En salle

30 juin 2022

C'est inéluctable : la gauche doit changer

 


Il est temps que cette longue séquence électorale se termine d’autant que j’en ai franchement marre de discuter avec des zinconnus zimbéciles zinsoumis qui, avant de marteler leurs propres vérités, oublient un fait pourtant inéluctable : Jean-Luc Mélenchon s’est présenté trois fois à la présidentielle et n’a pas gagné. Sa stratégie l’a poussé à l’échec et est donc mauvaise. Un article de Slate en explique les raisons et je vais résumer vu que la conclusion est à peu près la même (pas le chemin y menant, vous pouvez lire) que celle de mes billets depuis la mise en place de l’accord Nupes, au moins. En fait, c’est même bien plus vieux. Cela date de l’époque des frondeurs, sous François Hollande. En évinçant progressivement la social-démocratie, la « vraie gauche » n’a fait que rétrécir sa base électorale. On peut sans doute citer une seule phrase pour varier les plaisirs : « Enivré par son score à la présidentielle et énervé par le seul mot «social-démocratie», Jean-Luc Mélenchon n'a pas su laisser de place dans les circonscriptions de ces territoires à des candidats aux profils rassembleurs, capables de maintenir ces lignes de modération et de tenir des discours sans concession sur la laïcité. »  

On pourra en tirer une seule conclusion : il faut que la gauche, celle qui veut gagner, change radicalement de stratégie, ce qui revient d’une part à mettre Jean-Luc Mélenchon sur la touche et d’autre part à changer de comportement, à arrêter ses conclusions hâtives. Ce qui se passe, cette semaine, à l’Assemblée, pour la rentrée de la nouvelle législature, est exemplaire. Nous avons des guignols qui s’amusent alors qu’on attendrait un peu de sérieux… On peut, par exemple, contester les deux vice-présidences accordées au RN ou, au contraire, remarquer que les vice-présidents sont significatifs de l’Assemblée avec un tiers pour chacun des trois « groupes » de tête. On peut dénoncer le fait que des LREM ont sans doute voté pour des RN ou alors penser que les négociations ont eu lieu ailleurs que dans l’hémicycle pour trouver un équilibre et une représentation nationale correspondant au choix des électeurs.

Les protestations ne servent à rien. Elles n’arrivent même pas aux oreilles des Français. Si elle s’en approchaient, nos citoyens ne seraient qu’exaspéré : le Rassemblement National est bel et bien arrivé deuxième. Et, même si j’ai fait un billet (que je revendique) pour expliquer qu’on ne pouvait pas comparer la gauche radicale et l’extrême droite, on n’oubliera pas la collusion de certains Nupessistes avec l’antisémitisme, l’islamisme… bref, autant d’idée que l’on combat contre l’extrême droite.

Il faut faire avec : elle regroupe maintenant environ un tiers des Français. Il faut continuer à lutter contre et à rappeler le principe de base du front républicain : pas un vote pour eux. Et rappeler aux pingouins qui se prennent pour la vraie gauche qu’il ne s’agit pas seulement de ne pas voter pour eux mais de mettre dans l’urne un bulletin pour ceux qui s’y opposent clairement.

Car si dans une circonscription sur sept, les fachos potentiellement fâchés sont arrivés en tête, c’est aussi parce que la gauche n’a pas su maintenir ses troupes.

 


Hier, j’ai publié un article de la presse people dans Facebook. Il parait que les socialos veulent virer les « dissidents », élargis à tous ceux qui contestent l’accord Nupes. Ils sont cons. Il n’y a pas d’autres mots. Déjà qu’ils ne représentent plus rien, ils veulent virer la moitié d’entre eux. Parmi ces dissidents, il y a François Hollande. Ils sont très cons. C’est quand même le dernier qui les a menés à la victoire. C’est indubitable, tout comme la triple défaite de Mélenchon que j’évoquais en début de billet.

A ma publication, un copain (depuis plus de trente ans) qui se revendique de la vraie gauche laissait un premier commentaire : « Peut-être le Parti socialiste est-il en train de redevenir socialiste ? » Je ne lui ai pas répondu que ça ne valait plus dire grande chose : plus personne n’est réellement pour la collectivisation des moyens de production, n’est-ce-pas ? J’ai donc sorti une banalité aimablement et il m’a rétorqué : « Toute la question est de savoir si ce qui fait vivre la gauche, c'est d'avoir dans ses rangs des personnalités qui défendent manifestement des idées de droite ou des organisations qui défendent des idées de gauche... »

Ce pense que ce type de raisonnement commence à bien faire : ce qui fait vivre la gauche n’est certainement pas d’avoir dans ses rangs des personnalités qui la maintiennent dans l’opposition et conchient les idées de la moitié des électeurs potentiels.

Un imbécile est alors intervenu dans notre conversation pour dire : « Rappelez-moi le score d’Anne Hidalgo ? » Je suppose qu’il le connait mieux que moi donc je ne l’ai pas rappelé mais il est hors sujet : Anne Hidalgo a fait un mauvais score mais toute la gauche a fait un mauvais score. La gauche est donc la seule coupable et il faut qu’elle se le mette dans le crâne…

 


Je vais le dire un peu autrement. Vers 2016, la gauche radicale, avec les frondeurs, a mis les socdems, « la hollanderie », sur la touche. Je ne suis pas acteur de la vie politique à part en tenant ce blog mais je fais partie de ce « camp écarté ». Peu importe de savoir si c’est de la faute de Hollande qui n’a pas mené la bonne politique ou des autres qui n’ont rien compris. Le fait est que deux séquences électorales (présidentielles suivies de législatives en 2017 et 2022) avec des échecs de la gauche. Il va peut-être falloir se mettre dans le crâne que les gens qui ont été écartés depuis si longtemps restent responsables des échecs alors qu’un couloir s’est mis en place pour une opposition à la macronerie.

Ceux qui pensent diriger la gauche et, à mon niveau, ceux qui les soutiennent sont les seuls responsables des mauvais scores de la gauche et, par conséquent, des bons scores de l’opposition très à droite à Emmanuel Macron. Vous pouvez toujours faire tourner l’argument que tout est de la faute de LREM ou des remplaçants, le fait est pourtant, toujours inéluctable : ceux qui ont mené la gauche sont responsables. Vous avez le droit de ne pas être d’accord mais le seul argument en votre faveur est qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien.

