La semaine a connu son nombre normal de polémiques débiles
mais je n’ai pas eu le temps de m’exprimer ce qui est bien dommage vu le
principe de base : quand on a l’occasion de raconter des conneries sur le
web, il ne faut pas hésiter. Il y a bien sûr eu les propos au sujet de « Lola »
mais les parents ayant exprimé le souhait qu’on ferme notre gueule, je vais le
respecter et me contenter de dire que je pense bien à eux. Tout comme à mon copain
Gilles mais je suis hors sujet.
C’est donc le 49.3 qui retient mon attention ce matin avec
les éternelles critiques des oppositions qui ne manquent pourtant pas de l’utiliser
quand ils sont au pouvoir. Rappelons que les règles d’utilisation ont été
modifiées il y a une quinzaine d’années : un gouvernement ne peut plus
mettre en œuvre cette mesure que pour les lois de budget et pour une autre loi
chaque année. Ce n’est tout de même pas comme s’il pouvait passer en force à
tout bout de champ et, en fin de compte, il faut bien un budget…
Il y a deux aspects : tout d’abord ceux qui lui
reprochent le manque de démocratie et, ensuite, ceux qui expriment le regret
que les oppositions ne puissent pas voter la même notion de censure.
Pour cette dernière facette, il faut quand même rappeler que
nous ne sommes pas là pour jouer et que faire tomber le gouvernement n’est pas franchement
une fin en soi. Il y a une question de principe : la gauche radicale et l’extrême-droite
ne peuvent pas toujours agir dans le même sens… A eux deux, la Nupes et le RN
ont moins d’élus que « Ensemble » qui reste majoritaire. En d’autres
termes, voter une censure commune n’aurait aucun sens : ils ne pourraient
même pas voter ensemble. Emmanuel Macron serait obligé de mettre en place un
gouvernement proche de l’actuel. On peut toujours parler de dissolution mais je
ne pense pas qu’une motion de censure soit là pour faire tomber une Assemblée.
Le résultat de nouvelles élections donnerait sans doute un résultat proche de l’actuel…
sauf si les électeurs disent majoritairement « j’arrête de voter pour des
guignols qui bloquent le pays », ce qui n’est pas exclu.
En outre, le vote d’une motion commune n’apporterait sans
doute pas le résultat escompté : les députés « LR » ne
voteraient de toute manière pas avec Nupes et RN. La censure n’aurait aucune
chance de passer et, le résultat serait que LR, RN et Nupes seraient obligés de
gouverner ensemble. A la limite, les zozos à la tête des deux partis extrêmes
doivent chier dans leurs frocs à l’idée que cela passe…
J’imagine assez bien une coalition mettant en place une politique
dite sociale tout en étant obligée de frapper sur les étrangers et les
différentes minorités pour satisfaire tout le monde. On rigolerait assez bien.
Il y a surtout une question de principe : ce n’est pas
le même camp et chacun a parfaitement le droit de rejeter l’autre. Les déçus de
la macronnerie, pour la plupart revanchard après les épisodes « gilets
jaune » et « covid » peuvent joyeusement aller se faire voir
avec leurs idées tordues et feraient mieux de minimiser les dysfonctionnements
de l’Etat plutôt que de rêver à une espèce de révolution grotesque. Je me répète :
nous ne sommes pas là pour jouer. Surtout, les résultats sont moins mauvais qu’ils
ne le prétendent. On a par exemple une inflation bien moindre que d’autres
pays. On ne va pas tout foutre en l’air pour montrer qu’on a des couilles.
A propos de la démocratie, on entend beaucoup de bêtises de
style « les électeurs ont envoyé un message ». Tu parles ! Ils ne
sont pas regroupés pour décider de voter individuellement pour une assemblée
avec un gros partis à 250 députés et les trois suivants à 100 (j’arrondis). Il
n’y a aucun signal, il y a un fait.
