Je ne vais pas donner mon avis sur la prestation d’Emmanuel
Macron, hier, je ne l’ai pas vue. Je ne vais pas parler, non plus, du contenu,
tel qu’on peut le lire dans la presse (de toute manière, l’utilité dépend des spectateurs :
si seuls des fans ont regardé, cela n’a aucun intérêt). Je ne vais pas évoquer
les commentaires des internautes, je ne les ai pas lus. En plus, on s’attend à « il
a montré la voie » ou « il parle pour ne rien dire » selon l’auteur.
Aucune surprise. Aucun intérêt. Je ne sais même pas si ces habiles commentaires
s’en rendent compte, que ça ne sert à rien, tout comme, d’ailleurs, faire un
billet de blog pour hurler à la vanité de certaines actions.
J’ai seulement une vague impression avec mes lectures très partielles,
comme si Emmanuel Macron avait fait un discours de campagne électorale alors qu’il
n’avait pas vraiment fait campagne avant le scrutin.
Toujours est-il que je n’aime pas spécialement les réactions
que j’ai pu lire de la part de mes amis de la gauche nupsienne vu qu’ils sont
parfois aussi revendicatifs que les zozos que l’on pourrait qualifier de radicaux
mais qu’on appellera « populistes ». Il faut s’en écarter car le risque
est trop fort de passer pour encore plus populiste que nos nationalistes
franchouillards. Contentons-nous de trois points.
Petit 1 : Macron et ses joyeux lurons n’ont pas été
capables de mener la réforme dans le respect des différents partenaires,
notamment ceux dit « sociaux », à savoir les syndicats.
Petit 2 : il faut soutenir ces derniers s’ils appellent
à poursuivre « les mouvements » au cours des prochains mois, même s’ils
se radicalisent.
Petit 3 : voila ce que nous ferons quand nous serons à
nouveau au gouvernement.
Emmanuel Macron a annoncé une phase de 100 jours à partir de
dorénavant mais je dois reconnaître que je ne sais pas à quel sujet (promis, je
lirai la presse, mais pas avant d’arriver au bistro, ce soir). 100 jours sont
vite passés. Il restera, ensuite, trois ans et une dizaine de mois, pour
préparer l’échéance suivante. Ne nous plaçons pas dans l’actualité immédiate.
Ne désespérons pas de ne pas avoir de candidat qui puisse se faire entendre
aussi bien que Jean-Luc Mélenchon ! On ne sait pas de quoi l’avenir sera fait.
Peut-être nous rangerons-nous, en fin de compte, derrière un François Ruffin s’il
poursuit sa socdemisation (ce n’est pas un vœu de ma part, seulement une hypothèse
en l’air pour montrer le degré d’incertitude).
Il faudrait que nous tous, espérant un renouveau de la
politique à gauche, se retrouvions derrière une espèce de stratégie commune,
comme se restreindre aux trois points ci-dessus pour ce qui concerne les
retraites mais aussi en rappelant qu’ils viennent de nous empapaouter avec une
des pires régressions sociales depuis l’augmentation des taxes sur la bière.
Nous tous ?
Les communistes qui apprécient la démarche de Fabien Roussel ?
Les zozos de LFI qui se sentent de plus en plus marginalisés de la direction de LFI ou de la Nupes ?
Les copains de la fédération de la gauche républicaine dans
toute leur diversité ?
Les vieux socdems croyant fort au retour de Bernard Cazeneuve ?
Ce qui estiment la démarche de Julien Dray ?
Tous les socialistes dans l’opposition à la ligne Faure ?
Les quelques écolos qui gardent la tête sur les épaules
(même si je n’y crois plus depuis le récentes sorties de Yannick Jadot) ?
Un seul mot d’ordre : montrer qu’il existe toujours du
monde, à gauche, dans sa pluralité, qui reste éloigné des braillards nupsiaux. Et
croiser les doigts pour que l’avenir nous donne raison.
De toute manière, si on ne fait rien…
Je vote Ruffin, sans hésiter.
RépondreSupprimerIl faut voir les candidats et tout ça mais oui, je peux voter pour lui.
SupprimerC'est chiant ces billets où on est presque d'accord sur tout... C'est intéressant cette hypothèse Rufin qui commence à prendre corps.
RépondreSupprimerOui. C’est dommage qu’il n’ait pas le physique (je le comprends).
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