 

La première conséquence doit être l’éviction de Jean-Luc Mélenchon mais aussi d’Olivier Faure et de Julien Bayou, sombrés avec lui dans la nupessitudes. On gardera avec nous Fabien Roussel et Yannick Jadot et on fera le tri parmi les autres…

Toujours est-il qu’il faut se réconcilier si on ne veut pas que la droite radicale, pour ne pas dire l’extrême-droite, prenne le pouvoir en 2027 mais aussi bien rechercher ce qui a pu dégouter à ce point les électeurs, ceux qui sont perdus, décrits dans l’article de Slate, mais aussi tous les autres.

Je vais donner un seul exemple : la campagne a été faite sur la retraite à 60 ans mais personne n’a oublié que cela avait déjà été fait il y a quarante ans et que ça a été l’échec. C’est regrettable, évidemment, mais c’est toujours inéluctable : les électeurs ne veulent plus de ces singeries.

 


Il y a 89 députés du Rassemblement National. Ils font partie de la représentation du peuple. On n’y est pour rien et on doit faire avec. On doit quand même se montrer plus républicains, plus respectueux des institutions et des valeurs qu’elles portent afin de se présenter dignement devant les électeurs de prochains fois et faire en sorte, avec de bonnes idées politiques, parlant réellement aux gens tout en restant porteuses de progrès sociales, ils n’aient plus envie de voter pour les autres et de nous rappeler, ainsi, à l’ordre.

Prenons cela comme une leçon.


Nous avons un peu plus de quatre ans pour définir nos futurs programmes, la vision de la société que nous présenterons au peuple. Il n'y a qu'une seule urgence : se débarrasser de nos fantômes. 

29 juin 2022

Plus de confiance dans la gauche

 


Le classement des personnalités politiques pour juin 2022 est sorti hier et il y a un certain nombre d’enseignements à en tirer. Tout d’abord, parmi les quatre premiers, il y a les trois qui ont été au cœur de la gestion de la crise sanitaire : les deux premiers ministres du précédent quinquennat et le ministre de la santé qui bossait avec. En français, cela veut dire que nos concitoyens leur font parfaitement confiance quoi qu’en disent mes potes qui se vautrent de plus en plus dans la fakenews et le complotisme. C’est bien triste, ma pauvre dame, de se planter à ce point…

Ce quatuor est complété par Martine Aubry qui ne fait pourtant pas beaucoup parler d’elle. Ca me semble quand même que les Français attendent un tantinet le retour de la social-démocratie de nos grands-mères et, d’une manière plus générale, une gauche plus sérieuse. Rappelons quand même que Martine Aubry fut l’architecte de la victoire de 2012, la dernière de la gauche, en France, en organisant les débats au sein du parti puis la primaire et tout ça…

Le cinquième est notre ministre des Finances, Bruno Le Maire qui est un pur produit de la droite, ancien directement de cabinet de Villepin puis ministre de Fillon. Nos concitoyens l’aiment bien et lui font donc confiance, il apparait comme un bon gestionnaire, bien à l’antithèse de tout ce que pourrait proposer la Nupes.

La sixième est Marine Le Pen. Tiens ! Tiens ! Si je puis me permettre. La première des anciens candidats. Elle a été nulle pendant la campagne de la présidentielle mais a tout de même réussi à faire de bons scores. Depuis, elle a été parfaite (comme cheffe de parti, hein !) propulsant le RN à une très bonne position en termes de nombre de députés. Elle a bien géré la suite, aussi, et elle continue à dédiaboliser sa troupe, même si papy, hier, avec son discours sur l’OAS a franchement chié dans la colle. Pendant que les troupes nupessiales sont arrivées comme des gamins d’une colonie de vacances visitant le palais Bourbon, ses troupes se sont pointées bien propres sur elles. Pendant l’élection du Président de l’Assemblée (le sondage a eu lieu avant, je suppose), ils se sont retiré à temps vu qu’ils ne pouvaient pas gagner. Les nupessionnistes n’ont fait qu’hurler à la collaboration. Ils passent pour des imbéciles.

Et Marine s’ancre, si je puis me permettre.

 


Je vous passe les septième, Nicolas Sarkozy et, tant qu’à faire, le douzième François Hollande. On se demande bien ce qu’ils font là (même si François Hollande me parait bien plus présent dans l’actualité que son prédécesseur). N’y aurait-il pas un peu de nostalgie de la part des Français envers nos anciens…

Juste après Saro, le huitième est celui pour qui j’ai voté car il me paraissait le seul candidat de la gauche républicaine, laïque et tout ça : Fabien Roussel. Tout comme Marine Le Pen, il a fait un sacré bon en avant. Il faut dire qu’ils ne s’est pas compromis avec toutes les singeries Nupessoïdales…

Ensuite, nous avons trois piliers de la majorité présidentielle dont le chef de l’Etat lui-même, Gabriel Attal et Elisabeth Borne, tout comme quatre personnes que j’ai déjà citées : Edouard Philippe, Jean Castex, Olivier Véran et Bruno Le Maire. Ca fait donc sept dans les onze premiers…

 

Enfin (de mes citations), nous avons Jean-Luc Mélenchon, le premier en tant que symbole de la Nupes mais aussi le seul parmi les vingt-cinq de la liste (si je ne compte pas Ségolène Royal que l’on a convoquée pour arroser les fleurs ou servir le café, sinon, je ne vois pas et ne voyez pas de machisme dans cette parenthèse : je veux dire que comme Hollande et Sarkozy, elle est dans le classement en tant qu’ancienne personnalité de premier plan).

Les Français ne font plus confiance à ces zozos qui font n’importe quoi ! Méluche lui-même, hier, appelait à un quatrième tour, sans même se rendre compte qu’il a poussé la gauche dans les défaites les plus sévères de son histoire et qu’il ferait mieux de prendre sa retraite immédiatement voire avec effet rétroactif. Les types de la Nupes faisaient déjà n’importe quoi avant l’élection mais ils continuent. J’ai déjà parlé de deux ou trois faits mais notez la candidature d’un type qui n’y connait absolument rien à la commission des finances ce qui va provoquer l’élection d’un lascar d’extrême droite qui sera aidé par LR (qui aurait pu voter pour une personne compétente issue du PS). J’imagine qu’ils s’entrainent déjà pour les réactions après le vote, appelant tous les autres à une connivence ou je ne sais quoi.

Mais ils perdent à ce jeu. Ils baissent dans les sondages. Les Français ne leur font plus confiance et mon rêve serait que mes potes socdems se rendent compte qu’il est temps de siffler la fin de la récréation. Toute obstruction non justifiée (c’est-à-dire purement de principe, comme ce dont je parlais hier : le soutien aux grévistes de lu service public de l’audiovisuel) poussera le RN au pouvoir en 2027.

