Entendons-nous bien : je ne comprends pas qu’on puisse
avoir un loisir qui consiste à massacrer des pauvres bêtes. La corrida m’insupporte
particulièrement. Je pourrais trouver des excuses aux chasseurs qui connaissent
bien mieux la nature que la plupart des gens, y compris parmi les farouches
écolos, il faut pratiquer une certaine régulation sinon, par exemple, nos
campagnes pulluleraient de sangliers et d’autres mammifères peu Républicains et
j’en passe. Il n’empêche que cela consiste à se promener avec un fusil et à
tirer sur de braves bestioles…
Il parait que l’ineffable Aymeric Caron prépare une loi pour
interdire la corrida et qu’elle pourrait très bien passer vu qu’elle serait
approuvée par des députés centristes, même contre l’avis du gouvernement (que
je ne connais pas). Et l’on parle beaucoup des accidents de chasse et des
mesures à prendre pour les éviter comme des contrôles d’alcoolémie (qui me
semblent évidemment souhaitables même si nos forces de l’ordre ont d’autres
chats à fouetter).
Il n’empêche qu’il n’y a que 7 ou 8 morts à cause de la chasse,
chaque année. On me dira que c’est évidemment trop – ce qui est vrai – mais ce
nombre est dérisoire, surtout si qu’il y en a plus de 400 pour tous les sports
(donnée aimablement fournie par Google sur la base d’écrits du Chasseur
français, donc nécessitant des vérifications), dont près de 100 par des sports
de montable. On me dira aussi que les sportifs ne tuent qu’eux-mêmes alors que
les balles perdues… Cela étant, au bistro hier, un chasseur (qui ne boit pas d’alcool)
m’a dit que, dans l’après-midi, il avait intercepté un groupe de gamins en
vélos encadrés par des « moniteurs » qui circulaient dans des zones
de chasses alors qu’elles étaient parfaitement signalées alors que des parties
de la forêt, assez proche, n’étaient pas pratiquées par les chasseurs.
Depuis quelques jours, on voit des messages de politiciens
ou des publications de militants dans les réseaux sociaux à ces sujets.
Cela m’énerve. Néanmoins, il faut satisfaire les camarades proches de la
nature. Bien qu’étant contre les mesures, je suis profondément démocrate.
Compte tenu que les électeurs l’ont demandé dans les urnes, tout comme l’interdiction
des entrecôtes au barbecue, je propose d’interdire la corrida et, tant qu’à
faire, la chasse. Nous sommes égalitaristes : il nous faut donc interdire
également la pêche. Les prétextes pour défendre cette dernière sont nombreux
mais il n'empêche que ce loisir consiste à planter des crochets dans la gueule
des poissons (sans compter que certains faux culs les relâchent ensuite sous
prétexte qu’ils sont trop petits – pas les hameçons, imbécile !).
La chasse étant interdite, nous aurons alors les problèmes
de régulation évoqués ci-dessus. Avoir des chevreuils qui envahissent nos
jardins est un moindre mal mais, tout de même… Nous allons donc réintroduire
massivement des prédateurs tels que les loups, les ours, des condors (les cons
qui ne dorment pas sont assez nombreux), les aigles, les ptérodactyles… Charge
à eux de faire le boulot. Bien sûr, ces nouveaux venus créeront un danger pour
l’espèce humaine, nous, quoi ! Il va donc nous falloir de construire de
gigantesques palissades autour des zones d’habitation (et d’élevage, bien sûr).
Les femmes et les hommes qui en sortiront le feront à leurs risques et périls
ce qui nous permettra néanmoins d’interdire les 4x4 et autres SUV, devenus
inutiles par les lois complémentaires qui nous permettront de prohiber
totalement la présence d’humains dans de larges zones. Des milices,
essentiellement composées d’anciens chasseurs, seront autorisées à tirer à vue
sur les contrevenants ce qui leur évitera la frustration liée à l’arrêt de leur
ancienne activité.
A ce propos, les faits divers morbides mettant en scène des
enfants ou des femmes, y compris des présomptions de mains aux fesses même si
elles n’entrainent qu’assez rarement la mort, justifieront l’emploi des armes par
ces braves compatriotes.