Effectivement, on peut considérer que ce n’est pas
démocratique de ne pas prendre en compte les amendements et de refuser la
plupart des points négociables (officiellement) mais le groupe centriste
trahirait ses propres électeurs, donc la majorité, s’il en acceptait certains.
Cela serait un beau déni de démocratie, aussi… Sans compter que la politique
macronienne perdrait toute cohérence.
On pourrait aller plus loin dans le raisonnement. Il faut un
budget. Point. Donc le groupe qui soutient le gouvernement devrait pouvoir l’imposer,
à la limite sans vote mais après une grosse discussion visant à l’améliorer.
Nous sommes bêtement dans ce cas. C’est du bon sens et ça n’a rien d’antidémocratique.
Les décisions sont prises par les représentants du peuple et point barre !
Considérer les autres comme des moutons voire comme de cons n'est pas une
grande preuve de sagesse.
Que voulez-vous ? Je n’aime pas spécialement Emmanuel
Macron, je n’ai pas voté pour lui. Je n’ai pas voté, non plus, pour les représentants
de son parti aux législatives. J’ai voté Roussel alors que je suis libéral.
Mais de gauche. On a les contradictions que l’on veut et laisser moi nager dans
mes paradoxes comme celui qui n’en est pas un de reconnaitre la victoire de
Macron et de ses joyeux acolytes sans pour autant apprécier leur politique,
voire en m’y opposant franchement comme pour la réforme des retraites dont, en
fin de compte, je me fous de plus en plus alors que j’aurai soixante ans dans
trois ans et six mois (exactement ; j’en profite pour souhaiter un bon
anniversaire à mon copain Philippe).
Il est assez facile d’être dans l’opposition et de dire que
la crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont mal été gérées. Il est aussi
trop facile de dire que ce ne sont pas les grévistes qui bloquent le pays mais
les riches actionnaires et le gouvernement. Mais c’est faux. Cela a toujours
été faux.
Je vais quand même m’asseoir sur mes paradoxes : je
suis bêtement fatigué avec ces conneries, notamment les débats au sujet du
49.3. Ca suffit d’être dans la minorité et de prétendre que ce sont toujours
les autres qui refusent de négocier alors qu’on devrait gentiment discuter et poser
son cul autour d’une table pour améliorer les textes sans pour autant exiger l’acceptation
d’amendements, comme les taxes sur les superprofits, tout bonnement inacceptables
par le gouvernement.
Et par les hommes de bon sens…
Antidémocratique est un mot commun aux deux extrêmes.
RépondreSupprimerMais si j'ai bien compris, la Constitution fixe une date butoir pour le budget.
Le nombre d'amendements n'était pas là pour améliorer mais pour emm...
Non ?
y'a un peu de ça.
SupprimerDe fait, Macron, avec les LR, dispose d'une majorité pour gouverner.
RépondreSupprimerJe ne sais pas s'il en a envie mais si le centre gauche était moins con, il pourrait conclure des accords. Ils ont préféré s'enliser dans une oppositions de fous.
SupprimerCe serait le rêve de Sarkozy, qui nous a encore sorti une connerie qui nous fout dans la merde. Ces députés LR n'ont pas été élu pour aller avec Macron. Mais encore moins pour aller avec les tarés vulgaires de LFI.
SupprimerOui pour le centre gauche, mais il faudra que la ligne Cazeneuve Delga dégage la ligne qui a laissé tomber ses valeurs pour quelques postes à l'assemblée
Ce pauvre Sarko qui avait fait des gouvernements d'ouverture...
Supprimerwe congratulate you on your action to eradicate comments from visibly incontinent people.
RépondreSupprimerDans le sens des trucs qui m'ont bien amusé, j'ai lu une interview à mourir de rire du député Louis Boyard, le petit jeune de LFI. Borne est autoritaire. Ah ?
RépondreSupprimerQuand je pense au premier ministre qu'il "révait" d'avoir, monsieur la fureur et tout le reste...
Bah...
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