J’aime bien ces samedis avant les élections. Les andouilles
ne connaissant pas la loi, ils sont persuadés qu’ils n’ont pas le droit de
faire campagne. Les plus rigolos utilisent un langage de type « radio
longue » pour dire ce qu’il vote. « J’aurais
mes anglaises, dimanche ». A vous de comprendre.
L’article L49 du code électoral est le suivant : « A partir de la veille du scrutin à zéro heure, il est
interdit de :
1° Distribuer ou faire
distribuer des bulletins, circulaires et autres documents ;
2° Diffuser ou faire diffuser
par tout moyen de communication au public par voie électronique tout message
ayant le caractère de propagande électorale ;
3° Procéder, par un système
automatisé ou non, à l'appel téléphonique en série des électeurs afin de les
inciter à voter pour un candidat ;
4° Tenir une réunion électorale. »
Pensez-vous réellement que la police regarde ce que vous
écrivez dans Facebook au sujet de ce bazar dans le seul but de verbaliser quelques
imbéciles heureux ? Je ne suis pas juriste mais le code électoral, à mon
avis, s’applique aux candidats et à leurs équipes et pas aux cons comme toi et
moi.
Il n’empêche que ce calme est assez plaisant et autant y
participer. Si je diffuse une photo de la place du colonel Fabien, dans ce
billet, c’est parce que je la prends au hasard pour illustrer un billet quand
même politique. Soyez-en assurés.
J’ai été surpris ces tous derniers jours par le nombre de personnes
qui ont fait des longues publications dans Facebook pour expliquer leurs votes.
Je ne suis évidemment pas contre les tartines sur le net vu que je suis le
premier à en écrire et à juger que celles des autres sont illisibles… Mais je
me demande bien pourquoi ils se justifient. On est libre de voter pour qui on
veut et on n’est pas obligés de dire pour qui on vote. Et on peut mentir. Par
exemple, je ne vais quand même pas dire que je vais voter pour un candidat dont le nom comme par
un Z car ça me fait penser au mot « zob » alors je dis que je pense
aux « roubignoles ».
Chacun vote comme il le sent. J’ai expliqué le sens de mon
vote. Certains de mes lecteurs l’admettent alors que les autres ne me croient
pas. Pour qui se prennent-ils ? Pourtant, je peux garantir que je n’écris
rien pour me justifier auprès de mes lecteurs. Peut-être seulement auprès de
moi-même, et encore…
Et vous pouvez penser ce que vous voulez. Vous avez le droit
de croire qu’il faut sauver la gauche en la plaçant au second tour ou en la tuant
pour qu’elle renaisse de ses cendres. J’ai ma propre idée, que j’ai déjà exprimée,
et sur la quelle je reviendrai sans doute dès lundi, a priori sur le thème :
« comment faire pour que ma famille politique
reste elle-même et ne soit pas séparée entre une extrême normale et un extrême
centre obligé d’avoir des idées pour complaire à l’autre camp pour être élu
tout en sachant que, pour être élu, donc, on ne peut pas agir tout seul, ce que
ne comprend d’ailleurs pas la frange radicale qui, par ailleurs, se plante sur un
tas de sujet tant elle est persuadée que distribuer du pognon est faire le bien ».
Vous avez deux heures. Non. 48. Je vous laisse jusqu’à lundi
midi.
J'espère que les castors ont appris à nager. "Normalement, le barrage contre le FN s'érige au second tour de l'élection. La «gauche castor» désignant cette gauche qui ne s'intéresse au «danger lepéniste» qu'une fois le premier tour passé et la surprise d'un bon résultat frontiste avérée. Là, nous sommes dans une toute autre configuration: le danger de la «peste blonde» saisit tout le monde dès avant le premier tour puisqu'il y a une très forte probabilité pour que Marine Le Pen soit présente au second tour, et même qu'elle se qualifie pour celui-ci avec un score élevé au premier tour. " Ne dites pas que je fais campagne la veille du scrutin. Cette interview de Laurent Bouvet date de la précédente élection. C'est donc une analyse du précédent scrutin et pas du tout de la propagande électorale. Laurent manque.
A propos, en une du site web du Monde un article d'un autre Laurent à propos du "social-libéralisme". Il date de 2014.
Les castors insoumis, eux, ne savent pas lutter contre la peste colorée qu'en disant "votez pour nous et pas pour elle". Aucun autre argument et cela résume assez bien la campagne qui s'est achevée cette nuit.
Vous vous rendez compte qu'en détaillant vos raisons de vote, que vous soyez dans ce camp ou dans celui qui pourrait bien être mis en difficulté au second tour, vous entrez parfaitement dans cette manière de faire de la politique ?
Alors que le social-libéralisme, c'est bien un truc d'Anglais. Ou d'Anglaises.
Le barrage et les castors de 2e tour ne semblent pas être d'une grande efficacité sur le long terme.
RépondreSupprimerReprenons :
2002 -> 17.79%
2017 -> 33.90% (+100%)
2022 -> 49-51% (+50%)
+25% en 2027 ?
Sinon, très bel article sur le social-libéralisme.
Tu n'as visiblement rien compris aux castors, il n'y a pas de premier ou de second tour pour les castors. Il y a des crétins de gauche qui pensent parler au peule et qui se plantent d'une manière incroyable au point de devoir faire barrage au second tour. La gauche propose des conneries et elle se plante. Je vais citer un exemple : elle propose de passe le smic de tant à tant mais les pauvres resterons dans la tranche la plus basse sans espoir d'en sortir et ils envoient chier la gauche qui reste satisfaite pour un devoir accompli.
SupprimerEn 2012, par exemple, Hollande avait promis qu'on ne serait plus guidé par le monde de la finance (et il s'est royalement planté, d'ailleurs, je suis en train de faire la promotion du candidat Hollande, pas du président) mais les gens vont voté pour lui, indépendamment des promesses, pour cela. Et maintenant, les connards de gauche disent "ah ben on va donner une allocation aux jeunes".
Et ils ne passent pas le premier tour. C'est ballot. Et ils se trouvent forcé à jouer les castors ou à favoriser l'élection de l'extrême droite.
Il n'y a pas de barrage ou de second tour mais des crétins de gauche qui n'arrivent pas à écouter le peuple. Désolé. Tu peux continuer à sortir des chiffres, ce qui est un peu ma spécialité, mais toujours à bon escient.
Nicolas, est frappé sous le sceau du bon sens. De l'autre côté de l'échiquier j'aurais aimé le même.
RépondreSupprimerLes castors, c'est marrant, c'est très à la mode.
Restons ce que nous sommes. Pas en majorité aujourd'hui ? Pas grave. La mode est une chose changeante.
Tu as fait une belle campagne. Peut être pas au Wikio mais tu restes le n°1
Merci ! J'ai bien bossé, oui...
Supprimer