En salle

29 août 2022

Un barbecue ou je tue le chien !

 


« Il faut aussi changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité. » Ces propos de Sandrine Rousseau ont fait beaucoup parlé d’eux, depuis quelques jours. Rassurons-nous, la donzelle a aussi fait parler d’elle pour un motif bien plus rigolo : c’est la première personnalité politique dont un compte parodique Twitter dépassé le nombre d’abonnés du « vrai compte ».

Madame Rousseau raconte bien évidemment des bêtises. Déjà, elle veut nous faire changer de mentalité : ce n’est pas le rôle d’une élue de la République mais plus ceux d’une tenancière annexe d’une espèce de dictature…

 


Ensuite, on mange assez peu d’entrecôte au barbecue. Ça ne m’est jamais arrivé, pour ma part. Il est vrai, certes, que l’on mange depuis dix ou vingt ans des côtes de bœuf au barbecue mais c’est autant apprécié par les femmes que par les hommes. On va même dire, quitte à répondre à des conneries, que c’est un moment de partage vu que les morceaux de bidoche sont découpés après la cuisson et que, ensuite, une fois à table, chacun prend ce qu’il veut (ou ce qu’il peut quand je suis en face).

Historiquement, cela ne fait pas très longtemps que l’on cuit le bœuf sur barbecue (le bœuf se mange soit cuit longtemps soit rapidement et à feu très vif : le charbon de bois n’est pas nécessairement ce qu’il y a de mieux pour ça… Il y a une vingtaine, d’année, en gros, nos bouchers – surtout ceux des supermarchés – ont commencé à vendre des barquettes de viande pour barbec’, incluant des brochettes de bœuf… Le grillage de côtes de bœuf est apparu après, dans certaines contrées puis s’est rependu. Mais, historiquement, c’est-à-dire dans ma jeunesse, les barbecues étaient bien essentiellement faits avec du porc, notamment des saucisses et des côtes, mais aussi, parfois, d’autres morceaux comme, justement, les « grillades de porc », mais aussi les filets mignons les jours de luxe. Il y avait également, évidemment, les merguez, aussi et on a fini par griller beaucoup de choses comme des sardines et des crevettes, plus pour énerver les voisins à cause de l’odeur que par goût, mais aussi des trucs délicieux comme les coquilles Saint Jacques ou des filets de sole mais, maintenant, il faut attendre le retour de l’abondance…

A défaut d’être un symbole de virilité, le barbecue est sans doute quelque chose de machiste car souvent préparé par les hommes, sans doute parce qu’il n’y a aucune difficulté et qu’on peut le faire en buvant des Ricard avec les copains donc après l’arrive des invités… Comme si l’Homme affirmait sa participation aux tâches ménagères : « pousse-toi de la mémère, je m’occupe de tout ! » Tant pis, d’ailleurs, si mémère devait préparer les entrées, les légumes, les desserts, mettre la table et tout ces trucs de gonzesses.

Cela étant, dans la plupart des maisons normales, on profitait du beau temps pour manger des trucs léger, préparés sans complication et, effectivement, monsieur mettait la main à la pâte en s’occupant des mioches pendant que madame préparait la ratatouille.

 


Ainsi, les leçons de morale de Madame Rousseau me cassent les couilles mais pas autant que les gauchiste (y compris, et peut-être en premier lieu, les ânes de Libération) qui lui donnent raison d’une part parce qu’elle a tort, franchement… D’autre part parce qu’elle fait passer les gauchistes pour des cons auprès des électeurs et que, à ce rythme, nous ne sommes pas près de récupérer le pouvoir pour, enfin, faire avancer le progrès, comme on dit.

Si j’affirme qu’elle a tort, ce n’est pas pour satisfaire ma propre conscience mais un peu parce que les données démographiques sont en train de changer (la population mondiale devrait baisser fortement avant la fin du siècle) et aussi parce qu’il y a d’autres problèmes à régler dans l’agriculture que celui de la production d’entrecôtes, comme la production de nitrates sans compter celle de méthane, tout un tas de trucs que l’on sait maintenant récupérer et transformer en quelques trucs utiles, comme de l’énergie.

Déjà, on ferait mieux de s’occuper de la malnutrition, dans le monde, et de tous ces mômes qui n’ont pas la possible de manger parfois des steaks hachés…

 


Enfin, les écolos en peau de fesse parlent beaucoup d’environnement depuis quelques mois. Ils le faisaient déjà avant vu qu’ils n’avaient plus beaucoup d’idées vraiment de gauche à promouvoir, mais ils en ajoutent beaucoup depuis que l’on peu confirmer que la vague de chaleur que nous avons connue cet été est bien une des conséquences du réchauffement climatique et donc des gaz à effet de serre.

Ils multiplient les erreurs : par exemple, ils veulent interdire les piscines comme si l’augmentation de la température était liée à ces réservoirs d’eau qui, au contraire, pourraient servir à éteindre les incendies. Ils tentent de nous imposer plein de chose. Je ne serai pas fâché de devoir revendre mon jet privé mais « à force d’à force », cela commence à bien faire. On n’en peut plus de supporter ces injonctions ! Evidemment, on doit participer à la sauvegarde de l’environnement mais les dégâts provoqués par la France sont minimes par rapport à la pollution globale : nos efforts ne soulageront rien.

Et, entre nous, si on consomme moins, ce n’est pas pour sauver le monde mais parce qu’on n’a plus de pognon.

