En salle

13 février 2023

SNCF : c'est pas possible !


La SNCF commence à me les brouter sérieusement et pas seulement pour ses nombreux incidents et retard, voire pour ses grèves, mais pour son incapacité à réagir correctement, à faire face aux imprévus et à satisfaire le client néanmoins citoyen.

Déjà, à la fin de l’année, j’avis été une des victimes des grèves des chefs de bord. Mon TGV pour la Bretagne prévu pour le 17 décembre avait été annulé et notre honorable compagnie nationale avait été incapable de me proposer un voyage avant le 25 décembre ! L’annulation d’un train est compréhensible mais l’incompétence généralisé qui m’a empêché de voyager dans les huit jours est insupportable d’autant que ces imbéciles n’ont même pas imaginé que je souhaitais passer le réveillon en famille.

Ainsi, dès la réception de la notification d’annulation, j’ai cherché une autre solution (et je n’ai trouvé que le 25) et changé ma réservation…

Mon voyage du 25 a été également annulé, avec le bol que j’ai et je n’ai trouvé qu’un train pour le 28 janvier. Non seulement mon réveillon en Bretagne étaient « baisés » mais également ma semaine de vacances… Evidemment, comme la première fois, dès la réception de la notification, j’ai échangé ma réservation.

 


Après ces mouvements de grève, la SNCF a annoncé verser une compensation aux usagers pénalisés (jusqu’à 200 euros) et j’ai tenté de faire les démarches nécessaires. Dans un premier temps, elles furent impossibles à mener soit à cause d’un bug soit à cause d’une erreur de conception (le boutons de confirmation de la connexion n’était pas visible). Au bout de quelques jours, j’ai recommencé une tentative et j’ai réussi à me connecter.

Malheureusement, dans la liste des voyages que j’avais commandés, je ne trouvais pas les deux annulés : forcément, je les avais « échangés » et non pas « annulés ». De fait, un remboursement ne m’était pas dû, je dois le reconnaitre, mais j’estimais mériter une compensation : la SNCF avait communiqué sur le sujet et j’avais réellement été pénalisé.

 


Notons que je n’accuse pas les grévistes qui font bien ce qu’ils veulent, y compris se faire haïr de la population au point qu’on ne pleurera pas la perte de leurs avantages, mais, outre la SNCF, les soutiens des grévistes, pas pénalisés et se moquant des « pauvres choux ne pouvant pas aller en vacances ». Ils se foutent totalement des étudiants et autre pue-la-sueur obligés de passer les réveillons dans une chambre de bonne, par exemple, mais le fait est qu’on ne voyage pas que pour le plaisir. C’était évidemment « par confort » que j’allais en Bretagne mais aussi pour prendre soin de ma vieille mère et tenter de régler les formalités pour lui trouver un Ehpad… Chacun a ses motivations mais les abrutis des réseaux sociaux qui ricanent en permanence quand ils n’ont pas de problème méritent des baffes.

 

J’avais fini par interpeler la SNCF dans Twitter. Un « bot de chat » a fini par me répondre et m’a proposé de papoter en DM. Le robot étant incapable de gérer la situation, il a fini par me mettre dans les mains d’un humain. Ce dernier m’a donné le truc pour que ma réclamation (précisément : ma demande d’indemnisation – mes demandes pour être encore plus exact) soit prise en compte. Il fallait que je déclare mes voyages comme « internationaux »… Sachez le…

Au bout de quelques jours, j’ai reçu un accusé de réception. Un peu après, j’ai reçu un accusé de je ne sais plus quoi et, au bout de trois semaines, un mail me disant qu’ils n’avaient pas encore eu le temps de traiter ma demande.

J’en suis encore là.

 


Avant-hier après-midi, je devais prendre un car à Loudéac pour la gare de Rennes afin de récupérer un TGV pour Paris. Le car – qui n’est pas géré par la SNCF mais par la région – ne s’est jamais pointé et nous étions plusieurs loustics à rester comme des abrutis tassés près de « l’abribus ». Je ne sais pas pourquoi il y a eu cet incident (ma demande à la région, dans Twitter, est restée sans réponse).

J’aurais pu reporter mon retour de 24 ou 48 heures, mais je n’avais pas spécialement envie d’autant que j’étais arrivé au bout de mon stock d’anticoagulants.

Du coup, comme on dit en Breton, comme je savais qu’il y avait un car de Loudéac à Saint Brieuc un peu après 15h, j’ai réservé, via la funèbre application, un trajet au départ de Saint Brieuc à 18h14 puis de Rennes à 19h48 pour une arrivé à Paris à 22h03 (au lieu de 18h15, si ma mémoire est bonne, avec mon trajet initial, soit 4 heures de retard) ce qui me chagrinait d’autant que les bistros kremlinois seraient sans doute fermés…

Le but n’est pas que tu comprennes mes horaires, cher lecteur, mais que tu rendes compte du bordel !

