Dans la frénésie liée à la brièveté de la session parlementaire,
les textes se suivent à l’Assemblée nationale et j’ai fini par arrêté de suivre.
Notons que je suis parfaitement d’accord avec ce qui a concerné le RSA :
il ressort de la solidarité nationale et doit être financé par l’Etat. Vous
pouvez lire les archives de mon blog : j’ai toujours dit que Raffarin
avait fait une grosse connerie en incluant ce machin dans sa contribution à la
décentralisation. Le sujet est important : il faut décentraliser les
centres de décision quand cela est nécessaire mais le faire pour d’autres
machins qui dépendent exclusivement du budget de la nation est une grosse
connerie. On n’en a pas parlé dans les médias, ces jours-ci : on a préféré
rester dans une espèce de polémique au sujet des troupes d’Edouard Philippe qui
ne suivaient pas celles d’Emmanuel Macron ce qui, au fond, n’a aucun intérêt.
L’autre sujet important de la fin de semaine était sans
doute la suppression de la redevance télé. Encore une fois, vous pouvez suivre
l’historique de mon blog, j’ai toujours été pour. J’ai vu récemment qu’un
nouveau type m’avait classé dans les macronards dans Twitter. Il mérite sans
doute des baffes : insulter les gens avec qui on n’est pas d’accord sans
réfléchir est idiot. Au sujet de la redevance, j’étais peut-être déjà contre
avant la naissance de Macron (j’abuse : je suis contre depuis seulement 35
ans, avant je ne la payais pas).
Les réactions de l’opposition sont délirantes et purement de
principe. La suppression aurait pu venir d’un élu de gauche avec pour argument :
« il est temps que l’audiovisuel public soit pérennisé et rentre enfin
dans le budget de l’Etat et cesse de faire exception. »
Les propos qu’on a pu entendre sont grotesques : par
exemple, j’ai lu, hier, un ancien ministre socialo qui disait qu’en supprimant
le financement particulier, une simple loi permettrait d’affaiblir le service public.
Je vais lui faire remarquer que la suppression de la redevance va se faire
encore plus simplement, par un simple article dans la loi de rectification des
finances ou un truc comme ça.
Il faut revenir à la base : la redevance a été créée il
y a très longtemps et était destinée aux seuls propriétaires de radio qui finançaient
ainsi le seul contenu qu’ils pouvaient avoir. On ne faisait pas payer à l’ensemble
des Français un service public destiné aux plus riches mais il fallait bien que
ce service soit financé. Donc : « tu achètes une radio, tu payes en
plus une contribution annuelle pour avoir des choses à écouter. » Ca n’était
pas idiot et c’était une autre époque. Depuis, la radio s’est démocratisée. La
redevance a continué à payer un service public qui est par ailleurs devenu
concurrentiel (on ne payait plus pour un contenu mais pour un contenu spécifique)
et seule la possession d’un téléviseur a déterminé le paiement ce qui était,
déjà, assez immoral !
C’est ainsi que l’audiovisuel public est devenu
progressivement un service public au sens où tout le monde payait pour un
contenu qui ne le regarde pas nécessairement. Dans la mesure où c’est un service
public, il n’a plus besoin d’avoir une ressource spécifique.
Point barre. Son financement doit se rapprocher de celui des
autres services et, à l’air du numérique, cela n’a plus de sens de viser une catégorie
de la population pour obtenir du pognon. Un peu de logique, quand même.
On n’est pas là que pour jouer et pour faire opposition.
Et le fait qu'il s'agisse d'un service public qui doit être renforcé n'a rien à voir avec le mode de financement. Et quand je dis "doit être renforcé", c'est pour faire plaisir : je ne vois pas franchement pas pourquoi continuer à subventionner France 2 pour faire concurrence à TF1 et M6 à part pour Rolland Garros et le Tour de France, peut-être... Même Drucker est viré sur France 3.
Etre jugé par des cons est une forme de respect.
RépondreSupprimerJe suis aussi totalement opposé à la redevance. Je paie pour les chaines que je veux voir. 138 € par an c'est un an de Netflix ou de Beinsport.
La culture me répondront des intelligents... Mais la culture, il y a des livres, des spectacles vivants, etc... Même des musées gratuits. C'est pas "plus belle la vie" ou le commissaire Marlaud qui fait du culturel.
Donc next.
Oui, la redevance est d'un autre temps... Mais il faut défendre le service public. Pas la redevance.
SupprimerPasser pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet.
RépondreSupprimerIl a bien raison Courteline.
La télé ? Chez moi, ça ne fait pas partie des meubles importants. la bibliothèque , c'est déjà mieux.
Il doit y avoir au moins 45 ans que je n'ai pas regardé de film ou série dans l'étrange lucarne et quand il a fallu mettre un peu d'ordre dans les finances, la première chose qui a dégagé, c'est la cohorte de marchands de séries qui en a fait les frais.
CE qui a peu de rapport avec le sujet.
SupprimerOups !!! Quand même pas 45 ans mais plutôt 4 ou 5 ans...
RépondreSupprimerSans vouloir plagier Audiard "on tourne en rond, merde, on tourne en rond". Je suis en phase avec tes arguments et ça ne fait que renforcer mon sentiment que des taxounettes à gauche et à droite ne font que créer de faux débats. Zou, limitons le nombre (et pas la valeur) de ces taxes diverses et variés, regroupons les. Zut à la fin
RépondreSupprimerVoila !
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