 

Mais si en plus, ces cons veulent nous empêcher de faire des barbecues avec les copains les soirs d’été, on va très certainement aller voter ailleurs. Madame Rousseau veut très certainement déconstruire les hommes mais il faudra m'expliquer pourquoi les femmes n'aimeraient pas une bonne tranche de boeuf grillée...

20 commentaires:

  1. L'entrecôte au barbecue, c'est pas top. Ca grille, ca n'a pas assez d'épaisseur pour garder le gout, mais je pense qu'elle n'a pas dû en manger beaucoup...

    Pour le reste, ce n'est pas étonnant de la voir pondre ce qu'on prend pour des âneries mais qui ça cache la réalité derrière qui est une forme de ré-éducation qui serait à faire... ca rappelle quand même de mauvais souvenirs qui ne font pas Godwin point... déconstruire, réapprendre, désapprendre, éduquer, rééduquer. La caricature (pas le compte de Sardine, ca pue sur au barbecue) du Khmer vert n'est en fait pas si caricatural

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    1. Pour l'entrecôte : OK

      Pour le reste, elle est surtout folle.

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  2. J'adore le titre et le billet. Et je plussoie cette phrase : "Déjà, elle veut nous faire changer de mentalité : ce n’est pas le rôle d’une élue de la République mais plus ceux d’une tenancière annexe d’une espèce de dictature…"

    Sinon c'est Falconette qui s'occupe du barbecue et elle le fait très bien.

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    1. pis, le barbecue, comme le dit le tenancier, on peut prendre un verre avec les potos en attendant que ca cuise et arriver à table encore à peu près convenable. Le mechoui, là c'est dangereux, tu bois du rosé en tournant la broche et quelques heures après quand c'est cuit ben toi aussi :)

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    2. Falconhill : tu n'as pas honte de laisser ton épouse boire l'apéro en faisant le barbecue ?

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  3. C'est évidemment très bon une entrecôte. J'ai une préférence, ainsi que ma femme, pour une côte de bœuf au barbecue.

    J'ai du mal à comprendre où elle va chercher dans la viande cuite au barbecue un élément de la domination masculine. J'ai la sensation que ces propos ont pour objet de braquer les projecteurs sur sa petite personne. Accessoirement, elle discrédite l'écologie politique qui n'en avait pas spécialement besoin par les temps qui courent, hein ?

    Maintenant, clairement, de la viande de bœuf (plus de 15000 litres d'eau par kilo), y en aura pas pour tout le monde. Et je crains que, tôt ou tard, il ne faille choisir entre l'alimentation des hommes et celle des animaux qui mobilise 60% des terres cultivables.

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    1. Détail à ne pas négliger : le fait qu'il n'y ait pas de côtes de bœuf pour tout le monde ne fait que la rendre encore plus savoureuse pour ceux qui en ont.

      D.G.

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    2. @DG Vous êtes si prévisible dans vos commentaires.

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    3. Une entrecôte au barbecue ?

      L'écologie politique n'a pas besoin d'elle pour se discréditer. Comme tu le dis....

      Pour les 15000 litres par kilo, c'est évidemment faux. Ce "chiffre" a été lancé par des ânes mais il correspond, en gros, au volume de pluie qui tombe sur les surface des prairies destinées aux vaches. Ca m'amuse de te le voir sortir assez souvent : comme tu dis, la crédibilité et tout ça.

      Il faut arrêter de parler d'eau à tout bout de champ. En tant qu'élu, tu connais mieux que beaucoup les problèmes de traitement des eaux mais la sécheresse est tout autre d'autant qu'elle est assez rare, par chez nous. Et elle n'est pas liée à l'élevage.

      La crédibilité et tout ça : les écolo ont fait une grosse connerie en parlant des piscines récemment car les piscines ne participent pas au réchauffement climatique. Il ne faut pas mélanger les problèmes...

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    4. « @DG Vous êtes si prévisible dans vos commentaires. »

      Ah, oui, ça, c'est la réplique "tout confort et multi-usages" !

      Cela dit, face à vos délires écolos et vos contre-vérités "hydro-bovines" (voir la réponse de Nicolas supra), j'aurais assez tendance à me réjouir de demeurer sagement "prévisible"…

      D.G., blogueur prévu

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    5. Qu'est ce que j'ai encore foutu, moi ?

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  4. Que veux-tu ? Si madame Rousseau n'était pas là pour raconter des conne...s à la pelle, la vie deviendrait triste. On n'aurait plus que Bayou et son obsession pour les piscines et puis aussi le Savonarole des temps modernes accompagné de ses commissaires du peuple.
    Seulement, lui, le grand destructeur n'a jamais rien proposé de constructif.

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    1. Un commentaire, ça se signe...

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    2. Merci blogger, mon fournisseur ?
      Pierrotc'estmoi

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    3. Tu as raison !
      D'ailleurs tu confirmes que erreur est bien au féminin. ça va lui faire plaisir à notre écolo-féministe à deux balles.

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  5. Elle ferait mieux, cette dame, de s'occuper, en matière de barbecue, du seul véritable problème de notre époque. Je veux parler de la salade de quinoa au barbecue : quoi que tu fasses, les grains passent à travers la grille et tu te retrouves, quand c'est cuit, avec rien à becqueter.

    Cela dit, il reste toujours la solution de se rabattre sur le cubi de rosé tiède…

    D.G.

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    1. Donc le seul problème est de maintenir le rosé assez frais, en fait...

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  6. Un homme devant le barbecue, le torse tout bronzé, la mine réjouie, un verre de rosé bien frais aux lèvres et qui vous demande gentiment, "chérie peux tu m'amener le poivre ?" ---- c'est délicieux-
    Elle voit des machos partout la dame dont tu parles

    Hélène

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