Quand je les vois hurler parce que « ce sont les autres » qui font monter la droite radicale, je ne peux que soupirer…

 


Ainsi, le classement n’est pas l’objet de mon billet mais la bêtise de la « nouvelle gauche », comme la publication de Mathilde Panot, vers 10 heures ce matin, qui hurle parce qu’Elisabeth Borne n’engagera pas la responsabilité du gouvernement lors de son discours de politique générale. On en pense ce que l’on veut mais :

Petit 1 : ce genre de reproche ne s’adresse qu’à des militants déjà convaincus et ne sert donc à rien.

Petit 2 : les électeurs s’en foutent. Ils veulent des gens sérieux au pouvoir pas des pingouins qui vont s’agiter au parloir avec un déficit d’équilibre.

Il faut que cela cesse. D’urgence. Il faut que les socialos et les cocos se désolidarisent de cette supercherie sans le moindre sens qui a plongé la gauche dans des abysses…

 

Il ne serait pas honnête de ma part, toute de même, de ne pas dire que je ne suis pas déçu de l’absence de l’absence de personnalités qui, en plus de Roussel et bien sûr Hollande et Aubry, sont représentatifs de cette gauche de gouvernement dont j’espère le retour sur des valeurs républicaines et sociales démocrates.

Cette triple négation dans une phrase vous est offerte par la maison.


D'un autre côté, chez Nupes, il n'y a personne représentant la relève de Méluche... Panot, Ruffin et Quatennens sont dans les choux...

28 juin 2022

Le sempiternel soutien de la gauche à des causes perdues : la grève dans l'audiovisuel public

 


Il y a une grève des salariés du secteur public de l’audiovisuel suite à l’annonce de la suppression de la redevance par le gouvernement. Ils sont évidement soutenus par les gens de la gauche officielle.  Je rigolais en moi-même à l’idée que la gauche aurait pu proposer cette suppression pour les raisons qui pousse ces andouilles à la soutenir…

Par exemple : « la redevance a été créée par 1930 pour faire payer aux propriétaires de radios la diffusion des émissions et elle a évolué progressivement. Hors, il est aujourd’hui impossible de ne faire payer que les « propriétaires » dans la mesure où tous les français ou presque ont des téléviseurs (et des appareils radio) d’une part et que ces médias sont maintenant accessibles par des moyens numériques, notamment internet, d’autre part. Cette redevance spécifique doit donc être supprimée et l’audiovisuel public doit être financé par l’Etat de manière à sécuriser son financement en le faisant assurer par l’impôt, tout comme la majorité des services publics et pas une redevance spécifique. »

C’est beau, non ?

 

Je suis de plus en plus fatigué par les mauvais arguments de la gauche. Ce matin, je voyais qu’ils gueulaient parce que l’Etat veut augmenter les loyers de 3,5% alors qu’il veut, au contraire, limiter la hausse à 3,5. Je voyais aussi un tweet de Vallaud qui disait que les chèques alimentations proposé par le gouvernement étaient « nuls » et qu’il fallait une augmentation généralisée des salaires alors que l’Etat ne peut rien faire pour les salaires, à part le SMIC, qui sont libres dans notre pays. C’est vraiment n’importe quoi et le Nupes Show oublie que les électeurs ne sont pas des abrutis et que la gauche a fait un des pires scores de son histoire alors qu’elle avait un boulevard.

 

Revenons à la redevance. J’ignore ce qui motive le gouvernement mais ce truc est surnaturel et coûte la peau des fesses (c’est un des impôts les moyens « rentables ») et, sans doute, le plus injuste. On peut se poser la question de la nécessité de voir certains programmes payés par le service public mais ce n’est pas la question. La question est de savoir pourquoi l’audiovisuel n’aurait pas le droit à un vrai statut de service public, subventionné par l’Etat et donc la solidarité nationale.

Ce mouvement de grève cache probablement d’autres choses, notamment des éléments cités dans un récent rapport du Sénat totalement insipide, comme la fusion des rédactions ce qui aboutirait à un allègement du personnel voire à une fusion totale pour permettre une gigantesque réorganisation puis la « vente par appartements ».

Mais le problème de la redevance est tout autre.

 

Et, à force de se battre pour le mauvais cheval, la gauche perd. Là, le gouvernement explique, avec un léger mensonge, qu’on va supprimer une taxe (qui n’en est pas une, vu que c’est une redevance) et la gauche gueule.

Bravo, les gars !


Rappelons quand même que c'est l'audiovisuel public qui a fait la notoriété d'Eric Zemmour, qu'une grande partie des émissions sont produites par des producteurs privés et j'en passe. Même s'il y a vraiment des émissions d'une très grande qualité.

27 juin 2022

Pérégrinations hospitalières

 


Depuis le début du mois, je retarde le jour de la rédaction d’un billet (le deuxième, en fait) sur l’administration des Hôpitaux de Paris. Je l’avais rédigé par étape mais Martin Hirsch, le patron d’AP-HP a démissionné le jour où j’avais prévu de le publier, m’obligeant à revoir une partie (je consacrais une partie de ma prose à décrire le gigantisme d’AP-HP et à présenter le fonctionnement global du suivi des malades, pour ceux qui ont la chance de ne pas savoir).

J’avais rendez-vous dans un service en « hôpital de jour » (HDJ, on appelait ça « ambulatoire », dans le temps) le 1er juin à 8h15 dans un service qui n’ouvre qu’à 9 heures pour faire des examens, dans un autre, à 8h30. Je n’invente rien. La secrétaire de mon chirurgien doit aurait dû mettre un sixième de mes poumons de côté demain pour son chat s’était plantée. Et comme on reçoit des convocations par mail, par courrier et par SMS, avec des mails qui te disent de pas lire les SMS et des SMS qui disent qu’ils doivent avoir le dernier mot, on finit par ne plus se baser que sur sa mémoire et la mienne est assez bonne pour ces bricoles (et seulement pour elles, j’oublie des rendez-vous sauf quand c’est le bordel, en fait !).

Le rendez-vous du 1er juin à 8h30 a été reporté le 15 juin à 8h30 ce qui tombe bien vu que j’avais un autre rendez-vous à une autre HDJ à 10h15 pour faire des examens dans deux autres services (l’hôpital Cochin est énorme !). Mais le 1er juin, je dans l’HDJ initiale, je croise mon chirurgien qui me dit que son chat à faim et qu’il devrait être en mesure de m’ablationnaliser le lobe inférieur droit prochainement et qu’il voulait me voir. Nous nous mettons d’accord pour le 17 pour un simple rendez-vous pour une opération devant avoir lieu le mardi suivant, le 21, donc, avec une hospitalisation dès la veille.

