« Nous avons donc besoin,
plus que jamais, d’une base de puissance suffisante pour ne pas être les
victimes des nouveaux désordres du monde. C’est la conviction profonde de tous
les sociaux-démocrates, qui ont fait du projet européen, maintenant depuis
trois générations, une part importante de leur identité propre. Renforcer
l’Union européenne, en la réformant pour aller vers plus de solidarité dans les
domaines essentiels pour notre avenir, et non la démanteler par morceaux, telle
est notre ligne de conduite sans hésitation aucune.
Refermer la France sur elle-même
serait la condamner sûrement. Ce sont là des conditions pour que le socialisme
démocratique soit vraiment une philosophie de la liberté pour toutes les femmes
et tous les hommes. On peut espérer alors, en rétablissant une communication
entre les êtres, contribuer, même modestement, à donner une raison à la vie
dans nos sociétés. » Telle est la fin d’une tribune
signée par environ 200 parlementaires, universitaires et hauts fonctionnaires,
aujourd’hui, dans le JDD pour défendre la sociale-démocratie, que je vous
invite à lire vu que je partage une grande partie.
Depuis la présidentielle, je parle ici, essentiellement, des
législatives et du fameux accord ayant généré la Nupse resserré. Vous aurez
compris que j’y suis opposé, si tant est mon avis a de l’importance, hein !,
et j’évoque différentes raisons.
La première est que l’accord est contreproductif
électoralement. Il va peut-être rapporter des élus à LFI mais ne donnera pas
vraiment plus de poids à la gauche. D’une part, certains aspects peuvent faire
peur à des lascars du centre gauche. D’autre part, le programme est restreint à
celui des 22% de Mélenchon et pas de la somme des projets de gauche.
La deuxième est qu’il va à l’encontre de certaines valeurs,
notamment ce qui concerne les projets internationaux et l’Europe. On ne baisse
pas sa culotte, que diable. Il ne faudrait pas confondre accord de premier tour
et coalition gouvernementale…
La troisième est que son application – improbable – serait néfaste
et ruineuse pour le pays. Par exemple, il y a aujourd’hui, un
article des Echos (réservé aux abonnés, je n’ai pas pu consulter les
détails) qui explique que la réforme des retraites coûterait 100 milliards d’euros
(soit 700 euros par mois et par actif, excusez du peu).
La quatrième, enfin, je ne me suis jamais étalé dessus et la
tribune que je cite le fait très bien : la reconstruction d’une gauche
sera très difficile après cette vague qui voit la sociale-démocratie se fondre
dans la gauche radicale ce qui est le pompon, voire le sommet du ridicule. La
gauche, toute tendances confondues, va devoir défendre des projets locaux mais,
surtout, préparer les prochaines échéances électorales : les européennes
de 2024 (au moins, on aura la paix en 2023) puis préparer un projet pour 2027
avec, dans l’intervalle, des élections municipales, départementales et
régionales.
C’est trois dernières pourront l’être en regroupant les
forces de gauche (même si je n’y crois toujours pas).
Pour la présidentielle, on sait que c’est sans doute
impossible d’autant que les trois leaders actuels, Le Pen, Macron et Mélenchon
ne devraient plus être candidat. Il va falloir élaborer un projet et trouver la
bonne personne pour le pousser, dans chaque formation de gauche, ce qu’avait
fait, à merveille, la primaire de 2011 pour arriver à la victoire de 2012. Le
PS avait bossé, sous la houlette de Martine Aubry, et les grandes tendances
(cette dernière remplaçant, sur le fil, DSK, malgré un profil bien différent) s’étaient
affrontées tout l’été, au sein d’un débat audible par tous les Français, avec
une participation record...
Quant aux Européennes, on va forcément avoir des conciliabules
dans l’appareil du PS mais comment des andouilles qui valident aujourd’hui un
projet anti-européen pourront-ils être crédibles, alors que, déjà, ils n’avaient
pas trouvé de chef de file en 2019 ?
Du n’importe quoi ?
J'ai lu la tribune. Mais je n'ai pas trouvé la liste des signataires. Est-ce qu'elle n'est accessible qu'aux abonnés du JDD ?
RépondreSupprimerJe ne sais pas.
Supprimeril y a de la place, si quelqu'un peut prendre le flambeau. La NUPES sait de toutes façons qu'elle ne peut gouverner, son programme est un suicide, un embryon de guerre civile et derrière son chef, une grande partie de personnes qui n'ont aucune expérience probante pour légiférer et encore moins gouverner.
RépondreSupprimerIls veulent simplement faire du bruit (et ils le font plutôt bien)...
La Nupes n'est d'ailleurs qu'un consortium puisqu'il me semble que les répartitions de financements ne sont pas prévus mais que chaque partie touchera ce qu'il représentera. C'est déjà un bel exemple d'incapacité à trouver un schéma directeur de programme de gouvernement...
Donc la reconstruction sera possible sur les ruines de la NUPES
Tu es optimiste...
SupprimerSi je ne l'étais pas, je ne m'intéresserais plus à la politique, j'arrêterai de voter, je m'occuperai de mon potager et de mes potes âgés
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