C’est aujourd’hui qu’Emmanuel Macron doit dévoiler son
programme mais les premières mesures que l’on connait montre qu’il est « ni
de gauche » même si j’ai toujours détesté ce genre de jeux de mots. Il y a
cinq ans, ce projet « ni de gauche ni de droite » n’était pas un repoussoir
tant ce que présentent les partis traditionnels était à chier, ce qui n’a d’ailleurs
pas changé, et c’est la fleur au fusil mais la bite sous le bras que j’avais
voté pour celui qui allait devenir vainqueur.
Après tout, les gouvernements de droite comme ceux de gauche
avaient échoué. Il ne s’agissait pas, pour moi, de renier des orientations
politiques mais il faut quand même constater que chaque législature à gauche s’est
terminée dans un majestueux fiasco. Les types de gauche sont parfaits pour
critiquer Hollande mais n’oublions pas qu’après Jospin, la gauche était éliminée
dès le premier tour et beaucoup de gens ont oublié la déroute de la gauche en
1986 et 1993 car Mitterrand a toujours su profiter des cohabitations pour
remonter dans l’opinion.
Il n’empêche que, si on n’est pas toujours mauvais pour
conquérir le pouvoir, ni même pour l’exercer
même si on bascule systématiquement dans un libéralisme (ce qui me va très
bien), sur le long terme, nous ne sommes pas trop mauvais.
Alors chercher une troisième voie que l’on qualifiera de
centriste ou « ni de ni de » et que les andouilles incultes appellent
néolibérale ne me paraissait pas idiot. Preuve en est, d’ailleurs, que Macron
devrait être réélu… Pour la première fois depuis… la dernière fois, on devrait
éviter l’alternance… Quoi qu’on en dise, Macron ne déplait pas aux Français et
les autres sont profondément nuls.
Il n’empêche que les premières lignes du futur projet de Macron
montre qu’il est bien à droite d’un point de vue économique et ça m’énerve. On
savait déjà son souhait d’augmenter l’âge de la retraite (j’en parlais hier :
c’est une erreur de calcul bien de droite de penser que l’on pourra travailler plus
longtemps avec un tel taux de chômage même si on a du mal à recruter des loufiats).
Depuis, on a eu l’obligation pour les titulaires du RSA d’avoir une activité
(on peut être pour ou contre mais, outre que je n’ai pas envie de forcer les
gens à travailler car je ne suis pas spécialement esclavagiste, c’est
indubitablement de droite, de cette droite la plus bête du monde, d’ailleurs !)
et la diminution des droits de succession (vous pouvez lire l’historique de mon
blog pour vérifier mes convictions en la matière).
On va bien voir ce qu’il va annoncer mais j’étais déjà décidé
à ne plus voter pour lui au premier tour, je vais finir par me faire à l’idée
de voter pour Mélenchon au second. Ou m’abstenir vu qu’il y a quand même des
trucs que j’aurais du mal à faire.
Cela étant, mes états d’âme ne regardent que moi et si je
les raconte c’est pour rentabiliser mon blog. Ce qui m’intéresse aujourd’hui ce
ne sont pas non plus les photos qu’il a fait prendre dans les salons de l’Elysée
déguisé en jeune à capuche président de l’Ukraine mal rasé. Non. C’est ce qu’en
pensent mes copains avec qui j’ai milité à gauche, disons de 2005 à 2015 ou
2017, dans les réseaux sociaux, et qui se sont mis à défendre coûte que coûte ce
lascar qui s’apprête à nous montrer qu’il ne vaut pas un pet de lapin sauf,
évidemment, en comparaison avec ses concurrents... Ceci n'est ni une moquerie, ni un ultimatum, ni une menace. Nous sommes au dessus de ça et je n'ai pas que ça à foutre. Je me pose réellement la question. En d'autres termes, ou, plus exactement, en complément, pouvons-nous nous satisfaire de voter pour Macron parce que les autres candidats susceptibles d'être élus sont finis à l'urine ?
Finalement, je crois que je n’apprécie plus que deux
personnes, dans cette histoire, Hidalgo et Roussel, même s’il a fallu que je
mette de l’eau dans mon Mouton-Cadet pour supporter la première. D’un autre
côté, ça me rappelle il y a environ six mois quand je voulais voter pour Jadot.
Néanmoins, dans sa dernière interview, il a déclaré que c’est
lui qui repassait ses chemises à la maison mais il n’a pas dit s’il le faisait
pendant les heures creuses pour sauver la planète.
Nul pour nul…
Mazette, mais vrai. On va finir par arriver à une politique du pire...ou du pire (pour le second tour)
RépondreSupprimerBah !
SupprimerAprès tout, les gouvernements de droite comme ceux de gauche avaient échoué.
RépondreSupprimerÉchoué à quoi ?
C'est expliqué dans mon billet...
SupprimerFinalement, je crois que je n’apprécie plus que deux personnes, dans cette histoire, Hidalgo
RépondreSupprimerHidalgo...
Ça doit faire bien longtemps que vous n'êtes pas passé par Paris ! :)
Deux semaines...
SupprimerBon billet, dont je partage l'intégralité du propos.
RépondreSupprimerIl y a 5 ans Edouard Philippe expliquait, en accédant au poste de 1er Ministre, que les Français en avaient marre de faire l'essuie-glace droite-gauche-droite-gauche... depuis 40 ans. Et il positionnait le gouvernement au centre, ce qui grosso-modo a été le cas tout le long du quinquennat.
Aujourd'hui, volontairement, Macron présente un programme social de droite, ça ne fait aucun doute et c'est bien regrettable. Retraite, RSA, non ses propositions sont indécentes. Hidalgo devrait maintenant s'activer pour monter au front !!!
Trop tard...
SupprimerPutain mais pas mieux.
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