C’est clair, non ! Le rendez-vous du 17 tombait bien vu que j’en avais déjà dans un autre bâtiment de Cochin pour un petscan, un truc bien chiant mais moins que l’IRM. Du coup, il confirme la date à l’infirmière qui coordonne l’HDJ mais donne une autre date à sa secrétaire et me voila avec deux rendez-vous en stock. Nous nous en rendons compte assez tôt pour tout éclaircir mais les saisies ayant été faites dans le grand ordinateur d’AP-HP, j’ai reçu un bon lot de SMS et de mail contradictoires.

 

Le samedi (le 18, si je compte bien), le chirurgien m’appelle pour me dire que le robot était en maintenance et que l’opération était décalée d’une semaine – donc demain avec hospitalisation ce soir – ce qui rentre formellement dans mon crâne. J’ai profité d’un moment de répit avant l’heure de l’apéro pour prévenir ma hiérarchie, les plus proches collègues, la famille, les potes par mail, d’autre par Messenger et d’autres par SMS. Je ne sais plus où j’en suis.

Le lundi (le 20, si je compte bien), la secrétaire – celle qui avait déjà fait une erreur pour le 1er – m’appelle pour me confirmer ce qu’avait dit le chirurgien mais me dit une autre date ce qui ne rentre pas dans mon pauvre ciboulot. Donc je ne réagis pas. Nous convenons qu’elle m’enverrait le dossier par mail pour l’admission.

Je n’ai rien reçu mais je n’arrivais pas à m’en faire. Et je reçois des mails pour un rendez-vous lundi prochain mais ne précisait pas dans quel service ce qui me fait me rappeler que j’ai logiquement un rendez-vous dans un autre HDJ, mon SAPL, pour tout vous dire, le 5. Je me promettais de tout mettre au clair.

 

Je me pointe aujourd’hui à Cochin et l’infirmière du service où je devais être hospitalisé et qui était la même de l’HDJ du 1er me souhaite la bienvenue. Problème, elle ne trouve plus mon rendez-vous dans ses tablettes. Elle appelle la secrétaire du chirurgien, heureusement dans le même bâtiment, qui a pu me montrer le papier brouillons où elle avait pris les notes me concernant : l’opération est bien le mardi 6 juillet.

 

Les hôpitaux sont plein de gens compétents et charmants : ils vont rétablir ma santé… physique. Au niveau du mental, je ne garantis plus rien.

Vous allez en subir les dommages vu que je vais pouvoir faire plein de billets de blogs pendant la semaine.

26 juin 2022

On ne joue pas avec la Constitution !


 

Voila que dans ma bloguerolle, il y a un lien vers un billet qui explique qu’Emmanuel Macron va « instrumentaliser le droit à l'avortement pour se montrer comme le Président de tous ces Français qui ont refusé de lui donner une majorité. » alors que j’ai dit, hier, que j’allais être intransigeant. Je vais donc répondre : il y a des imbéciles d’opposition qui rebondissent sur l’actualité pour exiger la modification de la Constitution et le président est plus ou moins obligé d’accepter. Franchement, il faudrait quand même reconnaitre qu’il est tort de se priver d’avoir un consensus sur la première loi importante qu’il va faire passer suite à sa réélection.

A la lecture de mon billet d’hier, vous aurez sans doute compris que je suis contre cette modification de la Constitution. Un pote, Arnaud, dans Facebook a donné un argumentaire supplémentaire. Vous n’avez qu’à vous abonner et je vais résumer brièvement : on a une configuration politique à la con avec un tiers au centre et deux autres tiers à chaque extrême et on va officialiser que la seule possibilité de faire bouger les choses n’est plus de modifier la loi mais la Constitution. Il faut arrêter de jouer : les USA, à l’origine de notre frénésie nationale depuis hier, n’ont pas modifié la leur depuis sa création, même s’ils ont fait quelques amendements mais, nous autres, nous en sommes à une trentaine depuis 1960.

La Constitution devrait contenir, d’une part, le mode de fonctionnement des institutions et, d’autre part, les grandes valeurs qui doit nous guider, comme la laïcité, c’est-à-dire la non-ingérence de la religion dans les « affaires publiques » mais, aussi, la nécessité, pour l’Etat, de défendre la liberté de conscience. Ne voila-t-il pas qu’une bande de lascar veulent y faire figurer comme une espèce de droit suprême l’avortement… Ils ont oublié que la bouffe, l’eau, le toit et autres joyeusetés comme la santé ne sont pas définis comme un droit absolu par cette Constitution. Il faudrait voir à être sérieux.

 

C’est par ailleurs un phénomène grave qui se passe : nous avons un « fait divers » (ben oui, la modification de la loi dans un pays à plusieurs milliers de kilomètres) et nos andouilles nationales qui veulent agir immédiatement. Je rappelle que, quand Nicolas Sarkozy était Président de la république, on lui reprochait le phénomène « un fait divers : une loi ». On ne prend même plus de recul…

En outre, comme le rappelait l’ami Seb, il reste un pays d’Europe, au moins, où l’interdiction de l’avortement continuer à provoquer des morts. Cet intérêt subi pour l’IVG aux USA est grotesque et nous ferions mieux, à défaut de nous occuper de nos fesses, de balayer devant notre porte.

 


LREM avait refusé de voter la précédente proposition de loi de La France Insoumise, en 2018, je crois, visant à « constitutionnaliser » le droit à l’avortement et ils avaient parfaitement raison. Cette fois, nous avons la gauche, en générale, qui pousse la majorité dans ses murs pour montrer sa force et l’obliger à valider un texte inutile. Franchement, Macron aurait tort de se priver d’en profiter un peu d’autant qu’on le somme, également, de montrer qu’il peut faire voter des conneries sans majorité absolue.

Avant de me faire insulter pour la deuxième journée consécutive, je vais rappeler pourquoi c’est inutile dans le sens où cela ne renforce absolument pas le droit des femmes à pratiquer une IVG. Imaginons qu’un président populiste soit élu. Ou une présidente d’extrême-droite. On n’en est pas loin. Elle aurait toute légitimité à modifier la Constitution en utilisant l’article 11 pour faire passer tout ce dont elle juge nécessaire et, vu qu’elle aurait été élue, il est fort probable que son referendum passe.