A Saint Brieuc, je suis passé au guichet pour chercher une autre solution. Le préposé m’a alors expliqué qu’il n’y avait qu’un train pour Paris, à 18h12, mais qu’il était complet car nous étions un jour de départ en vacances. J’ai eu envie de lui donner des baffes vu que j’avais déjà trouvé, tout seul, une solution de remplacement…

N’ayant pas envie de boire des bières à Saint Brieuc, j’ai choisi d’attendre directement sur le quai même si j’avais plus de deux heures devant moi.  A 16h40, un TER pour Rennes. Comme il était presque vide, je suis monté dedans, m’attendant à devoir attendre plus deux heures à Rennes… Pendant le trajet, j’ai quand même regardé s’il y avait d’autres solutions et j’ai pu réserver un train au départ de Rennes à 18h40, m’amenant à Paris à 20h20.

 


Notons à ce stade que l’application Connect et le guichetier s’étaient montré incapable de trouver la meilleure solution pour me permettre d’arriver à destination. J’avais attendu une heure trente à Loudéac à cause d’un incident sur un train « pas SNCF » mais, en fin de course, je n’aurais eu que deux heures de retard à Montparnasse. Connect m’avait « accordé » une heure de plus.

J’avais donc le trajet initial (celui au départ à 13h35) et le premier voyage trouvé en remplacement qui ne me servaient plus. J’ai tenté de me faire rembourser. Pour ce dernier, l’annulation n’était tout simplement pas possible. Pour l’autre, comme je l’avais acheté avec ma carte d’abonnement au titre d’un aller-retour, je ne pouvais me le faire rembourser simplement (je n’avais pas pu « l’échanger » pour le remplaçant vu que je changeais de train à Saint Brieuc et non plus à Rennes et les démarches étaient compliquées vu que le billet était compris dans un aller-retour réservé avec mon abonnement).

J’en suis donc pour environ 120 euros pour ma poche. Et deux heures de retard.

 


Je propose de faire un projet de loi (ce qui changerait des lois faites par les socialistes pour empêcher le démantèlement d’EDF sans se rendre compte qu’une nouvelle loi pourrait passer pour l’annuler).

Article premier : toutes les réservations doivent pouvoir être annulées ou remplacées sans frais à condition de faire les démarches une demi-heure avant le départ.

Article deux : les gares importantes doivent avoir un « buffet de la gare » digne de raison et pas, comme à Saint Brieuc, un vague comptoir de commerce servant de la bière pression ou, comme à Rennes, un établissement à moitié classieux. Je suis hors sujet, presque, mais putain de bordel, trois heures d’attente…

Article trois : les réservations pour les abonnés concernent actuellement des allers-retours dont une nuit au cours d’un week-end. Ces contraintes doivent être supprimées. Je n’ai jamais compris pourquoi la SNCF faisait des tarifs préférentiels pour ceux qui font des allers-retours. Comme si les gens qui vont quelque part ne rentraient qu’exceptionnellement…

Article quatre : les prix des trajets doivent être en fonction du kilométrage à vol d’oiseau à défaut de tout autre critère ou, du moins, être fixes pour un trajet précis (des réductions étant possibles, outre celles pour les abonnés, pour les braves gens qui réservent deux mois à l’avance, ou, au contraire, à trois jours du départ, pour écluser le stock de places disponibles).

Article cinq : l’application SNCF doit trouver la meilleure solution pour l’usager si celui-ci demande un trajet. Ce qui est la moindre des choses mais n’est visiblement pas le cas.

Article six : les guichetiers qui ne font par leur boulot auront leurs retraites à partir de 70 ans uniquement.

Article sept : le service de réservation de la SNCF, Connect, ex Voyage.sncf, je crois, ex Oui.sncf, est une entreprise à vocation de service public. Il a, en outre, la responsabilité de ses propres fournisseurs, implantés sur le territoire national, même si ces derniers sont gérés par les collectivités territoriales. Ce n’est pas le tout d’être un des tous premiers opérateurs de voyage au monde, il faut arrêter de prendre les gens pour des cons.

 

Voila. 

