« Il faut aussi changer de mentalité pour que manger
une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité. »
Ces propos de Sandrine Rousseau ont fait beaucoup parlé d’eux, depuis quelques
jours. Rassurons-nous, la donzelle a aussi fait parler d’elle pour un motif
bien plus rigolo : c’est la première personnalité politique dont un compte
parodique Twitter dépassé le nombre d’abonnés du « vrai compte ».
Madame Rousseau raconte bien évidemment des bêtises. Déjà,
elle veut nous faire changer de mentalité : ce n’est pas le rôle d’une
élue de la République mais plus ceux d’une tenancière annexe d’une espèce de
dictature…
Ensuite, on mange assez peu d’entrecôte au barbecue. Ça ne m’est
jamais arrivé, pour ma part. Il est vrai, certes, que l’on mange depuis dix ou
vingt ans des côtes de bœuf au barbecue mais c’est autant apprécié par les
femmes que par les hommes. On va même dire, quitte à répondre à des conneries,
que c’est un moment de partage vu que les morceaux de bidoche sont découpés
après la cuisson et que, ensuite, une fois à table, chacun prend ce qu’il veut
(ou ce qu’il peut quand je suis en face).
Historiquement, cela ne fait pas très longtemps que l’on
cuit le bœuf sur barbecue (le bœuf se mange soit cuit longtemps soit rapidement
et à feu très vif : le charbon de bois n’est pas nécessairement ce qu’il y
a de mieux pour ça… Il y a une vingtaine, d’année, en gros, nos bouchers –
surtout ceux des supermarchés – ont commencé à vendre des barquettes de viande
pour barbec’, incluant des brochettes de bœuf… Le grillage de côtes de bœuf est
apparu après, dans certaines contrées puis s’est rependu. Mais, historiquement, c’est-à-dire
dans ma jeunesse, les barbecues étaient bien essentiellement faits avec du porc,
notamment des saucisses et des côtes, mais aussi, parfois, d’autres morceaux
comme, justement, les « grillades de porc », mais aussi les filets mignons
les jours de luxe. Il y avait également, évidemment, les merguez, aussi et on a
fini par griller beaucoup de choses comme des sardines et des crevettes, plus pour
énerver les voisins à cause de l’odeur que par goût, mais aussi des trucs
délicieux comme les coquilles Saint Jacques ou des filets de sole mais,
maintenant, il faut attendre le retour de l’abondance…
A défaut d’être un symbole de virilité, le barbecue est sans
doute quelque chose de machiste car souvent préparé par les hommes, sans doute
parce qu’il n’y a aucune difficulté et qu’on peut le faire en buvant des Ricard
avec les copains donc après l’arrive des invités… Comme si l’Homme affirmait sa
participation aux tâches ménagères : « pousse-toi de la mémère, je m’occupe
de tout ! » Tant pis, d’ailleurs, si mémère devait préparer les entrées,
les légumes, les desserts, mettre la table et tout ces trucs de gonzesses.
Cela étant, dans la plupart des maisons normales, on profitait
du beau temps pour manger des trucs léger, préparés sans complication et,
effectivement, monsieur mettait la main à la pâte en s’occupant des mioches
pendant que madame préparait la ratatouille.
Ainsi, les leçons de morale de Madame Rousseau me cassent
les couilles mais pas autant que les gauchiste (y compris, et peut-être en
premier lieu, les ânes de Libération) qui lui donnent raison d’une part parce
qu’elle a tort, franchement… D’autre part parce qu’elle fait passer les
gauchistes pour des cons auprès des électeurs et que, à ce rythme, nous ne
sommes pas près de récupérer le pouvoir pour, enfin, faire avancer le progrès,
comme on dit.
Si j’affirme qu’elle a tort, ce n’est pas pour satisfaire ma
propre conscience mais un peu parce que les données démographiques sont en
train de changer (la population mondiale devrait baisser fortement avant la fin
du siècle) et aussi parce qu’il y a d’autres problèmes à régler dans l’agriculture
que celui de la production d’entrecôtes, comme la production de nitrates sans
compter celle de méthane, tout un tas de trucs que l’on sait maintenant récupérer
et transformer en quelques trucs utiles, comme de l’énergie.
Déjà, on ferait mieux de s’occuper de la malnutrition, dans
le monde, et de tous ces mômes qui n’ont pas la possible de manger parfois des
steaks hachés…
Enfin, les écolos en peau de fesse parlent beaucoup d’environnement
depuis quelques mois. Ils le faisaient déjà avant vu qu’ils n’avaient plus
beaucoup d’idées vraiment de gauche à promouvoir, mais ils en ajoutent beaucoup
depuis que l’on peu confirmer que la vague de chaleur que nous avons connue cet
été est bien une des conséquences du réchauffement climatique et donc des gaz à
effet de serre.
Ils multiplient les erreurs : par exemple, ils veulent
interdire les piscines comme si l’augmentation de la température était liée à
ces réservoirs d’eau qui, au contraire, pourraient servir à éteindre les incendies.
Ils tentent de nous imposer plein de chose. Je ne serai pas fâché de devoir
revendre mon jet privé mais « à force d’à force », cela commence à bien
faire. On n’en peut plus de supporter ces injonctions ! Evidemment, on
doit participer à la sauvegarde de l’environnement mais les dégâts provoqués
par la France sont minimes par rapport à la pollution globale : nos
efforts ne soulageront rien.
Et, entre nous, si on consomme moins, ce n’est pas pour
sauver le monde mais parce qu’on n’a plus de pognon.
Mais si en plus, ces cons veulent nous empêcher de faire des
barbecues avec les copains les soirs d’été, on va très certainement aller voter
ailleurs. Madame Rousseau veut très certainement déconstruire les hommes mais il faudra m'expliquer pourquoi les femmes n'aimeraient pas une bonne tranche de boeuf grillée...