D’ailleurs, n’oublions pas Nupes a, dans ses papiers, le projet de modifier la Constitution. Ces ânes pourraient y mettre absolument n’importe quoi : il suffirait d’un vote des électeurs pour tout foutre en l’air. Rappelons quand même que le peuple est souverain et que le Conseil Constitutionnel ne donnera jamais tort au résultat d’un referendum. Même de Gaulle a bien joué avec deux fois. La deuxième, il a perdu, d’ailleurs, mais, pour la première, il a fait valider tout ce qui foireux actuellement : l’élection du président au suffrage universel.

Puisqu’on parlait de Marine Le Pen, sans la nommer, récemment, vous savez ce qu’elle est en train de faire ? Compter le nombre de députés antiavortement. Dans sa stratégie de communication, elle dit le contraire mais peu importe : elle est bien en train de compter ses troupes pour devenir la chef de l’opposition réactionnaire dans ce pays et enterrer définitivement le front républicain, s’il en avait encore besoin.

 

Bravo mesdames les militantes et messieurs les féministes occasionnels et tous les autres gauchistes en peau de lapin : en proposant une loi de façade qui ne réforme absolument rien dans le pays, vous avez renforcé le pouvoir de Macron et la voix de Le Pen.

Vous restez fiers ?

 


Je passe le fait que vous n’avez fait que relancer un débat idiot. On a vu des propos comme « ah mais si les femmes peuvent avorter en cas de viol ». Non. Elles doivent pouvoir avorter si elles ne veulent pas garder le gamin. Point barre.

Et si elles sont enceinte, à vue de nez.

25 juin 2022

Modifier la Constitution ne permet pas tout !

 

Trop tard

Avec cette histoire d’avortement aux USA, les politiciens et militants français n’arrêtent plus de lancer des appels pour demande l’inscription de l’avortement dans la Constitution au titre des droits fondamentaux. Je suis désolé mais c’est de l’hypocrisie profonde et, dans mon avant-dernier billet, je disais que je « vais devenir intransigeant après une phase d’extrême tolérance. » N’y voyez pas la moindre méchanceté mais, tout d’abord, vous me direz où, dans nos textes, sont décrits les droits fondamentaux (et m’expliquerez, à l’occasion, pourquoi, le logement, la boisson – même de l’eau –, la nourriture et la sodomie n’y figurent pas) et, ensuite, comment on peut s’imaginer que si on peut modifier la Constitution dans un sens, on ne peut pas le faire dans l’autre ?

En d’autres termes, si, par malheur, un président affreusement réactionnaire est élu et fait un référendum, juste après l’élection, pour modifier la Constitution en se basant sur l’article 11 de la nôtre, votre large progrès visant à constitutionnaliser le droit à l’avortement n’aura été qu’un pet dans l’eau.

Et heureusement. Le peuple, chez nous mais pas nécessairement de tous les côtés de l’Atlantique, est souverain. L’article 11 permet de prendre toutes les décisions possibles par référendum et c’est heureux. Aucune autre solution n’est envisageable : le peuple décide.

 

Fallait y penser avant (je déconne, en 
cas de viol, bof... et quand bien même) surtout que
je n'allais pas diffuser une photo de bite couverte.

On en parlait beaucoup au moment du second tour de la présidentielle. Les opposants d’Emmanuel Macron disaient que « tant pis si Marine Le Pen est élue, elle ne pourra rien faire d’important. »  La réponse est toujours la même : « si, bordel ». Avec l’article 11 de la Constitution elle peut faire prendre n’importe quelle décision (si le peuple élit une vieille réactionnaire, il votera, malgré vos protestations juvéniles, tous les textes qu’elle proposera, dans la foulée).

Il va être tant d’arrêter de sacraliser ce texte, pourtant si important, mais surtout pour les juristes. Nous autres, pauvres imbéciles, devons arrêter de jouer avec. La loi autorise l’avortement. Dans quel cas voulez-vous que la Constitution, même modifiée, puisse servir, à part pour une loi pour « interdire » l’avortement, loi qui pourra être passée par référendum ?

J’ajoute, en plus, car je me refuse d’ajouter en moins, que faire croire à des femmes fragilisées qu’elles pourraient être protégées par une nouvelle loi constitutionnelle est une faute grave, doublée, évidemment, d’une erreur de communication : il faut arrêter de mentir aux gens, c’est tout.  

 

Ceci n'est en aucun cas un moyen de protection
nous permettant de baiser comme des lapins 
même quand il fait trop chaud.

Enfin, il faut arrêter de tout foutre dans la Constitution. On se rappelle Chirac y ayant fait ajouter la chartre de l’environnement avec, notamment, le principe de précaution. Tous les gauchistes étaient aux anges mais il faut bien reconnaitre, quand même, qu’il est a bien baisés vu qu’il était expert pour pisser dans les violons. Le Constitution décrit le fonctionnement de nos institutions et les grandes valeurs à prendre en compte pour l’établissement de la loi (et pouvant être prise a posteriori depuis les « questions prioritaires de constitutionnalité » prévues par Sarkozy) mais, autant la liberté des femmes à disposer de leurs corps peut être vu comme une valeur, autant l’avortement ne peut pas figurer dans une telle liste. Cette liste étant informelle et pouvant être modifiée assez facilement, ne jouons donc pas avec et laissons les constitutionnalistes en décider.

 

Arrêtons de faire des propositions débiles et, surtout, de faire qu’on agit réellement en les défendant.

De la Cour suprême à la France Insoumise

 


Hier, en fin d’après-midi, les réseaux sociaux parlaient essentiellement de la décision de la Cour suprême des Etats-Unis d’Amérique de ne plus rendre obligatoire le droit à l’avortement dans tous les états. Chacun d’entre eux peut désormais faire ce qu’il veut. De fait, les plus conservateurs d’entre eux ont interdit l’IVG immédiatement.

C’est sûrement scandaleux mais je ne me sens pas spécialement concerné, n’ayant plus l’âge de tomber enceinte. Smiley, hein ! J’estime que cela ne me regarde pas. Je « défends » à un niveau mondial la lutte contre la peine de mort et le droit des homosexuels, par exemple, mais, pour l’instant, je ne crois pas pouvoir avoir mon mot à dire sur l’avortement outre Atlantique ni même la libéralisation des armes à feux (ce qui permet de ne pratiquer l’avortement que par des tueries de masse quand les mômes sont scolarisés).

