Les mensonges de Jonluk

 

A force de lire les publications de Jean-Luc Mélenchon, dans Twitter, j'en arrive à me demander comment des militants sincères peuvent reprendre ses arguments, surtout quand ces militants sont des potes à moi, issus des campagnes de Ségolène Royal et de François Bayrou en 2007, quand mon blog connaissait une vague heure de gloire.

Prenez celui-ci. C'est son dernier tweet. Je passe le fait que les processus de décisions font que les ministres votent assez rarement. Je passe aussi le fait que le glyphomachin n'est plus la propriété de Monsanto vu que c'est passé dans le domaine public. Je passe aussi le fait que beaucoup de gens sont emmerdés par l'impossibilité de l'utiliser pour désherber (mais ils sont bien cons, dans le jardin de ma mère, je fais tout au vinaigre et ça fonctionne très bien). Je ne passe pas le fait que ce machin est cancérigène et qu'il faut l'interdire à terme. Toujours est-il que si on l'avait interdit, comme tout un tas de machins qui puent vraiment, les paysans français auraient été dans la merde par rapport aux étrangers qui n'ont pas les mêmes contraintes et auraient rapidement été ruinés. Vous me direz qu'il faut des règles internationales mais JLM a décidé qu'on ne pouvait plus les suivre. Vous me direz que l'on peut bloquer l'importation de certains produits mais les prix augmenteraient dans nos commerces. Vous me direz que l'on peut bloquer les prix mais les paysans seraient ruinés.

En plus, je m'en fous totalement.

Deuxième exemple. C'est au sujet du Burkini. Il n'aura échappé à personne qu'une espèce de consensus régnait en France et qu'on ne parlait plus de ce truc jusqu'à ce qu'un allié nupsien, Piolle, remette ce machin sur le tapis (de bain). Seuls la gauche radicale est responsable de la polémique qui revient.

Troisième exemple. Sans importance mais je suis presque obligé de le citer tant je suis fatigué de voir qu'on trompe les électeurs quant au système électoral et tant je suis épuisé de voire que l'on fait les cons avec les sondages et autres prédictions.

La vérité est simple : le système électoral fait que Nupes ne pourra pas gagner et Mélenchon ne pourra pas être premier ministre même si la gauche unie emporte plus de voix au premier tour.

Ne masquons pas le revers de la vérité : l'accord fait que la gauche est majoritaire mais avec moins de 30%, ce qui est dérisoire, mais serait laminée si la droite arrivait à s'unir.

Quatrième exemple, pour la forme vu qu'il est proche du précédent mais il s'agit bel et bien d'un mensonge : ce n'est pas le Parlement (composé aussi du Sénat, ne l'oublions pas) qui tranche en dernier ressort et jamais un gouvernement ne négocie avec le chef de l'Etat d'autant que la notion de chef de l'Etat n'est pas connue de notre Constitution. Il se trouve que le Conseil Constitutionnel, par exemple, pourra retoquer tous les textes contraires aux engagements internationaux.

Cinquième mensonge ou contrevérité (ne chipotons-pas). Ces deux pays n'ont pas désobéi, ils ont négocié et les instances européennes leur ont donné raison en fonction de différents paramètres, dont leur capacité à produire réellement du renouvelable ce qui fait qu'ils ne sont pas vraiment dépendants du marché européen de l'électricité.

Sixième mensonge (en trois jours, hein, je n'invente dire). Il est plus que caricatural : seul le nucléaire peut répondre à une demande permanente. Pas les renouvelables en l'état actuel des technologies.

S'il n'y a pas de vent, il n'y a pas d'éolien. S'il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de solaire. Vous pouvez dire que je suis assez basique, comme garçon, mais, un jour, il va falloir convaincre les électeurs pour gagner une élection. C'est un des principes de base de la démocratie.

Septième exemple, si je compte bien. Le gars veut ne pas respecter des traités qui ont été signés selon un processus démocratiques par quelques douzaines de pays et centaines de millions de citoyens et il accuse les autres, dans ce contexte précis, de déni de démocratie.

Il fait fort, quand même. Qu'il le dise franchement qu'il veut sortir de l'UE. On sera opposés mais il ne mentira plus.

Je vais laisser passer cette journée du 19 mai, la Saint Yves, histoire de changer un peu de type d'illustration.

Huitième mensonge, presque la pire de toute cette séquence électorale. Le départ à la retraite à 60 ans est conditionné par le fait d'avoir cotisé 40 ans. 

J'aimerais bien des statistiques sur le nombre de personnes réellement concernées.

Cela étant, j'approuve, j'ai commencé à cotiser à 19 ans.

Neuvième mensonge (en quatre jours de tweets, hein !). Allez ! Encore un et je termine ce billet. 

C'était le sujet d'un de mes billets d'hier : aucun service d'urgence ne va fermer. Ils vont simplement refuser les patients qui ne passent pas par le "15" et qui n'ont pas fait le jeu de la médecine de ville.

Dixième mensonge, un peu pour rigoler, tout de même, mais ça fait écho à mon dernier billet, au sujet de l'écologie : je ne vois pas en quoi augmenter le salaire des femmes est écologique. 

Je ne dis pas que ce n'est pas nécessaire, hein !, mais avouons tout de même que l'on frise la folie.

Je suis désolé mais si je lutte contre ces lascars, sans pour autant faire la campagne de types qui ne sont pas de gauche, c'est bien pour une raison : des arguments débiles font perdre ce qui reste de crédibilité à la gauche. Les partis feraient mieux de fuir ces flisk de toute urgence.