07 avril 2023

La solution sans Nupes

 


En cette période politique un peu charnière, on continue à lire n’importe quoi sur ce qu’il faudrait pour la gauche ou pour la Nupes… Ca m’apprendra un peu à être trop loquace dans ce blog, ça dissuade les copains de me lire. J’en ai lu un, hier, qui a démontré qu’il suffisait de remplacer Jean-Luc Mélenchon pour faire redémarrer la machine. Il sait évidemment que personne n’a pas la notoriété de Jean-Luc : je ne sais donc pas où il veut en venir…

Moi, j’aime bien pointer les erreurs de la Nupes (je crois bien que c’était l’objet de mes deux derniers billets) mais c’est pour aider hein ! Prenez l’exemple de l’élection partielle en Ariège qui a vu gagner une socialiste dissidente, Mme Frauger, face à une nupéssoïde, Mme Taurine. Beaucoup de choses ont été dites. Je vais en ajouter une, vu que je n’ai lu aucune analyse de la part de nos camarades seuls vraiment à gauche, n’est-ce pas.

Mme Taurine, au premier tour, est passée de 10347 voix en juin à 6778. Pendant ce temps, Mme Froger n’a gagné qu’un peu moins de 100 voix. Le candidat du RN a perdu 800 voix (un peu plus). La candidate macronistienne a beaucoup perdu, comme il se doit.

Pourquoi les militants Nupes accusent la « dissidente » de les avoir fait couler alors que leurs électeurs ne se sont tout simplement pas déplacés ?

 

A une présidentielle, Jean-Luc Mélenchon ne peut pas atteindre le second tour (j’en suis persuadé mais, là, ce n’est pas moi qui le dit) sauf par miracle. Ce miracle pourrait être qu’un candidat LR ne fasse pas un bon score (ça s’est déjà vu mais si Bertrand ou Wauquiez sont candidat, on fera moins les malins) et, qu’avec un candidat Renaissance (de toute manière, ils n’ont personne), ils se bouffent le cul tout en ayant un candidat de gauche modérée capable de prendre des voix au candidat Renaissance.

Si ma tante en avait, hein !

 

Jean-Luc Mélenchon ne peut pas gagner, donc, parce que, s’il y a un candidat de gauche modérée, il lui piquera des voix. N’en parlons plus. Par contre, aucune personnalité de Nupes n’arrive à la cheville de Méluche. Si un autre candidat se présente, il se fera bouffer par Edouard Philippe, Xavier Bertrand ou je ne sais pas quel pingouin.

Alors, même si vous avez fait des erreurs d’analyse de cette récent partielle, peut-être pourriez-vous pousser le raisonnement jusqu’au bout, au sujet de la future candidature Nupes.

Parce qu’il n’y a qu’une seule solution possible : qu’il n’y ait pas de candidature Nupes si on veut que quelqu’un issu de la gauche, donc générateur de progrès (même si on n’est pas d’accord avec cette notion, disons un type qui ne nous colle pas à la retraite à l’âge de Charles III) gagne.

 

Vous avez bâti une machine à faire beaucoup de voix. Pas à gagner. C’est con. Mais continuez donc à remuer les paramètres sans avoir pour seule hypothèse que les électeurs qui n’aiment pas Nupes, pour quelle que raison que ce soit, voteront quand même pour Nupes.

On en reparlera…


Et n'oublions pas que les électeurs ayant essayé Nupes ou Renaissance en juin dernier sont partis à la pêche. 

12 commentaires:

  1. en fait l'équation est simple : en face d'un FI tu met n'importe quoi sauf du RN, le n'importe quoi peut gagner surtout s'il est modéré et ouvert. et la FI accusera toujours les autres, sans se demander (à part 2 ou 3 individus en elle) ce qui a merdé n'oublions jamais que Mélenchon a dit un jour de lui même que la France avait de la chance de l'avoir : " Nous sommes quelque chose de précieux" en plus d'être la République c'est moi, voilà le problème. Il est comme Dalida, il veut mourir sur scène.

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    1. Il finira comme Claude François...

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    2. De toute façon, Dalida s'est suicidée dans son lit, alors…

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    3. C'est parce qu'elle savait pas nager.

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  2. En gros, un plafond de verre est atteint et sans changer de comportement, la NUPES se fracassera contre comme un moustique sur la vitre du salon de l'Elysée. Renaissance devrait garder les centristes, mais la gauche qui y est partie peut revenir sur un espace entre Renaissance et Nupes. Peut-être pas dans la prochaine élection en nombre imprévisible à date...

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    1. Oui. Je n'ai pas voulu parler du changement de comportement car je voulais faire un billet moins long que d'habitude. On est d'accord : c'est trop court pour la prochaine élection (mais il faut croire aux miracles : quatre ans avant 2017, on n'aurait pas vu arriver Macron et quatre ans avant 2012, on aurait été mis en hôpital psy si on avait dit que Hollande pourrait être le prochain président).

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    2. Et en 1955 ou 5§, moins de 10 % des Français souhaitaient voir de Gaulle revenir au pouvoir. (Oui, je sais : les circonstances, tout ça…)

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    3. En 55 ou 5§, Mélenchon était moins connu.

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    4. Avant 2012, on en voyait un autre, non ? 😀

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