Ces décisions, de la Cour suprême et des Etats qui ont appliqués immédiatement la chose, sont évidemment le fait de conservateurs religieux. J’aurais donc tendance à rappeler l’évidence : il ne devrait pas y avoir de rapports entre les Etats (en tant que législateurs) et les religions. Pourquoi un type qui n’est pas croyant, qui n’est pas « d’une religion », devrait en respecter les règles et pas seulement la loi ? Alors pourquoi la religion devrait faire la loi ? Mais si nos médiocres franchouillards pissent souvent sur nos racines chrétiennes (ou autres) alors que nos principes moraux, donc notre loi, en sont issus. En fait, si la moralité disait qu’on pouvait tuer les enfants jusqu’à leur majorité, je pourrais faire du télétravail normalement (j’habite au-dessus d’une école maternelle et, en cette période de l’année, les mômes passent leur temps à brailler dans la cour inférieure).

 

Beaucoup, en France, ne comprennent pas la laïcité à la Française qui, il parait, fait de nous une exception. Pourtant, à la vue de la « décision américaine », on voit bien les religieux ne devraient pas se mêler des affaires d’Etat. Aucun religieux. Quand une religion, chez nous, revendique une tenue vestimentaire pour aller à la piscine, on se doit de ne pas l’écouter. La revendication est, en plus, purement politique. Je suis désolé mais tout est lié. On a des abrutis qui gueulent dans les réseaux sociaux parce que la religion interfère avec la loi chez les autres mais défendent les religions minoritaires chez nous… La laïcité n’est pas à géométrie variable.

 


Imaginons que cela se passe en Europe. Les différentes entités qui font les règles européennes : le Conseil, le Parlement, la Commission et la Cour de justice pourraient interdire l’interdiction de l’interruption volontaire de grossesse. Nous trouverions cela très bien. Imaginons maintenant qu’un des pays de l’Union s’assied sur cette règle et interdit l’IVG chez lui, nous serions révoltés, évidemment !

Pourtant, dans le projet LFI, accepté par EELV dans le cadre de la Nupes, il est bien indiqué que l’Etat français doit pouvoir s’asseoir sur les règles communautaires. Vous voyez pourquoi j’étais résolument contre cet accord et continue à le trouver totalement inadmissible ?

 


Alors, tant que nous y sommes, les réseaux sociaux gueulaient aussi contre un vote au Parlement Européen au sujet du passe sanitaire et étaient fiers de la position de LFI en oubliant d’ailleurs de noter qu’elle était la même que celle du RN.  Mais de quoi s’agit-il exactement ? Pas du tout de l’instauration d’un passe obligatoire en Europe mais de continuer à rendre utilisable le passe établi dans un pays dans les autre Etats ?  Ce n’est pas du tout une fermeture… Par exemple, en France, le passe sanitaire et obligatoire pour rentrer à l’hôpital (ça me coûte une blinde en batterie d’iPhone). Si un étranger tombe malade par chez nous, il pourra entrer à l’hosto grâce à son passe obtenu chez lui, s’il respecte les règles européennes. Sinon, il ne pourrait pas être soigné. La pandémie est en train de repartir, disais-je dans mon billet d’hier. Si vous allez boire un coup à Turin et que l’Italie oblige un contrôle de passe pour entrer dans un bistro, vous pourrez utiliser celui que vous avez obtenu par chez nous.

Et LFI vient de voter contre (sauf leur chef qui s’est planté de bouton).

 


J’imagine la tronche de l’insoumis franchouillard qui veut s’enfiler une bière (et une pizza) à Turin mais qui se fait refouler à la porte du bistro parce que l’Italie aurait refusé de respecter une règle européenne… On est peu de chose.

Cela étant, une grande nation, présentée comme étant de progrès et démocratique, vient de faire un pas de géant vers le moyen-âge. C’est mal de faire un rapprochement avec nos grandes démocraties à nous qui voudraient simplement autoriser le burkini alors que, cette semaine, notre plus haute instance de justice a confirmé l’impossibilité pour les municipalités de l’imposer. Tant pis pour la liberté religieuse.

Pas d’amalgame, hein !

24 juin 2022

Covid re-evient, co-ovid revient !

 


Je suppose que les complotistes vont s’en prendre à « cœur-joie » : la période électorale se termine et la pandémie revient ! Il n’y a pourtant aucune surprise : une histoire de cycles qui est plutôt bien tombée avec nos procédures démographiques et la covid revient chez nous quelques mois après une renaissance en Chine. Et moi-même, je disais : « tu vas voir, les mesures vont reprendre après les élections. » Mais je plaisantais et ne me basais, en fait, que sur des probabilités.

Il semble que cette vague ne soit pas bien méchante mais les personnes touchées en prennent quand même plein la tronche. Je me sens plus concerné qu’avant vu que je vais me retrouver, dès la semaine prochaine, hospitalisé pour des histoires pneumologiques. Par contre, mon opinion n’a pas changé : le masque est indispensable et les contacts avec les malades (ou les contagieux) doivent être évités.

Dans un premier temps, le masque doit redevenir obligatoire dans tous les espaces fermés sauf les bistros et assimilés où les mesures d’entassement pourraient être limitées (plus de buveurs debout, limitation des jauges…). Le « passe » pourrait revenir mais, tel qu’il a été pondu, ne me satisfait pas, même si je ne sais pas trouver mieux. Notons que je refuse de lutter contre les décisions prises au sommet de l’Etat. Ces braves s’y connaissent bien mieux que la plupart des internautes et ne prennent pas les mesures à la légère : elles n’ont aucun intérêt à restreindre les libertés contrairement à ce que pensent les complotistes dont je parlais et à propos desquels, je n’ai pas fini de ronchonner…

Je préfèrerai un « passe » permettant de montrer que les gens ne sont pas contagieux à un instant donné et, la seule solution, est qu’ils fassent des tests, tant pis pour leurs narines…

 

Je suis contre la vaccination obligatoire, comme à la fin de la précédente vague mais, en fin de compte, je ne suis pas choqué par cet aspect du passe. « Si tu veux aller au bistro (ou assimilé…), tu te range à la règle commune : il faut que tu te vaccines ».

En outre, les études montrent que le vaccin a permis de sauver une 20 millions de vies.

 

Enfin, je n’ai aucune forme de pitié pour les gens qui ont perdu leur boulot parce qu’ils refusaient de se faire vacciner, d’autant qu’ils sont généralement payés par la sécurité sociale donc la solidarité nationale.