Si nous aurons ainsi permis le rétablissement des équilibres
dans les zones rurales tout en limitant les violences faites aux femmes, il
nous faudra aussi nous occuper de la faune en milieu urbain. La première mesure
coule de source (si je puis dire) : il faudra interdire les animaux en
captivité comme les poissons en aquarium ou même dans des mares artificielles
et, évidemment, les oiseaux dans des cages.
Afin de veiller à leur épanouissement personnel, la
castration des animaux de compagnie, et pas que les oiseaux et les poissons,
deviendra impossible même avec la pratique ancestrale par arrachage des
testicules avec les dents. Il sera défendu d’enfermer les chats dans les
logements et, évidemment, de posséder des chiens si on ne dispose pas d’un jardin
d’au moins 2000 mètres carrés. Il sera totalement illicite de promener des
chiens en laisse et illégal de les faire sortir sans les attacher car il faut quand
même protéger la population.
Les améliorations de la société ne s’arrêteront pas là. Par
exemple, tous les Rousseaux pénalisés par l’interdiction de l’arrachage des
couilles avec les dents pourront le faire sur les hommes de plus de vingt-deux
ans. La fornication sera formellement interdite pour ceux de plus de vingt-cinq
et des contrôles inopinés pourront être menés sur ces derniers pour vérifier
que ceux encore pourvus de testicules auront ces dernières bien pleines, les
autres devront pouvoir prouver qu’ils ont agit manuellement (et avec leurs
propres mains, bien entendu).
Les paysans qui auront renoncé au gavage des oies ou des
canards pour participer au bien-être collectif seront autorisés à gaver leurs
propres enfants, comme compensation, tout en ayant l’interdiction de manger
autre chose que leurs foies.
En effet, nous ne souhaitons imposer d’autres contraintes à
la paysannerie car, je cite : « putain
de bordel, il n’est pas possible que je ne puisse plus bouffer de bidoche. »
On devrait plutôt interdire cette police de la pensée progressiste citoyenne solidaire non racisé.e et non genré. Ça ferait du bien et permettrait de respirer mieux
RépondreSupprimerJe proposerai un amendement quand je serai élu
Falconhill
Présente toi ! Mais paradoxalement, critiquer la police de la pensée est aussi de la police de la pensée. Par ce billet, je semble vouloir empêcher les écolos et assimilés de penser ce qu'ils veulent.
SupprimerAh merde mais je savais pas qu’il fallait rester cohérent ^_^
SupprimerFalconhill
Au fait, tu nous parles de Rousseau , pas JJ, l’autre.
RépondreSupprimerIl y a trois jours qu’on n’a rien entendu de sa part.
Quelqu’un a de ses nouvelles ?
pierrotcestmoi
On s'en fout, aussi...
SupprimerIl y a quelque chose d'illogique à accepter la chasse sous prétexte de régulation du monde animal, et de laisser par ailleurs pulluler les élevages et autres animaleries (sachant que la spa déborde d'animaux abandonnés).
RépondreSupprimerJe ne m'occupe pas du nombre d'accidents de chasses mortels, mais plutôt du côté "roulette russe" concernant tous les promeneurs, cyclistes et autres joggeurs.
Hélène
Si je fais ce billet en mode n'importe quoi, c'est aussi parce qu'il n'y a aucun argument logique.
SupprimerRécemment, j'avais fait un billet dans le même mode (c'est, au fond, ce que j'aime bien) mais je ne l'ai pas publié car il était franchement raté (plus que mes billets sur la Nupes) mais en quoi est-ce logique de mettre les journaux dans des poubelles de recyclage avec des récipients divers alors qu'on pourrait le transformer en PQ (et, dans le temps, ils étaient ramassés par des producteurs de cartons). A un moment, il n'y a plus rien de rationnel ! On ne va pas arrêter de produire des chiens de race même s'il y a des bâtards disponibles mais que personne ne veut en adopter...
Et pour le côté "roulette russe", en fait, la pollution en ville fait plus de morts, proportionnellement, que les coups de fusil à la campagne.
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