Une question de confiance

 

Beaucoup de spéculateurs d’analystes politiques de journalistes vaguement politiques laissent penser qu’Emmanuel Macron va tenter de s’allier avec LR pour former une majorité mais je n’y crois pas spécialement et Christian Jacob a déjà annoncé son refus (ce qui peut être un élément de négociation pour pousser le président à augmenter son virage à droite).

Si je n’y crois pas c’est sans doute que je suis un doux rêveur mais aussi, d’une part, je suis un démocrate et les électeurs n’ont pas nommé une majorité « Ensemble LR », au contraire, ils ont mis une baffe à LR et, d’autre part, une partie des soutiens de LREM vient des rangs de la gauche et ils pourraient commencer à ronchonner sérieusement en cas de bascule à droite. Je suppose qu’ils n’ont pas trop envie d’avaler plus de couleuvres que nécessaire.

Emmanuel Macron a commencé à recevoir les responsables des partis politiques dont, ce matin, Olivier Faure qui semble ne pas être fermé, contrairement à Christian Jacob : tout dépendra évidemment de ce que proposera le chef de l’Etat. Il n’a pas beaucoup de marges de manœuvre… Il doit satisfaire d’autres forces politiques en partie sans tourner le dos à son électorat qui l’a élu sur la base d’un programme.

Je parie donc qu’il ne va rien se passer. Il n’y aura aucun accord. LFI va déposer une motion de censure après le discours de Madame Borne par tradition. Le RN devrait faire pareil. S’ils votent la même motion de censure, ils se rendraient ridicules mais, de toute manière, le PS et LR ne vont pas commencer par déstabiliser le pouvoir. Après, les textes seront étudiés un par un, les plus clivant seront retirés mais on s’en fout à un point incroyable dans la mesure où l’on ne connait pas le programme de Macron, en fin de compte.

 

Il va bien falloir que Faure trouve une position pour faire vivre – ou revivre – le PS. Soyons confiants, tiens… J'attends les remarques des militants dans Facebook : ils vont gueuler parce que Faure n'a pas annoncé que les socialos allaient foutre le bordel.

Mais tout cela n'est pas un jeu : il faut gouverner la France dans une position où personne n'a de majorité absolue...