Aussi, certains propos lus et entendus lors de la campagne électorale (et sa suite, toujours en cours) m’ont navrés d’autant que les arguments cités sont généralement plus tournés contre Emmanuel Macron que contre les moyens de lutter contre le virus. Et le nombre de morts liés au charlatanisme commence à être connu, comme les 16000 liés à l’hydroxycholoriquinine chère au professeur Raoult. On peut séparer les « antis » en deux catégories : ceux qui se battent au nom des libertés et ceux qui, en plus, vantent ces médecines alternatives totalement inefficaces et, ainsi, particulièrement nocives. Les premiers ont plutôt ma sympathie mais les autres l’ont totalement perdue. Ils n’empêchent qu’ils agissent tous par giletjaunisme contre le pouvoir en place et ça me gâve. Je vais devenir intransigeant après une phase d’extrême tolérance.

 

Dans l’attente, faites-vous vacciner. C’est un conseil. Portez des masques. Portez des masques. Portez des masques.

Et n’allez pas au bistro : laissez-moi la place.

23 juin 2022

Un discours pour poser des bases

 


Je n’ai pas écouté le discours d’Emmanuel Macron, hier, à la suite des élections législatives et à la rencontre avec les responsables politiques mais j’ai vu, dans les réseaux sociaux, les réactions de dirigeants de partis, de simples militants ou de journalistes vaguement engagés et tout cela me parait complètement délirant. Alors, je suis allé le lire, ce matin. Mon avis est qu’il n’y a rien à retirer. Je ne suis pas un lapin de six semaines, j’ai voté Macron en 2017 et pas cette année… Il ne donne aucune précision et je pourrai m’opposer (ou approuver…) plus tard.

Les observateurs sont trop dans le mouvement et feraient mieux de se poser. Sinon, les cinq prochaines années vont être longues. En outre, je commence à être énervé par les polémiques à la mords moi le nœud et je pense que les citoyens sont comme moi.

Macron a répété deux fois qu’il avait gagné sur la base d’un projet qui avait été retenu par les Français. On peut dire qu’on n’a rien… retenu du projet mais on ne peut pas attribuer cette élection à un rejet de son adversaire, en l’occurrence de Marine Le Pen car c’est ainsi que se passent toutes les opérations présidentielles. Ce brave Chirac a fait deux mandats à la tête de l’Etat sans jamais atteindre les 20% au premier tour ! On ne peut pas vivre éternellement sur la mystification des résultats d’une élection.

 

Reprenons dans le détail. C’est ainsi qu’il a commencé : « Le 24 avril, vous m’avez renouvelé votre confiance en m’élisant Président de la République.  Vous l'avez fait sur le fondement d’un projet clair, et en me donnant une légitimité claire. » C’est la stricte vérité même si le projet a été coulé sous l’afflux des propositions de LFI qui a respecté des slogans en boucle mais n’a pas gagné. La légitimité est réelle et supérieure à celle de beaucoup de ces prédécesseurs.

Il a continué en félicitant l’ensemble des députés élus, ce qui est la moindre des choses, tout en ayant une parole aimable pour les battus. Il constate ensuite l’abstention élevée et la nécessité d’améliorer la visibilité des prochaines actions collectives, en particulier, pour prendre en compte les « inquiétudes, le sentiment d'avoir des vies bloquées, [l’absence] de perspectives dans nombre de nos  quartiers populaires, comme dans nos villages. » A lui seul, il résume ce que devraient penser tous les politiciens…

 

« Ces élections législatives ont fait de la majorité présidentielle la première force politique de l’Assemblée nationale. Toutefois, et c'est un fait nouveau, et comme dans la plupart des démocraties occidentales, qu'il s'agisse de l'Allemagne, de l'Italie, et de beaucoup d’autres, aucune force politique ne peut aujourd'hui faire les lois seule. » 

Cela me parait être la plus pure vérité…

« Il a manqué une trentaine de députés sur 577, et la majorité présidentielle est en effet relative.  Sa responsabilité est donc de s'élargir, soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités texte par texte. » C’est à peu près ce que disent tous les types qui écrivent dans internet ou cause dans le poste sauf les fous furieux qui voudraient que le programme de Nupes soit appliqué à la lettre alors que Nupes ne représente que 30% des voix exprimées.

« Oui, pour agir dans votre intérêt et dans celui de la nation nous devons collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment. » Si vous n’êtes pas d’accord, vous le dites, hein ! Tout comme pour ceci : « Bâtir avec les formations politiques constituant la nouvelle assemblée des compromis nouveaux dans le  dialogue, l'écoute, le respect. C'est ce que vous avez souhaité et j'en prends acte. » Pour ma part, je ne suis pas trop d’accord avec le « vous avez souhaité » dans le sens où personne n’a souhaité un tel bordel. Il n’empêche que c’est le résultat et Emmanuel Macron dit franchement qu’il va en prendre acte.

 

Je ne vais pas tout citer non plus. Après, il évoque les rencontres qu’il a eues avec les dirigeants politiques et confirme l’exclusion d’un gouvernement d’union nationale. C’est bien la peine d’avoir polémiqué dans tous les sens en traitant les autres de traitre et tout ça…

Il constate que la plupart sont d’accord avec les objectifs : « le pouvoir d'achat, le travail, les moyens d'atteindre le plein-emploi, la transition écologique, la sécurité. »

Puis, il rappelle que l’essence même de sa manière de faire de la politique est le « dépassement politique » (le « ni de droite ni de gauche » ce que certains traduisent en « ni de gauche ni de gauche »).

« D'abord, la clarté. Cela veut dire ne jamais perdre la cohérence du projet que vous avez choisi en avril dernier. C'est un projet d'indépendance pour notre pays, la France et dans notre Europe que nous devons rendre plus forte, qui passe par une défense forte et ambitieuse, une recherche d’excellence, une industrie et une agriculture plus puissantes par des investissements d’avenir, un projet de progrès sociaux, en particulier pour notre école et notre santé qu'il faut refonder, sur lesquels nous devons réinvestir, un projet de progrès écologique par une planification et des investissements assumés. Un projet de sécurité et de justice, mais aussi un projet responsable, c’est-à-dire crédible et financé. » Vous avez quelque chose contre ?

Et contre ceci : « Pour ce faire, dès cet été, il nous faudra prendre, nous le savons, des mesures d'urgence pour répondre aux besoins du pays et de votre quotidien. Une loi pour le pouvoir d'achat et pour que le travail paie mieux, des premières décisions pour aller vers le plein emploi, des choix forts sur l'énergie et le climat, des mesures d'urgence pour notre santé, qu'il s'agisse de notre hôpital ou de l'épidémie. » ?

