Figure-toi, Josiane (et si tu ne t’appelles pas Josiane,
mais Barbara, par exemple, ça ne change rien), que j’ai un bon pote qui est
secrétaire fédéral du PS. Ca veut dire qu’il est chef des socialistes d’un
département. Il est bien en Bretagne mais n’a pas 22, 29 ou 56 comme numéro. Nous
sommes donc pote dans Facebook et c’est avec émerveillement que je lis ses
publications qui se veulent plus ou moins officielle : il ne cause pas en
tant que péquin moyen mais comme un gars qui mène la grande marche.
Avec émerveillement mais aussi stupéfaction. Récemment, il a
diffusé un
article du Monde ayant pour titre : « «
Sans la Nupes, on aurait disparu » : à Rennes, le Parti socialiste veut
entretenir l’alliance des gauches ». Mon pote y dit : « Cette stratégie d’union était nécessaire et attendue. Il
n’y avait pas d’alternative. Sans alliance, le Parti socialiste aurait disparu,
malgré ses incarnations locales ».
Cette stupéfaction a deux motifs. Le premier est vieux comme
un bar tabac et porte autour de cette manie qu’on les dirigeants socialos
à vouloir emporter avec toute une fédération comme si tous les militants
étaient parfaitement d’accord. Le débat national, au sein du PS est mort-né.
Tout comme le PS. Ce parti politique devrait être dissout dans l’acide
chloridrique et qu’on n’en parle plus. Notamment en Bretagne qui a quand même
un rapport particulier avec la macronerie.
La décence, pour ne pas dire l’intelligence, est que l’on ne
fasse pas croire que tout est joué dans chaque département. En outre, les
militants sont invités à prendre le vent auprès des sympathisants : si les
premiers sont persuadés de sauver ainsi leur parti (je ne suis pas d’accord
mais c’est tout à leur honneur), ils pourraient constater que les seconds sont
hostiles à toute radicalisation et n’ont aucune sympathie pour certains
dirigeants des partis « alliés ».
Cela étant, ce qui me fait réagir est la pensée que sans l’alliance
Nupes, le parti socialiste aurait disparu. C’est évidemment faux. Le nombre de
députés aurait peut-être baissé mais cette baisse serait liée exclusivement à
une concurrence à gauche, bien loin d’une partie de « notre histoire »
au cours de laquelle les partis ont évités des attaques suicidaires (on a quand
même des années de luttes gagnantes sans « union absolue de la gauche »…).
Il se trouve que la marche nupsiale a poussé le centre gauche dans les orties
empêchant ainsi toute victoire de la gauche !
Que le PS ait pu sauver cinq ou dix députés n’a aucune
importance sur une trentaine, la dernière fois qu’il a été au pouvoir, c’était
avec une « gauche plurielle » de plus de 330 députés.
Il faut être vraiment aveugle pour penser que la « socialie »
a été sauvée par cette alliance sauf si on considère le PS comme le successeur
du PRG ou du MRC, de vagues forces d’appoint auxquelles on laisse quelques
hochets à ronger.
Faure un néo-frondeur ?
RépondreSupprimerMisère ! si la fronde c'est d'écrire que le retour de Quatennens est désormais impossible, ce, avant que le Tribunal se soit prononcé, eh ben on a pas le c.l sorti des ronces ...
Rendez moi Marie Noëlle !
Hélène
Faure n'est pas un neofrondeur. Les frondeurs sont ceux qui s'opposent à la direction du parti.
SupprimerAh oui, c'est vrai, j'avais oublié les partis en poupée russe de la nupes 🥱
SupprimerSi il parle au nom du PS, en effet il ne peut pas mener la fronde contre lui-même.
Pardon donc
Helene
Je suis d'accord. Les députés PS ont confondu la sauvegarde de leur siège avec l'existence du parti. Ils se sont dilués dans ce groupe et ont été satellisés par Mélenchon qui a fini par prendre sa revanche comme promis. Le PS aurait dû s'auto-détruire pour reconstruire une nouvelle entité soc-dem et gauche libérale qui aurait des chances de récupérer les futurs ex-macronistes sachant que E.Macron ne pourra plus se présenter.
RépondreSupprimerVoila
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