8 commentaires:

  1. Arié, j’ai le double. Abruti. Occupe toi donc de tes fesses.

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    1. Arié, je me répète. Occupe toi de tes fesses. Tu interprètes des conneries pour rien. Tu penses toujours détenir une espèce de science mais tu n’es qu’un trou du cul. Ça m’emmerdait de trouver la pharmacie de garde le dimanche et d’y passer le samedi pour commander. C’est tout. Je je devrais même pas te répondre vu qu’on ne peut pas prouver à un con qu’il est con.

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    2. Arié, n'essaie pas d'argumenter sur un sujet qui ne sert à rien, ça m'épuise mais c'est rigolo de répondre "aux questions" qu'on ne diffuse pas. J'ai simplement dit que "ça m'emmerdait" pas que c'était compliqué (je ne me voyais pas passer une commande dans une pharmacie où je ne suis pas client uniquement sous prétexte que les tours de garde les oblige à être ouvert le dimanche, sans compter que la pharmacie en question pouvait être loin de chez moi et m'obliger à appeler un pote pour m'y conduire en voiture : ça m'emmerde et c'est tout).

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    3. Allons bon... J'ai publié un commentaire par mégarde. A la limite, ça serait amusant que je publie les commentaires bien après y avoir répondu.

      Arié, pauvre con, ta remarque sur les trous du cul et l'homophobie montre tes propres problèmes. La définition de trou du cul en argot est : "Désignation insultante pour une personne mauvaise ou déplaisante.".

      Par ailleurs, si je te dis qu'il faut que je commande mes anticoagulants c'est parce que je ne prends pas un des principaux coagulants mais c'est bien toi le spécialiste. Je ne vois pas la différence entre deux coagulants mais le mien ne peut se prendre que par injection avec des doses correspondant à ma légère surcharge pondérale : ce n'est pas possible de les maintenir en stock dans toutes les officines. Arrête donc de parler quand tu ne connais pas le sujet... mais si tu devrais être un expert.

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  2. Je dis ça, je ne dis rien, mais ne pensez-vous pas que plutôt que de pondre des lois pour mettre en place une offre commerciale, un peu de concurrence permettrait d'offrir un service qui convienne aux usagers ? Je sais que notre représentation nationale ne manque pas de talents, mais je crains qu'ils aient trop à faire pour se pencher sur des conditions de vente et de remboursement de billets.

    La Dive

    La Dive

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    1. C'est compliqué. Il ne s'agit pas ici du monopole de la SNCF en termes d'offres de voyage mais comme "vendeur de voyage". La concurrence entre les lignes ne changerait pas grand chose pour les usagers. Pour la partie commerciale, un opérateur national est nécessaire pour mixer les offres des différents transporteurs (c'est, dans mon cas, ce que fait la SNCF en proposant des car "privés"). Et je ne fais que proposer l'affirmation :
      - d'une part que la SNCF est bien un service public (et que les conneries commencent à bien faire),
      - d'autre part que la partie "vente" est bien, aussi, un service public, car il doit prendre en compte toutes les offres pour garantir un service.

      Un opérateur privé peut se développer (il a un handicap commercial tant la marque SNCF est forte) : tous les moyens techniques existent (vous allez dans une agence de voyage, elle peut vendre des billets SNCF).

      Maintenant, on peut prendre mes articles un par un :
      - le premier et le troisième concernent l'empêchement de prendre les clients pour des couillons et de les piéger par des pratiques commerciales abusives (la SNCF n'est pas la seule concernée, en fait, sauf qu'elle répercute sa politique tarifaire sur d'autres vendeurs),
      - le deuxième est de l'aménagement du territoire et concerne la SNCF en tant que gestionnaire des gares. Elles peuvent être privatisées, je m'en fous, mais doivent avoir une obligation de service public (ce qui est le cas pour l'obligation d'accueillir les transporteurs concurrents). Mais l'aménagement du territoire (les bistros dans les gares) doit faire partie de la loi pour obliger tout le monde à le faire et à ne pas remplacer un bistro par un parfumeur : la loi protège le consommateur et les commerces de gare ont des pratiques commerciales lamentables).
      - le quatrième est aussi une question d'aménagement du territoire, ce qui est plus évident. Mais il faut arrêter d'avoir des trajets plus chers pour Limoge que pour Nice sous prétexte qu'il y a moins de monde et pas de concurrence avec les compagnies aériennes. C'est de la péréquation.
      - le cinq pourrait échapper à la loi mais on entre aussi dans la définition du service des opérateurs publics.
      - le six : on est dans l'actualité. Des crétins qui font mal leur boulot ne doivent pas avoir d'avantages indus sous prétexte que leur employeur est une société nationale.

      Le sept est un peu à part mais il faut aussi lutter contre les services publics qui pour des raisons liées à la concurrence ne font plus leur job.

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