Je ne vois pas l’intérêt, pour un blogueur politique, de
commenter un remaniement ministériel surtout que la plupart des andouilles ont
fait leurs remarques dans les réseaux sociaux, hier. Comme ça n’a aucun
intérêt, c’est indispensable et je vais m’y mettre.
Plusieurs choses sautent aux yeux. Tout d’abord, les
principaux ministres n’ont pas changé : Lemaire, Darmanin, Dupond-Moretti…
Il n’y aura donc aucune évolution notoire de la politique mais comme on n’en
attendait pas, on n’est même pas déçus. Le seul changement notable est le
départ de Blanquer mais il ne semble pas surprenant tant personne ne pouvait
pas le blaire. Je ne vais pas m’étendre sur les raisons : vous ne
trouverez pas souvent, dans ce blog, un avis de ma part sur l’éducation.
Il n’empêche, le choix de son remplacement par un lascar
parait-il tout droit issu du wokisme, militant indigéniste et que sais-je (rien
d’ailleurs, je ne fais que répéter ce que j’ai lu) et la disparition de Schiappa
ressemblent quand même à une belle baffe pour les militants laïcards comme moi
mais on ne peut que se dire que c’est une stratégie électorale pour pressuriser
les nupsiens d’autant que les extrêmes droitards en ajoutent quelques couches.
Pour le coup, je suis vraiment déçu, non pas de la
disparition de Blanquer mais de celle de ce qu’il représentait par rapport à la
République, et j’ai bien l’impression de m’être enflé tant la macronerie me
semblait, quand même, une espèce de rempart. Ndiaye commence à se faire traiter
d’islamogauchiste dans les réseaux sociaux. On va se dire que c’est rigolo. En
plus, il est traité de renégat
par Mélenchon.
Je ne vais pas tout disséquer ou imiter les andouilles qui
pensent, par exemple, que Véran a régressé. Je m’en fous.
Je vais seulement saluer Le Drian qui prend une retraite
ministérielle bien méritée. Il est le symbole de ces élus de gauche qui ont cru
dans le projet de Macron, à savoir unir les centres et je pense qu’il n’a pas
tort (mais que Macron n’est pas centriste) : il est plus facile pour le
centre gauche de faire de la social-démocratie en se rapprochant du centre
droite qu’en essayant de gagner quelque chose avec des extrémistes fous furieux
(vous vous rendez compte : un programme avec 650 points…). J’espère qu’il continuera
la politique au service de son mouvement à la gauche de LREM.
Enfin, j’ai un peu de mal à voir comment s’articulera l’environnement
au sein de ce gouvernement, avec deux ministresses, Pannier-Runacher et
Montchalin. Surtout, je suis plié de rire de voir que celle de la transition énergétique
(ça ne s’invente pas) aura surtout en charge la construction de nouvelles
centrales nucléaires.
Ce qui est sans doute la seule bonne nouvelle d’hier tout
comme le CV des deux dames, expertes en économie mais pas en environnement. Ca
leur évitera de faire les conneries habituelles.
Ah ! Si ! Ndiaye semble ne pas avoir de compte
Twitter. C’est tout à son crédit.
Il est vraiment simpliste de traiter notre nouveau ministre de l'Education Nationale d'indigéniste voire d'islamogauchiste.
RépondreSupprimerC'est un Historien dont la thèse portait sur l'histoire sociale de Etats-Unis !
Directeur du Palais de la Porte Dorée sur l'Histoire des colonisations ?
Et alors ? Est-ce que ça fait de lui un indigéniste ou encore je ne sais quoi ?
Il m'est revenu ce mot de Courteline : Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est délice de fin gourmet.
Laissons le poser ses cartons.
Non. Il a été mis là pour servir de symbole et coincer les gauchistes. On peut donc tirer.
SupprimerJe ne te savais pas fan à ce point de Blanquer, et je te trouve bien généreux avec lui sur la laïcité après la calamiteuse campagne sur le sujet de son ministère... Quant à regretter l'inénarrable Schiappa... Sur le reste je plussoie la circonspection sur l'écologie, pas franchement certaine qu'on tienne l'équipe de gagnant(e)s sur le sujet, surtout en gardant Le Maire à Bercy.
RépondreSupprimerOù dans mon billet as-tu pu voir que j'étais fan de Banquer. J'ai dit que je ne parlais jamais d'éducation nationale. J'ai dit que sa disparition n'était pas surprenante vu que personne ne pouvait le blairer. Je ne regrette personne ou presque : je regrette le départ de ceux qui incarnaient un rempart contre les attaques de la laïcité. SI je ne parle jamais d'EN, c'est parce que je n'y connais rien et je ne connais pas la campagne dont tu parles. Par ailleurs, si je suis circonspect sur l'écologie c'est que je n'arrive pas à voir comment cela va fonctionner. Je me suis réjouit, par ailleurs, de ne pas avoir des militants écolos en charge des dossiers correspondants : la logique et bien industrielle et économique, avec des feuilles de route à appliquer.
SupprimerTiens, je vais peut-être refaire un billet sur le volet écologique de ce gouvernement vu que j'ai une heure trente à tuer avant l'apéro mais y compris la toilette.
SupprimerBen Blanquer en rempart de la laïcité assiégée ça m'avait un peu échappé je dois bien l'admettre.
SupprimerLes sanctions contre la chaîne de décision qui a surtout demandé à Samuel Paty de se faire discret ? Ah ben non. Cette campagne de com soit disant sur la laïcité qui mélangeait origine ethnique, visibilité de la minorité et laïcité ben non - plus certainement pas, bref je cherche encore mais si tu as des éléments tangibles pour regretter Blanquer sur ce motif, je prends...
Je ne sais pas ce que tu cherches... C'est un des rares ministres (et une des rares personnalité politique) à avoir mené une chasse à l'islamogauchiste. Ce sont un peu des propos au quotidien plus que des coups d'éclat.
Supprimerelle de la transition énergétique (ça ne s’invente pas) aura surtout en charge la construction de nouvelles centrales nucléaires. là je ne peux qu'applaudir : des EPR et la génération suivante ! et hop des éoliennes en face du Touquet. Et puis le CO2 les gens, hein c'est les centrales à charbon dans le monde qui font la plus grosse part sur la quelle on peut agir et pas en mangeant moins de viande ou en pissant dans la douche !
RépondreSupprimerAh mais j'applaudis aussi. Surtout en imaginant la tronche des écolos en peau de fesse.
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