Je me répète : il est encore trop tôt pour discuter du contenu et nous aurons des divergences. Il ne s’agit pas de bénir Macron, ce matin, mais de sortir des expressions débiles que l’on voit sur le net.

Dès a suite, d’ailleurs, on peut ronchonner : « Tous ces progrès ne sauraient-être financés ni par plus d'impôts, ni par plus de dette budgétaire et écologique. C'est pourquoi notre pays, plus que jamais, a besoin de réformes ambitieuses pour continuer de créer plus de richesses, plus de travail et innover davantage. Ça c'est la clarté. » Mais je n’ai vu personne en parler… Cela étant, Macron a été élu et est centriste et ses députés arrivent en tête : on ne va pas lui reprocher de fixer des limites : pas plus d’impôt, pas plus de dette ! Je comprends une déception côté LFI pour qui tout était « open bar » mais n’oubliez pas qui a réellement perdu, aussi…

Ensuite : « La responsabilité ensuite. Il faudra bâtir, comme je l'expliquais, des compromis, des enrichissements, des amendements, mais le faire en toute transparence, à ciel ouvert si je puis dire, dans une volonté d'union et d'action pour la nation qui concerne toutes les forces politiques,  à commencer par la majorité présidentielle mais aussi toutes les autres, les forces vives, les  partenaires sociaux, les élus, les associations, nous tous. »

 

La phrase suivante a fait polémique : « Pour cela, il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l'Assemblée nationale sont prêtes à prendre. Entrer dans une coalition de gouvernement et d’action. S'engager à voter simplement certains textes, notre budget. » C’est pourtant bien ainsi que cela doit se passer : le Président a reçu les responsables et leur a fait des propositions. Ils doivent retourner vers les militants puis répondre au président. « Pour avancer utilement, il revient maintenant aux groupes politiques de dire, en toute transparence, jusqu'où ils sont prêts à aller. » C’est simple : soit ils disent qu’ils sont prêts à écouter soit ils refusent tout. En toute transparence. S’ils refusent tout, ils seront effectivement tenus pour responsables du bordel mais soyez calme : nous n’en sommes qu’à la négociation.

Et après, il dit qu’en fonction de tout ça, il faudra définir la nouvelle méthode de travail. Vous êtes contre ?

Enfin, il dit qu’il a confiance, qu’on a traversé d’autres crises et tout ça.

 

Je n’ai qu’un truc à ajouter : je ne vais pas continuer à reprendre les discours d’Emmanuel Macron si le type qui les tape à la machine continue à faire autant de fautes de frappes, m’obligeant à faire une bonne trentaine de corrections, rien que pour les citations que j’ai faites.

Au boulot !

22 juin 2022

Alliances parlementaires : pas d'amalgames, s'il vous plait !


 

Un jour, il faudra arrêter les polémiques minables. Qu’on fasse un front républicain, comme on dit, contre les descendants de l’Ordre nouveau, créé en 1969 sur les cendres (froides) de Jeune nation, mouvement de la droite radicale fondé en 1949 par des rejetons pétainistes venant directement des heures les plus sombres de notre histoire et tout ça est la moindre des choses. Je ne vais pas vous rappeler l’histoire de toute cette mouvance d’extrême droite qui est devenue malgré quelques coups de balais le rassemblement national. On peut les mettre de côté mais n’oublions tout de même pas que ces gens sont capables de rassembler plus de 40% au deuxième tour d’une présidentielle. Ils sont aux portes du pouvoir. Le front républicain se dégarnit effectivement et notre manière de lutter contre ces zigotos est mauvaises. Hitler est aussi passé de quelques députés à « pas mal » puis à « beaucoup ». On devrait serrer les fesses et travailler autrement.

Les cadres de la majorité présidentielle qui ont déclaré que l’on pouvait aller chercher leurs voix ont fait une erreur. Il faut arrêter de jouer. Ca n’empêche pas de prendre en compte les préoccupations des Français qui votent pour eux, massivement dans certains coins.

 


En revanche, il faut arrêter de faire l’amalgame avec la France Insoumise, force politique créée il y a une demi-douzaine d’années pour des raisons électorales et qui a eu un certain succès grâce aux compétences de son chef et réalise maintenant les meilleurs scores à gauche. Leur ADN, comme on dit bêtement, n’est pas la haine des autres, des racisés, des colorés, des étrangers, des juifs, des musulmans et n’en jetez plus, la cour est plaine !

Certes, certains membres de ce machin ne sont pas fréquentables, comme ceux qui se sont fait soutenir par des antisémites ou les militants colonialistes ou indigénistes et, tout simplement, ceux qui montrent beaucoup de complaisance avec l’islam pour des raisons électorales en tolérant l’islamisme politique et donc, il faut le dire, le terrorisme. Il ne s’agit pas d’une majorité des cadres. Certes, les chefs auraient dû aire un joli message ne serait-ce que pour rappeler leur attachement à la République et éviter que des andouilles comme moi leur tourne le dos. Et tout ce qui est « rouge brun » devrait passer à la poubelle par la même occasion.

 

L’amalgame ne doit pas être fait, non plus, entre LFI et Nupes, notamment le PCF et le PS. Les membres ont été plus ou moins forcés de participer à l’espèce de coalition sous peine de disparaitre. Je ne parle même pas d’EELV, l’affaire du burqini est exemplaire… Les sympathisants PCF et PS ne doivent pas payer toutes les erreurs des patrons de Nupes. 

Aussi, certains propos que l’on peut dire à propos des possibles coalitions gouvernementales doivent cesser ou être pris avec un peu de recul. De toute manière, aucun opposant ne souhaite participer à ce pataquès mais les plus intelligents ne bloqueront pas les institutions. Madame Borne pourra donc aller chercher les voix de LR, du PS et des quatre membres Nupes sans compter des « divers » divers. Pas du RN.

 


Notons bien que ceci est mon avis et je n’ai pas franchement grand-chose à cirer du vôtre. Je suis comme ça. Relisez bien le titre de mon blog, je ne suis pas toujours disposé à débattre. On parlera du pacte germano-soviétique à une autre occasion si vous insistez.

En outre, en période électorale, les mots sont parfois violents mais il faut réapprendre à poser nos culs dans le même hémicycles.

Que la paix soit avec vous, surtout si ce n'est pas plus cher en salle qu'au comptoir.