18 avril 2023

Après le discours : on fait quoi, à gauche ?


 

Je ne vais pas donner mon avis sur la prestation d’Emmanuel Macron, hier, je ne l’ai pas vue. Je ne vais pas parler, non plus, du contenu, tel qu’on peut le lire dans la presse (de toute manière, l’utilité dépend des spectateurs : si seuls des fans ont regardé, cela n’a aucun intérêt). Je ne vais pas évoquer les commentaires des internautes, je ne les ai pas lus. En plus, on s’attend à « il a montré la voie » ou « il parle pour ne rien dire » selon l’auteur. Aucune surprise. Aucun intérêt. Je ne sais même pas si ces habiles commentaires s’en rendent compte, que ça ne sert à rien, tout comme, d’ailleurs, faire un billet de blog pour hurler à la vanité de certaines actions.

J’ai seulement une vague impression avec mes lectures très partielles, comme si Emmanuel Macron avait fait un discours de campagne électorale alors qu’il n’avait pas vraiment fait campagne avant le scrutin.

 


Toujours est-il que je n’aime pas spécialement les réactions que j’ai pu lire de la part de mes amis de la gauche nupsienne vu qu’ils sont parfois aussi revendicatifs que les zozos que l’on pourrait qualifier de radicaux mais qu’on appellera « populistes ». Il faut s’en écarter car le risque est trop fort de passer pour encore plus populiste que nos nationalistes franchouillards. Contentons-nous de trois points.

Petit 1 : Macron et ses joyeux lurons n’ont pas été capables de mener la réforme dans le respect des différents partenaires, notamment ceux dit « sociaux », à savoir les syndicats.

Petit 2 : il faut soutenir ces derniers s’ils appellent à poursuivre « les mouvements » au cours des prochains mois, même s’ils se radicalisent.

Petit 3 : voila ce que nous ferons quand nous serons à nouveau au gouvernement.

 


Emmanuel Macron a annoncé une phase de 100 jours à partir de dorénavant mais je dois reconnaître que je ne sais pas à quel sujet (promis, je lirai la presse, mais pas avant d’arriver au bistro, ce soir). 100 jours sont vite passés. Il restera, ensuite, trois ans et une dizaine de mois, pour préparer l’échéance suivante. Ne nous plaçons pas dans l’actualité immédiate. Ne désespérons pas de ne pas avoir de candidat qui puisse se faire entendre aussi bien que Jean-Luc Mélenchon ! On ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. Peut-être nous rangerons-nous, en fin de compte, derrière un François Ruffin s’il poursuit sa socdemisation (ce n’est pas un vœu de ma part, seulement une hypothèse en l’air pour montrer le degré d’incertitude).

Il faudrait que nous tous, espérant un renouveau de la politique à gauche, se retrouvions derrière une espèce de stratégie commune, comme se restreindre aux trois points ci-dessus pour ce qui concerne les retraites mais aussi en rappelant qu’ils viennent de nous empapaouter avec une des pires régressions sociales depuis l’augmentation des taxes sur la bière.



Nous tous ?

Les communistes qui apprécient la démarche de Fabien Roussel ?

Les zozos de LFI qui se sentent de plus en plus marginalisés de la direction de LFI ou de la Nupes ?

Les copains de la fédération de la gauche républicaine dans toute leur diversité ?

Les vieux socdems croyant fort au retour de Bernard Cazeneuve ? Ce qui estiment la démarche de Julien Dray ?

Tous les socialistes dans l’opposition à la ligne Faure ?

Les quelques écolos qui gardent la tête sur les épaules (même si je n’y crois plus depuis le récentes sorties de Yannick Jadot) ?

 


Un seul mot d’ordre : montrer qu’il existe toujours du monde, à gauche, dans sa pluralité, qui reste éloigné des braillards nupsiaux. Et croiser les doigts pour que l’avenir nous donne raison.

De toute manière, si on ne fait rien…

4 commentaires:

  1. Je vote Ruffin, sans hésiter.

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    1. Il faut voir les candidats et tout ça mais oui, je peux voter pour lui.

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  2. C'est chiant ces billets où on est presque d'accord sur tout... C'est intéressant cette hypothèse Rufin qui commence à prendre corps.

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    1. Oui. C’est dommage qu’il n’ait pas le physique (je le comprends).

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