Marc Le Fur |
La question pourrait se poser sur moi si je devais voter
dans la troisième circonscription des Côtes d’Armor mais, autant le dire, ce n’est
pas pour moi qu’elle se pose. Il n’empêche que j’ai la mission de m’y atteler
et que le sujet m’intéresse vu que j’y passe une partie de mes journées de
télétravail. La circonscription a été à gauche de 1981 à 1993 et de 1997 à
2002, tenue par le regretté Didier Chouat, et le reste du temps, à droite, de
1993 à 1997 puis depuis 2002, par Marc Le Fur.
Ce dernier est très proche des milieux catholiques (dont
Civitas, selon la rumeur) et qu’il soit élu du coin n’a rien de surprenant. Il
est très proche du terrain mais aussi présent à l’Assemblée Nationale et on
peut difficilement, me semble-t-il, lui faire de reproche quant à son boulot de
député, à part être à droite, bien sûr. C’est ainsi que nous allons tout de suite
le désigner comme homme à éliminer même si, au fond, depuis le temps, il m’est
devenu sympathique. En outre, sa permanence est proche de la maison de retraite
de ma mère ce qui fait que je le vois relativement souvent (sinon, je l’avais croisé
au restaurant de l’Assemblée Nationale et au 1880, mon café fétiche).
Des raisonnements similaires pour choisir un candidat pourraient
être faits, probablement, dans toutes les circonscriptions et je vous présente
ce cas à titre d’exemple d’autant que je n’ai pas à vous dicter vos choix. Et
je vais faire court, contrairement à d’habitude.
Son implantation est très forte, disais-je. En 2012, à Loudéac,
une des deux grosses villes de la « circo », il a fait 56% au second
tour alors que, quelques semaines avant, Hollande avait également fait 56, ne laissant
que 44% au malheureux Sarko. Parfois, les électeurs ont des raisonnements qui m’échappent.
En 2017, il avait été élu avec 54% au second tour face à un
candidat LREM (Olivier Allain, qui se représente). Au premier tour, les deux
étaient proches de l’égalité, autour de 38% (Le Fur ayant plus d’un point d’avance).
Tous les autres candidats étaient dans les choux, le candidat LFI (qui ne se
présente plus) était troisième avec moins de 10% (dans le périmètre de « Nupes »,
ils étaient à 15,5).
A la dernière présidentielle, Macron est arrivé en tête avec
32%, suivi de Le Pen (25%) et Mélenchon (17%). Et arrive Pécresse, du même
parti que Le Fur, avec 5,6%...
Antoine Ravard |
Ouest-France
nous dit : « Dans l’ordre d’affichage,
les candidats (et leurs suppléants) sont les suivants : Odile de Mellon pour le
Rassemblement national (et Isabelle Pichereau) ; Olivier Allain pour la
Majorité présidentielle (et Fabien Vitel) ; Marie-Thérèse Lefeuvre pour Debout
la France (et François Yu-Yueng) ; Florence Nivet pour le Parti animaliste (et
Marc Guinganton) ; Marie-Pierre Lecat pour Reconquête ! (et Louis-Marie Coupé)
; Antoine Ravard pour Nupes (et Valérie Tabart) ; Marc Le Fur pour Les
Républicains (et Stéphane de Sallier Dupin) ; Bryan Tyli pour le Parti breton
(et Ludwig Hairon) ; Jean-Pierre Lamour pour Lutte Ouvrière (et Camille Van den
Berghe). »
D’un point de vue théorique, on va éliminer les gros candidats
de droite que sont : Mellon, Lefeuvre, Lecat et Le Fur. Ils sont quand
même nombreux, les bougres. Pour un peu, aucun ne serait qualifié pour le
second tour, en théorie, mais Le Fur a quand même un très fort avantage. On va supprimer
des possibilités également Nivet, Tyli et Lamour pour différentes raisons mais,
disons-le, un vote pour eux ne changerait absolument rien. Par conviction, je
vais éliminer le candidat Nupes, Ravard. J’ai fait assez de billets pour
expliquer pourquoi…
Il ne reste plus qu’à nous désolé car il n’y a aucun
candidat estampillée « gauche républicaine » (tout comme chez moi, d’ailleurs,
mais j’ai trouvé un choix intermédiaire).
Quoi qu’il arrive, Le Fur et Allain devraient être qualifiés
pour le second tour même si Ravard pourrait s’inviter à la fête. L’extrême
droite étant peu présente dans le quartier, un second tour Allain – Ravard pourrait
être envisagé mais, compte tenu de l’implantation locale de Le Fur, la
probabilité est faible. Je ne crois pas à un second tour Ravard – Le Fur :
la gauche modérée est bien installée dans le coin contrairement à la gauche
radicale. Ravard vient néanmoins d’une mouvance socialiste et je le soutiendrais
volontiers s’il n’était pas associé à LFI…
Olivier Allain |
Il n’empêche qu’il a déclaré : « Et moi je me retrouve dans ces combats aujourd’hui : je
suis dans le camp de la Gauche, face à des candidats, excusez-moi, mais – de
droite. La Première ministre qui a été nommée, c’est celle qui a mis en
concurrence le rail, qui a détruit l’assurance chômage… Qu’on ne vienne pas
nous soutenir une fable sur le centre-gauche ! Qu’il y ait une gauche et
une droite, je crois que c’est nécessaire à l’organisation du débat public. Les
gens s’y retrouvent bien mieux que quand il y a un grand flou. »
S’il connaissait la circonscription, il ne raconterait pas
de connerie sur le centre gauche qui me parait « historiquement » majoritaire à gauche dans le coin même si cette mouvance est représentée par LREM, aujourd’hui. La
seule gauche à avoir eu le pouvoir en Europe (si on oublie la Grêce…) est quand
même du centre gauche. Ca se respecte.
Je propose donc de voter pour LREM. Ravard est jeune et il
aura sa chance plus tard. Avec les paradoxes qui me caractérisent, j'ajoute que je trouve que c'est un excellent choix pour Nupes. Olivier Allard était vice-président LREM d'un conseil régionale présidé par le PS... N'oublions pas les spécificités de la Bretagne.
Olivier Allain n'est plus vice président du conseil régional
RépondreSupprimerOups.
Supprimer(bordel ce con de Firefox a encore oublié mon profil) mais mais mon ami Nicolas tu vas te faire briser les rotules: tu appelles à voter pour un ultra-libéral qui veut tout détruire.
RépondreSupprimerMais non, ils me connaissent...
Supprimer