Au réveil, ce matin, je suis bombé sur cet
article de France Info au sujet de Jean-Luc Mélenchon. Il rentre directement
dans l’espèce de carricature dont je parlais hier et ça me donne une troisième
idée de billet de blog pour ce matin (ça vous fera donc de la lecture mais nous
sommes en période électorale).
Les journalistes dénoncent un storrytelling comme on dit
racontant la présence de Jonluk au second tour mais rentrent « dedans »
à deux pieds, en insistant sur cette belle histoire et, c’est vrai, que
moi-même je rêve aussi de la présence du leader insoumis dans ce truc. Mais je
n’y crois pas. L’auteur a un clavier et dispose donc de lettre pour raconter n’importe
quoi et sortir l’hypothèse inverse de ce dont je parlais hier.
On ne peut pas comparer 2017 et 2022. Tout d’abord, en 2017,
s’il y avait deux candidats de moins à gauche (les cocos étaient avec Méluche
et les écolos avec les socialos), personne ne croyait vraiment en la possibilité
pour le PS de ne pas être dans les trois premiers ou, du moins, de faire aussi
peu. Aujourd’hui, tout le monde pense qu’il est fort probable qu’il n’atteigne
pas deux pourcents.
Personne n’imaginait, non plus, une débâcle de la droite gouvernementale.
En 2022, on se demande si Madame Pécresse obtiendra 10%... Cette déroute profite
« malheureusement » aux deux favoris, Macron et Le Pen vu qu’on
imagine assez peu un militant de droite voter pour un insoumis. Enfin, on a, toujours
à droite, un autre candidat, Zemmour qui, même s’il semble distance, récolte un
joli nombre d’intention de votes. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer,
cela n’affaiblit pas du tout les autres candidats de droite. Au contraire, même…
Il y a maintenant « pire » que de voter pour Le Pen.
Poursuivons (rapidement). En 2022, Macron a une telle avance
qu’il semble imbattable. Le vote utile ne jouera plus. En 2017, trois semaines
avant le second tour, il y avait quatre candidats à plus de 15%. Il n’y en a plus
que deux.
En 2017, trois semaines avant le premier tour, Mélenchon était
déjà donné par plusieurs sondages à plus de ces 15% alors que, cette année, il
reste encalminé autour de 13.
Je ne suis pas là pour médire mais les journalistes
racontent n’importe quoi ce qui induit probablement en erreur les militants. Et
si cela me ferait plaisir d’avoir Macron opposé à un candidat de gauche, quel
qu’il soit, au second tour, je n’y crois pas une seconde et, surtout, je
rappelle que cela ne sert strictement à rien, l’important étant de gagner le
second.
Et si les journalistes évoquent certaines hypothèses, c'est surtout pour gagner de l'audimat. C'est mal.
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