Depuis le début du mois, je retarde le jour de la rédaction
d’un billet (le deuxième, en fait) sur l’administration des Hôpitaux de Paris. Je
l’avais rédigé par étape mais Martin Hirsch, le patron d’AP-HP a démissionné le
jour où j’avais prévu de le publier, m’obligeant à revoir une partie (je consacrais
une partie de ma prose à décrire le gigantisme d’AP-HP et à présenter le fonctionnement
global du suivi des malades, pour ceux qui ont la chance de ne pas savoir).
J’avais rendez-vous dans un service en « hôpital de
jour » (HDJ, on appelait ça « ambulatoire », dans le temps) le 1er
juin à 8h15 dans un service qui n’ouvre qu’à 9 heures pour faire des examens,
dans un autre, à 8h30. Je n’invente rien. La secrétaire de mon chirurgien doit aurait
dû mettre un sixième de mes poumons de côté demain pour son chat s’était plantée.
Et comme on reçoit des convocations par mail, par courrier et par SMS, avec des
mails qui te disent de pas lire les SMS et des SMS qui disent qu’ils doivent
avoir le dernier mot, on finit par ne plus se baser que sur sa mémoire et la
mienne est assez bonne pour ces bricoles (et seulement pour elles, j’oublie des
rendez-vous sauf quand c’est le bordel, en fait !).
Le rendez-vous du 1er juin à 8h30 a été reporté le
15 juin à 8h30 ce qui tombe bien vu que j’avais un autre rendez-vous à une
autre HDJ à 10h15 pour faire des examens dans deux autres services (l’hôpital
Cochin est énorme !). Mais le 1er juin, je dans l’HDJ initiale,
je croise mon chirurgien qui me dit que son chat à faim et qu’il devrait être
en mesure de m’ablationnaliser le lobe inférieur droit prochainement et qu’il
voulait me voir. Nous nous mettons d’accord pour le 17 pour un simple
rendez-vous pour une opération devant avoir lieu le mardi suivant, le 21, donc,
avec une hospitalisation dès la veille.
C’est clair, non ! Le rendez-vous du 17 tombait bien vu
que j’en avais déjà dans un autre bâtiment de Cochin pour un petscan, un truc
bien chiant mais moins que l’IRM. Du coup, il confirme la date à l’infirmière
qui coordonne l’HDJ mais donne une autre date à sa secrétaire et me voila avec
deux rendez-vous en stock. Nous nous en rendons compte assez tôt pour tout
éclaircir mais les saisies ayant été faites dans le grand ordinateur d’AP-HP, j’ai
reçu un bon lot de SMS et de mail contradictoires.
Le samedi (le 18, si je compte bien), le chirurgien m’appelle
pour me dire que le robot était en maintenance et que l’opération était décalée
d’une semaine – donc demain avec hospitalisation ce soir – ce qui rentre
formellement dans mon crâne. J’ai profité d’un moment de répit avant l’heure de
l’apéro pour prévenir ma hiérarchie, les plus proches collègues, la famille,
les potes par mail, d’autre par Messenger et d’autres par SMS. Je ne sais plus
où j’en suis.
Le lundi (le 20, si je compte bien), la secrétaire – celle qui
avait déjà fait une erreur pour le 1er – m’appelle pour me confirmer
ce qu’avait dit le chirurgien mais me dit une autre date ce qui ne rentre pas
dans mon pauvre ciboulot. Donc je ne réagis pas. Nous convenons qu’elle m’enverrait
le dossier par mail pour l’admission.
Je n’ai rien reçu mais je n’arrivais pas à m’en faire. Et je
reçois des mails pour un rendez-vous lundi prochain mais ne précisait pas dans
quel service ce qui me fait me rappeler que j’ai logiquement un rendez-vous
dans un autre HDJ, mon SAPL, pour tout vous dire, le 5. Je me promettais de
tout mettre au clair.
Je me pointe aujourd’hui à Cochin et l’infirmière du service
où je devais être hospitalisé et qui était la même de l’HDJ du 1er me
souhaite la bienvenue. Problème, elle ne trouve plus mon rendez-vous dans ses
tablettes. Elle appelle la secrétaire du chirurgien, heureusement dans le même
bâtiment, qui a pu me montrer le papier brouillons où elle avait pris les notes
me concernant : l’opération est bien le mardi 6 juillet.
Les hôpitaux sont plein de gens compétents et charmants :
ils vont rétablir ma santé… physique. Au niveau du mental, je ne garantis plus
rien.
Vous allez en subir les dommages vu que je vais pouvoir
faire plein de billets de blogs pendant la semaine.
On dirait du Raimond Devos 🥺
RépondreSupprimerHélène
Raymond
Supprimer(Pardon)
Tout de même pas...
SupprimerOn dirait la réalité, hélas. Horrible.
RépondreSupprimerC'est la réalité et il y a plus horrible.
SupprimerBombarde nous de billets de blog, on te lâche pas !
RépondreSupprimerHélène
Ca va venir.
SupprimerJ'ai eu du mal a tout suivre mais le principal c'est que tu t'y retrouves et que tu sois bien soigné.
RépondreSupprimerc'est assez épique.
RépondreSupprimerC'est même le bordel !
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