En salle

10 novembre 2022

L'après Twitter, c'est maintenant ?


 

S’il n’a rien, dans ce blog, depuis une semaine, c’est que j’ai promis, à des potes, Elodie et Denis, au sujet de Twitter et de son rachat par Elon Mask mais je n’ai rien à dire. C’est con. Tous les jours, j’ouvrais mon Word et écris une phrase d’introduction à la con mais les mots ne s’enchaînaient pas. Je savais déjà que Twitter ne ME servais PLUS à rien (j’insiste sur les mots en majuscules… Vous faites bien ce que vous voulez) mais je n’avais pas fait le rapprochement entre ce fait et mon manque d’inspiration. Sans doute parce que « Twitter » m’a été utile un jour.

La solution m’est venue hier. J’avais vu l’information (sans doute fausse) que la présidence d’un groupe de travail parlementaire au sujet de l’antisémitisme avait été confié au Rassemblement National. Cela m’avait paru cocasse (pour ne pas être méchant) et je m’étais contenté d’un « bon mot » (traduction : une vanne idiote) pour revenir aux âneries du père Le Pen publié dans Facebook et peut-être dans Twitter : « J’espère qu’il y aura des petits fours à la cérémonie de mise en place de ce groupe de travail ». C’est alors qu’un type est intervenu pour me démontrer que l’information était fausse. Je crois bien qu’il avait mis une photo d’un communiqué de presse mais, avec mon iPhone, au comptoir, j’avais mieux à faire que de lire ça.

Qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Pourquoi ce gars s’est-il donné la peine de me répondre ?

 


Chacun attend des réseaux sociaux ce qu’il veut (ou peut) mais je demande si les braves utilisateurs y réfléchissent… Pour ma part, il s’agit de dialoguer avec proches (de la vraie vie ou pas), de récupérer des informations qui ne sont pas en une des sites d’information, d’y diffuser des vannes ou des « pensées politiques » insuffisantes pour en faire un billet de blog. Facebook se prête beaucoup mieux aux dialogues et aux vannes, même si les algorithmes commencent à me les brouter et il y a tellement d’informations qui circulent qu’on finit par ne plus rien lire et par scroller jusqu’à ce que l’on tombe sur une publication plus personnelle.

Chaque jour, on a des dizaines et des dizaines de locdus qui rendent des hommages à des récents disparus, qui dénoncent tel ou tel scandale. Ca lasse. Hier, c’était les trucs louches autour de Mme Panier-Machin mais on s’en fout. Du moins, on se fout de l’avis des autres : il est évident que c’est scandaleux, que l’on peut penser qu’elle doit démissionner et j’en passe mais pourquoi s’épancher et, surtout, pourquoi lire les pleureries d’autrui au fil de journées…

 


Alors, que penser des évolutions de Twitter ? On doit d’en foutre. Musk peut bien faire ce qu’il veut, il est propriétaire de la boite et si nous ne sommes plus contents du service, on peut se tirer. Moi, je vais continuer à scroller pendant mes heures d’oisiveté, sans doute pour savoir ce que déblatère ce microcosme…

Que penser du remplacement annoncé des comptes certifiés par des comptes payants qui seront prioritaires dans les fils de discussion ? On va dire : rien. On pourra avoir un avis quand ces évolutions seront mises en œuvre. Entre nous, des personnes utilisent Twitter pour faire des communications officielles. Il n’y a rien de scandaleux à ce que le service soit facturé. Et Twitter peut bien prioriser les publications de gens qui paient, il faut bien inciter le public à raquer. Les comptes certifiés ? Franchement, vous vérifiez réellement que l’espèce de machin est coché avant de lire ?

On parle de la gestion des fakenews. Musk arrive à annoncer en même temps la lutte contre tout en voulant empêcher la censure… Je renonce à comprendre.  Néanmoins, je suis assez attaché à « la modération de la censure » sauf, évidemment, pour ce qui est contraire à la législation, comme l’incitation à la haine raciale, au terrorisme et même, vu que j’ai une bonne âme, à la pédophilie. La lutte contre les fakenews n’empêche pas les « populistes » d’arriver au pouvoir sans compter que les utilisateurs devraient eux-mêmes apprendre à trier…

Je vais même aller plus loin. Par exemple, pendant la crise sanitaire, les différents avertissements dans Facebook ont fini par exaspérer les internautes et ont probablement contribué au « complotisme ». Cela dit entre nous.

 


La dernière question qui se pose est de savoir s’il faut quitter Twitter au profit d’autres outils tels que Mastodon. Ce dernier n’aura jamais la popularité du premier et nos auditoires y resteront très limités. Quitter Twitter est une chose, se fatiguer à remplacer un truc qui ne sert à rien semble surréaliste. Vous m’y trouverez quand même : @jegoun@mastodon.social, de mémoire, mais mon compte a près de six ans. J’aime bien tester des trucs.

Il y a des débats sur l’architecture technique de Mastodon avec l’utilisation de serveurs décentralisés mais les arguments pour et les contre se compensent. Twitter est une vraie entreprise alors que Mastodon n’est qu’une application open source que tout le monde peut installer pour créer son propre serveur. De fait, il ne peut y avoir aucun contrôle de Mastodon par des autorités. Les propriétaires des serveurs feront ce qu’ils veulent et opérer leur propre censure. Je crois que c’est pire que tout même si on se libère des mains du grand capital. En outre, ils pourront fermer leurs applications quand ils en auront marre de payer des hébergements, de les maintenir…

 

Je vais terminer par ce sujet. Si Musk a investi dans Twitter, c’est pour des raisons que nous ignorons même si des faux sachants veulent écraser tout le monde de leurs savoirs… Quitter une application dont le taulier est proche de l’extrême droite américaine et arrêter de le faire gagner du pognon a un sens.


T'as vu ça ? A la lecture de ce billet, tu n'auras rien appris. Sauf peut-être qu'il est vain de se précipiter...

4 commentaires:

  1. Musk est un libertarien, dont le seul objectif est l'affaiblissement de l’État. Il pense que les politiques sont des incapables et c'est d'ailleurs, à mon sens, la raison qui l'amène à soutenir Trump. Dans le pire, c'est évidemment lui le meilleur.

    Je ne sais pas si on doit forcément associer le libertarisme à l'extrême-droite. Nous avons tous un peu de mal à comprendre ce qui se passe aux États-Unis. Moi, le premier.

    Concernant Mastodon, tu as fait un excellent résumé des inconvénients techniques de la plate-forme. 436 millions d'utilisateurs actifs pour Twitter ; 2 petits millions pour Mastodon.

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    1. Je n'associe pas vraiment ou mes mots sont malheureux. Disons que Musk soutient Trump qui pour moi est un type d'extrême-droite (mais je m'en fous, je n'aime pas pour autant Biden). Disons que je voulais dire qu'il est logique qu'un type qui n'aime pas les orientations de Musk puisse vouloir quitter Twitter.

      Je pense que certains de nos amis ont oublié à quel point on tourne dans un microcosme...

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  2. Twitter est une sorte de cour de récré où l'on s'amuse entre deux pluies de merde.

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