Pendant que je me suis démené avec Twitter et Facebook pour récupérer
mes comptes (bloqués, tous les deux, en moins de 12 heures, comme si on m’avait
« dénoncé »…), la campagne pour la présidentielle se surpris avec l’annonce
du projet d’Emmanuel Macron que je trouve bien terne alors que c’est le seul
pour qui j’attendais une vraie vision et pas une série de mesurettes. Il ne s’agit
pas, pour moi, d’espérer croire en une vision, justement, vu que j’ai bien
décidé à ne pas voter pour lui mais je trouve cette campagne au ras des pâquerettes.
Au niveau des sondages, il pète la forme, même s’il a un peu
baissé suite aux annonces. Marine Le Pen est confortablement installée à la
deuxième place, dorénavant suivi par Jean-Luc Mélenchon. Les autres semblent
définitivement aux oubliettes et la jolie percée faite, à une époque, par Fabien
Roussel n’était sans doute qu’une illusion, ce qui ne m’empêchera pas de voter
pour lui malgré de lourds désaccords sur le programme. Alors, avant de revenir
sur celui de Manu Mac, je vais évoquer les chiffres de « Jonluk »,
non pas pour « me le farcir » comme trop souvent mais pour commenter
la presse. Sachez, chers journalistes, que Wikipedia offre la
liste des sondages. Je vous prie, non pas d’agréer l’expression de mes
salutations distinguées mais de calculer une moyenne des chiffres depuis quatre
ou cinq mois et de noter l’extrême volatilité des chiffres comme si les sondés
avaient trop fêté la Saint Patrick. Faites l’exercice pour Mélenchon et
Zemmour, seulement. Vous verrez que Zemmour est aux alentours de 11 et 12 alors
qu’il était, en janvier, vers 12 ou 13… Dans ma grande sagesse, je vais
concéder une baisse moyenne de deux points. Quant à Méluche, il est maintenant entre
11 et 14 alors qu’il était, toujours en janvier, aux alentours de 10, disons
une hausse de deux points.
On est loin des bouleversements des tendances annoncées par
les journalistes qui cherchent bien quelque chose à dire. Pendant ce temps,
Macron progresse, en gros, de 6 ou 7
points alors que Le Pen en prend un ou deux… et Pécresse en perd 6 ou 7… Pour
en finir avec Mélenchon (et donc surtout avec les journalistes), son score
actuel est légèrement inférieur à celui qu’il faisait quatre semaines avant le
premier tour, en 2017.
Ainsi, Mc Manu a annoncé son programme et le résultat est
assez clair : il a siphonné Mme Pécresse. Point. Il faut dire qu’il a des
volets dignes de ce que pourrait annoncer la droite traditionnelle française :
l’augmentation de l’âge de la retraite, la mise au boulot des allocataires du
RSA, la réforme du droit d’asile, la refonte de pôle emploi, l’allègement des
droits de succession et j’en passe, le tout quand même soupoudré de quelques
mesurettes pour faire plaisir à son aile gauche mais en mentant ouvertement sur
la sécurité (si j’en crois la
presse).
Il convient néanmoins de ne pas se tromper sur l’analyse. Faire
bosser les allocataires n’est pas libéral (ou néolibéral) contrairement à ce
que peuvent prétendre certains (révisez les classiques sur le « revenu
minimum », autre cas où on file du pognon sans contrepartie, ou même les
propos de ce Brave Stoléru qui a mis ce bazar à la mode quand il était ministre
de Giscard… et qui devint "député d'ouverture" sous Rocard). C’est un truc qui fait plaisir à certains électeurs, la plupart à
droite, qui ressassent que les chômeurs sont des fainéants et qu’il suffit de
traverser la rue. En aucun cas, un libéral ne pourrait forcer quelqu’un à
bosser et, surtout, envisagerait que ça soit l’Etat qui le fasse et donc crée
une structure d’encadrement avec un tas de fonctionnaires ou assimilés…
D’ailleurs, l’annonce est purement politique pour siphonner
la droite de gouvernement. Cet encadrement coûterait la peau des fesses et les boulots
fournis entreraient en concurrence avec des services publics, donc de vrais
emplois. Cela ne se fera jamais.
Il en va probablement de même, ou presque, pour le départ à
la retraite. J’y suis totalement opposé, évidemment (même si, au fond, on
devrait bien se foutre des deux ou trois ans de plus, quand on a un job comme
le mien), alors je vais essayer de ne pas utiliser des arguments politiques
mais l’âge moyen de départ en retraite est déjà de 63,5 ans (je me répète :
je ne parle pas du chômage des séniors et tout ça, je cite des
sources). Les réformes macronolâtres prendront en compte les carrières
longues, la pénibilité et d’autres machins ce qui fait que l’âge moyen ne
bougera pas et l’on peut continuer à pisser dans des violons.
Le changement de nom de pôle emploi ne créera évidemment aucun
emploi et la baisse des droits de succession porte surtout sur le montant de l’abattement :
le violon est plein. Personne ne comprend rien à la réforme du droit d’asile
(dans le sens où des lascars comme moi ne connaissent pas les modalités) :
nous avons typiquement un marqueur « droite gauche » qui ne devrait
pas résister très longtemps. Le tout est assaisonné par quelques mesures plutôt
de gauche comme l’augmentation des aides pour les mères célibataires ou des
montants minimums pour les pensions, des aides à l’isolation et des machins
comme ça.
En fin de compte, Google vous aidera à trouver les promesses
de 2017 non tenues… D’ailleurs, il reprend certains de ces échecs, comme la
réforme du droit d’asile…
Vous vous demandez peut-être où je veux en venir. Rassurez-vous :
je ne sais pas moi-même. Je ne veux surtout pas relativiser le projet de
Macron, bien ancré à droite, pour dire aux gens de gauche qu’ils peuvent voter
pour lui. De toute manière, le suppositoire est probablement déjà avalé, si je
puis dire, vu qu’on mettra un bulletin « Macron » dans l’urne pour le
deuxième tour pour éviter Le Pen qui représente ce dont « on » ne veut
pas et qui est probablement d’une rare incompétence. Disons-nous bien qu’il est
fort probable que les types qui votent pour elle se disent : « ça
ne risque rien, elle ne sera pas élue ». On se console comme on peut.
Je ne fais que dire, comme toujours depuis le début de cette
campagne, voire avant : les programmes c’est nul et on ferait mieux d’aller
au bistro plutôt que les étudier.
Présidentielle : le Printemps républicain soutient Macron
RépondreSupprimerLe mouvement politique fondé par Laurent Bouvet et Gilles Clavreul annonce officiellement ce samedi son soutien au président sortant.
Et ? Je ferai un billet sur cette histoire, de toute manière.
SupprimerHollande, Macron, Roussel, votre parcours politique est bien erratique...
RépondreSupprimerÇa manque de constance et de conviction.
Tu es d'une rare connerie voire d'une inculture politique délirante, te contentant de mettre des étiquettes. Je vais peut-être rebondir sur ton commentaire pour faire un billet de blog mais la ligne "Macron" était proche de celle d'Hollande en 2017. Il en fut quand même le ministre qui a fait certaines réformes emblématiques.
SupprimerCette ligne n'est plus incarnée, aujourd'hui, vu que Macron est passé bien à droite. Alors j'ai choisi le candidat de gauche les plus "Républicain" mais il n'a aucune chance d'être élu : je ne participe pas à l'élection d'un communiste.