Zemmour.
Je vais faire un aparté et revenir ensuite sur Macron mais
je vais expliquer pourquoi le candidat de LFI n’a aucune chance : quand il
passe à la télé, il ressemble à un fou furieux qui ne se maîtrise pas (l’émission
de l’autre jour m’a laissé Baba). Il a des alliés assez peu Républicain, voire
franchement islamogauchistes, et il est contre la seule énergie qui fonctionne,
le nucléaire. Il est franchement clientéliste et ça commence à bien faire. Il n’est
pas étonnant que 80 ou 90% des électeurs le rejetent.
En plus de 15 ans de blog, cette notion de vraie gauche
revient en boucle et il va bien falloir dépasser les principes et la politique.
La gauche et la droite sont des notions géographiques. A gauche, 50%. A droite
50%. Comme les électeurs de droite (de premier tour) représentent environ 50% des
votants, les électeurs de Macron sont plutôt de gauche. D’ailleurs, il a à peu
près le même électorat que François Hollande, la moitié des électeurs de Jean-Luc
Mélenchon sont partis vers Eric Zemmour ou Marine Le Pen. Tout cela est une question
de mathématiques (en plus de géographie, toutes les matières vont y passer,
sauf la matière grise, visiblement). Je me fous de savoir si Macron est de
droite ou de gauche. Pour ma part, je suis libéral, Républicain, européïstes et
pour le partage du travail et des richesses avant d’être de droite et de gauche
et les positions de principes commencent à me les briser surtout compte tenu de
la porosité entre certaines extrêmes…
Je vais faire un aparté à propos de Hollande. J’ai lu hier
quelqu’un qui disait qu’au cours des cinq ans au pouvoir, une grande partie de
la gauche n’a pas compris qu’elle était au gouvernement et qu’il aurait fallu
faire en conséquence plutôt que d’avoir des positions de principe. Je n’ai pas
pris de note. Par contre, un camarade Hollandiste historique a facekooké ce
matin un article
à propos de Jean-François Copé qui va dans ce sens : « Jean-François Copé : Et si le PS essayait de redevenir un
parti de gouvernement ? Selon le maire LR de Meaux, la gauche de gouvernement
n'a pas survécu à l'émergence des "Frondeurs". En cause : une absence
de leadership et de ligne politique claire. » J’aurais tendance à
dire qu’il n’a pas entièrement tort même s’il pourrait s’occuper de ses fesses.
Après tout, je suis fatigué de voir tous les torts mis sur le compte d’Hollande,
sans compter Valls et Cazeneuve à qui l’on reproche d’incarner la gauche socialiste
laïque et Républicaine qui est de droite. C’est un peu compliqué mais n’oublions
pas que tout le monde n’a pas la lumière à tous les étages…
Revenons à Macron. Je n’aime pas sa politique fiscale
totalement inefficace et inepte et sa gestion de la crise (pour le côté
sanitaire parce que, au fond, l’économie ne s’est pas écroulée). Il est aussi voire
surtout critiquable pour avoir mis une quiche à la tête du gouvernement mais je
suis méchant. Pour le reste, laissons les militants en marche de force
présenter le bilan de Macron mais comme personne
n’a laissé Hollande présenter le sien, j’ai assez peu confiance. Toujours
est-il que la presse grand public mais néanmoins économique publie un
bilan économique : la croissance en France est bonne depuis 2015 ou
2016 mais est en baisse, par rapport à d’autres pays, depuis fin 2019. C’est
mal. Macron est meilleur ministre de l’économie que Président.
Quant à savoir s’il est de gauche, je m’en contrepignole si
vous me passez l’expression… De toute manière, d’après chaque type de gauche,
tous les autres sont à droite.
Même si le "bilan" comme vous dites, était bon, le problème est qu'il n'y a pas que l'économie dans la vie des gens et des peuples.
RépondreSupprimerQuant à moi, j'inclinerais à penser que le bilan d'un président n'est vraiment bon, pour ses sujets, que quand il se résout à le déposer.
Mais c'est vrai que j'ai mauvais fond…
Vous avez raison mais je m'adresse aux trolls insoumis qui rapportent tout au pognon et se foutent royalement, par exemple, de la sécurité. Et je parle économie uniquement parce que les chiffres de croissance ont été diffusés en début de semaine.
Supprimerle problème est qu'il n'y a pas que l'économie dans la vie des gens et des peuples.
SupprimerToutafé !
Pour ma part j'en ai rien à b... des performances économiques de la France si je n'ai rien à becqueter le soir dans mon assiette, ou si mon voisin de palier ne supporte pas la jupe de ma femme !
Ou bien encore si ces performances doivent passer par l'enlaidissement de mon environnement, des paysages.
Alexis B.
Pas mieux que Didier G.
SupprimerHélène
Bien résumé.
RépondreSupprimerDe toute manière, la seule explication qu'arrive à brandir un "vrai gars de gauche" pour expliquer le vote Macron ça consiste à faire passer ses électeurs pour des cons.
RépondreSupprimer- "ils croient que Macron est de gauche"
- "ils croient lutter contre le FN"
- "castors..."
Ca leur évite juste de se demander pourquoi leurs candidats font autant envie qu'un lavement à l'eau de Javel.
Gadebois
Bravo pour cet article, dont je partage à 100% l'analyse !
RépondreSupprimerJe suis pourtant historiquement "de gauche", pro-rocardien depuis que j'ai compris ce qu'était la politique au début des années 80. Mais Mélenchon, non ! Et vu qu'il n'y a personne au PS capable de relever le niveau, alors Macron oui.
Par défaut. Mais aussi parce que, ainsi que l'a très bien expliqué Edouard Philippe lorsqu'il est devenu Premier Ministre: les Français en ont marre de faire l'essuie-glace gauche-droite depuis 40 ans.